THE ORIGINS

C’est l’histoire de deux réalisateurs, sortis de deux écoles de cinéma que tout oppose, l’Arfis et la Factory. Pendant des années ils s’admirèrent mutuellement dans le plus grand secret n’osant pas faire le premier pas. Chacun d’eux possédait leur propre univers artistique mais une chose les liait, l’humour.

Lors d’une douce journée d’automne, ils se lancèrent enfin. C’est dans un petit parc, sur des toboggans d’une aire de jeux, qu’ils se donnèrent rendez-vous. La mission était claire : écrire un scénario comique de qualité.

Ils ne se doutaient pas que ce projet les mènerait aussi loin. Ce fut d’abord 6 mois d’écriture, de nombreuses relectures, de nombreuses versions pour aboutir à un scénario de 15 pages. Ce dernier leur ouvrit les portes d’une aventure encore plus grande, et aujourd’hui ils sont fin prêts pour lancer leur collecte de fonds.

Mais au fait que raconte ce film?

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L’HISTOIRE:

Emilie est une jeune femme hautement maniaque et totalement dépourvue d’instinct de survie, qui depuis son plus jeune âge cherche à mettre fin à ses jours. Toutes ses tentatives se sont soldées par des échecs. Face à cette malédiction, Emilie décide de faire appel à un professionnel du crime, Jean Louis Fringant.

Ce dernier se considère comme un artiste. Il met en scène chacun de ses crimes avant de les prendre en photo. Avec Emilie il envisage de pousser son art jusqu’à son paroxysme.

Ainsi le tueur espère réaliser son chef d’œuvre, Emilie espère enfin mourir.

Tout le monde devrait trouver son compte mais le contrat va s’avérer plus dur à réaliser que prévu.

POURQUOI CE FILM?

Le meurtre et le suicide sont deux évocations fortes de la mort autour desquelles il existe beaucoup d’histoires et beaucoup de fantasmes. Dans notre film, nous les utilisons pour rendre nos personnages extrêmes au possible et les lier directement avec la mort. A aucun moment nous ne jugeons ou donnons notre avis sur les actes et désirs de nos personnages. Nous ne cherchons pas non plus à décrire de façon réaliste l’état d’esprit d’un tueur ou d’une personne aux tendances suicidaires.

Comme nous, certaines personnes ont peut-être déjà ressenti une profonde fatigue face à la vie. Une envie de se soustraire à nos contraintes et à nos obligations pour laquelle nous avons tous notre propre manière de réagir. Certains n’y penseront pas plus d’une journée, d’autres se laisseront envahir par un sentiment de déprime, quand certains changeront radicalement de vie. D’autres encore prendront une mesure plus radicale, comme le suicide.

Nous qui n’avons vécu cette lassitude que de manière passagère, nous nous sommes alors demandés ce qu’il se passerait pour une personne qui réagirait à l’extrême devant ce genre de situation. C’était un sujet difficile à aborder de part son sérieux. Mais au fur et à mesure de notre réflexion, nous avons imaginé des réactions de plus en plus démesurées jusqu’à les rendre absurdes. Nous avons alors réalisé que l’humour nous permettait de démystifier le sujet de la mort.

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C’est ainsi qu’est née Emilie, un personnage qui se lève tous les matins pour aller mourir, quand d’autres se lèvent pour aller travailler. C’est en voulant prendre la mort à contre pied que nous avons choisi de suivre ce personnage qui ne fuit pas la mort mais qui au contraire la recherche comme le Saint Graal.

NOTRE UNIVERS:

Notre projet de film est une comédie qui s’amuse avec l’humour noir, l’absurde et le décalage entre la notion de trépas et la façon qu’ont nos personnages de l’aborder. Pour cela nous nous sommes inspirés des films d’Edgard Wright et de son inventivité pour créer du comique de situations avec des personnages tellement excessifs qu’ils parviennent à être drôles même au cœur du plus dramatique des événements. On retrouve entre autre cet effet dans Shaun of the Dead et The world’s end. Les cartoons de Chuck Jones et Tex Avery nous ont également beaucoup influencés avec notamment le fameux Road Runner. Ces derniers nous ont donné matières à imaginer des gags muets et très visuels. L’univers des Monty Pythons est quant à lui responsable de notre volonté de mêler de l’absurde à notre cocktail comique. Nous voulons faire comprendre au spectateur qu’il doit s’attendre à tout, car le scénario ne se limite pas aux règles de vraisemblances. Chaque séquence se réserve le droit de le surprendre car un plafond, une veine ou un revolver peut s’avérer être à l’origine d’un événement improbable, détaché de toute réalité physique.

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Quant à l’esthétique général du film, nous avons diverses inspirations, dont l’univers de Wes Anderson ou de Jean Pierre Jeunet.

Nous voulons par exemple jouer sur la composition symétrique des cadres pour faire échos à l’aspect maniaque, ordonné et extrêmement cadré de notre Emilie. Nous voulons utiliser la courte focale et le format 2:35 afin de mettre en évidence l’appartement d’Emilie, qui est le seul décor du film et pratiquement le troisième personnage.

Dans cette même optique, nous avons défini un code couleur aux tons pastels afin de dessiner une atmosphère colorée et chaleureuse. Nous avons également associé des couleurs aux personnages.

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Le vert, une couleur douce et froide, souvent associée au mal être et à la psychose, serait rattaché au personnage d’Emilie. Il symbolise sa paisible destruction. En revanche, le rouge serait attribué au personnage du tueur pour son côté sanguinaire et meurtrier.

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