L'effet Butterfl'eye

Ecrire c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre. La réponse, c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son langage, sa liberté. Roland Barthes Acte 1. Il y a toujours un début n'est-ce pas ? Tout commence par les mots, les mots qu'on écrit, les mots qu'on dit pour raconter une histoire, des histoires qu'on commence par se raconter, des histoires qu'on pose sur le papier, des histoires qu'on rêve ou cauchemarde selon le genre. Puis on découvre d'autres histoires à travers les films de jeunesse mais aussi dans une mélodie ou une peinture. Bref, je n'arrête pas de me raconter des histoires depuis mon enfance. Ces histoires deviennent tellement obsédantes, omniprésente que le seul moyen de passer de l'une à l'autre est de les raconter de manière orale (une tradition venant de mes grands-mères) ou pour des grands solitaires comme moi, les coucher sur du papier. Ma 1ere histoire je l'ai écrite à 12 ans, deux ans après mon débarquement à Pondichery, elle parle d'une histoire très inspirante à l'éopoque, voire même un fantasme, celle d'un livre dans lequel vous pouviez entrer et vivre plein d'aventures. Bien sûr c'est le pitch de "Une histoire sans fin" de Wolfgang Petersen (1984). Me croiriez-vous si je vous disais que je pensais que ce livre existait vraiment et que je l'avais cherché dans diverses bibliothèques comme celle du Lycée Français en passant par celle de l'Alliance Française et de Romain Rolland. En effet j'étais tellement frustré que ça m'a poussé à lire de plus en plus. De la gloutonnerie littéraire ! Et quelle littérature notamment française avec un goût prononcé pour le genre fantastique ! Mon 1er amour ! Et pas que malheureusement...surtout après avoir goûté aux plats raffinés de l'Inde du Sud des mêmes grands mères mais ceci est une autre histoire...gargantuesque ! Pourquoi ce préambule autour de mon enfance ? Tout simplement parceque je suis resté cet enfant désireux de raconter ce qui lui passe par la tête. Bien sûr, cette étape littéraire va petit à petit se transformer en une quête visuelle. Cette seule expression me mène tout droit aux films de Méliés. Ce magicien des images m'a depuis longtemps emprisonné dans ses prismes de trucages et d'illusions. Il suffit de rajouter la longue tradition des films muets des frères Lumières, Charlie Chaplin, Buster Keaton, Laurel & Hardy conservés sous forme de bobines Super, objet fascinant. J'ai découvert ensuite autour de la VHS puis des Laserdisc des quantité de films découverts nourrissant mes goûts filmographiques avec un attrait spécifique pour les univers fantasmagoriques. Acte II. Non, pas de reboot par pitié ! Il y a 5 ans (suivez l'ellipse, l'histoire reprend à mes 42 ans), j'ai décidé de m'engager professionnellement sur ce chemin pour conter mes histoires en tant que cinéaste. 2017 a été l'année où j'ai littéralement fait "reset" de ma vie précédente pour démarrer un nouveau chapitre tout neuf. J'ai planifié les choses avec grande prudence. Rupture conventionnelle, cours d'écriture & réalisation, films concours, boîte de production, partenariat, missions d'assistant réalisation et surtout un panel de scénarios écrits (courts et longs). Le bilan de ces cinq ans d'acharnement est largement positif puisque Butterfl'eye Movies (à traduire litérallement L'oeil du papillon en référence à un amour d'enfance) a produit 13 films dont 1er long métrage. Acte III. Une quête parmi combien déjà ? On est maintenant en 2022, mes objectifs ont été atteints avec un an de retard dû aux raisons sanitaires ce qui a été assez compliqué voire dépressif quand on est amené à annuler des tournages ou même une incursion de 6 mois dans le monde du cinéma Kollywood à Chennai (Inde). La vie est faite d'imprévue, la différence notoire avec une oeuvre de fiction où il faut faire croire qu'on suit des personnages dans un univers dans lequel ils évoluent. Il y a un élément cependant primordial pour faire du cinéma, le nerf de la guerre : Le budget. Il n'y a pas de film sans financement, c'est malheureusement un mythe qui a encore de beaux jours devant lui. Voilà, je me prépare donc pour la suite. Une nouvelle étape. 1er objectif : Une orientation vers le long métrage avec la possibilité d'aller cherches des sources de financement en région, au CNC ou par le biais de coproductions. Le court métrage restera ce qu'elle est la nouvelle au roman, une autre manière de raconter des histoires permattant de tester d'autres styles narratifs. 2eme objectif : Faire un 1er film en Inde et de surcroît produit par une boîte reconnue est une manière de prouver que je peux également transposer des histoires qui impose un regard fédérateur et qui sait dépenser convenablement un budget 3eme objectif : Etre autonome sur la partie matériel et s'équiper pour gagner en autonomie et frais de location. 4eme objectif : Réaliser un pilote pour une série télé afin de convaincre des boîtes de production audiovisuelles. 5eme et dernier objectif : Accroître le capital de ma boîte de production pour avoir plus de poids quant à la démarche d'obtention de financements complémentaires voire financer des projets proposés par un tiers. Vous allez pouvoir avoir le détail de mon projet crowfunding 2.0 puisque c'est ma 2eme campagne, celle menée en 2018 a été un succès (8650 euros) et m'a permis de réaliser des courts métrages comme Veilleurs de jour & Gowry, projets pour lequels vous aviez voté. De plus ces dons ont permis de financer l'achat des costumes / accessoires pour mon 1er long métrage The End, moyen métrage pour lequel vous aviez aussi voté et qui aujourd'hui se transforme en long. Cette campagne va durer 60 jours sur un objectif qui paraît d'emblée inatteignable, certes et c'est le défi que je me lance. Comme je le dis toujours en post production, adviendra ce qu'il adviendra, j'ai compris que l'art sait toujours se frayer un chemoin pour exister surtout quand il est fait avec honneteté et conviction. Les points forts de cette édition : * Projection publique de l'anthologie "De Pondy à Paris" le 19 Mars au cinéma l'Entrepôt, 7 rue pressensé, Paris 14e à 11h dans le cadre de la Fête du court métrage. * Projection privée du 1er long indépendant "The End" qui sera proposé à l'ACID dans le cadre du festival de Cannes. * Vote des projets (long métrage + série tv) que vous souhaitez voir à l'écran. * Présentation des collaborateurs qui oeuvrent passionnement pour faire naître nos films * Partage des étapes de préproduction d'un nouveau projet (de l'écriture au casting) A bientôt sur nos lignes ! Stay tuned folks !