De quoi s'agit-il?

Le 9 novembre dernier, nous fêtions les 25 ans de la chute du mur de Berlin. Cependant, 41 murs continuent de séparer les populations à travers le monde.

Notre préoccupation est le milieu de l'éducation. Dans les cours d'histoire, les jeunes étudient le cas du mur de Berlin, mais qu'en est-il des autres? Dans le cadre de notre mémoire de fin d'études, nous avons l'ambition de créer un dossier pédagogique permettant aux professeurs du troisième cycle du secondaire (élèves de 5ème et de 6ème secondaires) d'aborder la thématique en classe. Le dossier comprendra divers outils pédagogiques tels que des documentaires, des articles de presse, des fiches techniques, des jeux, etc. L'élément central de notre dossier pédagogique sera notre documentaire vidéo sur le cas de Belfast, qui sera également projeté au Cinéma Galeries, à Bruxelles.

Nous avons choisi d'illustrer la thématique par le cas des Peace lines de Belfast, situées en Irlande du Nord. Depuis 1972, les communautés catholiques et protestantes y vivent emmurées. Malgré l'évolution de la situation, la ségrégation reste d'actualité. Après nous être rendues sur place une première fois en janvier, nous nous sommes longuement interrogées sur la situation. Dans quelle mesure la présence de ce mur n'a-t-elle pas renforcé les sentiments xénophobes entre habitants? Par la réalisation d'un documentaire vidéo illustrant la réalité de Belfast, nous alimenterons notre dossier pédagogique en récoltant des témoignages sur place.

Après 6 mois de recherches et de réflexions, nous avons acquis une connaissance assez complète de la problématique. En nous rendant une première fois à Belfast, nous avons pu approcher cette réalité complexe de manière plus concrète. Nous avons rencontré des habitants, des artistes, des professeurs d’universités ainsi que des auteurs, tous prêts à nous accompagner lors de notre second voyage à Belfast dès la fin du mois de juin... Les marques sont prises, il ne reste plus qu'à les exploiter.

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Pourquoi en parler?

Depuis les années 90, le phénomène d'emmurement s'amplifie à travers le monde. Si les murs peuvent apparaître comme une solution dans le court terme, on constate qu'à long terme, ils ne font que renforcer la xénophobie envers l'Autre. Les communautés s'isolent et radicalisent leurs positions dans le conflit, empêchant ainsi tout dialogue constructif.

Comment en parler?

Notre dossier pédagogique sera destiné aux professeurs de morale, de géographie, d'anglais, de sciences sociales, de religion et/ou de philosophie. Dans une optique interdisciplinaire, le contenu du dossier sera déclinable, l’angle d’approche étant adaptable aux différents programmes et aux compétences demandées pour chaque cours. Nous voulons amener la réflexion sur l'enfermement, la séparation et la peur de l'Autre chez les jeunes. En tant qu'acteurs du changement, ils doivent prendre conscience de l'ampleur du phénomène, et qu'une société plus juste se construit par le dialogue et non par des logiques d'exclusion.

Pour assurer la bonne diffusion de notre dossier, Annoncer la Couleur, programme fédéral d'éducation à la citoyenneté mondiale, sera notre partenaire. Le programme propose aux enseignants des démarches pédagogiques originales et participatives pour aborder avec les jeunes des questions de citoyenneté. Ils suivront notre projet tout au long de sa réalisation. Nous sommes également en contact avec plusieurs écoles secondaires, prêtes à expérimenter notre dossier dans leurs classes.

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Quand?

Du 15 juin au 1er juillet : Séjour à Belfast pour la réalisation du documentaire.

Septembre - Décembre : Montage du documentaire vidéo + Réalisation du dossier pédagogique et mise en situation (intervention dans les classes).

Janvier 2016 : Jury médiatique et évaluation du mémoire.

Qui sommes nous?

Étudiantes en Master 1 en Animation Socioculturelle et Education Permanente à l'IHECS, notre passion commune pour cette problématique nous a réunies autour de ce projet ambitieux. Etant préoccupées par le respect des droits de l'homme et les libertés individuelles, ce projet nous tient à cœur.

Julie est plus à l'aise avec la vidéo, tout comme Fanny alors que Lucie préfère la photographie et Hélène le montage vidéo. C'est en combinant nos atouts et capacités personnelles que nous mènerons au mieux ce projet.

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Julie

"Mon choix d'études, communication en animation socioculturelle et éducation permanente, colle bien à ma personnalité. En effet, la culture et surtout l'éducation me passionnent. De plus, contribuer dans la mesure de nos moyens à sensibiliser au respect des droits de l'homme me tient à cœur. Ce projet, que je n'aurais pas pu imaginer si ambitieux, est l'aboutissement de cinq années d'études et un pas vers le monde professionnel. J'ai la motivation pour le réaliser et la conviction que nous arriverons à rendre cet outil utile pour un grand nombre de jeunes et réutilisable au fil des années. Ma créativité est un plus pour ce projet qui m'enthousiasme et dans lequel j'investis toute mon énergie."

Lucie

"Je suis une grande bavarde, distraite, curieuse et passionnée de communication. J'aspire au changement, et j'aime croire que l'éducation permanente est un milieu qui le rend possible et visible. Je suis toujours optimiste, parfois un peu trop. En tout cas pour ce dossier, la passion, le groupe, l'énergie, la volonté, tout y est. J'aime énormément le contact avec les gens, je suis quelqu'un d'organisé et je serais très efficace pour gérer nos interviews, poser les questions, et faire en sorte que nos rencontres se déroulent dans les meilleures conditions. La mise en pratique de nos années d'études est un moment très enrichissant, et je me sens prête à relever le défi pour terminer cette formation en beauté, en réalisant un projet citoyen, culturel, d'éducation et de sensibilisation."

Hélène

"Étant petite, je rêvais d'être pompier ou vendeuse de glace; je voulais aider le monde à mon échelle. Aujourd'hui, j'ai trouvé ma voie tout en restant toujours aussi idéaliste. Je crois en notre projet dur comme fer. Je crois qu'il peut faire une différence. De nature curieuse et volontaire, je ne sais pas rester en place deux minutes. Si ça a parfois le don d'exaspérer mes camarades d'aventure (surtout le matin), je pense qu'on apporte toutes le meilleur de nous-même. Ce projet, il me motive. C'est un vrai défi à relever."

Fanny

“Après avoir longtemps hésité entre le journalisme et le secteur de l’animation socioculturelle, je suis désormais persuadée d’avoir fait le bon choix. Le secteur nous pousse à nous surpasser et à faire preuve de créativité. Le public que l’on veut interpeller est très réactif et cela me motive à mener à bien notre projet. Avide de découvertes, cette tranche d’âge ne cesse de m’épater. Le monde globalisé dans lequel nous évoluons est rempli de paradoxes et d'interrogations. L'érection de murs physiques ne serait-elle pas une conséquence indirecte de ce besoin d'isolement dû à la mondialisation? Il y a de ça quelques mois, je n'étais pas consciente de l'ampleur du phénomène. Le sujet me passionne, et la motivation est là!”

Outre-Mur

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