Film de fin d'études - CinéFabrique - Corée du Sud
Présentation : Bonjour, nous sommes 5 étudiant.e.s en 3ᵉ année à la CinéFabrique ! Nous allons tourner en janvier notre film de fin d'étude. Le court-métrage se tournera en Corée du Sud pays natale de la scénariste / réalisatrice ! L'école nous aide financièrement pour notre FFE mais nous avons quand même besoin de votre soutien pour mener à bien ce projet ! Pitch : Mina, une trentenaire coréenne qui habite en France apprend par hasard la mort de sa mère. Elle décide de retourner en urgence en Corée du Sud alors qu'elle est va bientôt accoucher. Elle y retrouve son père et va se confronter au mystère, pourquoi personne ne la prévenue ? La réalisatrice : Nawoo Baek est une jeune scénariste originaire d'Asan (아산). Après une formation en Créations littéraires en Corée du Sud, elle poursuit son cursus en France. Pour son film de fin d'études, elle obtient enfin un financement de la CinéFabrique pour un projet international. La CinéFabrique : École Nationale Supérieure de Cinéma, elle revendique la diversité de ses étudiant.e.s comme sa plus grande richesse : diversité de territoires, sociale et culturelle et de points de vue, d’origines et de niveaux scolaires. Note d'intention : Au début de l’année, j’ai appris que ma mère a eu une sextuple collision sur la route. Pendant qu’elle était hospitalisée, la peur et l’angoisse grandissantes me rongeaient progressivement. Depuis que j’habite en France, j’ai imaginé la situation dans laquelle je ne pourrais même pas dire adieu avant la mort de quelqu’un de ma famille. S’il est impossible d’assister aux funérailles, comment puis-je porter le deuil du défunt ? Le film « Sois comme moi » a commencé par cette question. Les funérailles sont la cérémonie pour les gens qui restent et doivent continuer à vivre. L’entourage du défunt se réunit pour chérir leurs souvenirs ensemble et déplorer la perte d’une personne. Lors de l’appel avec sa tante, MINA réalise que sa mère est décédée il y a deux semaines et que les funérailles sont déjà finies. Pendant ce deuil décalé, elle passe le temps pour sa mère contrairement à son PÈRE qui se concentre sur les retrouvailles avec elle. Ce décalage de deuil de deux personnages se situe à la frontière entre la réalité et le monde fantastique. En étant obsédée par la dernière trace de la mère, MINA considère l’urne comme sa mère. De son point de vue, dans la chambre de l’urne, la lumière, le vent et toutes les autres coïncidences possibles deviennent un vrai signe de sa mère. Je veux filmer cette obsession de manière solennelle dans une chambre bien éclairée, privilégier des gros plans pour montrer les détails et les mouvements de MINA. Aussi des champs contre champs de MINA et de l’urne montreraient comme deux personnages différents. Au contraire, PÈRE de MINA s’ingénie pour entretenir la relation avec MINA comme avant malgré la perte de sa femme. Mais, il a un obstacle, la claustrophobie. Les toilettes fermées sont un endroit froid et cruel pour lui. La phobie le fait souffrir d’irréel. Avec des plans courts sur l’épaule, une utilisation de musiques qui ressemblent au battements de cœur, les spectateurs vivent la peur de PÈRE que les murs resserrent. Une partie essentielle de ce film sera de faire le bon casting. J’aimerais travailler avec une actrice et un acteur qui comprennent bien la complexité et la contradiction des gens. La frustration de MINA et la solitude de PERE sont plus fortes qu’eux même alors ils se comportent d’une manière anormale. Je souhaite trouver des acteur.ice qui savent s’exprimer Han, la beauté de chagrin douloureux de Corée. Tout le film se passe dans un petit rural agricole. J’ai voulu que l’histoire se passe en hiver avec la neige. Pendant cette période, le sillon de la rizière se gèle et il est difficile de marcher dessus. On ne voit que la racine des pailles de riz. Cette solitude de paysage chez mes grand parents me fascine depuis mon enfance. Dans mon film, la rizière déserte d’hiver est un endroit de bataille entre MINA et PÈRE pour posséder les cendres, le corps de la mère mais aussi la tombe de la mère. Avec son visage dur, elle nous apprend que tous les corps retournent à la terre. Comme la terre gelée dégèle, les deux personnages cherchent leur manière de sortir de deuil. Note du prod : Nawoo et moi avons tissé une relation amicale et professionnelle solide lors du projet Cinescapades. Nous sommes parti.e.s un mois en Haute-Savoie pour écrire et produire un court-métrage de fiction avec comme contraintes de tout faire à vélo électrique et en transports en communs. Nous y sommes arrivé.e.s et je suis fier de pouvoir dire que notre relation s’est solidifiée au fur et à mesure des épreuves que nous avons traversées. Cette fois-ci, nous nous retrouvons pour un projet dont la principale contrainte est le lieu de tournage puisqu'il s'agit de la Corée du Sud. Le défi est de taille, mais nous sommes prêt.e à le relever ! Quand Nawoo m'a pitché son idée de court-métrage, elle a tout de suite résonnée en moi. Ayant habité à Tahiti alors que ma famille vivait en France métropolitaine, cette notion de distance et de deuil est devenue très familière. À chaque fois que l’on risque d’avoir un accident, on pense à comment nos proches qui sont si loin le découvriront et à qu’est-ce qui se passera ensuite. Puis c’est un proche qui décède loin de nous. À quoi bon revenir ? Et si on revient, est-ce qu’on nous en voudra de ne pas avoir été là ? Et si on nous cachait la mort de quelqu'un Parce qu’on est trop loin, que ça ne sert à rien, qu’il ne faudrait pas nous faire de la peine avant que nous ne soyons entourés. Toutes ces questions rendent la mort omniprésente dans les vies de celleux qui sont loin de leur pays.