ELIJAH
Court-métrage de fiction non narrative sur l’expérience sensible d’un prophète sans église.

ELIJAH
ELIJAH est un projet de court-métrage tourné en pellicule super 16 mm, inspiré d'épisodes de l'histoire du prophète Élie mais détaché du contexte historique de l'Ancien Testament afin de n'en garder qu'une chair à matière mythique et poétique.
C'est à l'endroit du doute et du découragement dont Élie souffre après avoir été menacé de subir le même sort que celui infligé aux prophètes de Baal, contraint de fuir la ville et perdant confiance en sa mission, que le film choisit de se situer.
ELIJAH n'a pas peur des écarts, des déplacements et des inventions, et propose une vision moderne d'un prophète incertain et ombrageux. Le personnage du film sent plus qu'il ne sait, il ne résonne pas, il éprouve. Il se meut à la manière d'un animal blessé et a comme un accès privilégié, instinctif, charnel et incontrôlé aux mystères de l'invisible. Plongé dans la ténèbre lumineuse du silence, il n'est pas du côté de la raison et du dogme, l'union mystique se faisant par un contact et un fait, par une expérience sensitive de la matière. Pour lui, l'éternel est une sensation.
SYNOPSIS
Un grand feu déchire la nuit. Des visages entrent et sortent de l'obscurité. Tout contre les flammes, Élie, les yeux humides, des hommes en colère, une femme qui prie, un taureau aux yeux rougis. Élie contraint à fuir, erre dans une nature décharnée, contre les vents affolés et les courbes infinies des plateaux insondables. Dans un autre temps qui est un autre monde, il arrive dans une étrange zone industrielle désaffectée, écrasée sous un ciel opaque, tapie dans une épaisse forêt. Ici résident encore une veuve et sa fille malade. Désenchantées, elles passent les jours à attendre la mort au milieu des ruines de béton éventrées. L'horizon est usé, les promesses éteintes. Sans doute Élie peut-il faire quelque chose pour elles, se disent-elles comme un secret gardé par la fierté.
EXTRAIT DU SCENARIO
INTENTIONS
ELIJAH a pour ambition d'explorer les frontières déjà mouvantes du cinéma de fiction, en engageant des traitements temporels radicaux afin de tenter de faire entrevoir quelque chose du registre de l'invisible : couches temporelles superposées et ellipses pour dilater le temps ; plans séquences en steadycam pour l'épreuve physique de la durée ; en somme, ouvrir les vannes d'un flux que le montage habituellement escamote et agencer d'autres régimes de narrativité.
Le film souhaite ne pas tracer de ligne entre le naturel et le surnaturel, entre l'âme et le corps, et proposer comme une disposition primitive et archaïque qui serait de chercher dans l'invisible la clef du visible. Ainsi, plus que raconter une histoire, il s'agit de montrer ce qui sous cache sous l'histoire, ne pas filmer les choses mais ce qui les traverse, ne pas se centrer sur les actions mais sur l'espace entre les actions et les corps, qui frémit comme une musique.
Le travail de l'image et du son se tourne donc tout entier vers un registre minimal et épuré, cherchant à provoquer une suspension des êtres et du monde, et faire sentir quelque chose de l'ordre de la vibration.
DECORS
Ancien lavoir à charbon de Blayes-Les-Mines, Tarn, Midi-Pyrénées
Anciens appartements de mineurs de Carmaux, Tarn, Midi-Pyrénées
Aux alentours de Nasbinals, Lozère, Languedoc-Roussillon
ACTEURS
GEOFFROY BODARD
Notre Élie est tailleur de pierres, il n'est pas acteur professionnel. Un monstre marin tonitrue sur son épaule droite. Son corps est celui d'un géant.
RUTH ROSENTHAL
Notre veuve est Ruth Rosenthal, moitiée du duo israelo-français Winter Family qu'elle forme avec le musicien Xavier Klaine. Poétesse, narratrice vibrante de Winter Family et Red Sugar (leur deux albums édités chez Sub Rosa), performeuse cinglante dans Jerusalem Plomb Durci et No World (deux de leur création présentées au Festival d'Avignon), sa voix est celle d'un autre monde, son regard celui d'un esprit puissant et indomptable.
SARALEI KLAINE
Notre petite fille est le fruit de Ruth Rosenthal et Xavier Klaine, composant le duo Winter Family.
COMPOSITEURS
La musique originale du film sera composée par le duo toulousain Saåad (Romain Barbot et Gregory Buffier). Leur musique immersive et introspective ouvre des espaces distendus, davantage méditatifs qu'illustratifs. Sculptant la matérialité des sons et les faisant glisser subtilement vers la musique, la partition qu'ils nous promettent est celle du bruissement organique de l'invisible, d'un écho lointain de la terre et de ses soupirs.
ELIJAH
Durée : 25 min
Genre : Fiction non narrative
Réalisation : Fanny Béguély
Assistant réalisation : Clément Thuriot
Image : Lucile Mercier
Steadycam : Florian Berthellot
Assistante caméra : Amélie Marandet
Assistant spécial & scripte : Frédéric D. Oberland
Son : Philippe Marçais & Theo Navarro
Chef électricienne : Méryl Blavet
Chef machiniste : Julien Loféron
Décoratrice peintre : Joy Hanoun
Costumes : Charlotte Pecquenard
Maquillage : Sévèrine Aufrère
Cantine : Joan Dubuisson
Photographe de plateau : Frédéric D. Oberland
Aide à la production : Thomas Pantalacci/Films Sans Domicile
Monteuse image : Margaux Serre
Monteur son/mixeur : Stephane Rives & Jules Wysocki
Etalonneur : Laurent Ripoll
Dates de tournage : août 2015
Lieux de tournage : première partie du tournage à Blayes-Les-Mines et Carmaux en Midi-Pyrénées, seconde partie autour de Nasbinals et Plagnes en Lozère
Support : super 16 mm Kodak couleur
Waar dient de collecte voor
Notre vaillant équipage, composé exclusivement de bénévoles d'horizons confondus (étudiants ou jeunes diplômés de l'Ecole Supérieure d'Audiovisuelle de Toulouse, de la Fémis, de Louis Lumière et autres électrons libres), a besoin de votre aide pour financer le film tel que nous désirons le réaliser, celui-ci étant entièrement auto produit !
Nous espérons obtenir certaines aides financières dont la réponse reste encore à venir hormis celle déjà accordée par le FSDIE de l'Université Toulouse. Cela n'est pas suffisant pour mener à bien le projet et être à la hauteur des beaux défis lancés par le film, qui n'existera que grâce à votre confiance et votre soutient !
La collecte KissKissBankBank correspond à un peu moins de la moitié du budget du film soit à :
- l'hébergement de nos 17 moussaillons pendant 10 jours sur les deux lieux de tournage dans le Tarn et en Lozère : 980 €
- de quoi nous nourrir tous les jours durant cette période, avec 6 € par jour par personne : 1020 €
- la location d'un groupe électrogène qui nous permettra d'alimenter le matériel lumière sur les lieux de l'ancien lavoir à charbon et les appartements des mineurs, fermés au public, pour lesquels nous avons obtenu une autorisation exceptionnelle de tournage : 580 €
- la location du matériel lumière et de machinerie (projecteurs, rails et plateau travelling, praticable,...etc) : 1210 €
- commission de KissKissBankBank : 320 €
Si le montant de la collecte est dépassé grâce à vos généreux dons, une partie de l'équipe pourra aller filmer le tympan de l'Abbaye de Conques dont certains détails parsèmeront la séquence du prologue du film !
Merci à tous pour votre intérêt et votre soutien, nous espérons vous comptez nombreux avec nous dans l'aventure du film !