L'APPÉTIT VIENT EN MILITANT
<p><strong>L'APPETIT VIENT EN MILITANT</strong></p>
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<p>est le premier documentaire de Clotilde Aksin et André le Moustarder, c'est un film social qui suit deux personnages, Lucinète au Brésil et Edouard en Bretagne. Chaque jour ils viennent en aide aux paysans de leurs régions en trouvant des solutions. A des milliers de kilomètres l'un de l'autre, ils échangent des idées pour en finir avec la faim dans le monde. Entrainés par leur enthousiasme et leur énergie, on apprend à partager la terre et à en prendre soin. Les légumes jaillissent, les fruits murissent… Ce film montre une alternative du système habituel.</p>
<p><br><br>Comme nous, commes les paysans du centre Bretagne et du Nordeste Brésilien avec lesquels nous avons constitué un réseau, soutenez ce film avec nous pour que les idées solidaires soient transmises au plus grand nombre, comme on partage une bonne recette. </p>
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<p><strong>UN FILM UTILE</strong></p>
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<p>Depuis 2008, nous entendons quasiment tous les jours deux types d’événements dans les actualités : ceux liés à la crise des subprimes et au surendettement des états qui s’en est suivi. Ceux liés au dérèglement climatique, conséquence de nos activités. Des événements qui nous font</p>
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<p>penser qu’une certaine folie s’est nichée dans la tête des hommes, qu’ils appliquent des recettes, comme ces calculs financiers complexes, ces modélisations climatiques, qui ne marchent pas, ne marchent plus, n’ont peut être jamais « marché ».</p>
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<p>Pourtant, ici en Bretagne, là-bas au Brésil et dans d’autres pays bien entendu, des femmes et des hommes trouvent des moyens de produire sans se couper de leurs racines.</p>
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<p>Nous sommes fiers de produire ce documentaire, de donner une occasion de montrer ce militantisme solidaire à celles et ceux qui pourraient croire qu’il n’y a pas d’alternative aux modèles économiques existants. </p>
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<p>Et si justement c’était ça qu’on attendait à l’autre bout de la chaîne, de savoir que ce que nous mettons dans notre assiette existe par le courage, la détermination, l’engagement de ceux qui l’ont produit avec respect, de manière raisonnée, écologique, au lieu d’être une pompe à fric ? Fort heureusement certains hommes comme Edouard et Lucinète, à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, savent trouver des alternatives aux recettes toxiques, des solutions applicables dans le monde entier. Nous souhaitons transmettre leur joie de vivre, leur savoir faire, leurs philosophies, le respect qu’ils ont de la terre au plus grand nombre.</p>
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<p><strong>Afin que ce film existe, nous avons besoin de 3600 euro pour les frais de transports vers le Brésil de notre petite équipe de tournage.</strong></p>
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<p>Iloz productions</p>
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<p><strong>NOTE D'INTENTION DES AUTEURS L'APPETIT VIENT EN MILITANT...</strong></p>
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<p>…Le militantisme vient en se rassemblant autour d’une table. Une recette permet de réunir des ingrédients et des idées dans l’intention de partager un moment convivial.</p>
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<p>Le film témoigne justement d'un partage en dépit de la distance. Alors qu’il est devenu banal que des fruits ou des légumes viennent de l’autre bout du monde, on semble croire qu’il est difficile de partager des expériences humaines avec cette distance…</p>
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<p>La rencontre avec Edouard en Bretagne se fait autour de l’épluchage des légumes pour la soupe. Au Brésil, Lucinète prépare un feijoada, plat traditionnel qu'elle va déguster avec ses amis. Le bal Forro au Brésil rassemble les convives dans un esprit de fête populaire cher à nos hôtes. Le rythme, les textes, la cadence qui s’inspirent de cette culture du Forro traduisent bien l’état d’esprit et le ton que nous voulons donner au film. Enfin, le documentaire se conclue par une scène de repas qui rassemble les Bretons et les Brésiliens, dont Lucinète. Sur la table, des produits apportés par les intervenants du film en Centre Bretagne. En terme d’images, ce qui nous importe, c’est le rapport au réel, le rapport aux gens, l’attention à l’autre, les gens dans leur univers, leur espace, le fait de vivre avec eux. Les regards, les sourires, les expressions, le caractère des visages, la diversité, la couleur, les contrastes qu’on retrouve dans les paysages ou même les animaux, les légumes, les plats… Ces choix de réalisation nous permettront de transmettre des émotions ou des messages d’une portée universelle à travers des détails, des traits particuliers, des gestes, des timbres de voix.</p>
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<p><strong>Clotilde Aksin & André le Moustarder</strong></p><h2>Qui suis-je ?</h2><p><strong>Anne Sarkissian, productrice</strong></p>
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<p>Depuis 2008, nous entendons quasiment tous les jours deux types d’événements dans les actualités : ceux liés à la crise des subprimes et au surendettement des états qui s’en est suivi. Ceux liés au dérèglement climatique, conséquence de nos activités. Des événements qui nous font penser qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion… qu’une certaine folie s’est nichée dans la tête des hommes, qu’ils appliquent des recettes, comme ces calculs financiers complexes, ces modélisations climatiques, qui ne marchent pas, ne marchent plus, n’ont peut être jamais « marché ». Pourtant, ici en Bretagne, là-bas au Brésil et dans d’autres pays bien entendu, des femmes et des hommes trouvent des moyens de produire sans se couper de leurs racines.</p>
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<p>Lorsque André et Clotilde nous ont fait parvenir leur projet de recette Nord-Sud, nous avons tout de suite accroché. La volonté d’échanger, de croiser leurs expériences, ils l’ont mise au cœur de leur film et nous sommes fiers de produire ce type de documentaire, de donner une occasion de faire entendre ces « recettes » à celles et ceux qui pourraient croire qu’il n’y a pas d’alternative aux modèles économiques existants sous prétexte qu’ils sont seuls, qu’il n’y a pas de débouchés viables, qu’il ne faut pas froisser tel ou tel intérêt, ah les intérêts si susceptibles…</p>
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<p>Et si justement c’était ça qu’on attendait à l’autre bout de la chaîne, de savoir que ce que nous mettons dans notre assiette existe par le courage, la détermination, l’engagement de ceux qui l’ont produit avec respect, de manière raisonnée, écologique, au lieu d’être une pompe à fric ? Fort heureusement certains hommes comme Edouard et Lucinète, à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, savent trouver des alternatives aux recettes toxiques, des solutions applicables dans le monde entier. Nous souhaitons transmettre leurs savoir faire, leurs philosophies, le respect qu’ils ont de la terre, mais aussi leur joie de vivre.</p>
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<p>Produisant depuis quatre ans des courts-métrages et des documentaires, nous sommes aussi confrontés à ces difficultés de financement. La solidarité des Kisskissbankbankers sera précieuse pour ce projet...</p>
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<p>Anne Sarkissian</p>
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<h5>André Le Moustarder, réalisateur</h5>
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<p>Petit-fils et fils d’agriculteur, j’ai baigné dans une ambiance rurale, conviviale et familiale. Cette cohabitation entre grands-parents, parents et petits enfants favorisant des échanges inter-générationnels, m’a aidé à grandir dans un contexte où les valeurs traditionnelles étaient encore prioritaires, synonymes d’équilibre et d’authenticité. Une enfance incroyablement ordinaire, où chaque plaisir était vécu sans faux détours. Comment ne pas craquer devant ces galettes cuites au feu de bois, ce beurre salé confectionné à la main, sans oublier ces charcuteries artisanales, purs produits de la ferme.</p>
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<p>Et que dire de ces journées qui regroupaient plusieurs paysans voisins pour faire la moisson ? Ces journées étaient aussi l’occasion de se retrouver autour d’une grande tablée où la langue bretonne dévoilait tous ses charmes.</p>
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<p>Et puis tout est allé très vite, trop vite…</p>
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<p>Si vite que je ne me suis pas senti capable de succéder à mon père. Quelque part, je ne m’y retrouvais pas…</p>
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<p>Ironie du sort ou surprise du destin, beaucoup des valeurs que j’évoque, je les ai retrouvées plus de trente ans plus tard sur le tournage d’un film de commande consacré à l’agriculture durable.</p>
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<p>Evidemment, ces valeurs se sont adaptées à leur temps. Les paysans que j’ai rencontrés proposent une gestion de la terre raisonnée, à taille humaine et avec le souci de la transmettre en bon état à leurs enfants.</p>
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<p>Edouard Morvan qui participait à un débat suite à une projection de ce film m’a proposé de poursuivre cette balade dans le monde paysan en traitant cette fois-ci du délicat sujet de l’accessibilité à la terre, à travers son expérience de militant.</p>
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<p>Je suis convaincu de la nécessité de cette nouvelle réalisation qui donne la parole à des gens de terrain car il faut continuer à communiquer, à sensibiliser les nouvelles générations sur la gestion de la terre afin de lui rendre sa noblesse.</p>
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<p>J’ai proposé à Clotilde Aksin, une amie réalisatrice au parcours différent du mien, de m’accompagner dans cette nouvelle aventure, afin qu’elle apporte un regard complémentaire. De part nos voyages respectifs (Amérique du Sud, Afrique, Russie…) nous avons une sensibilité commune vis à vis des cultures du monde, des échanges et des rencontres. Sa sensibilité au son complète mon sens du cadrage.</p>
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<h5>Clotilde Aksin, coréalisatrice</h5>
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<p>Au premier abord, le désir de faire ce film, c’est la curiosité, l’envie d’entrer en relation avec les paysans et leur travail, découvrir ce monde que je connais surtout par l’intermédiaire des livres ou des films. Par exemple, j’ai été marquée par le documentaire de Raymond Depardon <em>Profils Paysans</em> qui montre le monde rural comme un monde clos, suspendu dans un temps arrêté. Ce film sera pour moi l'occasion de découvrir une autre facette du milieu paysan, un visage plus jeune et inventif, un terrain d’expérimentations pour des bâtisseurs, des militants.</p>
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<p>En commençant à écrire sur ce projet, j’ai découvert une campagne que je ne soupçonnai pas, un paysage compliqué avec des collines, des rivières, des forêts, des champs : une harmonie entre nature sauvage et architecture humaine. Le son aussi est marqué par cette double imprégnation. Assez peu de chants d’oiseaux, ce qui donne une qualité au silence, un espace disponible. Les paysages et les ambiances sonores sont hospitaliers, à taille humaine, grâce à cet équilibre entre les vides et les pleins, le maîtrisé et le libre. J’imagine la force des contrastes avec les paysages et les ambiances du Brésil, les grands espaces...</p>
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<p>Mais ma motivation principale dans ce projet de réalisation se situe dans le sillage des paroles et des parcours des personnes que nous avons choisies de faire intervenir. Je suis aussi une militante, en particulier dans le mouvement Emmaüs, association pour laquelle j’ai réalisé plusieurs films. <span style="text-decoration: line-through;"> </span></p>
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<p>Le choix de travailler en commun avec André Le Moustarder est né d’un concours de circonstances qui nous a amené à réaliser un film de commande pour une coopérative. Nous nous sommes aussi trouvé des affinités dans notre manière d’aborder les gens, notre goût pour la simplicité, le côté direct, la spontanéité des personnes, des témoignages et des situations.</p>
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<p>Notre but n’est pas de faire un réquisitoire contre le progrès ou la croissance, mais comme dit Edouard : « Il est temps de réaffirmer la compétence des citoyens ordinaires. »</p>
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<p>C’est pourquoi nous avons choisi de croiser les regards de deux citoyens sans signes particuliers, deux citoyens du monde qui dialoguent au-delà des frontières et des cultures.</p>
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<p><strong>André Le Moustarder & Clotilde Aksin</strong></p>