REPCET
Redonnez du sens au progrès : participez au déploiement d’une technologie pour éviter les collisions entre navires et baleines !
Échoué
Talents GLAMOUR
Immensité de la mer ne rime pas avec immensité des zones favorables à la reproduction ou à l'alimentation. La Méditerranée nord-occidentale est très particulière : chaque été quelques 3 000 rorquals communs pointent leur museau entre Corse et continent, pour s'adonner au chant des cigales et se délecter des résidus de pastis et de figatelli selon certains chercheurs. Pour d'autres scientifiques, les rorquals communs trouvent en ces eaux un krill particulièrement abondant. D'après les seconds, les premiers ont probablement fait des erreurs dans leurs calculs.
De plus, avec le brouhaha créé par les milliers de navires qui sillonnent la Méditerranée, les cétacés ont tendance à ne plus prêter attention au bruit du trafic maritime. Pour comprendre, on peut comparer le phénomène à la création d'une nouvelle route en rase campagne : le bruit des travaux, puis de la mise en service, vont avoir tendance à faire fuir les animaux. Puis, au fil du temps, ce bruit va "faire partie" de l'environnement, les animaux vont s'y accoutumer, puis finir par traverser à nouveau la route... au risque de s'y faire écraser.
Enfin, le bruit se propage vite et bien dans l'eau, mais pas de manière linéaire. Des phénomènes de réfraction et de diffraction vont jouer sur la direction du son en fonction des masses d'eau qu'il va traverser (un peu comme la lumière change de direction en changeant de milieu, ce que l'on voit très nettement avec un bâton qui paraît soudainement tordu, dès qu'on en plonge une partie dans l'eau). Ainsi, un animal qui ne se situe pas dans la même masse d'eau qu'un navire pourrait ne pas entendre le bateau... ou l'entendre du mauvais côté !
De plus, avec le brouhaha créé par les milliers de navires qui sillonnent la Méditerranée, les cétacés ont tendance à ne plus prêter attention au bruit du trafic maritime. Pour comprendre, on peut comparer le phénomène à la création d'une nouvelle route en rase campagne : le bruit des travaux, puis de la mise en service, vont avoir tendance à faire fuir les animaux. Puis, au fil du temps, ce bruit va "faire partie" de l'environnement, les animaux vont s'y accoutumer, puis finir par traverser à nouveau la route... au risque de s'y faire écraser.
Enfin, le bruit se propage vite et bien dans l'eau, mais pas de manière linéaire. Des phénomènes de réfraction et de diffraction vont jouer sur la direction du son en fonction des masses d'eau qu'il va traverser (un peu comme la lumière change de direction en changeant de milieu, ce que l'on voit très nettement avec un bâton qui paraît soudainement tordu, dès qu'on en plonge une partie dans l'eau). Ainsi, un animal qui ne se situe pas dans la même masse d'eau qu'un navire pourrait ne pas entendre le bateau... ou l'entendre du mauvais côté !
Pas du tout ! Les expériences qui ont été faites en Méditerranée montrent que les rorquals et les cachalots sont trop peu visibles en surface pour être correctement détectées par des radars. Quand aux sonars, si l'on voulait détecter les baleines avec, on remplacerait le problème des collisions par un problème de pollution acoustique insupportable pour ces animaux ! REPCET est un dispositif de partage des positions de baleines, en temps réel : je vois une baleine, j'en informe les autres bateaux. Ainsi, lorsqu'ils arriveront sur la zone, ils seront informés et ils seront vigilants.
Les baleines ayant la mauvaise habitude de ne pas rester là où on les a vues, le système calcule des zones de risques dynamiques qui évoluent au fil du temps en fonction des espèces. Ces zones de risques traduisent ainsi les secteurs dans lesquels la probabilité de revoir les animaux est grande.
A terme, le système pourra intégrer des capteurs optroniques (amplification de lumière ou infrarouge par exemple) permettant d'automatiser les détections. Il pourra également accueillir des données acoustiques en temps réel fournies par des hydrophones ancrés, pour détecter et localiser les cachalots. Il pourra enfin être couplé à un modèle de prévision de présence, permettant d'identifier les zones dans lesquelles il y a plus ou moins de chance de rencontrer des animaux (une sorte de "météo" de baleines).
Les baleines ayant la mauvaise habitude de ne pas rester là où on les a vues, le système calcule des zones de risques dynamiques qui évoluent au fil du temps en fonction des espèces. Ces zones de risques traduisent ainsi les secteurs dans lesquels la probabilité de revoir les animaux est grande.
A terme, le système pourra intégrer des capteurs optroniques (amplification de lumière ou infrarouge par exemple) permettant d'automatiser les détections. Il pourra également accueillir des données acoustiques en temps réel fournies par des hydrophones ancrés, pour détecter et localiser les cachalots. Il pourra enfin être couplé à un modèle de prévision de présence, permettant d'identifier les zones dans lesquelles il y a plus ou moins de chance de rencontrer des animaux (une sorte de "météo" de baleines).
REPCET est composé d'ordinateurs, d'un logiciel, de câbles, de satellites et d'officiers de la marine marchande. Il est donc globalement peu digeste.
Nos yeux fonctionnent la nuit, mais ils ne nous empêchent pas de nous mettre l’angle de la commode entre deux orteils. REPCET c'est pareil (avec des baleines et les bateaux à la place de la commode et des orteils).
A ce jour, le dispositif fonctionne donc la nuit, mais son utilité est très limitée puisqu'il est dépendant des observations humaines. L’objectif à ce stade est d'équiper un grand nombre de navires du système. Une fois ce pari réussi, il sera envisagé de coupler des capteurs optroniques au dispositif afin d'automatiser les détections, en particulier de nuit.
A ce jour, le dispositif fonctionne donc la nuit, mais son utilité est très limitée puisqu'il est dépendant des observations humaines. L’objectif à ce stade est d'équiper un grand nombre de navires du système. Une fois ce pari réussi, il sera envisagé de coupler des capteurs optroniques au dispositif afin d'automatiser les détections, en particulier de nuit.
Fonctionnant grâce à une communication satellite, REPCET est utilisable partout dans le monde, y compris dans votre piscine. Des travaux et études sont en cours pour étudier l'intérêt et la faisabilité du déploiement de REPCET dans le détroit de Gibraltar, en Atlantique ou encore dans les Caraïbes, autant d'endroits ou les grands cétacés subissent également des collisions.
Il faut bien l’avouer, certaines applications pour smartphones interrogent : pseudo scan d’empreintes digitales, simulateur de gyrophare, anti moustique, compatibilité d’amour en fonction des prénoms, prévision de l’âge du décès de l’utilisateur ou encore faux détecteur de radars pour faire rire ses amis. Les exemples affligeants s’accumulent, comme pour démontrer que les développeurs sont parfois… à court d’idées !
Et si on protégeait plutôt les baleines avec son smartphone ? Comment ? En permettant à des usagers de la mer réguliers d’informer cargos et car- ferries de la présence de grands cétacés sur leurs routes, dans l’objectif de limiter les risques de collisions. C'est l'objectif de l'application REPCET développée grâce au soutien de l'Agence de l'Eau. Cette application permet d'envoyer des positions, mais pas d'en recevoir (la diffusion massive en temps réel des positions de baleines pourrait contribuer à augmenter la pression sur ces animaux). Elle est destinée à des usagers connus de l'association et formés, notamment aux opérateurs de whale-watching labellisés High Quality Whale-Watching.
Et si on protégeait plutôt les baleines avec son smartphone ? Comment ? En permettant à des usagers de la mer réguliers d’informer cargos et car- ferries de la présence de grands cétacés sur leurs routes, dans l’objectif de limiter les risques de collisions. C'est l'objectif de l'application REPCET développée grâce au soutien de l'Agence de l'Eau. Cette application permet d'envoyer des positions, mais pas d'en recevoir (la diffusion massive en temps réel des positions de baleines pourrait contribuer à augmenter la pression sur ces animaux). Elle est destinée à des usagers connus de l'association et formés, notamment aux opérateurs de whale-watching labellisés High Quality Whale-Watching.
Oui, sur le principe, il vous sera même d’une grande utilité. Mais non dans les faits car les données en temps réel ne sont accessibles qu’aux navires abonnés. Seules les compagnies maritimes exploitant des car-ferries et des cargos peuvent accéder au système. Un armateur baleinier n’a donc aucune chance d’être équipé !
Les opérateurs de whale-watching n’ont pas non plus accès à REPCET car les positions de baleines pourraient être utilisées à des fins d’observation commerciale, ce qui serait de nature à augmenter les dérangements et la pression sur ces animaux. Néanmoins, un grand nombre d’entre eux pratiquent une activité tout à fait respectueuse de l'environnement. Labellisés « High Quality Whale-Watching", ils sont engagés à transmettre les positions des baleines qu’ils croisent aux cargos et car-ferries équipés de REPCET, grâce à une application dédiée (émettrice uniquement, pas de réception).
Les opérateurs de whale-watching n’ont pas non plus accès à REPCET car les positions de baleines pourraient être utilisées à des fins d’observation commerciale, ce qui serait de nature à augmenter les dérangements et la pression sur ces animaux. Néanmoins, un grand nombre d’entre eux pratiquent une activité tout à fait respectueuse de l'environnement. Labellisés « High Quality Whale-Watching", ils sont engagés à transmettre les positions des baleines qu’ils croisent aux cargos et car-ferries équipés de REPCET, grâce à une application dédiée (émettrice uniquement, pas de réception).
A l'issue de l'année d'abonnement offerte grâce à votre soutien, il sera demandé aux compagnies maritimes de prendre le relais du financement de REPCET sous la forme d’un abonnement auprès de la société Chrisar Software Technologies. Situé autour de 350 € par mois, cet abonnement doit permettre, dès lors que suffisamment de navires seront équipés, de couvrir les charges liées à l’exploitation et aux mises à jour du système, ainsi qu’à l’amortissement du matériel. Ce montant a été jugé tout à fait acceptable par les armateurs qui ont participé à la création du système (à noter que les coûts d’exploitation d’un car-ferry se chiffrent en dizaine de milliers d’Euros par jour !). La Méridionale, Orange Marine, Gazocéan et Someca Transports ont déjà équipé des navires et contribuent ainsi à la pérennité et à l’évolution du dispositif. Le système équipe également des entités à terre (le CROSSMED et le Parc national de Port-Cros pour l’heure). Ces équipements « shore » sont mis à disposition gratuitement auprès d’entités telles que les réserves, les parcs, les CROSS, les centres de recherche, …
Souffleurs d’Ecume décide d’octroyer ou pas l’utilisation du système aux demandeurs. L’association veille ainsi à ce que le système ne soit pas détourné de son objectif initial (limiter les collisions). Elle veille aussi à ce que les utilisateurs bénéficient d’une formation suffisante pour savoir identifier correctement les différentes espèces.
Sauf cas particuliers (bateau mis à disposition de programmes de recherches reconnus par Pelagos par exemple), les plaisanciers ne peuvent pas être équipés de REPCET. Ils peuvent néanmoins faire une demande auprès de Souffleurs d’Ecume pour recevoir l’application REPCET (qui permet d’envoyer des positions mais pas d’en recevoir, hormis ses propres observations), sous réserve de savoir correctement identifier les différentes espèces.
Enfin, pour des raisons de sécurité, l’utilisation de l’application est fortement déconseillée en mobylette.
Souffleurs d’Ecume décide d’octroyer ou pas l’utilisation du système aux demandeurs. L’association veille ainsi à ce que le système ne soit pas détourné de son objectif initial (limiter les collisions). Elle veille aussi à ce que les utilisateurs bénéficient d’une formation suffisante pour savoir identifier correctement les différentes espèces.
Sauf cas particuliers (bateau mis à disposition de programmes de recherches reconnus par Pelagos par exemple), les plaisanciers ne peuvent pas être équipés de REPCET. Ils peuvent néanmoins faire une demande auprès de Souffleurs d’Ecume pour recevoir l’application REPCET (qui permet d’envoyer des positions mais pas d’en recevoir, hormis ses propres observations), sous réserve de savoir correctement identifier les différentes espèces.
Enfin, pour des raisons de sécurité, l’utilisation de l’application est fortement déconseillée en mobylette.
La plupart des activités développées par l'homme portent atteinte à la biodiversité. Les spécialistes s'accordent pour dire qu'une nouvelle phase d'extinction de masse est engagée et qu'elle est, pour la première fois de l'histoire de la Terre, liée aux activités humaines. A ce rythme, 3/4 des mammifères auront disparus de la surface du globe d'ici 300 ans.
Pourtant, l'homme est un fruit de la biodiversité, et ses activités en sont également étroitement dépendantes. L'agriculture, la santé, le tourisme, pour ne citer qu'eux, ne survivront pas à une perte massive de biodiversité. A terme, c'est le système économique dans son ensemble et probablement la stabilité mondiale qui sont menacés par la perte de biodiversité. Pour autant, les activités humaines sont aussi essentielles à notre système et nos modes de vie. L'enjeu est donc de les rendre compatibles avec le respect de la biodiversité.
L'impact de la navigation sur les mammifères marins est parlant. C'est un exemple type d'une activité humaine qui, à défaut de mesures idoines, est susceptible de déstabiliser en profondeur le milieu qu'elle exploite. Développer un dispositif permettant à la navigation commerciale de perdurer sans nuire aux mammifères marins constitue donc un enjeu exemplaire.
Pourtant, l'homme est un fruit de la biodiversité, et ses activités en sont également étroitement dépendantes. L'agriculture, la santé, le tourisme, pour ne citer qu'eux, ne survivront pas à une perte massive de biodiversité. A terme, c'est le système économique dans son ensemble et probablement la stabilité mondiale qui sont menacés par la perte de biodiversité. Pour autant, les activités humaines sont aussi essentielles à notre système et nos modes de vie. L'enjeu est donc de les rendre compatibles avec le respect de la biodiversité.
L'impact de la navigation sur les mammifères marins est parlant. C'est un exemple type d'une activité humaine qui, à défaut de mesures idoines, est susceptible de déstabiliser en profondeur le milieu qu'elle exploite. Développer un dispositif permettant à la navigation commerciale de perdurer sans nuire aux mammifères marins constitue donc un enjeu exemplaire.
Le grand cachalot (Physeter macrocephalus) est un "odontocète", ou cétacé à dents, tout comme les dauphins. Ces prédateurs se nourrissent de grosses proies, qu'ils enfournent généralement en une seule bouchée (les dents, toutes identiques, ne servent pas à mâcher, mais simplement à attraper les proies).
Les baleines, pour leur part, sont des cétacés à fanons, ou "mysticètes". Le rorqual commun (Balaenoptera physalus) fait partie des baleines. Au fil de l'évolution, ses dents ont été remplacées par de grandes lames cornées (la même matière que nos ongles) qui lui servent à filtrer de petites proies (1,5 t. de krill par jour pour le rorqual commun !).
Rorquals et cachalots sont des espèces tout à fait différentes !
Les baleines, pour leur part, sont des cétacés à fanons, ou "mysticètes". Le rorqual commun (Balaenoptera physalus) fait partie des baleines. Au fil de l'évolution, ses dents ont été remplacées par de grandes lames cornées (la même matière que nos ongles) qui lui servent à filtrer de petites proies (1,5 t. de krill par jour pour le rorqual commun !).
Rorquals et cachalots sont des espèces tout à fait différentes !