De la lumière pour une famille à Abidjan (Côte d’Ivoire)

Tout a commencé le jour ou Mamadou a dû quitter son travail en urgence car un bulldozer menaçait de détruire sa maison.

Mamadou est l’accompagnateur de Pierre Thomas, jeune adulte handicapé mental. Il est son accompagnateur, son aide soignant, sa béquille, son traducteur, son chauffeur… Alors quand Mamadou a un problème c’est aussi celui de Pierre Thomas.

Suite à des négociations avec la mairie de son quartier, il a obtenu un délai de deux mois pour se reloger. Il fallait trouver une solution très rapidement. Obtenir un autre logement en location à Abidjan s’est avéré très compliqué car très rares et à un prix exorbitant.

Les parents de Pierre-Thomas voyant la situation critique dans laquelle s’est retrouvé Mamadou se sont mobilisés afin de lui venir en aide. Ensemble, ils se sont rapprochés des programmes de l’Etat qui ont pour objectif la création de logements sociaux. Ils ont réglé la somme de 10 millions de Francs CFA (15 000 euros) et Mamadou a pu obtenir une petite maison. Mais cette construction tarde à finir et il faut sans cesse rajouter de l’argent pour continuer les travaux. Hélas, il n’y aura pas d’électricité ni d’eau courante avant 2020 !!

Pierre Thomas et Mamadou : le binôme de choc

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Qui sommes nous ?

Je suis la mère de Pierre-Thomas. Vivant et travaillant en qualité d infirmière libérale en Côte d’Ivoire depuis de nombreuses années, je suis confrontée aux problèmes quotidiens des populations et surtout à la dégradation de leurs conditions de vie. Je me suis toujours impliquée dans les associations caritatives mais aujourd’hui, j’ai décidé de m'y consacrer pleinement. Pour cette raison j'ai créé l’ONG ALEDS (Aide au Logement, à l’ÉDucation et à la Santé) afin de venir en aide aux populations Ivoiriennes pour leur permettre d’acquérir un logement et d’accéder à la santé et à l’éducation.

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La situation de Mamadou entre tout à fait dans les objectifs de l’ONG.

Suite à la crise militaro-politique de 2002, des mouvements importants des populations fuyant les régions du Nord, du Centre et de l’Ouest du pays ont migré dans la capitale économique, Abidjan. Cette surpopulation a contribué à la pénurie de logement et à la flambée du coût des loyers favorisant ainsi la création de bidonvilles. Tout cela entraînant la dégradation des conditions de vie des Ivoiriens, les rendant encore plus précaires, notamment en matière de santé et d’éducation. Cette situation est courante pour la majorité des Abidjanais qu’ils aient un emploi ou non. Le SMIG ivoirien environnant les 50.000 francs CFA (soit 75 euros !!), on peut d’ores et déjà imaginer le calvaire des familles.

L’Etat s’est engagé à mettre en place une politique de construction de logements socio-économiques mais pour l’instant cela prend du temps. Certaines mairies ont déjà entrepris la destruction des bidonvilles, sans proposition de relogement entraînant ainsi leur reconstruction.

De la lumière pour une famille à Abidjan (Côte d'Ivoire)

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