Présentation détaillée du projet
Mon parcours:
Très actif dès 2010 dans les mouvements du net-art, j'ai eu l'opportunité d'être exposé en collectif au quatre coins du globe et la chance de rencontrer de grands artistes et amis. En septembre, c'est ma première exposition personnelle et c'est un immense bonheur que de pouvoir offrir mon travail à votre regard.
La galerie du pavé d'Orsay m'a offert un mois de résidence pour créer une exposition qui sera ouverte au public dès la rentrée de septembre.
Pour cette exposition XIXème Cycle, le pavé d'Orsay m'a demandé de développer mon travail d'art numérique sur le glitch. Le glitch c'est l'erreur numérique, le bug de l'image. J'ai décidé de traiter cet esthétique sur le sujet du 19ème siècle pour mettre en parallèle la révolution industrielle et digitale.
Présentation de l'exposition:
Cette exposition d'art numérique, intitulée « XIXème Cycle » propose d'observer la révolution digitale au travers du prisme historique de la révolution industrielle et le post-industrialisme.
En effet, ce dernier terme est utilisé en sociologie pour définir la mutation de notre société d'une économie secondaire, basée sur la transformation de matière première, à une société de service dite tertiaire. Cette société du service est celle du digital et comme le fut l’avènement de l'industrie, elle est perçue comme une révolution. C'est un contexte de mutation profonde des modes de vie, un contexte de transformation technologique, une épistémè.
La volonté d’observer le parallèle entre ces deux épistémès vient du constat empirique que le monde de l'art se transforme comme il se transforma au 19ème siècle. Il est prégnant qu'à cette période un retour vers un art stable, connu, c'est opéré. Le temps de l'industrie s'est tourné vers l'art gothique, comme la renaissance c'était tournée vers l'art de l'antiquité gréco-romaine. En France, c'est l'époque de Viollet Le Duc et de sa « cathédrale idéale », celle des cités industrielles anglaises, le retour de l'arc brisé, de l'ornementation architecturale, de « la dentelle de fer », c'est le néo-gothique.
Parallèlement à la théorisation du post-industrialisme, les années 70 virent réapparaître un mouvement culturel fort, ceux que l'on nomme « Les » gothiques. Musique métal dans les oreilles et jeux vidéo dans les mains, féru de dragon et de légende sanglante, le goût pour le Moyen-âge est bien de retour et il a absorbé l'ère du virtuel. Geek, gothique, neerd, no life, autant de terme péjoratif qui décrivaient une sous culture de la fin du XXème siècle aujourd’hui acquise comme pop. Les fans de Star Wars, Donjon et dragons, Seigneurs des anneaux, les amateurs de mangas, de jeux vidéos, sont aujourd’hui, développeur, codeurs, chroniqueur télé, youtubeur….ils sont porteur d’une vraie mouvance de société, ils sont à la mode; ceux qui aiment le passé. Ainsi, jamais la moustache, la redingote et les lunettes cerclé de métal n'ont été aussi branchés, c’est même hipster , stream-punk, le top de la tendance. L’industrie de la mode a saisi cette tendance et l’on voit fleurir les costumes à veste officier, les motifs dans le goût des tapisseries anciennes (biedermeier), la belle époque se réinvente sur les podiums des défilés, le 19ème siècle est furieusement contemporain.
C’est dans ce contexte de mouvement de fond qu’est née cette idée d’exposition « XIXème Cycle », l’histoire se répète sans cesse dit on, mais ici le contexte est une mutation profonde que l’on sent bien. Le digital et le virtuel transforme l’homme et les termes d’anthropologie virtuelle, de post-digital, nous font prendre conscience de la transformation que nous commençons à peine à ressentir. Le XXIème siècle sera post-industriel et se régalera de madeleine de Proust en s’inventant un style suranné 2.0.
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