L'art Rue

Peut-on parler de démocratie si l'art est opprimé? Ce documentaire porte sur la répression subie par les jeunes artistes engagés en Tunisie.

Visuel du projet L'art Rue
Réussi
26
Contributions
15/01/2016
Date de fin
5 800 €
Sur 5 800 €
100 %

L'art Rue

<p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>"L'art rue" : trajectoire d'artistes tunisiens engagés  </strong></p> <p>  </p> <p> "L'art rue" est un documentaire qui vise à suivre le quotidien de plusieurs artistes informels en Tunisie. Il a pour but de mettre en lumière les mouvements artistiques tunisiens qui s'élèvent contre tout ce qui est rétrograde et tout ce qui est conformiste. Ce film parlera de jeunes tunisiens qui choisissent de faire de la rue une école d'apprentissage artistique, et des trottoirs une scène de diffusion. </p> <p>  </p> <p> Pour ces jeunes artistes, l'art ne représente pas uniquement un moyen d'exprimer leurs soucis quotidiens et leurs aspirations. La rue est également un espace d'expression où l'art est une arme de lutte contre les systèmes qui vont à l'encontre des intérêts du peuple. </p> <p>  </p> <p> Comment peut-on considérer un pays comme démocratique tant que ses artistes sont mis en prison et tant que la musique ne peut être jouée dans ses rues? Cette question sera un des fils conducteurs de notre investigation auprès des jeunes artistes en Tunisie. </p> <p>  </p> <p> <img alt="12319451_10206908650929778_730273569_n-1448833017" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/255991/12319451_10206908650929778_730273569_n-1448833017.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="O-danse-facebook-1448794067" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/255837/o-DANSE-facebook-1448794067.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Note d'intention </strong></p> <p>  </p> <p> Depuis les mouvements sociaux de 2011 qui ont renversé le régime de Ben Ali, de nombreux mouvements underground ont émergés dans le pays notamment à Tunis, reprenant des expressions artistiques comme le rap ou encore les graffitis. De plus en plus de groupes de jeunes ou d'artistes indépendants apparaissent dans les rues de la capitale et s'emparent de ces outils pour exprimer leurs revendications, leurs désirs de société mais aussi leur rage contre la situation actuelle.</p> <p>  </p> <p> A côté du théâtre municipal ou dans les couloirs de la gare centrale, des jeunes se mettent à investir ces espaces en dansant, chantant ou proposant des spectacles de rue qui font sourire et parfois réfléchir les passants.</p> <p>  </p> <p> Mais qui sont ces jeunes? Toujours mis en avant dans les discours politiques ou médiatiques comme étant la source de vie du pays et la flamme de la révolution, ces fameux jeunes se trouvent en réalité écarté de la scène publique. Marginalisés sous l'ancien régime, ils refusent de rester sans voix et se tournent vers des formes d'expressions spontanées. L'occupation de l'espace public devient alors un lieu de frottements et de négociations quotidiens entre les jeunes et les autorités en place. L'espace urbain se transforme de manière éphémère en une scène publique, porteuse de messages.</p> <p>  </p> <p> <img alt="10447736_633817200062437_4622133605257119446_n__1_-1447723892" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/252330/10447736_633817200062437_4622133605257119446_n__1_-1447723892.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Vers une révolution culturelle</strong></p> <p>  </p> <p> L'ancien régime a toujours cherché à avoir une emprise sur la culture et l'art dans le but d'assécher tous mouvements politiques opposés. Les artistes diffusés à la télévision étaient soit des alliés du système ou soit neutres et apolitiques. Ceux qui revendiquaient la liberté d'expression étaient écartés de la scène culturelle et artistique.</p> <p>  </p> <p> Les mouvements de 2011 ont favorisé l'émergence de pratiques artistiques impulsés par les jeunes. Au delà d'une révolution sociale et politique, ces jeunes artistes revendiquent une révolution culturelle. N'ayant pas accès aux espaces de diffusion artistiques formels, certains jeunes se sont appropriés leurs propres espaces comme lieu d'apprentissage et de diffusion. Le rap, le théâtre de rue, ou encore les graffitis ont pris place dans le champ des mouvements sociaux, en réponse aux formes artistiques formelles et aux discours politiques institutionnels. </p> <p>  </p> <p> <img alt="10888741_852584634763901_345374432238491081_n-1448795561" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/255846/10888741_852584634763901_345374432238491081_n-1448795561.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Tunisia_graffiti_pic_8-1449327393" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/257738/Tunisia_Graffiti_pic_8-1449327393.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>L'art de rue au quotidien</strong></p> <p>  </p> <p> La précarité et le chômage sont un des fléaux pour les jeunes en Tunisie. Dans le film L'art Rue, nous nous interrogerons sur la situation des jeunes au quotidien et ce qui les ont amenés à se tourner vers l'art informel. En suivant les trajectoires de quelques artistes, nous mettrons en lumière les modes d'organisations et les formes de solidarités existantes qui leurs permettent d'assurer les besoins quotidiens.</p> <p>  </p> <p> Nous prendrons l'exemple du rappeur Klay BBJ qui a commencé à écrire ses chansons dans la maison familiale, au cœur de son quartier populaire. Ses textes parlent d'injustice et d'inégalités sociales. Ils font ressortir une certaine rage contre les rouages du système et trouvent une forte résonnance auprès de nombreux jeunes tunisiens.</p> <p>  </p> <p> Nous allons également suivre le quotidien de deux jeunes musiciens, Marwen et Ghassan, qui utilisent la rue comme lieu de travail et revendiquent ce droit. Leur collecte journalière leurs permettent de payer les frais de transport public et les repas de la journée. Ce travail, encore mal perçu par un grand nombre de la population tunisienne, est considéré comme charité et n'est pas reconnu pour sa valeur artistique. Selon Ghassan, la rue est une première scène pour sa carrière et lui permet d'avoir une certaine visibilité auprès des média.</p> <p>  </p> <p> Autant dans la musique que dans la danse ou encore les peintures murales, le vécu quotidien des jeunes est une source d'inspiration qui se retrouve dans leurs créations artistiques.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Ghassenmarwen-1449089944" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/256981/ghassenmarwen-1449089944.png"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Démocratie et répression</strong></p> <p>  </p> <p> Alors que la Tunisie vient de recevoir le prix Nobel de la paix pour son processus de transition démocratique, la répression faite sur certains des jeunes artistes pose la question de la liberté d'expression et des valeurs de démocratie.</p> <p>  </p> <p> Certains artistes comme Klay BBJ écrivent des textes engagés qui dérangent le pouvoir central. Ils se retrouvent arrêtés pour des raisons diverses, tel que la consommation de drogues, sans que la vrai cause de cet emprisonnement soit mis en avant. Ce processus vise à intimider les artistes engagés qui remettent en question le vrai visage de la démocratie en Tunisie.</p> <p>  </p> <p> "<i>Un jour, nous étions en train de jouer la musique dans la rue, et la police est venue nous chasser. Ils nous ont demandé de ne plus jouer, alors que les vendeurs ambulants étaient contents de notre présence et souhaitaient que l'on reste</i>", raconte Marwen, étonné par cette réaction. Il rajoute:" <i>Nous souhaitons simplement apporter de la joie dans la rue</i>."</p> <p>  </p> <p> Un des enjeux du film est de saisir la manière dont l'espace public reste contrôlé par les pouvoirs en place et comment les jeunes artistes revendiquent l'appropriation de ces espaces comme lieu d'échanges culturels et artistiques. Comme le mentionne Ghassan, "<i>l'appropriation de la rue est notre but ultime. La rue appartient aux citoyens, ni à la police ni au gouvernement."</i></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <img alt="138955-1449082461" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/256963/138955-1449082461.png"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Le réalisateur </strong></p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p> Né le 10 février 1984 à Zarzis, dans le sud de la Tunisie, je me suis impliqué très jeune dans différentes luttes sociales. En 2004, j'ai entrepris des études en architecture puis j'ai orienté mon parcours artistique vers la musique et le cinéma. Depuis 2004, je suis également membre de la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs (FTCA). C'est à partir de 2011 que la caméra a commencé à faire partie intégrante de ma vie. Mon quotidien est devenu ma source d'inspiration et je voulais le retranscrire en images.</p> <p>  </p> <p> Mon premier court-métrage documentaire "Liberté 302" a suivi un groupe de jeunes tunisiens en partance pour l'Italie. Je voulais mettre en image la réalité quotidienne de Zarzis et le départ des jeunes dans des embarcations de fortune en direction du continent rêvé.</p> <p>  </p> <p> "Boza" est mon premier long-métrage documentaire. Il parle du vécu des migrants sub-sahariens et de leur combat contre les frontières. Ce film a largement été diffusé et a reçu le prix de la meilleure production internationale à "Terra di Tutti film festival" en 2015.</p> <p>  </p> <p> <strong>Bande annonce de Boza</strong></p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2FvhtrTp5niIg%3Fwmode%3Dopaque%26feature%3Doembed&amp;wmode=opaque&amp;url=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DvhtrTp5niIg&amp;image=https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FvhtrTp5niIg%2Fhqdefault.jpg&amp;key=ff2702755d9749cda571c6d6c2f3eb46&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>La boite de production</strong></p> <p>  </p> <p> Tunistudio Film Production est une jeune société Tunisienne de production cinématographique et de prestation de service Audiovisuel. Elle était créée en 2014 par Mohamed Salah Argui, Diplômé de l'institut supérieur des arts multimédia (ISAMM).</p> <p>  </p> <p> Tunistudio Film Production s'inscrit dans plusieurs axes thématiques à visée sociétale et humaine. Elle soutient et produit des films ayant leur propre identité, style d'écriture et réalisation. Elle défend avant tout des films d'auteur, d'investigation ou encore engagés.</p> <p>  </p> <p> Tunistudio a produit et soutenu le film Boza. La boite sera également partie intégrante de l'équipe pour le soutien à la production et la diffusion du prochain documentaire "L'art Rue".</p> <p>  </p> <p> <img alt="11165225_1641703932712647_4594732591696050160_n-1449078231" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/256939/11165225_1641703932712647_4594732591696050160_n-1449078231.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p>

À quoi servira la collecte

<p>  </p> <p> <strong>Estimation du budge</strong></p> <p>  </p> <p> <strong>5800 euros</strong></p> <p>  </p>

Contreparties

10 €

  • 2 contributions
"Shukran" (Grand Merci). "Savoir donner, peu le savent, c'est le secret du bonheur." Citation de Anatole France

Livraison estimée : janvier 2016

20 €

  • 4 contributions
Grand merci pour vous sur la page Facebook du film+ Album de musique variée de quelques artistes tunisiens engagés

Livraison estimée : avril 2016

30 €

  • 6 contributions
Remerciement dans le générique + DVD du film signé par le réalisateur

Livraison estimée : septembre 2016

50 €

  • 5 contributions
Remerciement dans le générique +DVD et affiche du film signée arrivera dans votre boite postale + Album de musique variée de quelques artistes tunisiens engagés

Livraison estimée : septembre 2016

75 €

  • 1 contribution
Remerciement dans le générique + DVD et affiche du film signée avec un petit mot personnalisé du réalisateur + tee-shirt avec un graffiti fait par un des artistes participant dans le film

Livraison estimée : septembre 2016

100 €

    Remerciement dans le générique + le DVD et affiche du film signée avec petit mot du réalisateur + Album de musique variée de quelques artistes tunisiens engagés + tee-shirt avec un graffiti fait par un des artistes participant dans le film + DVD de mon ancien film "Boza"

    Livraison estimée : septembre 2016

    200 €

    • 3 contributions
    Remerciement dans le générique + le DVD et affiche du film signée avec petit mot du réalisateur + Album de musique variée de quelques artistes tunisiens engagés + tee-shirt avec un graffiti fait par un des artistes participant dans le film + DVD de mon ancien film "Boza"+ un très beau livre sur l'art engagé en Tunisie

    Livraison estimée : septembre 2016

    500 €

      Remerciement dans le générique + le DVD et affiche du film signée avec petit mot du réalisateur +Album de musique variée de quelques artistes tunisiens engagés + tee-shirt avec un graffiti fait par un des artistes participant dans le film + DVD de mon ancien film "Boza"+ un livre sur l'art engagé en Tunisie + invitation à l'avant-première du film + Hébergement convivial offert pour une semaine dans un jolie appartement à Tunis

      Livraison estimée : octobre 2016

      1 000 €

      • 1 contribution
      Remerciement dans le générique + le DVD et affiche du film signée avec petit mot du réalisateur + Album de musique variée de quelques artistes tunisiens engagés + tee-shirt avec un graffiti fait par un des artistes participant dans le film + DVD de mon ancien film "Boza"+ un livre sur l'art engagé en Tunisie + invitation à l'avant-première du film + Hébergement convivial offert pour une semaine dans un jolie appartement à Tunis + atelier de documentaire avec l'équipe de film pendant 2 jours + une soirée musicale organisé par les artistes participant dans le film.

      Livraison estimée : octobre 2016

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