L'envie d'adapter :

Ce court-métrage, d'une quinzaine de minutes est une libre adaptation du troisième passage western du roman City, de l'auteur italien Alessandro Baricco. Ce passage est narré par une jeune fille, à l'imagination sans limites, qui rêve de « faire » un western. Tous les extraits narrés par celle-ci, font partie de son projet. Ces petites histoires sont à la fois liées et isolables, ayant comme seul point commun un lieu, le village fictif de Closingtown.

Ce troisième extrait est particulièrement intéressant du fait de l'intemporalité de celui-ci, laissant libre cours à une grande liberté au choix des décors et à la mise en scène.

Synopsis :

"Belle la putain de Closingtown, belle." Elle s’appelait Fanny, ancienne institutrice, reconvertie en prostituée. Le fils du pasteur, Young, lui rend visite, en tant que client. N’arrivant pas à se satisfaire, il finit par exercer sa puissance sur elle jusqu’à la menacer avec son revolver. Pendant ce temps-là, dans le saloon qui se trouve au rez-de-chaussée, patiente le très jeune amoureux de Fanny, Pat Cobhan. Inquiet par ce délai inhabituel, il finit par pénétrer la chambre close.

A l'image :

Nous évoluons sur trois espaces différents : la chambre de Fanny, le saloon, et une ruelle du village, cette dernière étant le seul endroit où ces deux amants peuvent être libres.

Les décors ne devront pas être localisables, bien que le tournage aura lieu en Ile-de-France.

L'image sera en format 1.33, pour accentuer le côté suffoquant de cette courte histoire.

Les mouvements de caméra seront fluides, à l'exception de la scène d’introduction et celle de l'agression – très entrecoupées et travaillées dans la suggestion et dans le morcellement, avec une suite de très gros plans sur la peau des personnages ou bien des inserts sur d’autres détails dans leurs accessoires.

Tous les plans seront tournés en steadicam ou bien sur pied.

Nous commençons par des bouts de peau d’une femme, informe et morcelée ; comme seule source d'éclairage la lumière qui filtre à travers les fenêtres, suffisante pour que tout soit clair.

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S’ensuivra un parcours sur ses formes, comme dans un paysage désertique.

Par la suite, la nuit tombe et Fanny fait sa dernière promenade avec Pat Cobhan, son jeune amant. En extérieur, une nuit américaine enveloppera le couple timide. En intérieur, la tension ambiante sera figurée par les ombres et le flou qui prendront progressivement de l’importance.

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Peu à peu l'aspect formel du film laissera de côté une réalisation classique pour aborder un montage image et sonore radical qui nous fera plonger peu à peu dans un sorte de rêve inquiétant.

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Notre but n'étant pas de faire un film graphiquement violent, nous souhaitons travailler dans la suggestion et le jeu de montage ainsi que sur une création sonore atypique.

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Au son :

Le son de ce film joue un rôle indispensable et la création d’ambiances sonores en post-production, particulières à chacun des trois endroits, est primordiale.

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• Dans le saloon, un chaos sonore.

• En extérieur, le vent souffle en permanence.

• Dans la chambre de Fanny, le calme règne.

Les ambiances sonores seront complètement différentes dans les trois espaces auxquels on revient créant ainsi un effet de contraste exacerbé et de boucles sonores.

La narration sera interprétée par une ancienne locutrice de la radio Mexicaine, qui a une voix de très jeune fille mais avec quelque chose de mature qui se dégage. D’une voix tendre et délicate, la fillette nous accompagne, pendant les derniers moments de vie de cette femme.

Une des caractéristiques du court-métrage est que la construction des dialogues qui sont mêlés aux ambiances, se fera en post-production car la plupart de ceux-ci sont en voix-off.

La musique tient une place très importante dans ce film.

Une musique originale, organique et flottante, sera composée par Alain Garcia pour la première partie du court-métrage.

El Reflejo (Auto remezcla) - Alain Garcia

http://alaingarcia.com/files/gimgs/ERAR.mp3

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Nous souhaitons accompagner les trois dernières scènes de celui-ci par un fond musical spécifique : You’re a Lady de Peter Skellern (1972), dont les paroles pourraient se comprendre comme une déclaration d’amour à l’eau de rose tout en cachant un malaise virant au malsain.

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Le chanteur, d’une voix mélancolique, parle de ses derniers moments avec une femme, son professeur, lui dévoilant sa flamme tout en lui demandant de comprendre ses possibles actes à venir. Ce morceau mènera le rythme de cette scène d'agression. Cette interprétations peut être ainsi attribué à l’amour impossible de cette ancienne institutrice et Pat Cobhan, qui serait peut être son ancien élève ... et aussi bien aux actes de Young, le fils du pasteur et ses actes vis à vis de Fanny.

Ce court-métrage invite à une réflexion sur la très fine limite entre l’abus et l’acte consenti.

Il s’agit donc de trouver le juste équilibre entre douceur et violence, pour conserver la porosité des frontières entre fiction et réalité, le réel et le rêve ; tout en provoquant une expérience sensorielle chez le spectateur grâce au dispositif cinématographique.

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L'équipe :

Réalisatrice : Raquel Garcia

Assistants Réalisateurs : Adrien Cullier et Michèle Albertini

Assistant direction d'acteur : Maxime Bizet

Scripte : Camille Lan

Régisseur général : Tristan Ogé

Assistants régie : Roger Robert, Mario Blasis et Camila Nori

Chef opérateur : Zoé Bota

Assistants chef opérateur : Remi Bougès et Rafael Bolivar

Chef électro : Willy Gauzin

Opérateur steadicam : Raphaël Urbain

Ingénieur du son et mixage : Mario Loupo et Léo Spiritof

Musique : Alain Garcia

Chef décoratrice et costumière : Valeria Cervantes

Maquillage : Clémence Marchi

Monteur : Gian de Feo

Etalonnage : Rafael Torres

Acteurs :

Fanny - Marie de Montaignac

Pat Cobhan - Brandon Waret

Young - Tommy Milliot

Carver - Iwan Lozac'h

Le Violoniste - Thomas Carpentier

L'Homme Barbu - Emmanuel Curtil

Capture_d__cran_2014-07-10___10.57.36 Traducción en español :

https://drive.google.com/file/d/0BxjOirgr3ToxTEUtQ2VzV0VWaWM/edit?usp=sharing

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Amore (La Putain de Closingtown)

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