Matelas d'Amour

Un couple est invité à s'aimer sur un matelas d'argile. Emergeront de l'empreinte de leurs ébats deux sculptures: "Matelas d'Amour".

Project visual Matelas d'Amour
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05/14/2014
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Rien dans notre conception placide du monde ne nous prépare à ça : que s’impose, à l’évidence amoureuse, puissamment sexuée, cette trace-là, comme la trace même s’impose, et qu’à l’entour, en cet entour, le monde s’impose lui en son chaos, comme le chaos même. Tout ce qui de civilisé il y a tient à cette trace. A coup sûr, trace de corps mais pas d’un corps seul, dès lors corps-cadavre (même en ses représentations glorieuses), mais trace de vivant, sexué. Un mouvement, s’en imprime, vague qui se diffuse au monde, lui donne son relief, vague qui fait monde .C’est la conception même du monde. C’est là objection grandiose à l’ambition de l’homme, d’un homme, à faire trace, trace en sa stature, forcement cadavérisée. C’est l’évidence, saisissante, de la trace amoureuse et que d’elle un monde existe, qu’un monde se conçoive de ce que cette trace et elle seule soit à la fois l’orage et l’ apaisement de ce monde. C’est l’évidence de ce qui fait trace sur le monde, de le porter à l’existence. De ce qu’un acte, humain, sexuel -mais y a-t-il acte autre ?- existe ,acte tel qu’un enjeu en soit posé, qu’un risque en soit pris sans a priori, sans assurance, dans le seul lieu où enjeu et risque ait chance- infime- S’y éprouve quelque jouissance qui ne saurait être que l’étrangeté de l’approche d’une limite et son effet bouleversant. Cet acte fait – et lui seul- trace sur le monde, crée le monde de le faire surgir en son chaos. Car c’est de cette trace et d’elle seule que peut se concevoir un monde en l’infernal désordre de ses plis et replis, chaotiques, saillants, aigus, en ses vaguelettes sèches, désordonnées, monde qui vient faire contexte à l’acte amoureux qui y creuse, en douceur, en aplats, en creux, l’insistance mouvante, houleuse de la trace amoureuse. Au lit, en la couche ou se comprend (fort mal, voire pas du tout mais, justement, ou se comprend) et ça vient trancher sur l’incompréhensible du monde, d’un monde qui de cette trace et de là seulement peut s’imaginer, à terme, compréhensible. « Adam et Eve », de la terre extraits, « Adam et Eve »est le nom donné à notre trace première dont toujours s’oublie, s’efface, qu’elle conjoint la trace amoureuse, sexuée avec quelques libertés prises sur l’arbre de la connaissance : façon de tempérer une érotique comme telle vivace, non sans violence (Bonheur des euphémismes !). Et celle-là de trace ,dite mâle de son relief ? Relief qui imprime, impressionne mais c’est vers moi, sur moi que dès lors elle fait trace, marquée en mon espace. Il s’en sent le déplacement d’air. J’en suis soufflée. L’air, l’œil, la main en sont induits en tentation. Il se sait ce que la tentation doit à la représentation : tout . La main (et tout pareillement l’œil ) y est appelé et cette main déborde le corps, sait que ce corps est bien au-delà de sa trace effective ,sait que le monde en son tout (pas entier) est l’écho de cette trace, écho en négatif, négatif tourmenté, tourmentant. Mais représentation ? Vraiment ? Comment laisser choir cette pelure pour que ce qui ici se donne à voir soit reçu en se présence même, en sa présence extrême : En sa trace, grandeur nature dit-on ! L’ordre du monde, son désordre tout autant donc, s’affole d’émerger de cette trace, et se ramparde contre elle. Car il s’agit d’effacer, d’exclure cette trace, cette trace-ci de tout ordre du monde. Un art réouvre ce lieu, cette question et vient non y mettre une réponse, efffaçante en sa nature mais vient y creuser, encore et encore, la dite et énigmatique question. Celle-ci, qui vous regarde se pose en peu là ! M’est donné aujourd’hui de qualifier mon rapport au monde : Désaccordé.
J'ai été très heureux de lire ton texte. Il pointe plusieurs directions conscientes de pensé et ouvre d'autres espaces de réflexion qui amplifient Matelas d'Amour en le cognant de façon différencié à certains mythes ou images. Je te remercie pour ta justesse et pour l'ampleur que tu lui donnes
<p> &nbsp;</p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <strong><span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">Francis DANIEL : La paroi sismographe</font></span></strong></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">&nbsp;</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;"><span style="line-height: 21px;">&nbsp;</span>Parmi les nombreux mythes qu&rsquo;a suscit&eacute;s la terre, non pas sous son aspect cosmologique mais simplement comme mat&eacute;riau, la l&eacute;gende du Golem provenant de la litt&eacute;rature talmudique et qui, pass&eacute; par le folklore d&rsquo;Europe centrale prendra dans la litt&eacute;rature et le cin&eacute;ma la figure de Frankenstein, m&eacute;rite attention. Un &ecirc;tre fa&ccedil;onn&eacute; par l&rsquo;homme avec ses mains et de la terre, prend vie et entame l&rsquo;existence effrayante d&rsquo;un d&rsquo;Etre qui n&rsquo;appartiendrait pas &agrave; l&rsquo;Humanit&eacute;.</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">&nbsp;</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">Pline L&rsquo;Ancien dans ses Histoires naturelles &eacute;voque la naissance des arts lib&eacute;raux au travers de la l&eacute;gende de Dibutade, la fille d&rsquo;un potier corinthien. Eperdument amoureuse de celui qui devait partir pour un long voyage, elle se mit en t&ecirc;te de dessiner &agrave; la lueur d&rsquo;une bougie les contours de l&rsquo;ombre du visage de son fianc&eacute; port&eacute;e sur le mur; son p&egrave;re plaqua ensuite de l&rsquo;argile sur le dessin reproduisant ainsi les volumes de ce visage que sa fille ne devait pas revoir de sit&ocirc;t. Le mythe cr&eacute;e une association entre l&rsquo;acte de peindre ou de sculpter et le d&eacute;sir ; c&rsquo;est le d&eacute;sir qui inspire l&rsquo;acte de produire un succ&eacute;dan&eacute;, qui conjure le cours des choses, et permet de maintenir une certaine jouissance de l&rsquo;absent.</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">&nbsp;</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;"><span style="line-height: 21px;">&nbsp;</span>La d&eacute;marche de Francis Daniel prend ses sources dans un pass&eacute; plus lointain, avant que l&rsquo;homme n&rsquo;ait invent&eacute; les mythes et les dieux de la cr&eacute;ation, avant toute construction cosmogonique&hellip;La source est celle des premiers artistes du pal&eacute;olithique sup&eacute;rieur il y a quelques 40 000 ans, qui, sur les parois des cavernes vont poser leur mains pour en laisser une s&eacute;rie d&rsquo;empreintes successives, les mains n&eacute;gatives. C&rsquo;est encore d&rsquo;empreintes qu&rsquo;il s&rsquo;agit avec les ombres laiss&eacute;es par l&rsquo;&eacute;clair atomique tueur sur les murs d&rsquo;Hiroshima en 1945, et d&rsquo;hommages &agrave; la persistance des &ecirc;tres.</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">&nbsp;</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;"><span style="line-height: 21px;">&nbsp;</span>Il y eut au XXe si&egrave;cle, Yves Klein et les anthropom&eacute;tries de ses femmes-pinceaux. Celles-ci dont le corps &eacute;tait enduit de peinture IKB, venaient sur les indications de l&rsquo;artiste, se frotter &agrave; la surface du tableau pour y d&eacute;poser une s&eacute;rie d&rsquo;empreintes. La banderole actuellement appos&eacute;e rue de Rivoli pour les collections du Mus&eacute;e Louvre Abu Dhabi montre combien ces anthropom&eacute;tries donne du corps f&eacute;minin une repr&eacute;sentation tr&egrave;s proche des premi&egrave;res idoles.</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">&nbsp;</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">Revenons &agrave; la terre, qui est au centre de la d&eacute;marche de Francis Daniel, &agrave; cette terre &agrave; la fois donneuse de vie et de nourriture mais aussi ultime s&eacute;pulcre &agrave; qui l&rsquo;homme confie ses morts. L&rsquo;artiste ne lui conf&egrave;re pas de pouvoirs surnaturels mais en revanche un lien charnel &agrave; partir duquel se construit l&rsquo;artiste qu&rsquo;il est, dans toute la perspective anthropologique que sous-tend son travail. La terre est invit&eacute;e aux noces ; est-elle matelas ? Certes non. Le matelas a en effet la particularit&eacute; de revenir &agrave; la mani&egrave;re d&rsquo;une corde &eacute;lastique &agrave; son &eacute;tat ant&eacute;rieur, d&rsquo;&ecirc;tre sans m&eacute;moire des nuits pass&eacute;es. Il efface instantan&eacute;ment tout ce qu&rsquo;il aura enregistr&eacute;, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de franches ou vigoureuses secousses ou de plus douces caresses. Dans la situation cr&eacute;e par Francis pour permettre la r&eacute;alisation de son &oelig;uvre,&nbsp;<span style="line-height: 21px;">&nbsp;</span>il s&rsquo;agit plut&ocirc;t d&rsquo;un plan sismographe qui va garder la trace de tous les outrages qu&rsquo;il aura subis. Cette notion de plan sismographe me permet d&rsquo;&eacute;voquer un autre plan, qui fait fonction de n&oelig;ud&nbsp;<span style="line-height: 21px;">&nbsp;</span>fantasmatique dans l&rsquo;ensemble du travail de Francis Daniel et qui est la vitre au carreau de la c&eacute;l&egrave;bre gravure de D&uuml;rer en train d&rsquo;appliquer les r&egrave;gles encore balbutiantes de l&rsquo;art de la perspective &agrave;&nbsp;<span style="line-height: 21px;">&nbsp;</span>un nu f&eacute;minin &agrave; la fin du XVe si&egrave;cle. Cette image hante son travail, elle en est toujours le point de d&eacute;part sans doute parce que l&rsquo;artiste y d&eacute;c&egrave;le une extraordinaire hypocrisie en tant que m&eacute;taphore id&eacute;ale du point de vue de la morale entre l&rsquo;artiste et son mod&egrave;le. L&rsquo;artiste post moderne n&rsquo;a cure du r&ocirc;le instrumental de la paroi de verre (parete di vetro) des artistes de la Renaissance. Il n&rsquo;y voit qu&rsquo;une barri&egrave;re d&eacute;risoire destin&eacute;e &agrave; prot&eacute;ger de la volupt&eacute; du corps du mod&egrave;le, un artiste que la concentration cognitive de son travail aurait rendu asexu&eacute;. Comme la terre du Golem s&rsquo;&eacute;tait faite chair et &Ecirc;tre, de mani&egrave;re sym&eacute;trique le verre, mat&eacute;riau froid destin&eacute; &agrave; une vision transparente, ordonn&eacute;e et sans d&eacute;sirs, s&rsquo;est transmut&eacute; en terre, mat&eacute;riau chaud o&ugrave; devaient se lover tous les moments de grande volupt&eacute;.</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">&nbsp;</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">Dans ce transfert entre le verre et la terre, et ce n&rsquo;est pas de l&rsquo;ordre du d&eacute;tail, nous y avons perdu la vue. Mais qu&rsquo;aurait-elle &eacute;t&eacute; dans la situation propos&eacute;e, cette vue, sinon pornographie et voyeurisme ?</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">&nbsp;</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">La sc&egrave;ne d&rsquo;amour a laiss&eacute; sa trace dans la terre. Il me revient une sc&egrave;ne de L&rsquo;Age d&rsquo;or de Luis Bu&ntilde;uel, o&ugrave; pouss&eacute; par un d&eacute;sir irr&eacute;pressible, le couple d&rsquo;amoureux transgresse toutes les r&egrave;gles de bonnes conduites en s&rsquo;&eacute;battant dans la boue devant une foule de t&eacute;moins. La terre est ici symbole de la fange, degr&eacute; z&eacute;ro de l&rsquo;humanit&eacute; telle que la con&ccedil;oit la morale bourgeoise. Plus tard l&rsquo;artiste am&eacute;ricaine Carolee<span style="line-height: 21px;">&nbsp;</span>Schneemann&nbsp;<span style="line-height: 21px;">&nbsp;</span>reprit avec sa performance Meat&nbsp;<span style="line-height: 21px;">&nbsp;</span>Joy en 1963, cette association des th&egrave;mes du d&eacute;sir et de la fange.</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">&nbsp;</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">Qu&rsquo;a laiss&eacute; ce couple comme m&eacute;moire de leurs &eacute;bats ? Un matelas femelle : Une large zone au centre o&ugrave; la terre a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement malax&eacute;e, doit-on dire sculpter ?- par les dos et le poids des deux corps, et qui a curieusement une forme ovo&iuml;de. D&rsquo;amples volumes s&rsquo;en d&eacute;gagent tandis qu&rsquo;on d&eacute;c&egrave;le ici les marques des plis de la peau, sans que l&agrave; soit possible d&rsquo;y reconnaitre les &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;une anatomie.&nbsp;<span style="line-height: 21px;">&nbsp;</span>A la p&eacute;riph&eacute;rie de cette zone, la mati&egrave;re semble plus magmatique, d&eacute;sordonn&eacute;e comme peut l&rsquo;&ecirc;tre la surface d&rsquo;une mer agit&eacute;e.</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">&nbsp;</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">De cette matrice femelle, l&rsquo;artiste tirera une &eacute;preuve positive, un matelas m&acirc;le. L&rsquo;envers fait fonction de r&eacute;v&eacute;lateur. Vous n&rsquo;y retrouverez pas la Ludovica du Bernin mais des corps morcel&eacute;s et enchev&ecirc;tr&eacute;s : ici une &eacute;paule, &agrave; moins qu&rsquo;il ne s&rsquo;agisse d&rsquo;un morceau de fesses ? l&agrave; un bras, une main, beaucoup de mains qui sortent de la mati&egrave;re ; elles semblent appeler au secours, tentent de transpercer la gangue o&ugrave; les corps pourraient &ecirc;tre emprisonn&eacute;s.</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">&nbsp;</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;"><span style="line-height: 21px;">&nbsp;</span>R&eacute;duire une caresse &agrave; une image est en soi une aporie que le projet du Matelas d&rsquo;amour tente de relever en transposant la repr&eacute;sentation dans le champ de l&rsquo;empreinte. Les Portes de l&rsquo;enfer de Rodin me traversent l&rsquo;esprit Matelas d&rsquo;amour porte cette ambigu&iuml;t&eacute;, du d&eacute;sir et de la mort.</font></span></p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> &nbsp;</p> <p class="ecxMsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 5pt; color: rgb(68, 68, 68); font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 15px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> <strong><span style="line-height: 21px; color: black;"><font face="Calibri" style="line-height: normal;">Jean-Michel BOUHOURS</font></span></strong></p>
<p> <img alt="I" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81784/I.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>Cr&eacute;ation sonore de Nicolas Perrin.</strong></p> <p> <strong>Mise en lumi&egrave;re et installations de Johan Bioley.</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>MISE EN&nbsp;</strong><b>LUMI&Egrave;RE :</b></p> <p> <img alt="Ii1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81816/II1.jpg" /><img alt="Ii2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81817/II2.jpg" /></p> <p> Des lumi&egrave;res sont dispos&eacute;es autour des matelas.&nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="Iii1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81811/III1.jpg" /><img alt="Iii2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81794/III2.jpg" /></p> <p> Pr&eacute;alablement programm&eacute;es par informatiques, les lumi&egrave;res proposent par</p> <p> diff&eacute;rentes intensit&eacute;s et divers d&eacute;placements de&nbsp;r&eacute;v&eacute;ler&nbsp;Matelas d&#39;amour.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>I) Surface r&eacute;fl&eacute;chissante</strong></p> <p> <img alt="Iv1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81799/IV1.jpg" /><img alt="Iv2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81812/IV2.jpg" /></p> <p> Un&nbsp;miroir&nbsp;plac&eacute; au dessus de Matelas d&#39;amour permet de r&eacute;fracter la</p> <p> lumi&egrave;re sur l&#39;oeuvre</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>II) Recherche sur le parcours du public</strong></p> <p> <img alt="V" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/90943/V.jpg" /></p> <p> Une installation permettra au public de d&eacute;couvrir l&#39;oeuvre par diff&eacute;rents</p> <p> points de vue.</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>III) D&eacute;collement</strong></p> <p> <img alt="Decollement3" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/84585/Decollement3.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>IV) Parcours du public (proposition choisie)</strong></p> <p> <img alt="Vii2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81805/VII2.jpg" /><img alt="Vii1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81804/VII1.jpg" />&nbsp;<img alt="Viii1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81806/VIII1.jpg" />&nbsp;<img alt="Viii2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81807/VIII2.jpg" /></p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> <strong>V) Cr&eacute;ation sonore</strong></p> <p> &nbsp;</p> <p> R&eacute;alis&eacute;e &agrave; partir des traces et des empreintes laiss&eacute;es par le son des</p> <p> corps et de la terre.</p> <p> &nbsp;</p> <p> Le microphone y recr&eacute;e les m&eacute;andres et les pliss&eacute;s, les forces et l&rsquo;intimit&eacute;</p> <p> de la mati&egrave;re comme une musique surgie d&rsquo;un instrument de terre.</p> <p> &nbsp;</p> <p> La diffusion du son se fera &agrave; partir de deux haut-parleurs situ&eacute;s sous le</p> <p> matelas.</p> <p> Deux haut-parleurs, comme deux corps.</p> <p> La musique sera ainsi filtr&eacute;e et alt&eacute;r&eacute;ee naturellement par la mati&egrave;re,</p> <p> comme une m&eacute;moire de l&rsquo;acte amoureux.&nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> &nbsp;</p> <p> <img alt="X" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/81810/X.jpg" /></p>