Aidons Antoine, jeune photographe d'Alep, à réaliser son rêve…
<p>Chaque année, Maison Cantegrit organise une résidence artistique à San Antonio de Portmany sur l'île d'Ibiza. S'y retrouvent des artistes (peintres, sculpteurs, musiciens, photographes) qui peuvent, pendant un mois, échanger et réaliser des oeuvres librement dans un environnement propice à la création. A l'issue de la résidence, les artistes sont exposés à San Antonio et dans des galleries et musées en Europe.</p>
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<p>Pour l'édition 2019, les artistes vont travailler sur le thème "Du chaos des origines". Et nous avons notamment sélectionné Katharine Cooper, artiste sud africaine qui nous a marquée pour son travail remarquable sur les blancs d'Afrique et sur Alep, ville ravagée par la guerre (<em>Aleppo mon Amour</em> - éditions Arnaud Bizalion). Lors de nos échanges, Katharine nous a parlé d'un jeune artiste syrien qu'elle avait rencontré lors de son séjour dans ce pays en guerre : Antoine Makdis. Jeune étudiant en sciences politiques, il occupe son temps libre à photographier le chaos qui l'entoure et cherche la lueur d'espoir qui lui permet, lui, sa famille et ses amis, de survivre.</p>
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<p>Antoine a déjà, à plusieurs reprises, exposés en Europe mais n'a jamais pu venir lui-même : les contraintes administratives sont fortes et, surtout, il ne dispose pas des financements nécessaires.</p>
<p><em>Au sujet d'Antoine, Katharine écrit : "J'ai rencontré Antoine en 2017 quand je suis allée à Alep pour la première fois, trois mois après la fin des combats dans cette ville. Je cherchais un guide qui soit également traducteur pour pouvoir faire des images de cette cité millénaire ravagée par la guerre. Les quatre semaines que nous avons passées à arpenter les rues d'Alep resteront gravées à tout jamais dans ma mémoire. C'est grâce à Antoine que j'ai découvert la grande force de vie qui subsistait à Alep. Grâce à lui, je me suis rendue compte combien la force de vie pulsait dans les veines de cette ville dont je suis tombée amoureuse…. Antoine avait l'habitude des occidentaux qui venaient photographier le désastre de la ville, en détournant leur appareil des scènes de la vie quotidienne. Lorsqu'il a vu que je m'intéressais à cela, à la beauté des humains dans leur vie ordinaire, nous nous sommes compris mutuellement. J'ai découvert en Antoine un photographe d'une sensibilité extraordinaire, qui avait une approche si humaine envers ses voisins, qu'ils soient chrétiens ou musulmans : il arrivait à se faufiler entre toutes ces communautés afin de les photographier. Il m'a dit que je l'avais inspiré à le faire. J'ai continué à observer les progrès qu'il faisait, tout en me disant que l'on pouvait améliorer des choses d'un point de vue technique."</em></p>
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<p>Lors de l'édition 2019 de la résidence, outre Katharine, seront présents Yannick Fournié, peintre français reconnu qui expose dans le monde entier ou Andreina Ramos, jeune artiste vénézuélienne, réfugiée en Espagne. Il aura la chance de voir et de partager les travaux de Clarisse d'Arcimoles, jeune artiste franco-britannique vivant à Londres qui exposera une de ses dernières installations dans le musée de San Antonio.</p>
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<p>En venant en Europe, Antoine aurait également la chance de voir enfin ses oeuvres exposées et non simplement au travers des photos qui lui sont envoyées.</p>
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<p>Cette année, Maison Cantegrit propose de l'accueillir mais les frais de transports sont importants.</p>
<p>Aidez Antoine, à réaliser ce rêve.</p>
<p>Maison Cantegrit assure l'accueil d'Antoine dans la résidence et la quasi totalité de sa vie au quotidien pendant les trois semaines de la résidence, ce qui représente un budget d'environ 1500 euros.</p>
<p>Mais Antoine vient de Syrie : il doit prendre un bus jusqu'à Beyrouth, un avion jusqu'en France puis Ibiza et payer les différents frais administratifs entre la Syrie, le Liban, la France et l'Espagne. Manquent ainsi 3500 €.</p>
<p>Nous espérons que vous aiderez Antoine à pouvoir venir en octobre en résidence artistique.</p>
