Monographie Juliette JOUANNAIS

<p> <img alt="Img_1936-1447698116" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/252198/IMG_1936-1447698116.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> La première monographie consacrée au travail de Juliette JOUANNAIS est en préparation, nous voulons faire un beau livre  qui donne une vision la plus juste possible de cette création abstraite et en mouvement, qui évoque le monde végétal et la danse. Si vous connaissez ce travail vous savez à quel point il est fait de vide et de plein, de lumière et d'ombre, autant de notions délicates à restituer. Un très long travail de prises de vues fut nécessaires pour obtenir des images véritablement parlantes. Juliette JOUANNAIS a une sensibilité et une aptitude spéciale pour la couleur, elle l'emploie subtilement mais de façon éblouissante sur des matériaux  opposés :  le papier découpé, aérien, plat ou en volume, accroché, suspendu, posé, de petit format ou pièce monumentale et la faïence dont l'émail doux et la matérialité sont parfaitement complémentaires à l'ensemble.</p> <p>  </p> <p> Stéphanie Katz, sémiologue et essayiste, a écrit un texte analytique qui nous a guidé pour le choix des oeuvres, les titres des cinq parties sont très évocateurs : " La danse", " De l'aérien à l'enclos", "La pertinence décorative", " La contre-forme minimale ", " Epiphanie". Chaque partie forme un ensemble d'oeuvres cohérent et harmonieux. Une dernière partie sera consacrée à l'exposition de pièces monumentales à la collégiale Sainte Croix de Loudun  en Juillet 2015.  </p> <p> <em>                                                                                                                          Charlotte Norberg (galeriste)</em></p> <p>  </p> <p> <img alt="P1080011-1447699099" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/252202/P1080011-1447699099.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <em>Stéphanie KATZ </em></p> <p> <em>texte de présentation de l'exposition "La pieuvre et le papillon" à la Galerie Julio Gonzalez à Arcueil, 2013.</em></p> <p>  </p> <p> Le premier contact avec les propositions de Juliette Jouannais pose sans détour les tensions caractéristiques des pratiques hybrides contemporaines. </p> <p> Peinture ou sculpture, maquette ou bâti, utopie ou pragmatisme, frontalité ou spatialité, lévitation ou gravité, de toutes évidences il n’est plus question de choisir. </p> <p> Au contraire, tout se passe comme s’il était demandé au corps du visiteur d’entrer en complicité avec le travail par une sorte de chorégraphie imaginaire d’un genre inédit. </p> <p> En première instance, il faudrait parvenir, sur un mode onirique, à se glisser et se couler dans les méandres d’un espace tout à la fois enroulé et ouvert, offert à un corps rêvé, momentanément devenu fluide et agile. L’espace épanoui en volume n’est plus analysé mais acté.</p> <p>  </p> <p> Dans un second temps, la dynamique colorée induit une approche pétillante et gourmande qui évoque des moments de bonheur en fragments, des instants d’épiphanie du temps. </p> <p> Car il y a quelque chose d’éminemment têtu, ou aigu, dans ce travail, qui ne semble jamais renoncer à alléger les masses, à colorer les ombres, ou éclairer les angles morts.</p> <p> Puis enfin, s’impose la puissante contraction entre la volupté d’une ligne décorative orientale, et la mesure structurante qui la contraint en architecture onirique. </p> <p> Quelque chose est à l’œuvre dans cette proposition hétérogène, qui nous regarde au sens où cela nous concerne. </p> <p>  </p> <p> A n’en pas douter, tendue entre libération et contrôle, Juliette Jouannais rejoue sous nos yeux la compression des corps dans les étaux du temps.</p> <p>  </p> <p> <img alt="P1020684_2_copie-1447778433" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/252537/P1020684_2_copie-1447778433.jpg"></p>