White Water

<p><img alt="000030-1509364138" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/462269/000030-1509364138.JPG"></p><p> </p><p><u>White Water - vidéo, audio, écriture</u></p><p><em>Liberty City, Miami, 2018</em></p><p><em>L'histoire de Ella. L'histoire de June. Ou l’inverse.</em></p><p><em>Et la mer en est aveuglante de beauté</em></p><p> </p><p> </p><p><strong>Le Projet</strong></p><p> </p><p>Il s'agit d'éditer <strong>un livre et un court-métrage/vidéo artistique</strong>, chacun mélangeant <strong>fiction avec documentaire</strong>. Ces deux médiums se répondraient sans pour autant se répeter. On y découvrira l'histoire de <strong>June</strong> et de <strong>Ella</strong> à <strong>Liberty City, Miami.</strong> <strong>Leurs chemins ne se croisent pas mais se mêlent, se confondent et s'échangent.</strong> Cette histoire se passe dans une Amérique que personne ne semble vouloir regarder. <strong>Je pars un mois à Miami du 9 janvier au 10 février</strong> à la découverte du quartier <strong>Liberty City</strong>. Ce quartier Africain-Américain souffre de la marque qu'il porte de l'esclavage et la ségrégation américaine. A travers un reportage engageant des médiums comme l'écriture, l'audio-vidéo et la photographie, je veux dresser un portrait des enjeux sociaux et culturels de Liberty City.</p><p> </p><p> </p><p><strong>La Fiction</strong></p><p><em>Liberty City, 2018, après l’ouragan Irma</em></p><p> </p><p><strong>Ella</strong></p><p>Tous les matins, elle prend son cyclo-cross et s’en va voir la mer. Elle travaille dans un diner sophistiqué de Little Habana et donne des cours d’écriture dans un centre social. Elle a la fièvre du soleil, l’ivresse de l’argot afro-américain et soif des mots et de musique. Les routes là-bas sont toujours pleines et bruyantes ; les fêtes et ses ballades dans Liberty City se ressemblent étrangement. Des moments troubles, des pauses dans le temps. Le soleil est toujours brûlant sur sa peau, et légèrement cette peau s’obscurcit, malgré tout, toujours claire.</p><p> </p><p><strong>June</strong></p><p>Il la voit, elle ne vient pas d’ici. Son quotidien se construit sur les autres, son hégémonie, sa force, sa dialecte qui est capable de créer un réseau. Il sait qu’il participe à la pauvreté pour sa richesse individuelle. Il sait aussi que malgré tous les rêves de richesses personnelles, rien ne le séparera de ces rues familières, de ses homies, du business illégal et de la violence. Il fait ce que tout le monde attend de lui et contrôle le quartier. Il a vu ceux qui s’en sortent, ceux qui s’en vont et ceux qui meurent.</p><p> </p><p>Et si il devenait elle ? Et si elle devenait lui ? Et si la couleur de sa peau ne voulait plus rien dire, n’avait jamais voulu rien dire ? Chacun porte la douleur de  leur héritage colonial ou d’esclavage, chacun a un futur a construire basé sur une perte immense, la perte de quelque chose en soi.</p><p> </p><p> </p><p><strong>Le Documentaire</strong></p><p> </p><p>Parallèlement à l'écriture du roman et au futur voyage, un contact s'est établi avec Edwige R. Elle incarne à la fois le personnage d'Ella mais relate aussi de sa propre histoire, celle d'une force de vivre et d'une soif de s'accomplir.</p><p> </p><p>Au mois de janvier, les rencontres faites à Liberty City serviront à mettre en écho le personnage de June avec les histoires des habitants.</p><p> </p><p> </p><p><strong>Réalisation Formelle</strong></p><p> </p><p>Ma pratique de la typographie et du design graphique m’amène à i<strong>nterroger la narration et la documentation sous la forme du livre et de la vidéo</strong>. Mettre à jour une recherche et lui donner une forme, c’est aussi raconter mais ouvrir des portes à l’imaginaire. Il sera donc question de donner un statut typographique à la vidéo projetée, est-elle accompagnée de textes, d’extraits, de sous-titres ou de légendes ? La proposition du livre sous forme de roman graphique dans lequel écriture et documents sont intégrés est aussi une des mises en forme clef du projet.</p><p> </p><p><img alt="Deluge_interieur-1511259819" width="494" height="370" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/467987/deluge_interieur-1511259819.jpg"> (Le Déluge, édition, 2015)</p><p> </p><p><img alt="Screen_shot_2017-11-21_at_11.31.48-1511260347" width="513" height="342" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/467990/Screen_Shot_2017-11-21_at_11.31.48-1511260347.png">   (Some References, édition, 2014)</p><p> </p><p> </p><p><strong>Inspiration</strong></p><p> </p><p>Mes plus grandes inspirations viennent de <strong>James Baldwin</strong> (<em>Another Country</em>) et <strong>Paul Auster </strong>comme écrivains, mais aussi de <strong>Barry Jenkins</strong> avec <em>Moonlight</em>,  <strong>David Lynch</strong> dans<em> Lost Highway</em> et <strong>Chris Marker</strong> avec <em>Sans Soleil</em>.  J'ai aussi assisté au festival Read My World à Amsterdam qui portait cette année sur le thème BLACK USA, je citerai l'énergique Shantrelle P. Lewis, Kleaver Cruz ou encore Rickey Laurentiis comme nouvelles figures de cette culture artistique, leurs mots m'ont touchées et ont motivés ce projet.</p>