BIOGRAPHIE ROSEMARY
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/630060/Naduvattam_4_R-1573232798.jpg" width="100%" /></p>
<p><strong>QUI SUIS-JE ?</strong></p>
<p><strong>Ecrivain biographe résidant en Bretagne, mon travail permet à des particuliers de faire connaître un personnage anonyme, souvent un proche, un ancien, un père, une mère, dont la mémoire mérite d'être sauvée de l'oubli. J'ai publié une dizaine d'ouvrages dans ce domaine, récits de vie, témoignages sur la guerre, l'enfance maltraitée, voyages, migrations, etc.</strong></p>
<p><strong>Ici il s'agit de mettre en lumière le parcours de Rosemary Sarah Yesudass, une femme indienne, mère de deux enfants, veuve promise à une pauvreté éternelle, en révolte contre la condition des femmes de la paysannerie pauvre et celle, très particulière, des veuves. </strong></p>
<p><strong>QUI EST ROSEMARY ?</strong></p>
<p>Originaire du petit village de Naduvattam dans le Tamil Nadu, Rosemary Sarah Yesudass, née en 1933 dans l'Inde anglaise, a grandi dans les verdoyantes collines des Nilgiris, ces collines bleues d'altitude peuplées d'eucalyptus où les Anglais exploitaient de vastes plantations de thé. Sous l'influence des pasteurs de l'église évangélique, ses parents, de modestes ouvriers agricoles, abandonnèrent les dieux de l'Inde pour se convertir au protestantisme, un geste fort et rare destiné à se libérer de la fatalité de leur condition et à ouvrir à leurs enfants un nouvel horizon : l'école. Rosemary apprend à lire en déchiffrant la Bible. Elle est contrainte d'arrêter ses études à la fin du primaire parce que le collège se trouve beaucoup trop loin, dans la ville de Ooty. Rosy a 14 ans en 1947 l'année de l'indépendance de l'Inde. Un an plus tard, le Mahatma Gandhi est assassiné. Rosy prend le chemin des plantations de thé où ses parents triment du matin au soir, comme les centaines d'employés de la compagnie anglaise. Les paysans s'inquiètent de leur départ. Les conditions de travail se durcissent. Il faut ramasser toujours plus haut des tonnes de feuilles pour un salaire de misère. A 22 ans, un mariage arrangé, selon la tradition, lui fait connaître son mari, Raju, ouvrier agricole comme elle. En 1960, Raju décide qu'ils iront travailler sur les chantiers de construction des grands barrages, prémices du développement de l'Inde moderne. Un travail harassant pour des milliers d'esclaves qui charrient des gravats à dos d'hommes, de femmes et d'enfants. En 1965, Rosemary revient au village pour donner naissance à son premier fils, Albert, puis elle repart casser des cailloux avec son enfant attaché sur le dos. Deux ans plus tard naît son deuxième fils, Joseph. La mort prématurée de son mari en 1968 jette Rosemary dans le monde crépusculaire des veuves ; elle perd son statut de femme, devient une paria soumise aux jugements et aux lois de la communauté.</p>
<p>Révoltée contre sa condition où sa famille voudrait la maintenir, elle décide de repartir avec ses enfants chercher du travail à la ville d'Ooty. C'est là qu'elle décide de se convertir au catholicisme. Ce nouveau pas vers l'émancipation l'amène en 1970 à fréquenter le couvent de St Félix de la salle. Elle y rencontrera un peu plus tard son futur mari français. Le départ d'une nouvelle vie.</p>
<p>POURQUOI UNE CAMPAGNE SUR KISSKISSBANKBANK ?</p>
<p>La réalisation de la biographie de Rosemary Sarah Yesudass nécessite un déplacement en Inde du sud, dans le Tamil Nadu, début 2020, pour aller à la rencontre de sa famille, réaliser un reportage photo sur les lieux où elle a vécu, interviewer les femmes et les hommes qui travaillent dans les plantations de thé des Nilgiris, et recueillir toutes les informations nécessaires à l'écriture du livre. Durée du séjour : un mois.</p>