Photoreportage ethno-documentaire avec les tribus Mon-khmèrs du Laos.
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Hinterlands. <strong>Loin. Loin de tout.</strong></p>
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Très faiblement peuplées, les collines du Sud-Laos demeurent le lieu de résidence des tribus mon-khmèrs<strong>. Vivant en autosuffisance avec la nature</strong>, ces communautés animistes perpétuent un <strong>style de vie éloigné du progrès</strong>.</p>
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Après deux séjours (2010 et 2011) dans la région où j’ai partagé leurs quotidiens, je me propose d’y retourner afin de finaliser ce travail en cours.</p>
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<img alt="03-rlaos_2o12_2012_c_wilfriedguyot-1415367857" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/135656/03-rLaos_2O12_2012_c_WilfriedGUYOT-1415367857.jpg"></p>
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La nuit venue, les chamans officient, procédant aux sacrifices d’animaux. Environ de Beng.</p>
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Ethnie Katang. Salavan Province. Laos 2012. </p>
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<em><u>Mieux me connaître:</u></em></p>
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Rapporter, documenter, témoigner :</p>
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Wilfried GUYOT, né en 1966 est basé à Nantes. Après des débuts en photographie où il développe et tire ses propres clichés noir et blanc, il rejoint en 1996 l’agence de presse CIRIC à Paris. Aujourd’hui, il travaille pour la presse, l’édition et des organismes institutionnels de l’Ouest de la France. Privilégiant une exigence de vérité, l’homme et son milieu sont au cœur de sa démarche. Depuis 2010, il mène une série de reportages sur les mutations environnementales et leurs impacts sur les populations du bassin du Mékong en Asie du Sud-est.</p>
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<i><u><img alt="04-rlaos_2o12_1856_c_wilfriedguyot-1415367894" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/135657/04-rLaos_2O12_1856_c_WilfriedGUYOT-1415367894.jpg"></u></i></p>
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Le chaman, organise la transe. Village de Ban Tanglé. Ethnie Nyaheun. Salavan Province. Laos 2012.</p>
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<strong><i><u> Qui sont les minorités Mon-khmèrs :</u></i></strong></p>
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Ce sont les peuples premiers installés dans la région avant l’avènement des empires khmèr (IX - XIIIème siècle) d’Angkor, et Mon (VI-XV siècle) de la Birmanie actuelle. Inféodés par le passé, ils sont aussi parfois appelés <i>khâ</i>, les esclaves.</p>
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Longtemps isolée, la région a vu les premières routes d’asphalte se battirent, il y a seulement cinq ans. Certains de ces groupes vivent ainsi leur «<strong> révolution néolithique </strong>», la période où les premiers groupes d’humains organisés en sociétés se sédentarisèrent pour pratiquer l’élevage et l’agriculture. C’était Il y a quinze mille ans.</p>
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Mal connus, ces peuples disposent d’organisations sociales complexes. Sans écritures, ils parlent leurs propres dialectes. Au fil des siècles, ils ont préservés leurs <strong>coutumes</strong> qui s’articulent autour de rites ancestraux, garants de l’unité de la communauté.<strong> Animistes</strong>, les minorités entretiennent une <strong>relation symbiotique avec la nature</strong>. Chaque plantes, rochers ou rivières est doté de conscience. Les rituels, présidés par le <i>muan</i>, le chaman, sont l’occasion de sacrifices d’animaux et d’offrandes aux divinités tutélaires.<strong> Ici, la magie régit le quotidien</strong>.</p>
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A l’origine semi-nomade, ces tribus pratiquaient l’abatis-brulis se déplaçant au gré des sites cultivés. Maintenant déplacés ou sédentarisées par les politiques gouvernementales ; <strong>chasse, pêche et cueillette</strong> participent à leurs subsistances quotidiennes : un mode de vie autosuffisant où la nature pourvoit aux besoins essentiels.</p>
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Mais, depuis l’arrivée du progrès, mines et barrages apparaissent. La déforestation massive en cours s’intensifie, mettant en péril le devenir des tribus.</p>
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<strong>Quel avenir pour ces peuples ?</strong></p>
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<img alt="09-_laos_2011-437_c_-wilfried_guyot-1415369606" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/135665/09-_Laos_2011-437_c_-Wilfried_GUYOT-1415369606.jpg"></p>
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Une ligne à haute tension s’édifie transportant l’électricité des </p>
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barrages hydroélectriques du plateau des bolovens vers le Vietnam voisin.</p>
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La compagnie qui installe les pylônes bénéficie du produit de la vente du bois</p>
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sur les cent mètres bordant la ligne participant ainsi à la déforestation massive en cours</p>
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Salavan Province. Lao P.D.R. 2011</p>
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<strong><i><u>Mon angle :</u></i></strong></p>
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Entre une vision romantique de peuples vivant un âge d’or de l’humanité et l’arrivée progressive du progrès (barrages hydroélectriques, mines) mettant en péril leur avenir, point de vue pessimiste ; la réalité se situe quelque part entre les deux.</p>
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C’est le propos de mon <strong>documentaire</strong>.</p>
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L’exigence de <strong>vérité</strong> et d’<strong>indépendance</strong> préside à mes travaux. C’est la raison pour laquelle je privilégie l’<strong>autoproduction</strong> et aujourd’hui l’appel aux contributeurs.</p>
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<img alt="05-laos_2o12_1839_c_wilfriedguyot-1415367988" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/135658/05-Laos_2O12_1839_c_WilfriedGUYOT-1415367988.jpg"></p>
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Le <i>salakwan</i>, la maison des esprits, se dresse au centre du hameau. Ethnie Nyaheun.</p>
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Salavan Province. Laos 2012.</p>
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<u><strong> <i>Comment ?</i>:</strong></u></p>
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Avec mes deux pieds, mon savoir-faire, mes Leica et Nikon, ma connaissance du territoire et de la langue laotienne mais surtout ...mon <strong>sourire</strong>, mon <strong>humanité</strong> et la simplicité des minorités Mon-khmèrs du Laos.</p>
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-Départ : 21 Janvier 2015 / Retour 17 mars 2015.</p>
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Deux mois me sont ensuite nécessaires pour « éditer » (choisir les images), légender et rédiger le corps du texte de cette <strong>enquête de terrain</strong>. A l’issue, je restituerai à chacune et chacun ses contreparties.</p>
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<img alt="07-laos_2o12_1054_c_wilfriedguyot-1415369544" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/135663/07-Laos_2O12_1054_c_WilfriedGUYOT-1415369544.jpg"></p>
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Traditionnellement, chasse, pêche, cueillette et chine participent à la subsistance quotidienne des minorités.On chasse le gibier... Attapeu. Laos 2012.</p>
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<strong><i><u>Méthodologie :</u></i></strong></p>
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Attachant une grande importance à la construction de mes reportages,</p>
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une arborescence déjà créée, développe les thématiques suivantes :</p>
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-<strong>Croyances et spiritualités</strong>, rituels et pratiques.</p>
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-Les <strong>modes de subsistance </strong>(Chasse, pêche, cueillette),</p>
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-L’<strong>organisation familiale</strong> (patrilinéaire ou pour certains groupes matrilinéaire )</p>
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-L’<strong>organisation sociale</strong> (le village, la vie quotidienne, les relations entre membres d’une même tribu et tribus voisines).</p>
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-L’habitat donc, et les ustensiles de la vie quotidienne pour la plupart naturels.</p>
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-Les Arts et traditions : musique, arts graphiques, artisanat.</p>
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-<strong>Le milieu naturel et les dégradations qui l’affectent.</strong></p>
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- L’ <strong>acculturation</strong> en marche et comment celle-ci est vécue par les tribus.</p>
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-L’<strong>éducation et la scolarisation</strong>, quand elles existent. Les écoles gouvernementales sont souvent absentes des villages des minorités.</p>
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-L’<strong>accès à l’eau potable</strong>.</p>
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-La <strong>médecine</strong> est le plus souvent traditionnelle : les dispensaires étant fort éloignés des lieux de vie des minorités.</p>
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-Les <strong>relations avec les autorités</strong>, celles-ci faisant peu cas de ces groupes minoritaires.</p>
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- Et <strong>l'histoire</strong> contemporaine tragique qui reste ancrée dans la mémoire collective : Située proche de la piste Ho Chi Minh, la région lors de la 2nde guerre du Vietnam, fût intensément bombardée par les B17 U.S.</p>
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Et bien-sûr au coeur du sujet : </p>
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<strong> Katu, Nhyaeun, Ngé, Lavé, Jrou, Kriang, Alak, Oy, Brao, Tahoy, Sedang, Yae, Talieng, paco, Katang, Kui, Suay.</strong>.. Les tribus Mon-khmèrs de la région.</p>
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<img alt="06-laos_2o12_1922_c_wilfriedguyot-1415369496" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/135662/06-Laos_2O12_1922_c_WilfriedGUYOT-1415369496.jpg"></p>
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On fume le tabac produit localement dans les pipes à eau.</p>
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Ethnie Ta oy. Salavan province. Laos 2012</p>
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<strong><i><u>Finalité du reportage :</u></i></strong></p>
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Mené à bien, ce<strong> </strong>reportage dessinera un<strong> état des lieux </strong> de la situation actuelle des minorités ethniques Mon-Khmèrs du Laos. Ainsi, il documentera comment vivent ses peuples en autosuffisance avec la nature, leurs coutumes et quotidiens et le devenir qui s’offre à eux.</p>
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Mes recherches intensives de documentation (Musée Guimet, Ecole Française d’Extrême Orient, Musée du quai Branly) me font penser qu’aucun travail complet contemporain n’a été réalisé sur ces populations. Aussi, je crois pertinemment à la notion de « Patrimoine de l’humanité » tel que la définit</p>
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l’ U.N.E.S.C.O. et qui inclut celle de patrimoine humain. Les cultures de ces tribus peu connues faisant partie intégrante de notre patrimoine collectif.</p>
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Contribuer à la réalisation de ce reportage, c’est :</p>
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<i>-<strong>Partager</strong></i><strong> </strong>le temps, d’une photo, d’un article, d’un diaporama, ou d’une vidéo-projection,</p>
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leur quotidien.</p>
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-<strong><i>Mieux connaître, appréhender et comprendre</i> </strong>ces tribus lointaines.</p>
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<i>-</i><strong><em>Permettre de garder traces</em></strong> des cultures et des modes de vie de ces peuples.</p>
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-Et ainsi <em><strong>transmettre</strong></em> leurs existences à un large public.</p>
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<img alt="08-plaos_2o12_1400_c_wilfriedguyot-1415369587" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/135664/08-pLaos_2O12_1400_c_WilfriedGUYOT-1415369587.jpg"></p>
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Ethnie Nyaheun : trois générations sont réunies le temps de la préparation du repas. Tribu peu importante, les Nyaheun compte 4000 membres. Ban Khoua Set. Salavan Province. Laos 2012.</p>
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