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Toute l’équipe de Camera est très touchée par vos contributions mais aussi par vos soutiens nombreux.</p>
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Cette collecte fut une très belle expérience.</p>
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Le hors-série sera largement diffusé et nous permettra de contribuer en conséquence au fonds de solidarité de la Fondation de France pour les victimes des attentats et leurs familles.</p>
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Tous les contributeurs recevront à partir de lundi prochain le hors-série.</p>
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Pour ceux qui n'ont pu le réserver, nous communiquerons dans les jours qui viennent les adresses des points de vente qui diffuseront ce numéro exceptionnel.</p>
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À très bientôt, pour un autre beau projet, et en attendant vous pouvez nous retrouver tous les trimestres dans la revue Camera</p>
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www.camera-publications.com</p>
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Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d'année.<br />
Toute l'équipe Camera</p>
100 photographies pour la Vie
Aidez Camera Hors-série I Spécial attentats du 13 novembre, Paris I 100 photographes de renom nous donnent à voir leurs images de la liberté
Successful
144
Contributions
12/17/2015
End date
€6,277
Out of €5,000
125 %
The publications
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<img alt="W.klein_hs_camera-1450264102" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/261020/W.Klein_HS_Camera-1450264102.JPG" /></p>
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Merci à William Klein, Nina Berman (photo ci-dessus) et aux 98 autres photographes qui ont choisi une de leurs images pour illustrer la liberté.</p>
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<em>Thank you very much to William Klein, Nina Berman (picture above) and the 98 others photographers who have chosen one of their images to illustrate freedom.</em></p>
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<strong>Michael Ackerman, Eddie Adams, Antoine Agoudjian, Marc Asnin, Niloufar Banisadr, Bruno Barbey, Leonora Baumann, Jean-Christophe Béchet, Nina Berman, Matt Black, Martin Bogren, Jean-Christian Bourcart, Philippe Brault, Michael Christopher Brown, Henri Cartier-Bresson, Samantha Casolari, Stéphane Charpentier, Clara Chichin, Jonas Cuénin, Denis Dailleux, Henri Dauman, Bruce Davidson, Clémence de Limburg, Raymond Depardon, Bernard Descamps, Anna di Prospero, Stephen Dock, Claudine Doury, Carolyn Drake, Thomas Dworzak, Laura El Tantawy, JH Engstrom, Elliott Erwitt, Joakim Eskildsen, Donna Ferrato, Maia Flore, Martine Fougeron, Rosalind Fox Solomon, Martine Franck, Jill Freedman, Anthony Friedkin, Cédric Gerbehaye, Ralph Gibson, Nan Goldin, Andres Gonzales, Théo Gosselin, Harry Gruyaert, Katja Heinemann, Guillaume Herbaut, Pauline Hisbacq, Martina Hoogland Ivanow, Sohrab Hura, Claude Iverné, Ina Jang, JR, William Klein, Jean-Pierre Laffont, Jason Larkin, Jacques-Henri Lartigue, Karine Laval, Guy Le Querrec, Nicola Lo Calzo, Danny Lyon, Julien Magre, Mary Ellen Mark, Diana Markosian, Steve Mc Curry, Mazaccio & Drowilal, Susan Meiselas, Meryl Meisler, Duane Michals, Chad Moore, Bob Nickelsberg, Rebecca Norris Webb, Benoit Paillé, Mark Power, Castro Prieto, Jonno Rattman, Reza, Marc Riboud, Thomas Rousset, Sebastiao Salgado, Roger Schall, Jerry Schatzberg, Klavdij Sluban, Marie Sordat, Gaia Squarci, Mark Steinmetz, Anoek Steketee, Christer Strömholm, Louisa Marie Summer, Patrick Taberna, Jean-Marc Tingaud, Tomas Van Houtryve, Bertien Van Manen, Paolo Verzone, Frédéric Vidal, Christian Vogt, Margot Wallard, Alex Webb, Li Wei, Antonio Xoubanova, Vasantha Yogananthan, Patrick Zachmann.</strong></p>
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<img alt="Stephane_charpentier_bd-1449998849" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/259942/Stephane_Charpentier_BD-1449998849.jpg" /></p>
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© Stéphane Charpentier</p>
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Ne plus rien en dire. Juste garder en esprit et en geste un ensemble, nous ensemble, comme une conscience, c'est une prière.</p>
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<img alt="Maia-1449933117" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/259753/Maia-1449933117.jpg" /></p>
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<span style="color: rgb(20, 24, 35); font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Série Adventures, 2013. © Maia Flore. Courtesy VU’</span></p>
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<span style="color: rgb(20, 24, 35); font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Je ne sais pas bien écrire, je ne sais pas vraiment le ton, ni choisir mes mots. Après avoir regardé cette image, j’y vois même quelque chose de complètement déplacé face aux évènements et pourtant je voudrais croire qu’il s’agit simplement d’une image qui semble intemporelle, dans un lieu de rassemblement avec un ton absurde qui esquisserai un sourire à qui veux s’y arrêter un instant.</span></p>
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<img alt="Imp_hs_camera-1449835563" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/259418/imp_HS_Camera-1449835563.jpg" /></p>
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Chères toutes, </p>
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Chers tous,</p>
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Nous remercions chaleureusement tous les Kissbankers qui ont généreusement contribué à financer ce hors-série et ceux qui ont relayé le projet.</p>
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Le numéro est en cours d’impression et sera envoyé au plus tard le 18 décembre à tous les contributeurs.</p>
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Encore 6 jours pour le réserver sur Kisskissbankbank !</p>
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Une partie des bénéfices des ventes de ce numéro sera reversée au fonds de solidarité #GiveForFrance créé par la Fondation de France pour les victimes des attentats et leurs familles.</p>
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Bien amicalement,</p>
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Toute l’équipe de Camera</p>
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<img alt="Campin_a_moche__perou__1995-1449688771" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/259032/Campin_a_Moche__Perou__1995-1449688771.jpg" /></p>
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© Juan Manuel Castro Prieto / VU'</p>
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Campiña Moche, Perou, 1995.</p>
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Nous nous promenions vers la Campiña Moche, à Trujillo, au Pérou, et dans le calme du soir, nous entendions la clameur de voix d'enfants. En nous approchant, nous vîmes des gamins se jeter dans l'eau déchainée d'un canal d'irrigation. La force du courant les tirait au loin, et ils retournaient se jeter à l'eau encore et encore, entre les cris et les rires. Le rire des enfants est si beau...</p>
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Paseábamos por la Campiña Moche, en Trujillo, Perú, y en la calma de la tarde oímos una algarabía de voces de chiquillos. Al acercarnos vimos a unos muchachos arrojándose al agua enfurecida de una acequia de riego. La fuerza de la corriente les arrastraba lejos y ellos volvían una y otra vez corriendo entre risas y gritos a lanzarse al agua. Es hermosa la risa de los niños.</p>
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<img alt="20140222-1449502682" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/258214/20140222-1449502682.jpg" /></p>
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© Robert Nickelsberg</p>
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Amritsar, India - February 22, 2014.</p>
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A Sikh man baths with his young son in the main saravor or tank that surrounds the Golden Temple, the holiest of Sikh shrines in Amritsar, Punjab, India. The traditional bathing and saying of prayers is performed in what many believe to be water with curative properties. </p>
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I had been documenting Sikh families and individuals in Punjab who were affected by the anti-Sikh violence following the assassination of India's Prime Minister Indira Gandhi by her Sikh bodyguards in October 1984. After the Prime Minister was shot and killed, Sikhs were pursued for 5-6 years by Indian police and military, many innocent people were jailed and executed.</p>
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For me, this picture represents the tradition and joy of passing on the spiritual values of the Sikh religion to the next generation of family members. </p>
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<img alt="Marie-sordat-camera-1449419658" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/257965/Marie-Sordat-Camera-1449419658.jpg" /></p>
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Angkor Vat, Cambodge, 2014. © Marie Sordat</p>
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Un homme au petit matin aux temples d'Angkor Vat, au Cambodge, en décembre 2014. J'ai choisi cette image car dans mon travail, il est rare de voir des personnages dans un environnement serein. En prenant cette photographie, j'ai moi-même eu un sentiment d'apaisement très profond; ce que cet homme seul face à une nature indomptée me communiqua à ce moment là de façon si silencieuse prend encore plus sens aujourd'hui. Cette nécessité de liberté, de paix aussi bien intérieure qu'extérieure, est fondamentalement ce pour quoi nous devons lutter ensemble en ces temps confus et violents.</p>
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<img alt="Unframed__an_immigrant_family_views_the_statue_of_liberty_from_the_ellis_island_immigration_station_dock_revu_par_jr__courtesy_of_national_park_service__statue_of_liberty_national_monument__u.s.a.__2014_270x194cm_rvb-1449330557" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/257752/Unframed__An_immigrant_family_views_the_Statue_of_Liberty_from_the_Ellis_Island_Immigration_Station_dock_revu_par_JR__courtesy_of_National_Park_Service__Statue_of_Liberty_National_Monument__U.S.A.__2014_270x194cm_RVB-1449330557.jpg" /></p>
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JR, Liberty National Monument, U.S.A, 2014. © JR Courtesy of National Park Service </p>
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Vue de la statue de la Liberté par une famille migrante depuis le quai des immigrations à Station Ellis Island, New York.</p>
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L’équipe de <em>Camera</em> remercie chaleureusement les photographes, galeries et ayants droit qui nous ont gracieusement offert leur temps ainsi que les droits de reproduction des photographies. L'editing est superbe!</p>
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Merci à :</p>
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Michael Ackerman, Eddie Adams, Antoine Agoudjian, Marc Asnin, Niloufar Banisadr, Bruno Barbey, Leonora Baumann, Jean-Christophe Béchet, Nina Berman, Matt Black, Martin Bogren, Jean-Christian Bourcart, Philippe Brault, Michael Christopher Brown, Henri Cartier-Bresson, Samantha Casolari, Stéphane Charpentier, Clara Chichin, Jonas Cuénin, Denis Dailleux, Henri Dauman, Bruce Davidson, Clémence de Limburg, Raymond Depardon, Bernard Descamps, Anna di Prospero, Stephen Dock, Claudine Doury, Carolyn Drake, Thomas Dworzak, Laura El Tantawy, JH Engstrom, Elliott Erwitt, Joakim Eskildsen, Donna Ferrato, Maia Flore, Martine Fougeron, Rosalind Fox Solomon, Martine Franck, Jill Freedman, Anthony Friedkin, Cédric Gerbehaye, Ralph Gibson, Nan Goldin, Andres Gonzales, Théo Gosselin, Harry Gruyaert, Katja Heinemann, Guillaume Herbaut, Pauline Hisbacq, Martina Hoogland Ivanow, Sohrab Hura, Claude Iverné, Ina Jang, JR, William Klein, Jean-Pierre Laffont, Jason Larkin, Jacques-Henri Lartigue, Karine Laval, Guy Le Querrec, Nicola Lo Calzo, Danny Lyon, Julien Magre, Mary Ellen Mark, Diana Markosian, Steve Mc Curry, Mazaccio & Drowilal, Susan Meiselas, Meryl Meisler, Duane Michals, Chad Moore, Bob Nickelsberg, Rebecca Norris Webb, Benoit Paillé, Mark Power, Castro Prieto, Jonno Rattman, Reza, Marc Riboud, Thomas Rousset, Sebastiao Salgado, Roger Schall, Jerry Schatzberg, Klavdij Sluban, Marie Sordat, Gaia Squarci, Mark Steinmetz, Anoek Steketee, Christer Strömholm, Louisa Marie Summer, Patrick Taberna, Jean-Marc Tingaud, Tomas Van Houtryve, Bertien Van Manen, Paolo Verzone, Frédéric Vidal, Christian Vogt, Margot Wallard, Alex Webb, Li Wei, Antonio Xoubanova, Vasantha Yogananthan, Patrick Zachmann.</p>
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<strong>Nous remercions aussi tous les Kissbankers qui ont généreusement contribué à financer ce hors-série. Nous rappelons qu'une partie des bénéfices des ventes de ce numéro sera reversée au fonds de solidarité #GiveForFrance créé par la Fondation de France pour les victimes des attentats et leurs familles.</strong></p>
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<img alt="P_k_124-125-1449244029" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/257552/P_K_124-125-1449244029.jpg" /></p>
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© William Klein</p>
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<strong>Manifestation de lycéens, 1998</strong></p>
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A Paris, la rue s’exprime pour un oui, pour un non; malheureusement ces temps-ci c’est plutôt pour des « non ».</p>
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Non à l’agression, non au terrorisme sous toutes ses formes, non à la connerie. Oui à la fête, oui à la joie de vivre, oui à la fraternité.</p>
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<img alt="004-le_trophee-a_agoudjian-1449137845" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/257108/004-Le_Trophee-A_AGOUDJIAN-1449137845.jpg" /></p>
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© Antoine Agoudjian</p>
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Le trophée, Leninakan, Arménie, 1993.</p>
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J'ai connu Martin Pashayan au cours de mon action humanitaire suite au tremblement de terre du 7 décembre 1988 en Arménie. Il y avait perdu son épouse et ses deux filles. Professeur de français avant la catastrophe, et malgré son indicible détresse, il se résolu à aider les humanitaires venus du monde entier secourir les rescapés et les personnes emprisonnées sous les décombres. Un soir, il me confessa qu'à l'annonce de leur mort, par instinct de survie, il se raccrocha à l'idée de recréer une nouvelle famille. J'ai réalisé cette image 5 ans après : il était désormais directeur de la nouvelle école française, s'était remarié et une petite fille était née de cette nouvelle union.</p>
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<img alt="B_chet-02-1449071694" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/256906/B_chet-02-1449071694.jpg" /></p>
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©J.C. Béchet</p>
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Marseille, Calanque de Sormiou, juillet 1985</p>
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C'est une de mes premières photos. Elle a trente ans. Je l'ai redécouverte en 2013 quand j'ai conçu mon livre « Marseille, Ville Natale ». Elle m'évoque cette sensation de liberté que je ressens dans les déserts, en haute montagne ou face à la mer. Autant d'espaces de liberté où se matérialisent nos envies d'ailleurs. Autant de lieux où nous pouvons briser certaines règles, comme jeter des cailloux devant soi et imaginer des cadrages improbables avec des horizons bousculés... </p>
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<img alt="Paris_1996_jean_marc_tingaud_bd-1448977550" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/256473/PARIS_1996_Jean_Marc_Tingaud_BD-1448977550.jpg" /></p>
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<!--EndFragment--></p>
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Paris, 1996 © Jean Marc Tingaud</p>
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Une porte, une clef dans une serrure, la Venus Restaurée de Man Ray, une main, celle d’Isabelle Adjani, fragment d’une photographie affichée dans l’atelier de Dany Simon, à Paris, en 1996.</p>
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Aujourd’hui, cette image change de sens et devient métaphore de liberté, symbole de l’accueil de Paris aux plus grands artistes, qu’ils viennent de parents américains, allemands ou algériens.</p>
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"Quelles que fussent mes variations et contradictions, un, ou plutôt, deux motifs avaient toujours orienté mes efforts : la poursuite de la liberté et la poursuite du plaisir" écrivait Man Ray dans son Autoportrait.</p>
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JM.T</p>
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<img alt="__rezabd-1448816459" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/255944/__REZABD-1448816459.jpg" /></p>
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REZA, L’instant d’après...</p>
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Je sors de trois jours à la prison de Liancourt. Je n’ai pas été incarcéré, j’ai pu, grâce au garde des Sceaux de l’époque, Robert Badinter, faire un reportage sur les prisonniers condamnés à perpétuité, dont certains étaient très malades. J’ai été bouleversé par ce que j’ai vu, cet enfermement de trois jours faisant écho à celui vécu pendant trois ans en Iran, dans les geôles du Shah, pour avoir photographié en cachette la pauvreté et la misère et les avoir exposé clandestinement sur les grilles de l’université de Teheran où j’étais étudiant en architecture. Depuis l’âge de 14 ans, ma passion pour la photographie ne m’a jamais quitté, et l'appareil est devenu omniprésent.</p>
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C’est le petit matin. Je veux déposer mes films au plus vite à l’agence Rapho, alors rue d’Alger. J’ai encore du temps avant l’ouverture des bureaux. Je décide de me promener dans le jardin des Tuileries et de terminer ma pellicule. J’ai toujours eu du mal à ne pas aller au bout de mes trente-six poses. J’entends des bruissements d’ailes. Mon appareil est toujours prêt ; je prends quelques photos. Des oiseaux et une statue. Rien de plus. Quelques jours plus tard, je tire cette photo que j’aime bien : une statue enchaînée et un oiseau libre. Mon ami Adriano Sofri, intellectuel italien, en visite chez moi s’exclame : « Hé Reza, tu fais dans la mythologie ? » Je ne saisis pas l’allusion. Il me raconte l’histoire de Prométhée, ce Titan qui voulut apporter la connaissance aux hommes et fut condamné à rester enchaîné dans les montagnes du Caucase alors qu’un aigle venait chaque jour lui manger le foie, qui repoussait sans cesse.</p>
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Ainsi, l'histoire de Prométhée symbolise le prix qu'on doit payer pour emmener la connaissance, dire la vérité, lutter contre la tyrannie…</p>