Financez le livre "Les hôtes célèbres de Solesmes"

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04/08/2017
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<p> <em><u>Voici un nouveau chapitre consacr&eacute; &agrave; l&#39;acteur am&eacute;ricain Gary Cooper:</u></em></p> <p> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <strong>Gary Cooper</strong></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <strong>(1901-1961)</strong></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Anglais, Charles Henri Cooper s&#39;installe aux &Eacute;tats-Unis en 1885. Il y exerce la profession de juge &agrave; la cour souveraine de justice du Montana. Son fils Frank na&icirc;t dans le m&ecirc;me &eacute;tat, &agrave; Helena, le 7 mai 1901. Sa m&egrave;re, n&eacute;e Alice Brazier, vient de Gillingham, dans le Kent. Elle rencontre son futur mari &agrave; l&#39;occasion d&#39;une visite chez son fr&egrave;re. Frank devient Gary pour les besoins du cin&eacute;ma et pour &eacute;viter la confusion avec un assassin notoire portant le m&ecirc;me nom de Frank Cooper.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Gary Cooper vient en France &agrave; plusieurs reprises. L&#39;ann&eacute;e 1953 est particuli&egrave;rement charg&eacute;e (cette ann&eacute;e-l&agrave; il visite Paris, Rome, Madrid, Stockholm...). On le croise au festival de Cannes (Il &eacute;tait d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sent au tout premier festival de 1939 et il reviendra en 1957). Il tourne dans le film &laquo;&nbsp;Boum boum sur Paris&nbsp;&raquo;, il participe &agrave; la Kermesse aux &eacute;toiles (le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique Vincent Auriol lui remet les Victoires du cin&eacute;ma) et au bal des Petits Lits Blancs organis&eacute; par Guy des Cars, presque sarthois. En 1957, il joue &eacute;galement &agrave; Paris dans le film &laquo;&nbsp;Ariane&nbsp;&raquo;. Pratiquement &agrave; chaque visite, il participe &agrave; la Kermesse aux &eacute;toiles de Paris. D&egrave;s les ann&eacute;es trente sa pr&eacute;sence y est signal&eacute;e...</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Guy des Cars se souvient de Gary Cooper &agrave; celle de 1953. &laquo;&nbsp;Le grand cow-boy des plus c&eacute;l&egrave;bres westerns sut se montrer &eacute;galement &agrave; la hauteur. Il vint, sans tam-tam aucun, avec toute sa simplicit&eacute; et son sourire un peu triste.&nbsp;&raquo;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> En 1953, il est re&ccedil;u par le pape Pie XII. Cette rencontre aura de grandes r&eacute;percussions sur sa vie. Apr&egrave;s une longue r&eacute;flexion et une longue maturation il se convertit au catholicisme en 1959. Radio-Vatican annonce la nouvelle. Ses biographes pensent que la maladie qui le ronge alors a influenc&eacute; sa d&eacute;cision. Mais il ne faut pas oubli&eacute; que sa femme a probablement jou&eacute; un r&ocirc;le, puisqu&#39;elle &eacute;tait catholique.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Un &eacute;l&egrave;ve du lyc&eacute;e Sainte-Croix du Mans, Jean-No&euml;l Lesellier, membre de l&#39;association des anciens, a effectu&eacute; une retraite &agrave; l&#39;abbaye de Solesmes alors qu&#39;il &eacute;tait &eacute;l&egrave;ve en premi&egrave;re. &laquo;&nbsp;A ma grande surprise, je suis tomb&eacute; nez &agrave; nez avec Gary Cooper. Je ne sais pas depuis combien de temps il &eacute;tait l&agrave; et quand il est reparti.&nbsp;&raquo; Notre t&eacute;moin ne se souvient plus trop de la p&eacute;riode, les ann&eacute;es soixante d&#39;apr&egrave;s lui, ce qui correspond aux derniers instants de l&#39;acteur.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> En 1960, Gary Cooper est op&eacute;r&eacute; deux fois et subit l&#39;ablation d&#39;un morceau d&#39;intestin. C&#39;est l&#39;ann&eacute;e o&ugrave; il se rend en Angleterre. Est-ce &agrave; cette &eacute;poque qu&#39;il passe par Solesmes&nbsp;? La p&eacute;riode co&iuml;ncide en tous cas avec la visite de notre ancien &eacute;l&egrave;ve du Lyc&eacute;e Sainte-Croix. Un biographe &eacute;voque un repas dans un couvent dominicain plus tard, en janvier 1961. Ne serait-pas plut&ocirc;t notre couvent b&eacute;n&eacute;dictin de Solesmes&nbsp;? Toujours est-il que Gary Cooper d&eacute;clare&nbsp;: &laquo;&nbsp;La seule chose dont je suis vraiment fier c&#39;est de m&#39;&ecirc;tre fait des amis dans cette communaut&eacute;.&nbsp;&raquo;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Le 7 mai 1961, il f&ecirc;te son soixanti&egrave;me anniversaire. Une semaine plus tard, il meurt d&#39;un cancer. Sur son lit de mort, il montre le crucifix pos&eacute; sur le chevet et demande qu&#39;on transmette ce message &agrave; Hemingway, ami de toujours&nbsp;: &laquo;&nbsp;C&#39;est la meilleure chose que j&#39;ai faite.&nbsp;&raquo; Hemingway, victime de la m&ecirc;me maladie, comprend le message. A la diff&eacute;rence de Gary Cooper, il choisit peu de temps apr&egrave;s le suicide plut&ocirc;t que la souffrance.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Conclusion math&eacute;matique, son passage &agrave; Solesmes date obligatoirement de 1959 (ann&eacute;e de sa conversion), 1960 ou d&eacute;but 1961, puisqu&#39;il d&eacute;c&egrave;de en mai.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p>
<p> Beaucoup de visiteurs c&eacute;l&egrave;bres de l&#39;abbaye de Solesmes ont effectu&eacute; un d&eacute;tour par la ville du Mans, le temps d&#39;admirer sa cath&eacute;drale, une des plus belles de France. C&#39;est le cas de Montalembert, Veuillot, Paul Claudel, Prosper M&eacute;rim&eacute;e, le pape Urbain II, ou Rodin en d&#39;autres circonstances...<img alt="Cath_drale-1490611212" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/407037/Cath_drale-1490611212.jpg" /></p>
<p> <strong>Veuillez me pardonner, concernant le fondateur du surr&eacute;alisme, il manque un &quot;R&quot; &nbsp;&agrave; &quot;surr&eacute;alisme&quot;. IMPARDONNABLE! C&#39;est ma faute, ma tr&egrave;s grande faute... je me flagelle...&nbsp;</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p>
<p> <img alt="2013-09-08_18.33.37-1490095027" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/405133/2013-09-08_18.33.37-1490095027.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> Voici la tombe de <u><strong>Pierre Reverdy</strong></u> &agrave; Solesmes, po&egrave;te et ami de Breton, Picasso, Braque ou Max Jacob, pour n&#39;en citer que quelques uns. Il est un peu oubli&eacute; par notre g&eacute;n&eacute;ration, pourtant, il est le<strong><u> fondateur du mouvement surr&eacute;aliste</u></strong>. Attir&eacute; par la religion, il quitte Paris et s&#39;installe &agrave; Solesmes &agrave; la fin des ann&eacute;es 1920. Il y reste jusqu&#39;&agrave; sa mort, dans les ann&eacute;es 1960.</p>
<p> &nbsp;</p> <p> <strong>Voici en exclusivit&eacute; un chapitre achev&eacute;, celui qui est consacr&eacute; &agrave; Claude Nougaro. Vos remarques et critiques seront la bienvenue.&nbsp;</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <font style="font-size: 20pt"><b>Nougaro au &laquo;&nbsp;Solennel Solesmes&nbsp;&raquo;</b></font></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <font style="font-size: 20pt"><b>(1929-2004)</b></font></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <i>&laquo;&nbsp;Enclin au mysticisme sauvage&nbsp;&raquo;</i>, Claude Nougaro &eacute;crit dans sa chanson &laquo;&nbsp;Plume d&#39;ange&nbsp;&raquo;&nbsp;:</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <i>A midi les anges mangent</i></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <i>Sur la nappe de l&#39;azur</i></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <i>La resplendissante orange</i></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <i>Du soleil bien m&ucirc;r...</i></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Il sait de quoi il parle. Comme tant d&#39;autres, il est &agrave; la fois ath&eacute;e et irr&eacute;sistiblement attir&eacute; par cette mystique fascinante, <i>&laquo;&nbsp;plus agnostique que catholique&nbsp;&raquo;</i>, estime un de ses biographes, Jacques Barbot. Il ment souvent, mais se trahit encore plus souvent. La religion le trouble. <i>&laquo;&nbsp;J&#39;ai retrouv&eacute; cette souplesse que donne la foi&nbsp;</i>&raquo; jette-t-il sans autre explication, un jour, comme &ccedil;a, dans ses &eacute;crits intimes.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Confond-il croyance et simple curiosit&eacute;&nbsp;? Pour en avoir le c&oelig;ur net, apr&egrave;s sa prestation &agrave; l&#39;Olympia du 28 janvier au 16 f&eacute;vrier 1992, Claude Nougaro part en tourn&eacute;e en France et d&eacute;cide d&#39;effectuer une retraite &agrave; l&#39;abbaye de Solesmes. Il a 62 ans. <i>&laquo;&nbsp;Cela fait d&eacute;j&agrave; un certain temps qu&#39;il y pense&nbsp;&raquo;</i>, t&eacute;moigne sa fille Th&eacute;a (1). <i>&laquo;&nbsp;Non pas pour se rapprocher d&#39;un Dieu mais parce qu&#39;elle est r&eacute;put&eacute;e pour ses chants gr&eacute;goriens somptueux [&hellip;] Il souhaite se retirer et &eacute;crire.&nbsp;&raquo;</i></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Le 1er mars 1992, il s&#39;y rend en voiture. Sa femme H&eacute;l&egrave;ne le d&eacute;pose &agrave; l&#39;entr&eacute;e du monast&egrave;re. Comme le veut la tradition, il est accueilli par le p&egrave;re h&ocirc;telier et passe une premi&egrave;re nuit dans l&#39;imposante abbaye. <i>&laquo;&nbsp;Je suis dans une chambrette jaune, table, lit &eacute;troit et derri&egrave;re une paroi, le lavabo. Cl&eacute;, 32 grav&eacute; sur une rondelle de cuir.&nbsp;&raquo;</i></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Claude Nougaro d&eacute;couvre les lieux. <i>&laquo;&nbsp;J&#39;ai assist&eacute; &agrave; mon premier office, de Sexte, avant le repas au r&eacute;fectoire.&nbsp;&raquo;</i> Il observe l&#39;assembl&eacute;e. Les moines mangent en silence, pendant la lecture, et le P&egrave;re-Abb&eacute; est assis seul &agrave; une table. Au menu&nbsp;: soupe aux l&eacute;gumes, jambon blanc et p&acirc;tes. Le ma&icirc;tre des lieux vient saluer le chanteur, <i>&laquo;&nbsp;croyant que j&#39;arrivais de Toulouse.&nbsp;&raquo;</i> Puis &agrave; nouveau la messe. Puis les premi&egrave;res r&eacute;ticences. Nougaro fuit les v&ecirc;pres et le repas suivant.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> De sa chambre, il voit une partie du parc et &eacute;coute <i>&laquo;&nbsp;des gazouillis d&#39;oiseaux, des ronflements motoris&eacute;s de la route voisine.&nbsp;&raquo;</i> Il visite, fait le tour de l&#39;abbaye, traverse le pont<i> &laquo;&nbsp;sur une rivi&egrave;re molle et verte&nbsp;&raquo;</i>, parle gr&eacute;gorien et plain-chant avec le p&egrave;re h&ocirc;telier et lit &laquo;&nbsp;Dieu en questions&nbsp;&raquo; de Andr&eacute; Frossard. L&#39;acad&eacute;micien est un connaisseur. Il est venu ici, entre ses hauts murs dominant la Sarthe, avant Nougaro.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Claude compte rester jusqu&#39;au dimanche suivant. Le p&egrave;re h&ocirc;telier, habitu&eacute; &agrave; la psychologie des h&ocirc;tes, a bien tent&eacute; de le rassurer, mais en vain. <i>&laquo;&nbsp;Il savait que le premier jour pouvait d&eacute;moraliser. Mais apr&egrave;s, para&icirc;t-il tout doit respirer un sentiment nouveau, une esp&egrave;ce de communion avec l&#39;esprit des lieux.&nbsp;&raquo;</i> Rat&eacute;&nbsp;!</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Le 2 mars, Claude Nougaro se l&egrave;ve &agrave; huit heures et va prendre son petit-d&eacute;jeuner au caf&eacute; du village. Il assiste tout de m&ecirc;me &agrave; la messe de 9 h 45. <i>&laquo;&nbsp;Je n&#39;en m&egrave;ne pas large, l&#39;&acirc;me dans de bien petits souliers.&nbsp;&raquo;</i> Il d&eacute;jeune et commence s&eacute;rieusement &agrave; cogiter. <i>&laquo;&nbsp;Alors je d&eacute;campe ou pas&nbsp;?&nbsp;&raquo;</i> Quelque chose ne va pas. <i>&laquo;&nbsp;Je me sens compl&egrave;tement &eacute;tranger &agrave; cette croisi&egrave;re mystique [&hellip;] Je ne suis pas fait pour la C&egrave;ne.&raquo; </i>Il l&#39;avait d&eacute;j&agrave; dit &agrave; une autre occasion&nbsp;: <i>&laquo;&nbsp;La foi est plus belle que Dieu.&nbsp;&raquo;</i> Sa conviction se confirme. <i>&laquo;&nbsp;D&eacute;taler ou rester enclos jusqu&#39;&agrave; dimanche.&nbsp;&raquo;</i> L&#39;homme se d&eacute;bat, cherche des arguments pour rester - <i>&laquo;&nbsp;se mettre &agrave; prier &agrave; tour de bras en croix&nbsp;?&nbsp;&raquo;</i> -, en trouve d&#39;autres pour partir. <i>&laquo;&nbsp;J&eacute;sus est un rabat-joie f&ecirc;t&eacute; par des fun&egrave;bres.&nbsp;&raquo; </i>Th&eacute;a, Nougaro confirme&nbsp;:<i> &laquo;&nbsp;Les chants gr&eacute;goriens finalement d&eacute;cevants ne firent que renforcer l&#39;aust&eacute;rit&eacute; pr&eacute;sente.&nbsp;&raquo; </i>Et de conclure&nbsp;: <i>&laquo;&nbsp;Il rentra sans finalement avoir &eacute;crit un mot mais en ayant fait malgr&eacute; lui une cure di&eacute;t&eacute;tique express&nbsp;!&nbsp;&raquo; </i>Apr&egrave;s<i> &laquo;&nbsp;quelques conversations extr&ecirc;mement int&eacute;ressantes sur les cent cinquante psaumes de l&#39;Ancien Testament, les origines du chant gr&eacute;gorien et le plain-chant, papa se d&eacute;cide &agrave; r&eacute;server un billet retour pour le lendemain.&nbsp;&raquo;</i></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Deux jours apr&egrave;s son arriv&eacute;e, il s&#39;enfuit comme un voleur. <i>&laquo;&nbsp;Dehors l&#39;attend la lumi&egrave;re, la vraie, celle qui jaillit de la source de sa cr&eacute;ation artistique&nbsp;: sa &laquo;&nbsp;voix&nbsp;&raquo; de salut&nbsp;&raquo;</i> &eacute;crit son ami Alain Wodrascka. Nougaro traverse la rue, entre dans l&#39;h&ocirc;tel, demande les horaires de train. Il culpabilise encore un peu. <i>&laquo;&nbsp;Dieu voit tout et rit sous cape.&nbsp;&raquo;</i> Finalement, il quitte ce qu&#39;il appelle <i>&laquo;&nbsp;solennel Solesmes&nbsp;&raquo;</i> sans regrets. <i>&laquo;&nbsp;Le taxi vient me prendre demain &agrave; 12 h 45. Alea jacta est.&nbsp;&raquo;</i> A 14 h 24, gare du Mans, il dispara&icirc;t dans le TGV, <i>&laquo;&nbsp;sous le beau temps sarth</i>ien&nbsp;&raquo;... Il prend un avion &agrave; Orly...</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <i>&laquo;&nbsp;J&#39;aurais aim&eacute; vivre ici comme un Toulouse-Lautrec au bordel, et peindre les moines qui sont extraordinairement picturaux.&nbsp;&raquo; </i>Mais il a un nouvel album sur le feu, et New York l&#39;attend encore...</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> L&#39;exp&eacute;rience s&#39;ach&egrave;ve l&agrave;. Il n&#39;y en aura pas d&#39;autres. Dieu n&#39;&eacute;tait pas au rendez-vous. <i>&laquo;&nbsp;Je ne sens que l&#39;art&nbsp;&raquo;</i> conclut-il. <i>&laquo;&nbsp;Je ne me situe pas entre ce Dieu totalitaire et ces bizarres serviteurs.&nbsp;&raquo;</i></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Dans &laquo;&nbsp;Nougaro au fil des mots&nbsp;&raquo; (2), le journaliste Jacques H&eacute;bert raconte comment il devenu l&#39;ami du chanteur, le jour de sa premi&egrave;re visite chez lui. Il lui fait &eacute;couter l&#39;&eacute;tonnante hom&eacute;lie d&#39;un cur&eacute; sur son po&egrave;me &laquo;&nbsp;Arm&eacute; d&#39;amour&nbsp;&raquo; enregistr&eacute; le jour de son mariage. Un invit&eacute; lit le texte. Le pr&ecirc;tre &eacute;coute, analyse, r&eacute;fl&eacute;chit et y voit un texte<i> &laquo;&nbsp;bas&eacute; sur le th&egrave;me de la r&eacute;surrection.&nbsp;&raquo;</i> Mais il a un doute.<i> &laquo;&nbsp;Claude Nougaro ne pensait peut-&ecirc;tre pas &agrave; cela, je l&#39;ignore &raquo;</i> dit-il aux fid&egrave;les. L&#39;effet est saisissant.<i> &laquo;&nbsp;Nougaro devient livide et va s&#39;asseoir dans un fauteuil-club, tout en restant tr&egrave;s &agrave; l&#39;&eacute;coute&nbsp;&raquo;</i>, observe Jacques H&eacute;bert.<i> &laquo;&nbsp;Il a tout compris, c&#39;est &eacute;tonnant&nbsp;&raquo;</i>, s&#39;exclame Nougaro.<i> &laquo;&nbsp;C&#39;est le seul qui a trouv&eacute; le th&egrave;me du texte [&hellip;] Effectivement, c&#39;est la r&eacute;surrection. C&#39;est incroyable ce que vous m&#39;avez fait entendre.&nbsp;&raquo; </i>Cet &eacute;v&eacute;nement, dans l&#39;appartement de Nougaro, a lieu une semaine, tout au plus, avant sa retraite &agrave; Solesmes. Est-ce une co&iuml;ncidence&nbsp;?</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Un jour, Jacques H&eacute;bert lui demande&nbsp;:<i> &laquo;&nbsp;Avec qui aimerais-tu passer une soir&eacute;e&nbsp;?&nbsp;&raquo; </i>Nougaro r&eacute;pond sans h&eacute;sitation&nbsp;: <i>&laquo;&nbsp;Avec Dieu. Je n&#39;ai rien &agrave; lui dire de particulier. Mais lui, je l&#39;&eacute;couterais avec respect.&nbsp;&raquo;</i> D&eacute;cid&eacute;ment...</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <font size="4"><b>Un vitrail sign&eacute; Nougaro</b></font></p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> <i>&laquo;&nbsp;Dieu ne me parvient pas , servi par ses professionnels, ses sp&eacute;cialistes&nbsp;&raquo;</i> disait Claude Nougaro &agrave; propos des moines de Solesmes. Mais d&#39;autres voix lui parlent, obs&eacute;dantes. Sinon, pourquoi revient-il ainsi tourner autour des lieux saints &agrave; la moindre occasion&nbsp;?</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> En 1996, St&eacute;phane Arrondeau, sp&eacute;cialiste du vitrail, enseigne &agrave; La Fert&eacute;-Bernard. Avec ses &eacute;l&egrave;ves, il veut passer de la th&eacute;orie &agrave; la pratique. Autrement dit, il veut, avec eux, transformer une &eacute;glise d&eacute;pourvue de vitraux en patchwork color&eacute;. L&#39;&eacute;glise de La Bosse est dans ce cas&nbsp;: belle avec ses dix ouvertures romanes et gothiques, ses meneaux et ses lancettes, mais sans arc-en-ciel de lumi&egrave;re. Il n&#39;y a entre ses murs que de vulgaires carreaux sans &acirc;me.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> L&#39;id&eacute;e est g&eacute;n&eacute;reuse, mais le portefeuille de St&eacute;phane Arrondeau bien vide&nbsp;! Heureusement pour lui, son projet rencontre un &eacute;cho favorable. Les bourses se d&eacute;lient. Celles des &eacute;tablissements scolaires, de La Fert&eacute;-Bernard, de La Bosse, premi&egrave;re int&eacute;ress&eacute;e, et celle du Conseil G&eacute;n&eacute;ral de la Sarthe. Les &eacute;l&egrave;ves peuvent se mettre au travail et vivre une belle aventure, du dessin au montage final.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> St&eacute;phane Arrondeau, malgr&eacute; tout, ne se satisfait pas de cette premi&egrave;re victoire. Il veut un souffle cr&eacute;atif prestigieux, quelque chose qui marque les esprits. Il est fan de Claude Nougaro depuis l&#39;&acirc;ge de douze ans. Il pense &agrave; lui. Pourquoi &agrave; lui&nbsp;? Parce qu&#39;il sait que le chanteur n&#39;est pas seulement chanteur. Il dessine aussi. Dans son ouvrage d&eacute;cousu &laquo;&nbsp;L&#39;Ivre d&#39;images&nbsp;&raquo;, il n&#39;exerce pas seulement sa plume, il y glisse &eacute;galement, &ccedil;a et l&agrave;, des dessins &agrave; la mani&egrave;re de Cocteau. A tout hasard, St&eacute;phane Arrondeau lui envoie un message comme on jette une bouteille &agrave; la mer, sans grand espoir de retour. Mais, comme dirait l&#39;autre, &ccedil;a ne mange pas de pain, on ne sait jamais, qui n&#39;essaie rien n&#39;a rien...</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Un jour, le t&eacute;l&eacute;phone sonne. <i>&laquo;&nbsp;All&ocirc;, ici c&#39;est Nougaro&nbsp;!&nbsp;&raquo;</i> Stupeur du professeur. Il se ressaisit vite et les deux hommes entament une conversation passionn&eacute;e sur le projet. St&eacute;phane Arrondeau lui demande s&#39;il accepterait de dessiner un des vitraux. Nougaro est d&#39;accord, <i>&laquo;&nbsp;mais temp&egrave;re&nbsp;&raquo;</i> raconte St&eacute;phane Arrondeau au Maine Libre. <i>&laquo;&nbsp;Est ce que &ccedil;a va avoir un sens&nbsp;?&nbsp;&raquo;</i> demande le chanteur. St&eacute;phane Arrondeau r&eacute;pond qu&#39;il conna&icirc;t <i>&laquo;&nbsp;son &oelig;uvre et l&#39;importance de son questionnement sur la religion.&nbsp;&raquo;</i> Ils tombent d&#39;accord pour un arbre de vie.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Quelques temps plus tard, un courrier arrive&nbsp;:<i> &laquo;&nbsp;Ami St&eacute;phane, je vous souhaite de voir dans vos verres, la lumi&egrave;re que je mets dans mes vers.&raquo;</i> Sign&eacute;&nbsp;: Claude Nougaro. Les &eacute;l&egrave;ves r&eacute;alisent le vitrail et, supr&ecirc;me r&eacute;compense, vont voir Claude Nougaro en concert au Mans, en 2001. Des difficult&eacute;s rencontr&eacute;es avec les B&acirc;timents de France retardent le chantier. Finalement, apr&egrave;s une premi&egrave;re p&eacute;riode de travaux en 2006, le chantier continue en 2010, puis s&#39;arr&ecirc;te &agrave; nouveau, faute de moyens. Claude Nougaro n&#39;a pas la possibilit&eacute; de voir le r&eacute;sultat de son &oelig;uvre. Il quitte ce monde le 4 mars 2004 &agrave; 74 ans, victime d&#39;un cancer du pancr&eacute;as. Le jour de l&#39;enterrement &agrave; Notre-dame de Paris, Mgr Patrick Jacquin, recteur et archipr&ecirc;tre, r&eacute;v&egrave;le que, demeurant pr&egrave;s de la cath&eacute;drale, le chanteur avait install&eacute; chez lui un miroir lui permettant de la voir.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> En mars 2012, H&eacute;l&egrave;ne, sa femme, vient visiter l&#39;&eacute;glise. Le sentiment d&#39;inachev&eacute; qui r&egrave;gne dans cette &eacute;glise la d&eacute;sole. Quelques jours plus tard, elle envoie un ch&egrave;que, accompagn&eacute; d&#39;un deuxi&egrave;me, sign&eacute; d&#39;un ami de Claude Nougaro. L&#39;&eacute;glise peut enfin resplendir&nbsp;!</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> Du nord au sud de la Sarthe, le Toulousain a laiss&eacute; sa marque, &eacute;crite &agrave; Solesmes, picturale &agrave; La Bosse. Pour l&#39;&eacute;ternit&eacute;&nbsp;?</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> (1) &laquo;&nbsp;J&#39;entends encore l&#39;&eacute;cho de la voix de papa&nbsp;&raquo;, Th&eacute;a Nougaro, Flammarion, 2014.</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 0cm"> (2) &Eacute;ditions Ouest-France, 2014.</p>
<p> Premi&egrave;re &eacute;volution, sans &ecirc;tre une r&eacute;volution, je change le titre de mon livre.</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> Il s&#39;intitulera donc <em><u>&quot;Les h&ocirc;tes<strong> illustres </strong>de Solesmes&quot;</u></em> et non plus <u>&quot;Les h&ocirc;tes <strong>c&eacute;l&egrave;bres</strong> de Solesmes&quot;.</u></p> <p> &nbsp;</p> <p> Pourquoi? Mon premier livre s&#39;intitule &quot;72 c&eacute;l&eacute;brit&eacute;s sarthoises&quot; et j&#39;y utilise d&eacute;j&agrave; le terme de &quot;c&eacute;l&eacute;brit&eacute;s&quot;, tout simplement.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Comme pour le deuxi&egrave;me ouvrage &quot;Les grands destins du Prytan&eacute;e&quot;, on marque ainsi la diff&eacute;rence.</p> <p> &nbsp;</p> <p> A bient&ocirc;t.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Bertrand</p>