La Langue Assassinée

Comment en trois générations, la langue bretonne peut-elle disparaître ?

Project visual La Langue Assassinée
Successful
63
Contributions
12/07/2013
End date
€1.870
Out of €1.500
125 %

La Langue Assassinée

<p> <strong><u>La Langue Assassinée - Documentaire </u></strong></p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="http://player.vimeo.com/video/67292876" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <em><strong>'Simudet eo ar Gêriadenn. Liv ar marv en he c'herc'henn. Tavet eo talmoù he c'halon..."</strong></em></p> <p>  </p> <p> <em>("Le village est frappé de mutisme. Il porte la couleur de la mort au cou. Les battements de son coeur se sont arrêtés..." -</em></p> <p> <em>extrait du poème "Va c'hêriadenn" d'Anjela Duval (1967)</em></p> <p>  </p> <p> <strong>Peut-être est-ce la première fois que vous lisez du breton</strong>. Pour Hervé, Marcel ou encore Lionel, cette langue n'est pas inconnue. Elle est leur langue maternelle, ou celle de leurs parents, le français leur langue d'adoption. </p> <p>  </p> <p> <strong>Qui aujourd'hui s'intéresse à la survie d'une langue, notamment celle du breton ?</strong> Une langue est-elle si peu importante pour qu'un Etat comme la France ne s'en soucie guère ? Comment s'effectue la transmission d'une langue ? Se fera t-elle de manière classique, des parents aux enfants ou inversée, des enfants aux parents ? La chaîne de transmission existe-t-elle toujours ? </p> <p>  </p> <p> On parle aujourd'hui beaucoup de la disparition d'espèces, de notre impact écologique mais la disparition d'une langue, d'une espèce culturelle est-elle moins importante ?  La mort d'une langue est-elle moins grave, si elle n'est plus parlée ? Vaut-elle la peine de se battre pour elle ? </p> <p>  </p> <p> <strong>Ce documentaire tentera de répondre à toutes ces questions. Ces réponses me semblent aujourd'hui nécessaire pour comprendre l'époque dans laquelle nous vivions.</strong> Aujourd'hui la langue anglaise domine le monde, il est sans cesse rappelé que si nous voulons accéder à certains métiers, appartenir à certaines catégories sociales, il faut parler anglais. Il est sans cesse rappelé aux immigrés de parler français pour évoluer dans notre pays, mais doivent-ils pour autant abandonner leur langue ?</p> <p>  </p> <p> <strong>Il y a moins d'une centaine d'année, se déroulait en France une chose assez similaire</strong>. Le français était vu comme la langue de la promotion sociale. La langue bretonne, comme d'autres langues régionales, fût interdite à l'école. Elle fût pendant plusieurs années la langue de la honte. Le bilinguisme n'était pas de rigeur. Le déclin d'une langue était en marche. Sera-t-elle la seule dans les années à venir ? La France "une et indivisble" existe-t-elle vraiment ou est-ce un leurre ? </p> <p>  </p> <p> <img alt="Interdit_2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/23309/interdit_2.jpg"></p> <p>  </p> <p> <strong>LES PERSONNAGES </strong></p> <p>  </p> <p> Les personnages ne sont pas tous de langue maternelle bretonne, mais ils ont chacun une relation particulière avec elle. Quel rapport entretiennent-ils avec elle et leur culture, leur histoire, leur quotidien ? Le fil conducteur du projet, marqué par des travellings et une voix off, fera office de liaison entre eux. </p> <p>  </p> <p> Les personnages de ce film sont des personnes de ma famille. Ayant la chance d'avoir autour de moi des personnes de différentes générations qui pourront apporter à ma problématique plusieurs points de vues. </p> <p> La transmission de la langue bretonne s'est faîte de plusieurs manières classiques, ou inversées, des parents aux enfants ou des enfants aux parents. Souvent la transmission ne s'est pas faîte du tout, comme c'est le cas dans ma famille. Elle synthétise ce qui se passe en Bretagne, c'est à dire la non-transmission d'une langue. Parlée pendant plusieurs siècles, il suffit simplement de trois générations pour qu'elle disparaisse.</p> <p>  </p> <p> <strong>Génération 1. Fils de plouc. </strong></p> <p>  </p> <p> Hervé, Marcel et Geneviève sont les plus âgés de ce documentaire. Tous les trois sont de langue maternelle bretonne, le français a été appris à l'école vers 6 ans. Aucun n'a jamais transmis le breton à leurs enfants. Marcel n'en a jamais eu, la question ne s'est pas posée pour lui. Que pensent-ils aujourd'hui du déclin de la langue ? En ont-ils conscience ? Regrettent-ils les choix du passé ? </p> <p>  </p> <p> <img alt="Marsel1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/23306/marsel1.jpg"></p> <p>  </p> <p> <strong>Génération 2. L'entre deux. </strong></p> <p>  </p> <p> Lionel est né, et a grandi jusqu'à ses 20 ans en Bretagne. Cependant aucun de ses parents ne lui a transmis la langue bretonne, alors qu'elle était leur langue maternelle. En revenant vivre en Bretagne à l'âge de 40 ans, il décida d'apprendre le breton et de se lancer dans la défense de la langue bretonne.</p> <p> Mona, quant à elle, n'est pas née en Bretagne, mais elle y a vécu pendant son adolescence, une dizaine d'année. Là encore, ses parents sont de langue maternelle bretonne mais ne lui ont pas transmise. Le manque ne se fait pas ressentir, et même, le breton est assimilé à une honte, qu'elle n'a pas directement vécu. Paradoxalement, Mona parle cinq langues, mais pas celle de ses parents... </p> <p>  </p> <p> <img alt="Papa2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/23308/papa2.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Génération 3. L'heure du choix. La découverte ou L'ignorance.</strong></p> <p>  </p> <p> Marine et Mélanie ont 18 et 20 ans. Petites filles de la génération 1, et filles de la génération 2. Comment vivent-elles leur relation à la langue bretonne ? Quels regards portent-elles dessus ? Leur est-elle étrangère ? Ont-elles conscience de l'histoire de leurs parents et grands-parents ?</p> <p> Elles sont la troisième génération, leurs consciences ou ignorances décideront de l'avenir d'une langue. </p> <p>  </p> <p> <strong>REALISATION</strong></p> <p>  </p> <p> Dans toutes les séquences, le tournage en extérieur sera privilégié. Les personnages seront filmés seuls, face caméra. Le lieu des entretiens devra faire écho à leur relation à la langue bretonne. </p> <p>  </p> <p> Le fil conducteur de ce documentaire sera fait de travellings très lents, sur lesquels une voix off sera posée. Les travellings appraîtront en ouverture et en clotûre du film, mais aussi trois fois environ entre les séquences de personnages. La voix off sera la mienne. Elle s'adressera directement à ma grand-mère sous forme épistolaire, et en langue bretonne. Le choix d'avoir des plans très lents permet de ne pas être seulement concentrée sur l'image, mais de prendre le temps d'écouter la voix. </p> <p>  </p> <p> Dans la première et dernière séquence, le texte sera en français. L'action se déroulera dans des villes symboliques à la fois pour la Bretagne et pour moi, Melrand et Nantes. </p> <p> Melrand, car c'est là d'où part le projet. Ce sont mes racines, et c'est là d'où viennent toutes mes interrogations. Il est important de partir de ces racines, pour comprendre d'où l'on vient pour savoir où l'on va. </p> <p>  </p> <p> La dernière séquence du documentaire se déroulera à Nantes. Symbole breton déchu, mais aussi origine de l'essai de Morvan Lebesque qui a pris une place importante dans ma pensée et dans le point de départ de mon documentaire. Il est important que cette séquence arrive en clôture. Nantes étant aujourd'hui une ville exclue de la Bretagne, alors qu'elle en a été pendant des sicèles sa capitale. C'est tout un symbole, toute une politique menée par la France qui se synthétise avec cette ville. </p> <p>  </p> <p> <strong>POURQUOI CE FILM ? </strong></p> <p>  </p> <p> <i>« Les Bretons ne seront républicains que lorsqu'ils parleront le français. L'église les maintient dans la 'sujetion' grâce au breton, inadéquate pour exprimer les idées nouvelles (…) dont la langue française est l'admirable messagère. »</i></p> <p> Emile Combes, chef du Gouvernement – 1902-1903</p> <p>  </p> <p> Cette citation devrait suffire mais aujourd'hui 69% de bretons ignorent leur histoire, et par conséquent ignorent cette phrase. </p> <p>  </p> <p> En 2007, on estime à environ 207 000 brittophones dont un peu plus de 5000 de moins de 18 ans. Alors qu'au début du XXème siècle, on l'estime à plus de 1 million de locuteurs. La relève n'est pas assurée. </p> <p>  </p> <p> C'est aussi une nécessité, voir une urgence. La génération 1 que je filme va un jour disparaître, et avec elle toute une histoire. Une rupture va alors exister, car il n'y aura que très peu de personne de langue maternelle bretonne. Ce ne sera plus que du passé. </p> <p>  </p> <p> A travers ce documentaire, j'aimerai montrer le declin d'une langue. La langue de mes origines, de mes grands-parents, de mes parents... C'est aussi l'ignorance qui est pointée du doigt. Comment les bretons peuvent-ils ignorer cette partie de leur Histoire ? Pas seulement l'Histoire de la Bretagne mais de la France toute entière ? </p> <p>  </p> <p> Je finirai par cet extrait du livre "Comment peut-on être breton ?" de Morvan Lebesque, qui résume à mes yeux toute la situation en France.</p> <p>  </p> <p> <strong><em>"J'accepte sans reserves la qualité de français qu' on m'a donné à ma naissance. En revanche, je ne puis admettre la censure de mon Histoire qui me diminue, non seulement en tant que breton et français, mais en tant qu'homme. Car ce qui censure hier, dénature demain; taire à quelqu'un ce qu'il fut, c'est lui taire ce qu'il est. Le lui taire ? C'est peu dire : on continue à mentir. </em></strong></p> <p> <strong><em>Ne vous y trompez pas : ce n'est plus seulement moi qu'on censure, mais vous."</em></strong></p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p> MON VILLAGE - 3'18, 2012 </p> <p> Ci-dessous, mon premier court métrage sur le thème de la langue bretonne </p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <img src="http://b.vimeocdn.com/ts/417/255/417255994_1280.jpg"><a href="https://vimeo.com/59995792">Court métrage 3'18</a><a href="http://vimeo.com">Vimeo</a> - Vimeo is the home for high-quality videos and the people who love them.</p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p>

Allocation of funds

<p>  </p> <p> <strong>Objectif : 1500 euros atteint ! Le deuxième objectif serait d'atteindre 1800 euros qui permettrait de couvrir toute la partie de post-production : montage image et son. </strong></p> <p>  </p> <p> Le tournage va se dérouler sur un mois et demi, le montage environ 2 mois. Les 1500 euros serviront à couvrir une partie des frais liés à la production de ce film, notamment pour le tournage, et une partie du montage. Une somme plus élevée permettrait de couvrir plus de frais, surtout pour la post-production qui nécessite plus de moyens. </p> <p>  </p> <p> La location du matériel : caméra (canon 7D, travelling) + son pour un mois et demi.</p> <p>  </p> <p> Le tournage se déroulera à Melrand, Neuillac (Morbihan), Nantes (Loire-Atlantique), Saint-Cloud (Haut de Seine) et Paris. J'ai donc besoin de payer plusieurs voyages en Bretagne pour me rendre chez les personnages en voiture, les repas ainsi que quelques nuits que je devrais passer à l'hotel, n'ayant pas encore trouvé de logement à Nantes par exemple. </p> <p>  </p> <p> La location d'une salle de montage avec le matériel et la possibilité de payer un(e) monteur(se) sur toute la durée du montage, ainsi qu'un technicien pour le montage son.</p> <p> La diffusion du film : l'envoyer en festival, démarcher des diffuseurs télés entre autres. </p> <p>  </p> <p> Je précise que le film sera entièrement sous-titré en breton. Cela demande également un petit budget ! </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p>

Rewards

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