La Douzaine

<p> Au coeur de l'été dans une nuit noire, quatre enfants d’une petite dizaine d’années se retrouvent sur le chemin des douaniers, direction le parc ostréicole le plus proche, celui en contrebas.C’est une expédition de plus dans leur sac et Smog, le gros chien couleur nuit, encadre la marche. Il fait noir, ils n’ont pas peur et ils ont raison. </p> <p>  </p> <p> Au-delà du paysage côtier se construit tout au long du film un paysage sonore parallèle, étrange et grave. Une partition alternant des sons d’ambiance enregistrés en prise directe, des sons synthétiques travaillés en studio et des sons hybrides, juste milieux entre le réel, mon imaginaire et celui du concepteur sonore. Ce paysage-là évolue à mesure que nous le parcourons. Ses textures s’enrichissent, se transforment et ses niveaux parfois doivent s’affaisser pour que notre oreille ne s’habitue pas, pour que toujours elle reste attentive à ce qui se déroule. Cette exigence de l'écoute est renforcée par une image largement sous exposée bien que chargée de sensations.</p> <p>  </p> <p> C’est une aventure, une expédition ; l’exploration d’un territoire connu par les enfants chez qui cette nuit fait naître un profond désir de repartir à zéro. Faire comme s'ils étaient libres, comme s'ils découvraient tout juste ce chemin maintes et maintes fois parcouru à chaque été renouvelé. « Faire comme si ». Comme si le sang dévalant les tempes des enfants pouvait s’entendre à l’extérieur, comme si le bruit de l’océan dépassait tous les autres et pouvait nous remplir, comme si la respiration de la petite fille se mêlait à la respiration des garçons qui se mêlaient elles-mêmes à celle de Smog, le chien. Pour la douzaine, ils affronteront la nuit et feront comme si.</p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>                                                            </p> <p> <strong>                                                                 Notre équipe </strong></p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Marine Riou, auteur et réalisatrice</strong></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Jessica Lee Gagné, chef opératrice</strong></p> <p>  </p> <p> <em>http://vimeo.com/jessicaleegagne</em></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Sylvain Chauveau, compositeur</strong></p> <p>  </p> <p> <em>http://sylvainchauveau.bandcamp.com</em></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Baptiste Marie, chef opérateur son</strong></p> <p>  </p> <p> <em>http://baptistemarie.tumblr.com</em></p> <p>  </p> <p> <strong>                                                               Autour du film</strong></p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Fanny Monier, illustratrice</strong></p> <p>  </p> <p> <em>http://cargocollective.com/fannymonier</em></p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Esther Le Roy, typographe/éditrice</strong></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <em>http://estherleroy.tumblr.com</em></p> <p>  </p>