"Gauche Uppercut", comédie urbaine de Joël Jouanneau, mis en scène par Isabelle Desalos

Raconter une histoire qui me touche et m'interroge. Susciter la réflexion et partager une émotion personnelle.

Visuel du projet "Gauche Uppercut", comédie urbaine de Joël Jouanneau, mis en scène par Isabelle Desalos
Échoué
7
Contributions
09/04/2014
Date de fin
372 €
Sur 2 000 €
19 %

"Gauche Uppercut", comédie urbaine de Joël Jouanneau, mis en scène par Isabelle Desalos

<p> <strong>L’histoire : une micro-société déliquescente au bord de l’éveil</strong></p> <p>  </p> <p> Ici, c’est l’Archipel B612. Ici, faire des vagues, c’est pas bon ! Alors on ne provoque pas ! un contrat, c’est un contrat ! et on a ses papiers ! Ici, trois règles (ou plutôt une) : c’est en couple ou on crève ! Ailleurs, c’est la belle société, invisible, inaccessible et emprisonnée par le virtuel... Univers blindé de règles qui laisse entrevoir une ébauche de liberté qu’on ne trouve au final qu’en soi-même. Aujourd’hui, un ordre a été donné : supprimer l’Archipel B612.</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Les personnages : 7 écorchures, un abrégé de l’humanité</strong></p> <p>  </p> <p> Moon : la chef qui rappelle et fait respecter les règles</p> <p> Nigger : l’ancien boxeur qui veut bien faire</p> <p> Yiddish : le fou plein de sagesse qui s’oppose</p> <p> Prince : le puissant qui cherche à oublier</p> <p> Denfer : l’incarnation de l’amour en quête des premiers émois</p> <p> Nain Jaune : le piège à double tranchant qui éveille</p> <p> Menott : le flic ripou qui oppresse</p> <p>  </p> <p> <img alt="923232_176595912496335_1114331645_n" height="422" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/48329/923232_176595912496335_1114331645_n.jpg" width="279"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Les intentions : s’efforcer de survivre ou se battre pour vivre ?</strong></p> <p>  </p> <p> L’Archipel B612 n’est pas le paradis sur terre. Espace épuré de tout luxe, c’est avec ce que nous sommes réellement qu’il faut remplir tout ce vide. La société de consommation n’y a pas sa place. Ici, pas de stigmatisation vestimentaire. Nous ne sommes pas dans la cité des rosiers à Marseille ou sur la Dalle d’Argenteuil, ni sur l’avenue des Champs Élysées. Seul l’isolement et le désœuvrement de ce groupe qui s’est soudé en une communauté m’intéresse. Les personnages sont à nus, devant nous, sans recoin pour se cacher, ce qui nous fait affreusement penser aux émissions de télé réalité, la sur-dramatisation en moins. L’absence de perspective d’avenir est ce qui caractérise l’Archipel. Chaque personnage erre en espérant "tenir" un jour de plus. La situation s’est cristallisée en un tableau pathétique pour nous donner à voir ces êtres dans leur complexité, dans leurs maux mais aussi dans leur résistance. Chaque nuit est un cauchemar que le jour prolonge et pourtant ils sont toujours là. C’est ce combat perpétuel contre la chute inexorable, cette persévérance essentielle qu’il m’intéresse de représenter.</p> <p>  </p> <p> De façon plus concrète, je fais référence aux <em>hardcore gamers</em> et autres mania internet de notre époque. Ici, la fiction a pris le pas sur le réel et l’enserre. Plusieurs mondes artificiels se distinguent nettement : la Zone Rouge bruyante et élitiste, la Zone bleue silencieuse et isolée et les archipels outils d’exclusion, dont fait parti le B612. Il n’existe même plus de réalité originelle dans les consciences. On tente d’intégrer le monde virtuel "fun et fashion" de la Zone rouge plutôt que l’espace carcéral des archipels sans songer que tout cela n’est qu’artificialité. Par ailleurs, dans ce "monde idéal", un faciès «non conforme» est modifié, un nouveau personnage est dessiné pour que persiste le "bon look"... Ici, l’identité n’est pas de mise, seule l’apparence importe.</p> <p>  </p> <p> L’Archipel est un espace symbolique. Il est la terre nue telle qu’elle a été donnée à l’homme. Il est le squat accueillant malgré son apparence hostile car ici on est en sécurité auprès de ceux que l’on connait tandis qu’à l’extérieur la menace rôde. Il est l’espace clos de liberté matérialisé par mon parti pris d’en faire une réalité virtuelle. Pour en sortir, il faut changer de monde numérique, ce qui n’est pas donné à tout le monde. La scène théâtrale, délimitée par ses coulisses, pose déjà la question de l’existence hors-champs. Y a-t-il, en dehors de l’espace scénique, une vie pour les personnages ? Sur l’Archipel, non. Comme dans un jeu vidéo, lorsqu’on met en route la fiction, le personnage apparaît et se meut avec la liberté qu’on lui donne mais il nous est impossible de le faire sortir de l’espace clôt du décor du jeu vidéo. Le jeu est une prison pour notre avatar. Selon une logique de science fiction, j’imagine que, non content de diriger manuellement notre personnage, nous nous projetons dans le jeu, notre conscience quittant, le temps d’une partie (d’une vie), notre corps physique pour investir celui de notre personnage fictif. Puis, une fois incarné dans le monde virtuel qu’est-ce qui nous empêche de nous enfoncer dans la fiction en reproduisant ce mécanisme. De l’Archipel, de la Zone rouge ou de la Zone bleue, quel univers est le plus proche du réel ? La réponse, a-t-elle de l’importance ? L’idée est de finir la partie...</p> <p>  </p> <p> <img alt="521919_217311985091394_180637763_n" height="325" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/48331/521919_217311985091394_180637763_n.jpg" width="491"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>La scénographie : un vide qui se projette vers l’ailleurs</strong></p> <p>  </p> <p> La scène se passe sur l’Archipel, lieu poétique en ruine, vide, froid et humide, signe d’une réalité abandonnée et où l’on voit errer les personnages. On y distingue trois espaces : les chambres, la salle commune et la salle de transferts. Nous utiliserons les murs à nu afin d’accentuer l’effet de prison et de dénuement extrême. La connexion avec les autres réalités virtuelles est assurée par un écran de projection en veille permanente, fenêtre sur le monde, placé en hauteur en fond de scène.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Gauchebis" height="276" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/48333/gauchebis.jpg" width="318"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>La vidéo : représentation de l’ailleurs, prison ou échappatoire?</strong></p> <p>  </p> <p> La vidéo permet de communiquer avec les autres réalités virtuelles. Elle ouvre l’espace carcéral de l’Archipel. Elle est un autre espace de jeu tout aussi réel que celui scénique de l’Archipel. Les séquences qui se déroulent dans les zones rouge et bleue nous sont projetées et interagissent avec le plateau.</p> <p>  </p> <p>  Des codes de fonctionnement, simples mais strictes, régissent l’interaction entre chaque monde : la communication est possible entre les deux univers virtuels ; il est possible de circuler d’une réalité à l’autre par transfert de conscience ; toute personne d’allure "non conforme" qui passe dans la Zone rouge se voit attribuer un avatar "conforme".  </p> <p>  </p> <p> <strong>Le son : scénographie sonore et percussions urbaines</strong></p> <p>  </p> <p> L’Archipel s'apparente à une friche industrielle : un espace démesuré pour six personnages en quête de chaleur. À défaut de jouer dans une véritable friche, je souhaite retranscrire par le son l’atmosphère de ces grands espaces froids et pleins de vide.</p> <p>  </p> <p> Par ailleurs, au paroxysme dramatique de la pièce, lorsque chacun est en crise, Nigger par son entrainement de boxe, se lance dans un parcours initiatique. La boxe se transforme en une danse-combat que tous les personnages accompagnent d’un objet percussif. C’est autour de cette scène musicale que le groupe s’unit et s’apprête à se révolter. Nous composons actuellement le morceau de percussions urbaines.</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Les costumes : raconter le passé et l’être</strong></p> <p>  </p> <p> Sur l’Archipel, les moyens de subsistance sont quasiment nuls. L’hygiène et la coquetterie ne sont donc pas la priorité. Les personnages sont dépenaillés. Leurs chaussures racontent leur rapport à la société.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Graff_tetenet" height="286" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/48334/Graff_Tetenet.jpg" width="381"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>L'équipe artistique</strong></p> <p>  </p> <p> Isabelle Desalos - Metteur en scène</p> <p> Stages de mise en scène à la Comédie Française avec Émilie Valantin, Éric Ruf et Galin Stoev.</p> <p>  </p> <p> Camille Roy - Assistante à la mise en scène</p> <p> Elle a travaillé comme assistante auprès de Jean-Paul Denizon.</p> <p>  </p> <p> Blandine Vieillot - Conseillère en scénographie</p> <p> École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT).</p> <p>  </p> <p> Erwan Eveno - Compositeur percussions</p> <p> Pôle Supérieur d’Enseignement Artistique Nord-Pas-de-Calais.</p> <p>  </p> <p> Thomas Vittek - Créateur sonore</p> <p> Université de Vincennes Saint-Denis en musicologie et composition contemporaine.</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Les comédiens</strong></p> <p>  </p> <p> Leïla Guérémy - Moon</p> <p> École Supérieur de Paris (ESAD)</p> <p> Elle joue régulièrement sous la direction de Quentin Defalt.</p> <p>  </p> <p> Mohad Sanou - Nigger</p> <p> Cours Florent et cours street dance avec Alberto Almeida.</p> <p> Il a travaillé dans le dernier film de Julien Abraham, <em>La Cité Rose</em>.</p> <p>  </p> <p> Françoua Garrigues - Yiddish</p> <p> École Supérieur de Paris (ESAD)</p> <p> Il joue régulièrement sous la direction de Jacques Livchine.</p> <p>  </p> <p> Isabelle Desalos - Denfer</p> <p> École du Théâtre National de Chaillot.</p> <p> Elle a été dirigée par Alain Prioul.</p> <p>  </p> <p> Adrien Melin - Prince</p> <p> Conservatoire National de Paris (CNSAD)</p> <p> Il a travaillé avec Jacques Lassalle et Didier Long.</p> <p>  </p> <p> Slimane Yefsah - Nain jaune</p> <p> Conservatoire National de Paris (CNSAD)</p> <p> Il a travaillé avec Hubert Colas et Murielle Mayette.</p> <p>  </p> <p> Christophe Poulain - Menott</p> <p> Conservatoire Libre du Cinéma Français</p> <p> Il a notamment travaillé avec Dominique Pitoiset.</p>

À quoi servira la collecte

<p> La collecte nous servira à louer des salles de répétition, à créer les divers éléments de décor, à réaliser les séquences vidéo et à enregistrer l'univers sonore :</p> <p> - matériaux de construction</p> <p> - location de salles de répétition</p> <p> - un vidéo projecteur de qualité</p> <p> - location des espaces et du matériel nécessaires à la réalisation des séquences vidéo et à l'enregistrement de l'univers sonore (caméra, projecteurs, micros, séquence de rêve en motion capture, studio fond vert, studio de montage et d'étalonnage, studio d'enregistrement et de mixage...)</p>

Contreparties

10 €

Votre nom dans les remerciements au générique.

20 €

La contre-partie précédente + Une invitation pour le spectacle.

30 €

Les contre-parties précédentes + Une affiche dédicacée par l'équipe artistique.

50 €

Les contre-parties précédentes + Un câlin de Denfer, une cigarette de Nigger ou une bouteille de bière de Moon.

100 €

Les contre-parties précédentes + Une invitation à prendre un verre avec un membre de l'équipe artistique pour discuter du spectacle.

250 €

    Les contre-parties précédentes + Une invitation à venir assister à une répétition du spectacle

    500 €

      Les contre-parties précédentes + Le bidon tagué de Yiddish (percussion urbaine) une fois les représentations terminées.

      1 000 €

      Les contre-parties précédentes + Une séance de 2h d'initiation au théâtre.

      1 500 €

      Les contre-parties précédentes + Une lecture de la pièce chez vous.

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