Présentation détaillée du projet
Une passion
Après 8 ans de recherches, je suis sur le point de terminer la rédaction d’une thèse à l’université Paris Sorbonne. Passionné de mode et féru d’histoire de l’art, je voulais trouver un moyen pour concilier l’un et l’autre. Mon projet entend élucider les enjeux qui président à la représentation d’étoffes et de bijoux aussi vrais que nature mis en scène entre 1500 et 1630 dans les portraits de la famille Medici, par des artistes tels Raffaello et Bronzino. Est-ce l’image d’une authenticité matérielle ? une illusion artistique ?
Comme un tisseur, un brodeur et un orfèvre, le peintre a recréé les vêtements dans leurs moindres détails, les étoffes sont représentées avec une minutie presque photographique, les ornements vibrent au rythme des effets de couleur et de lumière. Ces portraits sont plus que le miroir d’une réalité, ils ont été inventés pour porter les ambitions politiques d’une famille de marchands bourgeois qui se retrouve à la tête d’un domaine princier, et pour promouvoir les meilleurs produits du luxe élaborés par des artisans aux savoir-faire d’exception qu’ils aident à prospérer. Voir au-delà du vêtement, au-delà de ce qui est perceptible, tel est l’objectif que je voulais défendre afin de démontrer que ces images de mode sont surtout des média de propagande politique.
Une long travail de recherches
Ce fut un long parcours semés d’embûches : 1900 références documentaires étalées sur 103 pages de bibliographie ; s’enfermer dans les archives d’État de Florence et de Rome pour dépouiller des centaines d’écrits épistolaires et 98 registres d’inventaires compilés entre 1540 et 1609 sur les vestiaires de la famille et sur leurs achats de textiles, de pierres précieuses et d’accessoires de mode ; une enquête digne de Sherlock Holmes pour recenser tous les portraits conservés par un nombre faramineux de musées internationaux et de collectionneurs particuliers.
Le résultat ? Plus de 500 pages d’analyses, un catalogue de 1047 notices de portraits, et un support visuel de comparaison avec des dizaines de détails agrandis, 115 portraits d’autres princes et 61 articles du costume Renaissance.
Voici l'exemple d'une pièce d'archives du XVIe siècle italien : tout un challenge !
Un bel exemple de l'authenticité d'un portrait avec Leonora de Toledo, épouse Medici : portrait peint en 1543 / elle fut enterrée avec la bague en 1562.
Un goût du partage
Un premier état de ma thèse sera imprimé fin septembre 2016 pour être corrigé par mon directeur de recherches, l’état définitif sera imprimé en janvier 2017 pour être envoyé à mon université et aux membres du jury ; la soutenance se tiendra en mai 2017.
Le problème ? le coût de l’impression des 10 exemplaires nécessaires à la soutenance. Ne bénéficiant d’aucun soutien financier mais stimulé par ma passion, le crowdfunding m’a semblé le meilleur moyen pour solliciter le soutien de ceux qui le souhaitent et proposer en contreparties des morceaux choisis de mon travail, des articles que j’ai écrits, et mon engagement à partager, avec celles et ceux qui apprécieraient, une visite du Musée du Louvre. Car, faire appel au financement collaboratif, c’est aussi pour le plaisir de faire partager ma passion, mon travail, ma démarche, comme je prends plaisir à le faire avec un public d'étudiants, de chercheurs mais surtout de passionnés d’histoire de l’art, d'histoire de la mode et d'histoire de l’artisanat.
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