Debussy seul en scène - Spectacle musical au théâtre des Variétés

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Il découvrira l‘intimité d’un grand compositeur, ses blessures, ses révoltes, ses joies.</p> <p> L’intégralité du texte est signé Claude Debussy. Ce monologue a été bâti à partir de sa correspondance.</p> <p> Loin d’être un simple concert-lecture, ce spectacle est une promenade musicale et théâtrale, sur les pas dʼun compositeur atypique.</p> <p> <a href="http://www.claudedebussy.fr">www.claudedebussy.fr</a></p> <p>  </p> <p> <img alt="Photos_kissbank" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/27852/photos_kissbank.jpg"></p> <p>  </p> <p> <strong>AVANT-GOÛT DU TEXTE...</strong></p> <p> <em>J’ai cultivé pendant ces derniers mois un vaste champ de flemme dont les récoltes ont été merveilleuses.</em></p> <p>  </p> <p> <em>Le sourire même de la Joconde n’a probablement jamais existé matériellement, pourtant son charme est éternel.</em></p> <p>  </p> <p> <em>Ce qu’on pourrait souhaiter de mieux à la musique française, c’est de voir supprimer l’étude de l’harmonie telle qu’on la pratique à l’école et qui est bien la façon la plus solennellement ridicule d’assembler des sons.</em></p> <p>  </p> <p> <em>Il y a des matins où : faire ma toilette me semble un des douze travaux d’Hercule!</em></p> <p>  </p> <p> <em>Un artiste est, par définition, un homme habitué au rêve et qui vit parmi des fantômes…</em></p> <p>  </p> <p> <em>Les arbres, eux, sont de bons amis ! Ils acceptent, se renouvellent, malgré les siècles, n’est-ce pas la plus belle leçon de philosophie?</em></p> <p>  </p> <p> <em>Il m’est profondément indifférent que d’ici à demain, on ne joue ni ne parle jamais plus de Claude Debussy.</em></p> <p>  </p> <p> <em>Et, ne perdez pas de vue qu’un critique aime rarement ce dont il a à parler…</em></p> <p>  </p> <p> <em>Les pianistes sont de mauvais musiciens, pour la plupart, et découpent la musique en morceaux inégaux, comme un poulet.</em></p> <p>  </p> <p> <em>Savez-vous qu’à Clarens il y a un jeune musicien russe : Igor Strawinsky, qui a le génie instinctif de la couleur et du rythme?</em></p> <p>  </p> <p> <em>Il me faut beaucoup de patience pour me supporter moi-même!</em></p> <p>  </p> <p> <em>J’ai inauguré depuis peu, un traitement au Radium qui doit ramener mon triste rectum à de meilleurs sentiments…</em></p> <p> <i>- Claude Debussy, Correspondance</i></p> <p>  </p> <p> <u><strong>Le roman</strong></u></p> <p>  </p> <p> Ce spectacle est étroitement lié avec le troisième roman de Damien Luce : <strong><em>La Fille Debussy</em></strong>, qui paraîtra début 2014 aux <strong>éditions Héloïse d'Ormesson</strong>.</p> <p>  </p> <p> 25 mars 1918, tandis que les bombes allemandes soufflent sur Paris, Claude Debussy rend son dernier souffle. L'humanité perd un grand compositeur ; une petite Chouchou perd un papa. 14 juillet 1919, Chouchou disparaît à son tour. </p> <p>  </p> <p> Durant les seize mois de son deuil, elle se raconte dans son journal. Pianiste en herbe, Chouchou signe ce pacte avec elle-même : jouer chaque semaine un morceau de son papa, en attendant sa grande fugue à la voile en compagnie d'un jeune garçon de Saint-Jean de Luz. </p> <p>  </p> <p> Ce livre se veut l'épitaphe émue d'une petite fille, dont le nom n'est inscrit sur aucune pierre tombale, et qui fut la joie d'un génie de la musique.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Piano_kissbank" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/27849/piano_kissbank.jpg"></p> <p> <strong>AVANT-GOÛT DU TEXTE...</strong></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <em>Aujourd'hui papa est mort, j'ai douze ans. J'ai refoulé toutes mes larmes. Si j'en sens une poindre, je renifle un grand coup, et elle coule à l'intérieur. Quand ça déborde, je pose mes deux pouces aux coins des yeux, et j'appuie très fort. Ça passe. Il ne faut pas déranger le chagrin de maman. </em></p> <p>  </p> <p> <em>Devant le crapaud de papa comme témoin, je signe ce pacte avec moi-même : chaque semaine, je jouerai quelques pages signées « Claude Debussy ». Ce sera ma façon de fleurir sa mémoire, de le démourir. </em></p> <p>  </p> <p> <em>Mon remède contre le chagrin : je choisis une image, et je la serre bien fort entre mes paupières.</em></p> <p>  </p> <p> <em>Plus je grandis, plus mon corps m'est un paysage étranger.</em></p> <p>  </p> <p> <em>Je me demande à quoi ressemble papa en ce moment.  A-t-il encore forme humaine ? A-t-il encore un visage que je pourrais reconnaître ? De toutes nos traditions, celle de planter nos corps dans la terre me semble la plus effroyable. </em></p> <p>  </p> <p> <em>Nous avons rencontré la directrice du Lycée Molière, Mlle Stoude. Elle m'a fait le sourire que tout le monde me fait depuis le 25 mars.  Il signifie : « Pauvre petite, je sais que ton papa est mort. »</em></p> <p>  </p> <p> <em>Voici un mois de juillet qui s'ouvre comme un cadeau de Noël : une lettre de Marius ! Une longue, longue lettre, pliée en forme de petit voilier. </em></p> <p>  </p> <p> <em>Dans ma tête, je prépare notre voyage. Sur sa caravelle, Marius m'emmènera au bout de la flache océane. </em></p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p>