Un juste pour un juste
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679167/117820021_344708976559019_7151472115248133548_n-1597887357.png" width="100%" /></p>
<p>Pour rembourser son passage en France, Haya, une jeune réfugiée Syrienne travaille sur un chantier avec Amine, un jeune ouvrier du bâtiment chargé de recruter de la main d’œuvre à moindre coup. Lorsque le petit frère d’Haya profite de son absence pour sortir du squat où ils vivent, un lien fort va les rassembler. Quand Amine comprend qu’Haya est victime d’un réseau de trafic humain leur destin sera transformé à jamais.</p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679077/UJPUJ_BANDEROLLE_NOTE_D_INTENTION_grain-1597847896.png" width="100%" /></p>
<p>C’est en juillet dernier que tout commence pour « UN JUSTE POUR UN JUSTE ». Je suis issu d’une deuxième génération de migrants, ma mère est née quand mes grands-parents sont arrivés en France et son enfance s’est déroulée dans un camp d’accueil pour migrants. Après en avoir longuement discuté avec elle, j’ai su que mon projet porterait sur les conditions de vie des personnes issues de l’immigration en intégrant des thématiques qui me sont chères : la recherche d’identité et les relations familiales.</p>
<p>En 2020, plus de 150 000 dossiers de demande d’asile sont traités par une bureaucratie Française saturée, dont 50% restent sans proposition de logement. Malgré la démesure, l’Etat français ne souhaite pas créer de place d’accueil supplémentaire dans les Centres d’Accueil pour Demandeur d’Asile. Cette politique de l’autruche alimente la création de campements et de squats dans les grandes villes. Les expulsions deviennent alors monnaie courante sans qu’aucune solution alternative de relogement ne soit proposée. Livrés à eux même et dans une grande précarité, la seule main qui leur est tendue est bien souvent celle des réseaux de traite d’êtres humains. Je me suis demandé, pourquoi dans ces situations l’humain est-il oublié ? Puisqu’il est question d’humain, comment peut-on rester passif face à ça ?</p>
<p>Par la suite, j’ai collecté des informations, recherché des témoignages et rencontré des associations. En Novembre 2019, je suis rentré en contact avec l’organisation d’un squat accueillant 300 personnes issues de l’immigration dont 80 familles. Durant trois mois, je m’y suis rendu plusieurs fois par semaine pour enquêter et discuter avec eux. Beaucoup m’ont ouvert leur porte, invité à leur table et conté leurs histoires. J’y ai retrouvé la volonté de s’adapter, l’optimisme, et la bienveillance que ma mère évoquait dans ses souvenirs d’enfance.</p>
<p>C’est l’énergie que je veux insuffler dans mon film : A travers l’attente et le doute mais aussi l’amour et l’espoir dont j’ai été témoin, je souhaite faire ressentir le quotidien d’Haya. Si l’avenir est incertain, il faut profiter de chaque jour. C’est cette philosophie que je souhaite mettre en avant car même si beaucoup de migrants souffrent de leur passé, ils aspirent maintenant à mener une vie normale. Loin des clichés tragiques que relayent les médias, ce projet de film a pour but de montrer, avec humanité et réalisme, le quotidien d’une famille issue de l’immigration.</p>
<p>La représentation des migrants est un problème de fond dans notre société. Avec la multiplication des moyens d’informations et des réseaux sociaux tout le monde donne son avis sans chercher à savoir ce qu’il en est réellement. Influencés par l’image que renvoient les discours politiques malveillants ou les articles à charge contre des personnes n’ayant aucun moyen de défense, les effets sont dévastateurs. J’ai pu découvrir que de nombreuses associations œuvrent pour que les droits humains des migrants soient respectés mais ce fut un choc de voir le peu de moyens qui leur sont attribués. Je veux que ce film soit une rencontre humaine ayant pour but de casser les préjugés. La peur de l’autre n’est pas une fatalité et je souhaite que ce film contribue à supprimer cette barrière mentale.</p>
<p>Les travailleurs migrants, surtout les sans papier et demandeurs d’asiles, se font souvent exploiter car ils ne sont pas protégés par le droit français : salaires dérisoires, risques physiques, dépassement du nombre d’heure maximum. Cette figure d’exploitant est paradoxale : sans cela les travailleurs migrants ne pourraient pas subvenir à leurs besoins car légalement, ils n’ont pas le droit de travailler. Le personnage d’Amine reflète cette dualité : un esclavagiste moderne mais qui est la seule garantie de sécurité financière donc de survie.</p>
<p>J’ai pu lire un certain nombre d’articles parlant de la traite d’êtres humains liée aux vagues d’immigration, mais je n’ai pu avoir que peu de témoignages sur le sujet. Pourtant force est de constater que cette problématique touche surtout ces populations et a un véritable impact sur leur vie. Il est important d’en parler et de sensibiliser car beaucoup de monde pense que l’esclavage n’existe plus ou ne sait pas qu’il a cours sur notre continent. Il prend la forme de trafic de migrants, de trafic de main d’œuvre ou de trafic à des fins sexuelles et ce sont les personnes les plus vulnérables qui en sont victimes.</p>
<p style="text-align:right">Pablo Petit, Auteur et Réalisateur</p>
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<p>Le flux migratoire en provenance de la péninsule ibérique et du Maghreb, à destination du continent européen, terres d'accueil et territoire des droits de l'Homme est important. Ce triste constat oblige les pays membres de l'UE et la France notamment à organiser l'hospitalité des migrants.</p>
<p>Or, dans sa stratégie de désengorgement des centaines de milliers de demandes d'asile, la France se repose sur son tissu associatif, notamment pour la gestion administrative des demandes et pour l'accueil, trop souvent provisoire des demandeurs d'asile.</p>
<p>C'est précisément dans ce contexte que Pablo PETIT entre dans l'univers tumultueux des centres sociaux autogérés. Au-delà de la curiosité naturelle qu'appelle ces centres solidaires, ce qui importe à l'auteur ce sont les gens qui les habitent et les histoires qu'on y trouve. Des histoires dures, sombres, angoissantes à l'intérieur desquelles la précarité et le danger s'installent en maître.</p>
<p>Cette démarche qui exhorte Pablo à pousser les portes des Squats ne tient pas uniquement à ce que je vous expose plus haut. Enfant d'une deuxième génération de migrants, il entend, écoute et cherche sa place dans les récits que lui livrent sa mère et ses aïeux. Des récits forts, empreints de vérité et contés avec toute la simplicité des gens qui les ont vécus. On comprend alors que l'auteur emporte dans son initiative, la responsabilité de parler pour ceux que nos préoccupations occidentales ont terrés dans le silence. Le poids de son héritage lui commande de la justesse dans la toile qu'il peint, de l'intelligence dans les situations qu'il crée et de la sincérité dans ce qu'il raconte.</p>
<p>C'est donc assez évidemment qu'il choisit le drame réaliste pour imprimer dans sa fiction le sentiment d'un certain cinéma-vérité. Ce qui est encore moins anodin quand on se souvient que les cinéastes qui l'ont démocratisé figuraient en militants passionnés.</p>
<p>Pourtant, bien qu'il semble aisé avec le choix d'un tel environnement de tomber dans une critique véhémente et brute de notre société, Pablo, ne commet pas l'erreur d'opérer une attaque frontale.</p>
<p style="text-align:right">Christopher Vieira, Chargé de production</p>
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<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679239/PABLO-1597927309.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679157/VINCE-1597879668.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679240/ELISE-1597927359.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679158/SALOME-1597879760.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679241/CHRIS-1597927404.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679159/BRIAC-1597879782.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679242/JUJU-1597927460.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679243/CLEM-1597927483.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679244/CLARA-1597927566.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679161/GAB-1597879868.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679162/YANN-1597879887.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679163/BENO-1597879907.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679246/JULIAN-1597927710.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679164/VLAD-1597879939.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679263/15-1597932101.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679264/16-1597932130.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679247/RIWAN-1597927775.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679248/TEIKI-1597927802.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/679249/TOM-1597927947.png" width="100%" /></p>