Concours de Design ZéBU : pour une filière brassicole zéro déchet

Contribuez au 1er Concours de Design pour réduire et valoriser les déchets de brasseries !

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<p>En avant première, nous vous dévoilons une partie de l’étude (1) réalisée en 2018 par Lise Couturier lors de son stage de master spécialisé (INSA Lyon) avec <a href="http://www.aefel.org/" target="_blank">l’agence AEFEL</a> (2) pour le projet ZéBU. </p> <p>Le stage de Lise, qui travaille avec <a href="https://www.acteursduparisdurable.fr/actus/consommer-autrement/benoit-cicilien" target="_blank">Benoit Cicilien</a> à présent au montage des <a href="https://www.facebook.com/lesdrecheursurbains/" target="_blank">Drêcheurs urbains</a>, une entreprise de valorisation des drêches par séchage pour la Région parisienne, portait sur <strong>l’étude logistique autour de la collecte des drêches et sur les aspects de faisabilité de leur traitement dans une approche d’écologie industrielle.</strong> Sur ce point, l’objectif était “d’évaluer différentes voies de séchage des drêches (de brasseries) pour en permettre la valorisation” dans les meilleures conditions  techniques, écologiques et économiques en région parisienne. </p> <p>(1) Etude sur la collecte et les voies de traitement des drêches de brasseries en région parisienne - Lise Couturier / AEFEL pour Zone-AH! et le projet ZéBU - 2018 (Licence CC BY SA NC) </p> <p>(2) AEFEL, membre de Zone-AH!, propose plusieurs contreparties destinées aux professionnels dans cette campagne de financement, 5 000 €, sensibilisation et ateliers pratiques autour de la gestion des déchets en entreprise (de 700 € et + à 1 500 € et +), ou la réalisation d’un Bilan d'Émissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES) pour 5 000 € et +.</p> <p> </p> <p><img alt="2018-09-10_00.11.24-1550936959" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/572967/2018-09-10_00.11.24-1550936959.jpg"></p> <p> </p> <p>En effet, les brasseries en zones urbaines sont de plus en plus nombreuses et cela pose des problématiques de valorisation de leurs résidus organiques issus du malt, nommés drêches. </p> <p>Dans une première partie, une <strong>étude historique du séchage des drêches </strong>a ainsi été menée “pour s’inspirer des méthodes et contraintes rencontrées par le passé avec ce traitement”. Dans une seconde partie, Lise a analysé les “<strong>contraintes légales liées au traitement des drêches</strong> aujourd’hui”. La troisième partie technique est à ce jour stratégique et confidentielle ;-)</p> <p>Voici quelques éléments clés à retenir pour la partie historique.</p> <p></p> <strong>1 - Historique sur le séchage des drêches</strong>  <p>Le savoir du brassage de la bière remonterait à “la civilisation sumérienne en 5 000 avant JC”. Elle aurait fini par atterrir dans les mains des gaulois !  Au début du XXe siècle, les brasseries en France sont principalement présentes dans les régions du Nord, témoins de l’attrait historique des ces peuples pour cette boisson. </p> <p>Obtenue par fermentation, la bière est “fabriquée essentiellement avec de l’eau, de l’orge, des levures et du houblon”. Au moment du brassage de la bière, il reste des <strong>résidus céréaliers (les drêches)</strong> qui sont sortis des cuves et chargés en eau. Les drêches se détériorent très rapidement via la fermentation. Considérées depuis longtemps comme un “aliment précieux pour des animaux tels que les bœufs d’engraissement et les vaches laitières, les drêches “étaient essentiellement valorisées en alimentation animale” dans le passé. Elles doivent être consommées rapidement à la sortie des cuves. Sinon, il convient de <strong>les traiter au plus vite, en les séchant par exemple</strong>. En effet, “le séchage permet de conserver les drêches plusieurs mois sans qu’elles se détériorent” en préservant “toutes les matières nutritives”.</p> <p> </p> <p><img alt="Secheuse-dreches-nantes-historique-1550937046" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/572970/Secheuse-Dreches-Nantes-historique-1550937046.jpg"> <em>Sécheuse à vapeur historique à Nantes - Photo libre de droit. Communication personnelle.</em></p> <p> </p> <p>La valorisation en alimentation du bétail“ a pris tout son intérêt par le passé lorsque les usines de fabrication de bière se sont agrandies” au XIXe siècle car cela représentait <strong>“un débouché économiquement viable”</strong>. Contrairement à hier, où les machines fonctionnaient à la <strong>vapeur</strong> par exemple (voir la photo ci-dessus), elles fonctionnent aujourd’hui à l’<strong>électricité</strong>. Ainsi le coût économique de valorisation est devenu plus élevé.</p> <p>De plus, <strong>les brasseries artisanales qui se situent en ville</strong> “ont aujourd’hui peu de moyens de valoriser leurs drếches” et “elles font face à des contraintes plus importantes qu’en zone rurale : </p> <p>* elles ont l’<strong>obligation réglementaire à partir d’un seuil de production de 10 tonnes de valoriser leurs drêches</strong> (valable en zone urbaine et en zone rurale), </p> <p>* elles peuvent difficilement envisager la voie de valorisation en alimentation animale,  </p> <p>* elles ont des contraintes d’espace qui leur permettent difficilement d’avoir une machine de dessiccation de drêches, </p> <p>* elles ont moins de possibilités de débouchés sur place, même en compost” comme peut le faire la brasserie La Montreuilloise (93) pour exploiter la richesse agronomique de ces résidus.  </p> <p>Un des enjeux pour les brasseurs citadins aujourd’hui “est l’<strong>émergence d’une offre de collecte de drêches (...) à un prix raisonnable (...)</strong> voire inverser le rapport de force économique et <strong>devenir rémunérateur</strong>”.</p>