Fée en bois : médiation artistique par le bois
Mais d'où peut bien venir une telle idée ? Sans que l'on ne sache vraiment pourquoi, il semblerait que dans notre société, les activités autour du bois soit "l'apanage" d'une certaine catégorie de la population. Pour ma part, je suis convaincue depuis bien longtemps qu'au contraire, chacun.chacune peut s'emparer de ce formidable espace de bien-être et de réalisation personnelle que constitue le travail du bois, tant que l'envie et le plaisir sont là. Lassée d'entendre des "Ne vous inquiétez pas, je demanderai à mon mari" ou des "Laisse, petit... c'est trop dangereux pour toi !" pour le moindre clou à planter, et plus encore de voir les artisans s'adresser à mon conjoint pour toute intervention à la maison (alors que clairement, chez nous, la casserole est à l'homme ce que la visseuse est à la femme ;-)) , l'envie a germé chez moi d'y faire, à mon petit niveau, quelque chose. Le déclic a eu lieu le jour où le hasard de la vie m'a amenée à animer un atelier "nichoir à oiseaux" dans l'école de notre fils. Voir les étoiles dans les yeux des enfants, l'inspiration dont ils ont pu faire preuve, et surtout la fierté en fin d'atelier, ont eu raison de mes derniers freins... Ni une, ni deux... je me suis mise à tester différents formats auprès de différents publics, et ce dans des contextes très variés. A chaque fois, la même satisfaction dans les yeux... mettant en lumière le potentiel toujours plus large de ces ateliers (et de ceux et celles qui y participent). Quelle ne fut pas ma joie de voir ces enfants qu'on me présentait comme "intenses" arriver au bout de leur projet après plus de 2h de concentration ; ces adolescent.e.s aux "difficultés d'apprentissage" montrer leur cabane à tout le monde en disant "c'est moi qui l'ai fait, c'est moi qui l'ai fait !", un énorme sourire aux lèvres ; ces femmes ravies d'avoir pu utiliser pour la 1ère fois une visseuse en se disant que désormais, elles n'auraient plus besoin d'appeler le voisin pour installer leurs étagères... La machine était lancée, nourrie par la sensation toujours plus forte que ce projet, correspondant à l'évolution de mes aspirations personnelles, professionnelles et sociales, était réellement porteur de sens. Encouragée par les retours plus que favorables des professionnel.les rencontré.es (psychomotricien.nes, éducateur.rices, art-thérapeutes...) et par le soutien indéfectible de mes employeurs et collègues, de ma famille, de mes ami.es, mon projet de reconversion était sur les rails ! Pour quoi faire ? Ce projet de médiation artistique par le travail du bois vise à rendre accessible cet univers à tou.tes celles et ceux que cela attire, sans distinction de genre, d'âge, de compétences, d'expérience, de handicap ou de spécificités. De ce que j'ai pu en percevoir depuis que je travaille le bois (je ne parle même plus en années, mais en décennies), cet espace de créativité ne se limite pas qu'à l'acquisition de compétences techniques, mais peut aussi et surtout procurer autonomie, confiance en soi, patience, satisfation du projet abouti, capacité de travail en groupe et d'entraide, pouvoir de canalisation, visualisation dans l'espace... Les ateliers et interventions que je souhaite proposer visent ainsi à renforcer la sensibilité artistique et la liberté d'expression, au travers d'un medium encore peu valorisé, le travail du bois (car souvent vu comme dangereux ou demandeur de compétences techniques). À travers le processus créatif, ils sont un espace idéal pour favoriser l'expression des émotions, encourager la spontanéité et le lâcher-prise ou encore contribuer à restaurer l’estime de soi. Activités proposées : *des ateliers collectifs (parents-enfants, intergénérationnel, femmes...) *des interventions en établissements spécialisés (handicap, protection de l'enfance...) *des séances individuelles *des groupes de partage conviviaux entre pairs, pour mêler découverte du bois et libération de la parole *des interventions dans des cadres divers (évènementiel, marchés, médiathèques, associations...) *et tant d'autres inspirations... chaque idée est bonne à prendre.
Les petites pièces (et gros billets ;-)) récoltés serviront essentiellement à l'investissement matériel indispensable aux ateliers (quantités pour une dizaine de personnes), ainsi que quelques dépenses incontournables au lancement : *achat d'une remorque aménagée (pour libérer le coffre de la voiture familiale ;-)) : 950€ *équipement de protection adultes et enfants : casques anti-bruit, lunettes de protection... : 375€ *petit outillage : marteau, pinces, plantes-clous, scies à main, serre-joint... : 225€ *matériel électrique : tournevis et visseuses électriques, batteries et chargeurs, rallonges... pour les ateliers, ainsi que de plus grosses machines pour la préparation (scie à onglet et scie sur table) : 1150€ *aménagement de notre caravane en atelier (pour libérer le salon de la maison familiale ;-)) : 300€ *réalisation d'un logo : 350€ *consommables divers pour les premiers ateliers : visserie, bois... : 300€ et probablement tant d'autres minis frais pas encore envisagés ;-)