Grady de la manche
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<strong>Jean-Noël et Grady, hommes moyens en apparence se sont inventés, dans les dunes du cotentin, via un rituel inédit, un exutoire, un médecine.</strong></p>
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lI est dur aujourd'hui de comprendre le monde. Non pas car il nous apparait comme inconnu mais parce qu'on nous le présente comme tellement rationnel, maîtrisé, exploré qu'on ne voit pas dans cette construction si lourde ou poser sa pierre à l'édifice. Grady est poissonnier. Il a un quotidien qui se nécrose. Une routine. Il semble errer dans l'existence, sans mouvement et pourtant il vit. Comment fait-il? Il a son exutoire. Un exutoire à lui, un rituel qu'il part réaliser dans un lieu isolé, avec son ami Jean-noël. Nous montrons un rituel de transe qu'ils effectuent tout les deux. Parce que nous pensons qu’aujourd’hui tout individu a besoin de faire de l'art, un acte poétique pour survivre. Aujourd'hui ou l'art est généralement pris pour un luxe couteux dont on pourrait se passer, nous voulions montrer le besoin vital qu'a l'homme, en particulier dans une société codée comme la nôtre, de "sortir" de lui même pour toucher le coeur des choses, devenir immense et artiste. Il nous semble important d'affirmer notre ignorance face au monde, ignorance qui donne une envie de savoir et une raison de vivre. Pour cela Grady, homme médiocre, devient, le temps d'une pratique médicinale, d'une transe, d’un rituel symbolique quelqu'un d'immense et divin. </p>
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Nous désirions également montrer deux individus dans le monde moderne, occidental, qui, ayant les valeurs d'un temps passé, ne comprennent pas leur entourage. Pour cela nous nous sommes inspirés de don Quichote de la mancha, nous sommes arrivé à ce mythe après lecture d'une citation de Daniel Serra qui dit cela: "<i>Don Quichotte s'obstine à ne pas être lui-même, mais à être celui qui sort de chez lui pour entrer dans ce monde parallèle et vivre une nouvelle vie, une vie authentique. Je crois qu'au fond, ce qui est tragique, c'est l'impossibilité d'être quelqu'un d'autre." </i></p>
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Le monologue qui clôture le film est d'ailleurs un extrait de l'oeuvre de Cervantes. Grady lutte contre des mobil-homes, des carrés de pvc, comme le faisait le chevalier face à des moulins. Il effectue le rituel avec une épée, instrument des temps anciens, arme explicite, et s'applique à occire ses ennemis quotidiens que sont le système qu’il ne comprend pas, les poissons dont il ignore la provenance, le regard des gens, la hiérarchie du magasin. </p>
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Avec dans le rôle de Grady, Yann-Joël Collin.</p>
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Et dans celui de Jean-Noël, Eric Louis.</p>
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6 allers et retours en provenance de Paris: environ <u>350 euros</u>.</p>
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La nourriture: <u>500 euros</u>.</p>
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La location d'un steady cam: <u>250 euros</u>.</p>
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La location d'un micro perche: <u>100 euros.</u></p>
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Les consommables (objets utilisés durant le plan séquence) à savoir 15 fumigènes, 15 kilos de maqueraux, essence pour le quad et les 2 voitures, poisson rouge, peinture: <u>300 euros</u>.</p>