Bonjour à tous,

Un immense merci à chacun de continuer à croire au projet malgré le peu de nouvelle que je vous donne.
Merci pour votre patience pour que le projet soit BEAU.

Tout avance plutôt bien, j'ai écrit à se jour 17 histoires et fais corriger 2 par Marion qui m'aide dans le perfectionnement de l'écriture et du message.

Happinez un des magazine que j'avais contacté avant le départ sortira un article sur Beauté intemporelle en Avril.

Voir leur site

J'aimerais aussi vous partager deux textes ainsi que les photos qui vont avec (désolé pour la version bleu bien evidemment elles sont normalement en noir et blanc ).

J'ai besoin de votre avis alors n'hésitez surtout pas à me faire des commentaires constructifs ;)

Un immense merci à vous tous
Ana Dugas

ADELA, 36 ans

Quand la chance sourit à la misère...

7 ème enfant d'une famille modeste et itinérante, Adela se souvient devoir accompagnée ses frères

et sœurs quémander de quoi manger pour pouvoir survivre. Renvoyée de l'école à 9 ans pour

bagarres violentes, elle me confie que se furent " de vrais règlements de comptes comme les

adultes" . En punition, ses parents décident de l'envoyer à Monterrey vivre chez sa tante, ou sans se

plaindre elle s'occupera plus que du linge, du ménage, de ses neveux et nièces... A 12 ans elle réclame ses

parents pour la première fois . Un oncle viendra donc la chercher pour l'emmener vivre à Saltillo. Destinée à

se marier, a 13 ans elle rencontre son futur époux à un bal de village, c'est un musicien de 21 ans de qui elle

tombe enceinte après 3mois de mariage.

Mais sur sa route Adela aura la chance de cette belle famille de musiciens qui l'accueille

immédiatement et les logent elle, son mari et leur fils Tonio dés la naissance, dans un cabanon

proche. Le couple, soutenu par don Maria la belle mère, accueillera avec amour quatre autres

enfants, et ce malgré le manque de confort, le manque d'argent et le chagrin de quelques fausses

couches ..... très amoureux ils partagent toujours toutes les décisions importantes tout en respectant

l'indépendance de l'autre...

Aujourd'hui Adela a trente six ans et est trois fois grand-mère , elle fait des ménages dans une

école pendant que son mari ramasse le plastique dans les rues pour le revendre au plus

offrant.....Son jardin comme sa maison ressemblent à une décharge mais il y règne une ambiance

merveilleuse : amour, complicité, entraide en sont les piliers ...

Aujourd'hui Adela est fière de sa vie , ne regrette aucune décision même si parfois elle rêve d'une

maison dont le toit ne fuirait pas, avec suffisamment de chambres pour ne plus être entassés...Si ses

enfants sont très présents elle les laisse décider de leur vie " du moment qu'ils sont heureux ..." ; ils

sauront toujours la trouver quand ils auront besoin d'elle.

Il y a deux versions pour cette histoire je ne sais pas encore dans quel direction aller...

Josephina 70 ans

Avant-dernière d'une famille de 16 enfants (8 filles / 8 garçons) elle vit avec ses parents dans une ferme reculée du

désert mexicain.

Elle insiste fortement sur le fait qu'ils sont dans une situation d’extrême pauvreté, et elle se demande comment ce serait

possible de l'être plus. Ses parents cultivent le maïs et la farine, leur unique repas quotidien est composé de tortillas de

maïs et de piment. A 8 ans elle tombe très gravement malade, ses poumons la brûlent, elle crache du sang...

Elle supplie ses parents de la laisser mourir, non pas par manque de courage bien au contraire . Elle a 8 ans et

pleinement conscience de la dureté de la vie, elle se dit que si elle meurt ça sera un soulagement pour ses parents qui

auront une bouche de moins à nourrir ! Elle a les larmes aux yeux en se remémorant cette période douloureuse de sa vie.

Elle va finalement arriver à combattre le mal qui la ronge.... Je tiens à préciser que nous sommes certes au Mexique

mais le froid ici en hiver est glacial, jusqu'à – 10°C. Ils vivent donc dans ce froid terrible sans isolation, sans couverture,

leur vie est un éternel combat contre le froid et la faim...

Malheureusement sa petite sœur ne survivra pas, elle meurt de froid à 11 ans. Heureuse d'être en vie elle fait un rude

constat... Ils n'ont rien et sont très nombreux alors pourquoi les grands ne travaillent-ils pas ? Elle décide de faire tout

son possible pour apporter son soutien à la famille, entraînant l'un de ses frères, ils vont moissonner pour ramener

quelques sous et pouvoir manger un peu plus. A 15 ans elle se marie mettant fin au travail. Elle épouse un homme

responsable qui souhaite offrir le meilleur à leurs 6 enfants. Ils vont donc avoir une maison sur la tête ? et de quoi

manger et se vêtir. Elle est très concentrée sur sa vie de famille qui est son trésor le plus précieux. Mais après 20 ans de

mariage son mari décède la laissant seule pour assumer la maisonnée. Elle se remet donc à travailler. Puis petit à petit

les enfants quittent la maison pour venir habiter ici, dans le bidonville de la gloria à trois heures de route de chez elle.

Josephina ne veut pas devenir un poids pour ses enfants, elle veut rester indépendante dans sa maison. Mais après 3 ans

elle se rend compte que la solitude la ronge. Elle souffre, se sentant abandonnée de tous. Elle accepte l'invitation de sa

fille de la rejoindre, mettant fin à cette épreuve. Elle vit donc depuis 8 ans chez l'une de ses filles ici au bidonville et

voilà trois mois que, grâce à l'aide du gouvernement, elle a maintenant son propre logement. Une pièce de 8 m2 faite de

medium, isolée par un plastique de moins de 1 mm. Le sol est un plancher grossier... Elle n'a jamais vécu dans tant de

luxe...Je vous laisse imaginer !

Elle tient à me parler d'une découverte faite à 66 ans, il y a 5 ans : l'amitié ! Elle a en effet une grande amie avec qui elle

partage une belle complicité, elles se soutiennent, s'écoutent, prennent soin l'une de l'autre, se rendent visite lorsqu'elles

sont malades. Elle se dit aujourd'hui heureuse malgré toutes les épreuves que la vie lui a fait traverser. Elle n'a pas

beaucoup de nouvelles de ses enfants, ne sait pas le nombre de ses petits-enfants mais elle n'est plus seule grâce à

l'amitié !

Seconde version

Pour Josehina 70 ans ou " l'éloge de l'amitié "

Josephina a eu sa vie hantée par l'extrême misère, le devoir, le froid glacial et la mort sa

comparse.....

L'extrême misère elle s'y confronte dès sa naissance, avant dernière d'une famille de 16 enfants

dans une ferme reculee du désert mexicain ,elle la partage avec ses frères et soeurs dans l'unique

repas quotidien de tortillas maïs -piment , ses parents cultivant un peu de ce maïs , elle la subit

dans sa chair ,crachant le sang à l'âge de 8 ans et demandant à ses parents de la " laisser mourir

pour avoir un peu plus pour les autres " , elle y fait face dans son choix d'épouser à 15 ans un

homme "responsable " , elle s'y reconfronte veuve et mère de 6 enfants ,se remettant alors à

travailler pour ses enfants qui la quittent un à un ...... puis elle la redecouvre sous une autre forme

dans la solitude "qui la ronge " après le départ de ses enfants ......

Le froid glacial , il est ce compagnon indésirable et omniprésent ( jusque- 10 degrés ) de toute sa

jeunesse , présent toutes ces nuits dans une maison non isolée et sans couvertures , présent dans ce

combat quotidien contre la maladiequi lui ravageet paradoxalement lui brûle les poumons , tout

puissant lors de la mort de froid à 11 ans d'une petite soeur , présent dans les faibles récoltes et la

faim amenant les enfants à travaille aussi pour survivre ......

Le devoir elle le comprend jusqu'au sacrifice de sa propre vie lorsqu'elle propose à 8 ans à ses

parents de la laisser mourir ,se disant "que ce sera un soulagement pour ses parentes et une bouche

de moins à nourrir " , elle l'intègre en se chargeant de faire travailler ses frères et soeurs pour que la

famille souffre moi de la faim , elle s'y soumet en faisant le choix d'un homme responsable pour

avoir une famille à l'abri du besoin , elle s'y réfère encore en attendant trois ans dans une solitude

abhorre avant de répondre â l'offre de ses enfants de les rejoindre " pour ne pas être un poids " ,

elle s'en empare à nouveau en préférant un misérable chez elle ( 8 m2 de medium isolé par du

plastique qu'elle décrit comme un luxe ), proche de ses enfants , dès que le gouvernement fait une

proposition

L'oxygène de sa vie elle le trouvera à 66 ans dans l'amitié avec une "grande amie " elles se

soutiennent , s'écoutent , prennent soin l'une de l'autre et se visitent lorsque l'une est malade , elle dit

" je ne suis plus seule grâce à l'amitié "

Beauté intemporelle par Ana Dugas