Dignité pour les femmes et les enfants victimes de viols en RDC
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Lysistrata, association parrainée par Titouan Lamazou - artiste de l'UNESCO pour la paix, travaille à <strong>rendre autonomes les femmes engagées auprès des victimes de violences sexuelles, à Butembo, zone de conflit du Nord Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC)</strong>.</p>
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Ces femmes activistes assurent une prise en charge globale des victimes de viol (médicale, psychologique et juridique) jusqu'à leur réinsertion économique et luttent pour la reconnaissance de leurs droits.</p>
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Votre contribution permettra à Lysistrata d'accompagner ces femmes activistes par une mission de soutien et de formation en décembre, afin de structurer leur projet 2014-2017 et dimensionner leur système énergétique avec panneaux solaires. Il s'agit, à terme, de rendre ces associations indépendantes financièrement, sans aide extérieure.</p>
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<img alt="Rdc_246_mo_01-0002" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/46715/RDC_246_MO_01-0002.jpg"></p>
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<em>Titouan effectue le portrait d'une femme au Nord Kivu © Titouan Lamazou, 2011, RDC, photo: Bruno Pellarin.</em></p>
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<strong>LYSISTRATA ET TITOUAN LAMAZOU</strong></p>
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Lysistrata est une association de solidarité internationale fondée en 2007 à l'initiative de Titouan Lamazou, peintre, écrivain et photographe. Nommé Artiste de l’UNESCO pour la paix en reconnaissance de son engagement personnel en faveur de la promotion des femmes et de l’affirmation de leurs droits, Titouan Lamazou est aujourd’hui le parrain de Lysistrata. </p>
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C'est lors de son passage pour son oeuvre "Femmes du Monde", à Butembo en RDC que Titouan Lamazou rencontre les femmes activistes contre les violences sexuelles et décide de fonder Lysistrata pour soutenir ces femmes au courage hors du commun.</p>
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En savoir plus: www.titouanlamazou.com ou www.lysistrata.org</p>
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<strong>LES FEMMES ET LES ENFANTS, PREMIERES VICTIMES DU CONFLIT</strong></p>
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Depuis plus de deux décennies, de graves violations des droits de l’homme sont perpétrées en RDC, et en particulier l'usage des viols comme arme de guerre. Bien que ces violences sexuelles soient dénoncées depuis le début de la guerre civile, la population est pourtant toujours confrontée à ces exactions. De nombreuses filles et femmes sont encore victimes de viols dans un climat d’impunité totale.</p>
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Des documentaires pour mieux comprendre :</p>
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- La guerre en RDC : www.youtube.com/watch?v=Tt_lU6LaRsg </p>
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- Les violences sexuelles en RDC : www.youtube.com/watch?v=NMtgHzXZnIg </p>
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<strong>LES ASSOCIATIONS LOCALES PARTENAIRES</strong></p>
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Lysistrata soutient ainsi depuis 2007 les associations locales à Butembo : </p>
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<em>Les locaux de la plate-forme d'associations locales à Butembo © Titouan Lamazou, 2012, RDC.</em></p>
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<strong>La plateforme associative abrite les associations locales et coordonne leurs actions </strong>: la SAFDF (Solidarité des Associations des Femmes pour le Droit des Femmes et de l’Enfant). Cette plate-forme s’est créée en 2003 sous l’initiative d’associations féminines locales qui se sont fédérées afin de faire face ensemble aux violences, aux discriminations et à l’impunité qui règne.</p>
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Les associations conjuguent des compétences complémentaires pour une meilleure efficacité dans le soin des victimes de violences. La plateforme de la SAFDF est ainsi composée de <strong>6 associations locales aux actions complémentaires </strong>:</p>
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- <strong>Conseil et accompagnement juridique des victimes de viols, </strong>la FJDF (Femmes Juristes pour le Droit des Femmes) travaille dur à ce que les coupables soient jugés et que l'impunité décline,</p>
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<strong>-</strong> <strong>Prise en charge médicale, gynécologique et chirurgicale </strong>si nécessaire, la FEPSI (Femmes Engagées pour la Santé Intégrale), dotée d'un centre hospitalier, s'assure que les victimes n'ont pas été contaminées par le VIH/SIDA, que les grossesses éventuelles sont correctement menées à terme, et que la chirurgie réparatrice soit faite dans des conditions optimales,</p>
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- <strong>Promotion, protection et défense des Droits de la Femme</strong> à travers plusieurs programmes de <strong>sensibilisation</strong>, monitoring, <strong>assistance psychosociale des victimes</strong> de violences sexuelles, plaidoyer et lobbying auprès des autorités, médiation auprès des couples ou familles en conflit <strong>- </strong>l’ADDF (Association pour la Défense des Droits de la Femme) a été créée par des avocates congolaises,</p>
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- La SYFET (Syndicat des Femmes Travailleuses) est l’association membre chargée de la <strong>réinsertion économique</strong> des victimes de violences à travers des <strong>formations, des apprentissages</strong> et une aide au démarrage d'<strong>activités génératrices de revenus</strong>,</p>
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- Les actions de <strong>sensibilisation d'un large public à travers la presse </strong>(locale, nationale, internationale) sont menées par le CFJ (Collectif des Femmes Journalistes) qui accompagne les femmes à travers les médias dans leur lutte pour leurs droits et pour leur développement ainsi que pour leur implication dans tous les processus de paix en RDC.</p>
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- L'AMAVES - Association des Mamans Vendeuses de Souliers : l’AMAVES est une association féminine de <strong>réinsertion économique</strong> à Butembo spécialisée dans le commerce de chaussures usagées. </p>
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<img alt="Fdm_08_141_nc_04-0025_r" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/43452/FDM_08_141_NC_04-0025_R.jpg"></p>
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<em>Une affiche de sensibilisation affichée à Goma - Nord Kivu - RDC.</em></p>
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<strong><u>LE PROJET DE LYSISTRATA ET SES PARTENAIRES LOCALES :</u></strong></p>
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<strong><em>Renforcer l’autonomie structurelle et l’expertise des femmes œuvrant contre les violences sexuelles et pour la prise en charge des victimes, Butembo et territoire de Lubero, Nord Kivu, RDC.</em></strong></p>
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Il faut aujourd’hui continuer à développer la SAFDF en tant que plateforme afin de la rendre de plus en plus efficiente et autonome, et ainsi l’accompagner vers une réduction maximale des frais de fonctionnement. Pour cela, il faut développer une stratégie d’autonomie énergétique, développer les équipements permettant de générer des revenus, multiplier les formations permettant un exercice professionnalisé des activités de prise en charge ou d’accompagnement des victimes de violences sexuelles et enfin unir les savoir-faire des différentes associations membres.</p>
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<u><strong>Les panneaux solaires rendent autonomes</strong></u></p>
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Pour continuer à développer l’autonomie de la SAFDF en lui permettant de réduire ses coûts de fonctionnement, un bâtiment supplémentaire sera construit sur le terrain dont elle est déjà propriétaire.</p>
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L’ambition de Lysistrata et de la SAFDF est de doter ce site, ainsi qu’à terme tous les autres sites de la SAFDF (CH/FEPSI, COFAGR, maisons d’écoutes), d’une installation photovoltaïque leur offrant une autonomie énergétique. Ainsi, de considérables économies mensuelles en carburant de générateur seront réalisées tout en réduisant l’empreinte écologique des diverses activités (pollution et déforestation).</p>
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Pour cela, ainsi que pour l’établissement de la coopérative (COFAGR), une mission d’expertise d’un maître d’œuvre spécialisé et mandaté par Lysistrata sera conduite au plus tôt afin de définir la stratégie la plus appropriée et la méthodologie à appliquer.</p>
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<u><strong>Les victimes accueillies dans les maisons d’écoute</strong></u></p>
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Les maisons d’écoutes accueillent les victimes de violences sexuelles identifiées qui restent entre 3 et 15 jours avant de réintégrer leur famille ou d’aller dans des familles d’accueil lorsqu’elles sont rejetées. Ces centres sont essentiels dans le parcours de ces femmes. Réels refuges, ils permettent la prise en charge psychosociale et l’orientation médicale et juridique des victimes par les diverses associations de la plateforme.</p>
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Les coûts d’alimentation des pensionnaires sont une lourde charge pour l’association.</p>
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Les femmes qui transitent par la maison d’écoute s’occupent à broyer des noix de palme pendant leur séjour, le revenu généré par la vente de l’huile et la location de la machine permet de financer les frais de cantine. Ce projet s’étant révélé très concluant, Lysistrata et la SAFDF souhaitent le développer sur les autres maisons d’écoute de la région, en le déclinant aussi à une décortiqueuse de riz.</p>
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<u><strong>Une coopérative pour réinsérer les victimes de violences</strong></u></p>
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Chaque femme prise en charge a bénéficié d’une formation à un métier, conduite par des professionnels du domaine, ainsi que d’un module en gestion d’entreprise. A l’issue des formations, un kit de démarrage est remis aux femmes. Elles s’engagent à en rembourser l’équivalent quelques mois plus tard afin qu’une autre femme puisse en bénéficier.</p>
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Il s’agit aujourd’hui non seulement de continuer à développer ces formations qui sont très demandées, mais aussi d’organiser toutes ces femmes et ces activités en une grande coopérative (<strong>COFAGR</strong>) afin d’optimiser les ressources et les ventes.</p>
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Ces lieux serviront au stockage des produits, ainsi que comme lieux de travail pour les femmes en couture et en savonnerie. L’achat d’un véhicule pour les coordinateurs et les vétérinaires qui assurent les visites des projets ainsi que pour la distribution des produits à la vente est indispensable.</p>
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<u><strong>Lutter contre l'impunité signifie COMMUNIQUER</strong></u></p>
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Toutes ces associations réalisent un énorme travail de sensibilisation concernant les violences faites aux femmes, les droits, la sexualité, chacune à travers sa spécialité. Parce qu’elle emploie toute la stratégie des ‘femmes relais’ dans les campagnes, qui elles-mêmes sensibilisent, identifient les victimes et font les premiers signalements, la <strong>SAFDF</strong> dispose aujourd’hui d’un impressionnant réseau de personnes sentinelles qui accèdent aux bénéficiaires. Il serait aujourd’hui judicieux de capitaliser les savoirs et les pratiques afin d’utiliser au mieux ce réseau.</p>
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Le projet consiste en la création d’un kit de sensibilisation commun sur les violences liées au genre, qui permettrait que toutes les sentinelles terrain de toutes les associations puissent transmettre la totalité des informations.</p>
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<strong><u>Usage des medias</u></strong></p>
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Lysistrata souhaite s’engager dans l’accompagnement du<strong> C</strong>ollectif des <strong>F</strong>emmes <strong>J</strong>ournalistes (CFJ) dont la présence est indispensable au développement du droit de la presse ainsi qu’à la présence des femmes dans le débat public.</p>
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Les membres du <strong>CFJ</strong> ont émis une forte demande de formation en techniques de journalisme en zone de conflit. En effet, celles-ci se sentent démunies pour assurer leur propre sécurité dans les zones sensibles, et donc limitées dans leur travail. Lysistrata se propose de diligenter des formateurs spécialisés, eux-mêmes reporters de guerre.</p>
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Le <strong>CFJ</strong> a pour projet la création d’un site internet dédié aux actions entreprises contre les violences liées au genre dans la région. Pour cela, une formation en développement web leur sera indispensable. Ces compétences acquises, elles pourront à leur tour les transmettre à leurs partenaires de la <strong>SAFDF</strong>.</p>
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<img alt="Fepsi" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/43455/FEPSI.jpg"></p>
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<em>Marie Dolorose, Présidente de l'assocation médicale FEPSI © Titouan Lamazou, 2012, RDC.</em></p>
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