Mémoire des Catastrophes

<p> <strong>Pour que les catastrophes ne nous trouvent ni seuls, ni pris de court…</strong></p> <p>  </p> <p> Pendant longtemps, il nous semblait que nos élus avaient le pouvoir de nous protéger des catastrophes. Aujourd'hui, et notamment depuis Fukushima, nous sommes obligés d'admettre que la seule chose certaine est que<strong> les catastrophes sont inévitables</strong>, et que l'un des moyens de nous y <strong>préparer est de connaître la forme qu'elles ont prises auparavant et les moyens par lesquels les générations passées les ont surmontées.</strong></p> <p> L’objectif du site internet <a href="http://memoiredescatastrophes.org/">http://memoiredescatastrophes.org</a> est donc de constituer une banque de données sur la façon dont les citoyens ont vécu les catastrophes survenues en France, les ont surmontées et se sont reconstruits après elles, de façon même à en faire parfois l'occasion d'un nouveau départ.</p> <p>  </p> <p> Le site internet <a href="http://memoiredescatastrophes.org/">http://memoiredescatastrophes.org</a> existe depuis le 13 février 2012. Il a été créé par l’Institut pour l’Histoire et la Mémoire des Catastrophes (IHMEC), fondé le 8 mars 2008 par Serge Tisseron, afin d'<strong>aider les victimes de catastrophes collectives</strong> et d'éviter que des événements traumatiques vécus par une génération soient gardés secrets et finissent par constituer de véritables « secrets de société » aussi nocifs que le sont les « secrets de famille ».</p> <p>  </p> <p> Le site Internet <a href="http://memoiredescatastrophes.org/">http://memoiredescatastrophes.org</a>, dont le lancement a été rendu possible grâce au soutien du Ministère du développement durable, permet à chacun de <strong>découvrir des informations sur des catastrophes</strong> survenues dans sa région, sa ville natale, ou toute autre région de France.  Il permet aussi de<strong> se préparer aux catastrophes</strong> à venir en prenant connaissance des récits de ceux qui en ont traversées de semblables, les gestes à accomplir ou à éviter, et en créant des liens plus nombreux et plus riches entre les victimes, mais aussi entre toutes les personnes préoccupées par de tels événements. Cela est d'autant plus nécessaire qu'en cas de catastrophes, les grands médias mettent en avant les victimes et informent peu sur la façon dont des personnes, ou des groupes, ont pu les anticiper, mieux y faire face et gérer collectivement les séquelles physiques et psychologiques qu’elles laissent toujours. Le dépassement des traumatismes est en effet considérablement facilité par la possibilité d’établir des contacts et des rencontres avec d’autres participants.</p> <p> <strong>Le site <a href="http://memoiredescatastrophes.org/">http://memoiredescatastrophes.org</a> participe ainsi à la construction et à la consolidation de la résilience sous toutes ses formes</strong>.</p> <p>  </p> <p> Pour accomplir son objectif, le site <a href="http://memoiredescatastrophes.org/">http://memoiredescatastrophes.org</a> accueille les<strong> témoignages</strong> sous toutes les formes (images, photos, textes, enregistrements audio, films…) et concerne aussi bien les <strong>catastrophes naturelles, sanitaires, économiques que liées  à des actes de terrorisme</strong>. Tous peuvent y consulter librement les témoignages de ceux qui ont vécu une catastrophe, y déposer le sien et participer à la construction d’un groupe autour de cet événement. Et on a parfois la surprise de découvrir des évènements catastrophiques survenus tout prés de chez soi, il y a des siècles ou quelques années, et dont personne ne nous avait jamais parlé</p> <p>  </p> <p> Enfin, ce site est un <strong>espace de recherches</strong> pour tous ceux qui veulent étudier les divers facteurs susceptibles de favoriser un comportement résilient face à une catastrophe.</p> <p> <img alt="Logoihmec_1_" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/38367/logoihmec_1_.png"><a href="http://memoiredescatastrophes.org" target="_blank">Le site web memoiredescatastrophes.org</a></p> <p> <img src="https://www.terre.tv/images/vignettes/04796.jpg"><a href="http://www.terre.tv/fr/4865_la-resilience-face-aux-catastrophes---serge">La résilience face aux catastrophes - Serge Tisseron</a><a href="http://www.terre.tv">Terre</a> - TerreTv est une webTv spécialisée sur les thématiques environnementales et éditée par Science Frontières Production SA.</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> Nous avons d'ores et déjà amorcé une magnifique aventure humaine avec des <strong>étudiants/ chercheurs </strong>qui, sous la direction de Serge Tisseron, travaillent sur le <strong>thème des catastrophes et de la résilience</strong>... tout en utilisant et alimentant le site mémoiredescatastrophes.org</p> <p>  </p> <p> <u>Parmi eux:</u></p> <p>  </p> <p> <strong>Fabien</strong> dont le sujet de Master2 de recherche porte sur les inondations de la Somme (2001)</p> <p>  </p> <p> <img alt="Portrait" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/39941/Portrait.jpg"></p> <p>  </p> <p> <em>" En 2001, la vallée de la Somme (Picardie, France) a connu d'importantes inondations. Cette étude cherche à évaluer le lien entre les manifestations du vécu traumatique et l'attachement à l'habitat des personnes inondées. Dix participants ont consenti à répondre à une interview portant sur leur vécu de l'inondation et sur l'attachement à leur habitat. </em></p> <p> <em>Les résultats de cette étude alimentent nos connaissances sur la force des liens existant entre un individu et son habitat et de l'incidence de ces derniers dans le vécu traumatique lié à une inondation. L'exploration d'autres événements traumatiques touchant l'habitat serait susceptible d'améliorer, notamment, notre compréhension des enjeux cliniques de l'attachement à l'habitat."</em></p> <p>  </p> <p> <strong>Léna</strong> qui débute une thèse sur "la résilience collective dans un monde numérique":</p> <p>  </p> <p> <em>"Dans un monde de plus en plus désincarné grâce à la puissance des moyens actuels et futurs de communication, le sujet s’affranchit des contraintes dans sa relation à l’autre. Face à cette redéfinition du rapport au réel, il est des évènements qui échappent à l’illusion de contrôle, la réalité qui s’impose violemment et rappelle que les limites de l’humain sont bel et bien là : les catastrophes naturelles. Là où la richesse de la culture orale et son partage permet de développer un savoir et de construire une histoire collective, nous faisons l’hypothèse que le sujet victime ou témoin développera une meilleure résilience face au choc traumatique. Il sera alors question de réfléchir à la possibilité d’offrir à tous un moyen numérique de constituer une mémoire collective afin de suppléer au manque de culture orale en s’appuyant sur la capacité d’empathie et les phénomènes connus de la dynamique des groupes."</em></p> <p>  </p>