Une saison en enfer - Rimbaud / Bacon

<p> <strong>Une saison en enfer - Rimbaud / Bacon (approche en défiguration)</strong></p> <p>  </p> <p> Texte de <em><strong>Arthur Rimbaud</strong></em></p> <p> Mise en scène de <strong><em>Jean-Paul Rouvrais</em></strong></p> <p> Avec <em><strong>Cyril Dubreuil</strong></em></p> <p> Création lumière de <strong><em>Louise Gibaud</em></strong></p> <p> Musique de <strong><em>Damien Lehman</em></strong></p> <p>  </p> <p> <em><strong>Naissance du projet</strong></em></p> <p>  </p> <p> Ce projet est né d’une amitié, celle de Jean-Paul et de Cyril. L’envie de travailler ensemble et  l’envie de faire du théâtre autrement. Il est né aussi d’un travail de mémoire de Maîtrise. L’idée de ce mémoire était de rapprocher la peinture de Francis Bacon et les dramaturgies contemporaines. Nous partions à l’aventure. Comment transcrire sur un plateau ce qui avait été lâché sur des feuilles ?</p> <p>  </p> <p> Pour ce spectacle on nous prêta une crypte dans une église en échange de deux représentations. Nous avons travaillé, tâtonné, discuté, douté, recommencé, rediscuté. Nous nous sommes disputés, fâchés. Nous avons arrêté. Nous nous sommes revus et nous avons recommencé. Puis le soir de la première est arrivé. Nous avions peur. Monstrueusement.</p> <p>  </p> <p> Quelle ne fut pas notre surprise quand à la fin de la représentation, le public  fit un triomphe à l’acteur. Nous rejouâmes le soir d’après et les réactions furent semblables. Il y avait évidemment des gens qui n’aimaient pas ( très peu) mais les avis étaient tranchés. Soit le public adorait soit il détestait. A partir de là les choses se sont enchaînées. Une des spectatrices qui était professeur de français à Barcelone nous invita à jouer à l’Institut Français de Barcelone. Là-bas nous avons joué devant 300 étudiants et là encore ils acclamèrent l’acteur. L’année d’après nous avons joué au théâtre du Colombier à Bagnolet.  Nous nous y sommes installés pour 9 dates et là encore les retours étaient très bons. Suite à cela une date à été programmée au théâtre de l’Apostrophe à Cergy et une autre à Gonesse dans le cadre du festival du Val d’Oise. </p> <p>  </p> <p> <img alt="Rimbaud1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/46487/Rimbaud1.jpg"></p> <p>           </p> <p> <em>"Le travail humain! C</em><em>'est l'explosion qui éclaire mon  abîme de temps en temps"</em></p> <p>    </p> <p> <img alt="Rimbaud7" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/46488/Rimbaud7.jpg"></p> <p>  </p> <p> <a href="http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Une-saison-en-enfer/enimages/" target="_blank">Plus de photos</a></p> <p>  </p> <p> <a href="http://www.dropbox.com/s/0a2b030kmbiutr2/dossier_rimbaud_Octobre_2013.pdf" target="_blank">Plus d'infos sur le spectacle</a></p> <p>  </p> <p> <em><strong>Pourquoi Avignon ?</strong></em></p> <p>  </p> <p> L’accueil de ce spectacle a été profondément encourageant pour nous. Ce qui nous manque c’est de la visibilité. Là où nous avons joué les professionnels ne sont pas venus. Voilà pourquoi cet été nous voudrions partir en Avignon, nous voudrions offrir à un plus grand nombre le résultat de nos recherches.</p> <p>  </p> <p> C’est un pari que nous faisons mais nous ne le faisons pas en aveugles ni seuls.  Ce sont les spectateurs qui nous poussent à tenter cette aventure. C’est leurs retours, leurs enthousiasmes, leurs encouragements.  C’est la façon dont beaucoup nous ont parlé de leur ressenti, de la façon dont le spectacle les avait travaillés, physiquement, émotionnellement, intellectuellement. C’est tout ça qui nous pousse à aller plus loin. Sans eux nous n’aurions ni le courage ni le désir, ni l’envie de  prendre ce risque. </p> <p>  </p> <p> A tous ceux qui souhaitent nous aider, à tous ceux qui souhaitent s’embarquer dans ce qui sera sans doute une grande et belle aventure nous vous prions de recevoir notre amitié la plus sincère, notre reconnaissance la plus profonde.  </p> <p>  </p> <p> <em><strong>Un spectacle à mi-chemin entre théâtre, danse et peinture</strong></em></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="http://www.youtube.com/embed/8C7bBEBjyho?wmode=opaque&amp;feature=oembed" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p> La compagnie en déliaison explore depuis quelques années une autre façon d’appréhender le théâtre. Ce qui prime pour nous c’est la sensation. Nous plaçons le spectateur au centre de l’enjeu théâtral. Plutôt que le sens nous privilégions le rapport au corps. C’est d’abord par le corps que spectateurs et acteurs communiquent,  c’est le corps qui donne du sens, c’est par le corps qu’acteurs et spectateurs font sens.</p> <p>  </p> <p> Pour ce spectacle nous avons rapproché la poésie d’Arthur Rimbaud de la peinture de Francis Bacon. Nous défigurons la langue de Rimbaud et le corps de l’acteur à la façon dont Francis Bacon défigurait ses propres figurations.  Une défiguration qui rapproche le corps de l’acteur de celui du danseur. Ici le texte comme le corps ne sont plus considérés que comme matière, tout comme la peinture l’était chez Bacon. Le texte et le corps deviennent le matériau sensible sur lequel nous œuvrons.</p> <p>  </p> <p> Dans notre travail le rapport à l’œuvre s’inverse. C’est du moins ce que nous tentons de faire.  Plutôt que le sens nous privilégions d’abord un rapport sensitif à l’œuvre, une communication <em>de système nerveux à système nerveux</em> entre acteurs et spectateurs. Ce qui n’enlève nullement le sens, c’est juste que le sens se fait autrement, il se fait après,  Le sens n’est plus donné par l’acteur mais c’est le spectateur qui, parce qu’il est relié viscéralement à l’acteur, finit par faire sens. Comme si les mots que l’acteur lâchait trouvaient un écho dans l’histoire du spectateur. Et c’est dans cette rencontre, c’est dans le choc de cette liaison que du sens apparaît et s’organise.</p> <p>  </p> <p> Il ne s’agit plus de se poser la question de ce qui est à voir mais plutôt de comment ce qui est vu nous regarde, comment ce qui est vu nous travaille et nous interroge. Comment ce qui est vu vient nous délier. Parce que acteurs et spectateurs sont maintenus dans un rapport sensitif, viscéral, dans un corps à corps, ce n’est plus juste le spectateur qui regarde l’œuvre mais c’est surtout l’œuvre qui observe le spectateur, c’est surtout l’œuvre qui interroge. Ce qui est vu et entendu vient réveiller toute une mémoire enfouie dans la chair et le sang de celui qui regarde.  Et c’est de la rencontre de cette mémoire réactivée par les mots de l’acteur que du sens jaillit. Les mots ici ne sont plus juste des mots, ils sont comme des perforateurs, ils viennent ouvrir le corps, réintroduire du flux dans ce qui était figé, verrouillé, oublié.  Dans notre travail acteurs et spectateurs œuvrent ensemble.</p> <p>  </p> <p> Si l’art a pour nous un quelconque intérêt c’est qu’il renvoie à la vie.  Peu importe que l’œuvre soit belle ou laide, ce qui compte c’est qu’elle soit vivante<em>.</em> En travaillant sur la sensation, en communiquant avec le spectateur de système nerveux à système nerveux, nous réactivons la vie, nous reprenons goût à la vie, nous redevenons <a href="https://www.dropbox.com/s/lym8r16xxpry2bd/les%20assoiff%C3%A9s%20de%20vie.pdf" target="_blank">des assoiffés de vie</a></p> <p>  </p> <p> <strong><em>Biographies</em></strong></p> <p>  </p> <p> <strong>Jean-Paul Rouvrais</strong>, metteur en scène</p> <p>  </p> <p> <img alt="Photo_jean-paul_rouvrais" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/46490/photo_Jean-Paul_Rouvrais.jpg"></p> <p>  </p> <p> Jean-Paul Rouvrais naît en Bretagne en 1968. Après avoir trop tôt travaillé, il s’installe à Londres, puis découvre Paris, le théâtre, et reprend ses études. Menant de front théorie et pratique,<strong> il se forme à l’Ecole Florent puis au Théâtre du Rond-Point </strong>sous la direction de Marcel Maréchal, suit des stages aux <strong>théâtres Gérard Philippe et de La Tempête</strong>, puis de technique vocale, d’écriture et de danse.</p> <p>  </p> <p> <strong>Comédien</strong> pour le théâtre, le cinéma et la télévision, Jean-Paul Rouvrais est aussi <strong>metteur en scène et dramaturge</strong>. Il joue pour <strong>Valère Novarina</strong> (<em>La Chair de l’homme</em>, au Théâtre du Rond-Point, Paris) et, au Théâtre de Gennevilliers, pour<strong> Bernard Sobel</strong> (<em>Zakat ou Le soleil couchant</em>, de Isaac Babel,<em> La tragédie optimiste</em>, de Vsevolod Vichnevsky, <em>La fameuse tragédie du riche juif de Malte</em>, de Christopher Marlowe, <em>Ubu roi</em>, de Alfred Jarry) et <strong>Grégory Motton</strong> (<em>Chats et souris</em>). Il joue également « <em>Enfer et damnation </em>» de Peter Turrini mise en scène par Marc-Ange Sanz au <strong>Collectif 12</strong> et « Anéantis » de Sarah Kane mise en scène de Stéphanie Correia à Bobigny. Il tourne également pour <strong>Eric Rohmer </strong>(<em>L’Anglaise et le duc</em>) <strong>Patrice Leconte</strong> (<em>La veuve de Saint Pierre, et La fille sur le pont</em>) et<strong> Malik Chibane </strong>(<em>Hexagone</em>).</p> <p>  </p> <p> <strong>Il met en scène</strong> <em>Une saison en enfer,</em> d’après Arthur Rimbaud et la peinture de Francis Bacon, <em>La Nuit juste avant les forêts</em>, de Bernard-Marie Koltès, en mandarin; <em>Les deux soeurs</em>, de Robert Gurrick, pour le festival d’Avignon 2012 ; <em>Le chant de la mouche</em>, l’une de ses pièces, lue au théâtre du Rond-Point et montée à la Crypte Ararat à Paris.</p> <p> Jean-Paul Rouvrais est aussi l’<strong>auteur de pièces</strong> comme <em>La ferme</em> (<strong>prix de l’aide à l’écriture du Ministère de la culture 2002</strong>), <em>Dans les mines du corps, L’apparaître, La main, La mauvaise herbe et Plate-forme</em>. En 2013, il publie <em>Désastre.</em></p> <p>  </p> <p> Il <strong>travaille en collaboration avec la scène nationale de Cergy-Pontoise</strong>, où il est aussi <strong>chargé de cours </strong>à l’université en licence de Lettres modernes et intervient dans différentes options lourdes et facultatives. Il anime également des stages et des ateliers avec des amateurs.</p> <p>  </p> <p> <strong>Cyril Dubreuil</strong>, acteur</p> <p>  </p> <p> <img alt="Photo_cyril_dubreuil" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/46492/Photo_Cyril_Dubreuil.jpg"></p> <p>  </p> <p> <strong>Cyril Dubreui</strong>l est né à Paris. Il entre au <strong>Conservatoire d’Art Dramatique de Paris en 1989</strong>, où il a pour professeur Philippe Adrien, Georges Werler et Pierre Vial.</p> <p>  </p> <p> Il commence à travailler au <strong>Théâtre de Gennevilliers avec Bernard Sobel</strong>. Il collabore sur plusieurs pièces : <em>Vie et Mort du roi Jean</em> de Shakespeare, <em>Le Pain dur</em> de Paul Claudel, <em>Ubu roi</em> de Alfred Jarry,<em>Napoléon ou les 100 jours</em> de Grabbe.</p> <p>  </p> <p> Il travaille à <strong>de nombreuses créations contemporaines avec Gildas Milin</strong> notamment : <em>Le Triomphe de l’échec</em>, <em>L’ordalie,</em> <em>Le Premier et le dernier</em>. Ainsi que <strong>Gérard Watkins</strong> : <em>Suivez-moi</em>, et <em>Route 33</em> (de Stéphane Keller, mise en scène Gérard Watkins). Et avec <strong>Paul Golub</strong> dans sa mise en scène de<em>Dans Le Vif</em> de Marc Dugowson. <strong>Il travaille aussi sur des classiques</strong> : <em>En Attendant Godot</em> de Beckett mise en scène de Philippe Adrien, <em>Beaucoup de Bruit pour rien</em> de Shakespeare mise en scène de Laurent Lafargue, <em>Hamlet</em> de Shakespeare mise en scène de Daniel Mesguish, <em>Les Brigands de Schiller</em> mise en scène de Dominique Pitoiset. En 2010, Il interprète "<em>Une saison en enfer</em>", d’A.Rimbaud, mise en scène de <strong>Jean-Paul Rouvrais</strong> au théâtre du Colombier.</p> <p>  </p> <p> Il tourne aussi dans <strong>quelques séries françaises, et films</strong>, dont <em>Love &amp; bruises</em> du réalisateur chinois <strong>Lou Ye</strong>. Il <strong>interprète en chinois </strong><em>La nuit juste avant les forêts</em>, mis en scène par Jean-Paul Rouvrais et programmé au<strong> festival Croisement au printemps 2013.</strong></p> <p>  </p> <p> Parallèlement à sa carrière d’acteur, Cyril Dubreuil a étudié le chinois aux Langues O où il a obtenu un <strong>Master 2 de littérature chinoise</strong>. Cela lui a permis de collaborer avec des professionnels chinois et de tourner dans une série « <em>Chroniques d’une ville frontalière</em> » qui sortira sur CCTV courant 2013.</p> <p>  </p> <p> Cyril Dubreuil est également <strong>écrivain</strong>, notamment pour le théâtre.<strong> Il a obtenu les encouragements</strong> de la Commission nationale d’Aide à la création de textes dramatiques <strong>du CNT </strong>pour "désorganisés" en juin 2013.</p> <p>  </p> <p> <em><strong>L'approche en défiguration</strong></em></p> <p>  </p> <p> <img alt="Rimbaud3" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/46572/Rimbaud3.jpg"></p> <p>  </p> <p> <em>"Quelle vie! La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde"</em></p> <p>  </p> <p> <img alt="Rimbaud4" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/46573/Rimbaud4.jpg"></p> <p>  </p> <p> <em>"L'automne, déjà!"</em></p> <p>  </p> <p> <img alt="Koltes1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/46575/Koltes1.jpg"></p> <p>  </p> <p> <em>"J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, avec le sang."</em></p> <p>  </p> <p> <img alt="Kolts2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/46576/Kolts2.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Koltes3" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/46577/Koltes3.jpg"></p> <p>  </p> <p> <em>"L'air marin brûlera mes poumons; les climats perdus me tanneront."</em></p>