Présentation détaillée du projet
Les bouts de ficelle, c’est bien, mais ça ne nourrit pas les grandes ambitions. En plus, je préfère les culottes.
Depuis mars 2009, je me bats avec ma tchatche et mon Opinel pour que vive un magazine féminin de nouvelle génération. Sept ans que j’entends « un magazine féminin sans mannequins anorexiques, sans people et sans régimes minceur ? MDR ! Ça n’est pas un féminin ! » et que je m’acharne à prouver que si, ça l’est. Parce que dans le monde du sérieux, du politique et du géopolitique, de l’engagement et de la prise de position, les femmes sont depuis toujours largement sous-représentées, et que là est mon combat. La presse féminine « classique » a, depuis qu’elle existe, enfermé les femmes, depuis l’art de la toilette jusqu’à celui de la mode, dans le monde de la futilité. Et ainsi se sont-elles vues embastillées dans la même prison : au féminin la frivolité et le méprisable, au masculin le sérieux et l’important. En 2012, j’ai été reconnue, par le ministère de la Culture, comme étant le premier – et à ce jour toujours le seul – magazine féminin d’« Information politique et générale », autrement dit une presse d’utilité publique dont la démocratie a besoin pour se porter bien. Une première grande victoire. Alors, où est le souci ? pensez-vous… Il réside dans une problématique uniquement économique.
J’explique : ce magazine a été lancé avec un crédit à la consommation de 90 000 euros, donc un budget environ cent fois moindre que le budget de lancement de n’importe quel féminin dont les kiosques regorgent. Si on ajoute à cela que je limite volontairement le nombre de pages de publicité – la pub représente moins de 4 % de mon chiffre d’affaires –, le tout pour préserver mon indépendance journalistique, alors vous comprendrez que mon seul soutien – par l’achat au numéro ou l’abonnement – a toujours été celui des femmes de France, celui qui m’a permis d’aller au-delà de mon premier numéro. Puis de numéro en numéro. Depuis, je crois avoir fait bouger quelques lignes, enfoncé quelques portes fermées à double tour, donné espoir et motivation à quelques femmes à force de mettre en valeur des parcours de femmes battantes, envers et contre tout. Mais toujours avec les moyens du bord, tout riquiquis.
Aujourd’hui que les preuves de ma ténacité, de ma bonne foi et de mon engagement ont été faites, et aujourd’hui que des temps troublés nous poussent au repli et au conservatisme (dont les femmes sont toujours les premières victimes), je m’adresse à vous pour que vous m’aidiez. Pour qu’ensemble nous ayons les moyens de frapper plus fort, d’être plus visibles, plus efficaces. Pour que nous sortions de la cave, que nous brisions le plafond d’ovaires, cap sur le grand jour.
Pour que le seul média national français qui défend corps et âme les droits des femmes devienne un média qui pèse, qui influe, qui se voie.
Alors merci à toutes et tous qui y croyez,
Avec toute ma sincérité,
Causette
#KissKissCausette #DesPépettesPourCausette #LeFémininQuiMériteDeGrossir
PS : Bien qu'étant placé sous le régime du redressement judiciaire jusqu'au 21 avril 2016, il ne s'agit PAS ici de faire appel à vous sur le thème "Sauvez Causette" car l'équilibre financier étant rétabli, il s'agit bel et bien aujourd'hui de financer des développements d'avenir !
Derniers commentaires