La Vraie vie

La Vraie vie est la dernière comédie inédite de l’auteur belge Régis Duqué. Il y est question du rapport de l'Homme occidental au Voyage.

Project visual La Vraie vie
Successful
47
Contributions
03/04/2014
End date
€3.690
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112 %

La Vraie vie

<p> L'AUTEUR : REGIS DUQUE</p> <p> Interview de Régis Duqué "Ecrire pour le théâtre" par le CED, Cliquez <a href="http://www.dailymotion.com/video/xgwiav_ecrire-pour-le-theatre-regis-duque_creation" target="_blank">Ici</a></p> <p>  </p> <p> <img src="http://www.lavraietelevision.com/web/wp-content/plugins/simple-post-thumbnails/timthumb.php?src=/web/wp-content/thumbnails/1013.jpg&amp;w=200&amp;h=150&amp;zc=1&amp;ft=jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> "Début juillet 2008. Je suis au Costa Rica depuis vingt-quatre heures à peine et déjà je suis plongé au cœur de la forêt. L’endroit s’appelle Tortuguero et les voyageurs s’y rendent pour observer les tortues qui, en juillet et en août, viennent rejoindre la plage qui les a vus naître pour y pondre leurs oeufs. Il est huit heures du soir et la nuit est tombée depuis deux bonnes heures déjà. Nous sommes une dizaine de voyageurs du monde entier, plutôt jeunes, réunis pour quelques heures autour de notre guide. Le rituel, très contrôlé, est immuable depuis que le tourisme a fait son apparition dans la région : nous devons longer la plage par la forêt pendant une trentaine de minutes jusqu’à un lieu qui nous a été désigné par tirage au sort, puis seulement rejoindre la plage. Nous sommes légèrement tendus ; c’est le début de la saison de ponte et rien ne garantit que nous verrons des tortues ce soir. Nous marchons à la lueur des lampes de poche. L’activité de la forêt, à la nuit tombée, est intense et au loin nous entendons les vagues de l’Atlantique qui viennent s’échouer sur la plage invisible. Derrière moi, deux Anglais expatriés pour quelques mois à San Jose, la capitale du Costa Rica, discutent haut et fort, indifférents à ce qui les entoure, comme s’ils étaient au pub ou dans leur salon. Le bruit de leur conversation me gêne. Elle m’empêche de m’abandonner à la magie du moment. Peu à peu pourtant, je commence à prêter attention au contenu de leur échange : il est souvent question de filles (des filles avec qui l’on couche, des filles que l’on baise, des filles que l’on quitte avant qu’elles ne se mettent en tête d’exiger leur fidélité) et d’indépendance.</p> <p>  </p> <p> Ce que les deux Anglais ne voient pas, n’entendent pas, plongés qu’ils sont dans leur conversation, ce n’est pas seulement l’excitante beauté du moment présent (la forêt obscure, les bruits autour de nous, la perspective d’assister à quelque chose d’unique), c’est aussi la manière dont les mots qu’ils échangent résonnent comiquement avec les explications de notre guide sur le mode de reproduction des tortues et leur attachement à leur plage natale. Ce que j’entends, c’est la manière dont ces mêmes mots résonnent dans leur bouche de voyageur en quête de liberté et d’<em>aventures</em>, exilés à des milliers de kilomètres de chez eux. Dans le contexte de cette virée nocturne au cœur de la nature, au fin fond de cette forêt tropicale, leur conversation acquiert quelque chose de, quoi ? incongru ? décalé ? signifiant ? – quelque chose de théâtral certainement.</p> <p>  </p> <p> Quelques mois plus tard, je couche cette scène sur papier, avec en tête le vague projet d’écrire sur nous, ces Occidentaux qui nous payons le luxe de parcourir le monde. Sur ce qui nous pousse à partir, sur notre besoin d’errance – une forme de lassitude de l’Occident, peut-être. Et sur ce qui reste en nous de l’esprit d’aventure.</p> <p>  </p> <p> Au même moment, alors que je replonge dans les récits de Jack London, de Robert Louis Stevenson ou d’Hugo Pratt, je travaille, sans trop savoir où cela va me mener, sur quelque chose de plus épique, des histoires exotiques d’aventuriers égarés dans la jungle ou dans des palais extravagants. Si certains passages, ici aussi, peuvent être plus ou moins nourris de souvenirs, ce sont des souvenirs fantasmés, amplifiés, mêlés à un imaginaire du voyage construit par des siècles de littératures.</p> <p> Très vite pourtant je sens qu’aucun de ces deux projets ne pourra me satisfaire entièrement sur la longueur. Et c’est très naturellement qu’un jour me vient l’idée de fondre les deux projets en un – deux rapports au voyage : le premier, désabusé, celui de ces jeunes voyageurs égarés, perdus dans le monde et dans leur vie, le deuxième, romantique et romanesque. Dans les deux cas, quelque chose sur le rapport de l’homme blanc avec le monde devrait naître."</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> UNE PIECE DE THEATRE DANS LA JUNGLE</p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="500" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=https%3A%2F%2Fw.soundcloud.com%2Fplayer%2F%3Fvisual%3Dtrue%26url%3Dhttp%253A%252F%252Fapi.soundcloud.com%252Ftracks%252F59300751%26show_artwork%3Dtrue&amp;url=http%3A%2F%2Fsoundcloud.com%2Fextasis_demencial%2Fjungle-sounds&amp;image=http%3A%2F%2Fi1.sndcdn.com%2Fartworks-000030027164-lrcp1s-t500x500.jpg%3F435a760&amp;key=ff2702755d9749cda571c6d6c2f3eb46&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=soundcloud" width="500"></iframe></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> EXTRAIT DU TEXTE</p> <p>  </p> <p> ...</p> <p> - J'ai l'impression qu'on nous regarde...</p> <p> - Que quelqu'un nous regarde ?</p> <p> - Je sens une présence.</p> <p> - Il n'y a personne.</p> <p> - Il y a quelqu'un je te dis.</p> <p> - On est en pleine forêt. On est perdu. Il n'y a personne. Viens par ici.</p> <p> - Aïe!</p> <p> ...</p> <p>  </p> <p> LE METTEUR EN SCENE : JEROME NAYER</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <img alt="Img_7978_cinq" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/72213/IMG_7978_cinq.jpg"></p> <p>  </p> <p> "Deux voyageurs débarquent dans un coin perdu d’Amérique latine, après des heures de route en bus puis en bateau. Ils y font la rencontre d’un guide avisé, et d’une voyageuse endurcie. Malgré la recherche d’authenticité qui les anime, chacun se retrouve confronté à ses propres questions existentielles…</p> <p>  </p> <p> Dans ces deux voyageurs, je me suis reconnu. Je me suis revu moi en vacances, ne sachant pas comment m’habiller, fatigué, inquiet de m’embêter, déçu par ce que je que je voyais, déçu des rencontres avec les autochtones toujours faussées par l’argent,… J’ai reconnu ce grand besoin d’authenticité à satisfaire, et j’ai reconnu la déception de n’y arriver pas. J’ai reconnu l’enthousiasme qui étreint les voyageurs en quête d’aventure, et j’ai reconnu une forme d’ennui du quotidien qui perdure malgré tout. J’ai reconnu un désir d’harmonie entre soi et le monde, et j’ai reconnu un bordel pas possible à l’intérieur de chacun de nous. Je  vois dans <em>La Vraie vie</em> une adéquation fondamentale entre ce que la pièce dit et ce qu’elle offre : elle parle de notre désir d’authenticité tout en nous permettant de nous reconnaître dans les personnages qu’elle évoque : si le constat du voyage peut apparaître comme un échec, le chemin qu’elle permet en revanche à l’intérieur de nous-mêmes est plus profond qu’il n’y paraît. En évoquant sur scène des personnages perdus, elle nous permet de « nous retrouver ».</p> <p>  </p> <p> Evidemment, il y a la question de l’humour. <em>La Vraie vie</em> est plutôt une comédie. C’est, semblerait-il, la porte d’entrée qu’a choisie Régis Duqué pour parler de ce que nous sommes. L’humour qu’il emploie (ou qu’il constate dans son écriture, de son propre aveu) est, ici encore, un formidable outil de mise en perspective : à travers les acteurs, nous rions de nous-mêmes. Cette perspective, cette distance sur ce qui est dit au moment où c’est dit, je veux la traiter dans la mise en scène, je veux la traiter dans le type de jeu proposé aux acteurs. C’est la démarche centrale de l’écriture de Régis. Et la mienne."</p> <p>  </p> <p> LES ACTEURS</p> <p>  </p> <p> Alexandre Dewez : Le Voyageur 2</p> <p>  </p> <p> <img alt="Alexandre002" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/74950/alexandre002.JPG"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> Janie Follet : Nathalie</p> <p>  </p> <p> <img alt="_mg_6141_9874" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/72216/_MG_6141_9874.png"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> Eno Krojanker : Le Guide</p> <p>  </p> <p> <a href="http://www.agora-theater.net/cms/files/titel_ensemble_eno.jpg" target="_blank"><img alt="" src="http://www.agora-theater.net/cms/files/titel_ensemble_eno.jpg"></a></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> Cédric Juliens : Le Voyageur 1</p> <p>  </p> <p> <a href="http://www.bellone.be/photocal/PI_PH_527683_001.JPG" target="_blank"><img alt="" src="http://www.bellone.be/photocal/PI_PH_527683_001.JPG"></a></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> EXTRAIT 2</p> <p> ...</p> <p> - On va être bien.</p> <p> - On va être trop bien.</p> <p> - Tu te rends compte?</p> <p> - La chance.</p> <p> - Ici c'est la vraie vie, vieux.</p> <p> - La vraie vie.</p> <p>  </p> <p> <em>Un temps</em></p> <p> ...</p> <p>  </p> <p> LE RAPPORT DE L'HOMME OCCIDENTAL AU VOYAGE : EXTRAIT D'UN DOCUMENTAIRE DE LOUIS MALLE 1968-69</p> <p> "J'ai peur qu'ils rêvent l'Inde comme je la rêve moi-même." Louis Malle</p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="405" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2F8t8l-QdwJUI%3Fwmode%3Dopaque%26feature%3Doembed&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3D8t8l-QdwJUI&amp;image=http%3A%2F%2Fi1.ytimg.com%2Fvi%2F8t8l-QdwJUI%2Fhqdefault.jpg&amp;key=ff2702755d9749cda571c6d6c2f3eb46&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> REGIS DUQUE ET JEROME NAYER ONT CREE <strong><em>HORS-LA-LOI</em></strong> EN 2010 A L'ATELIER 210 A BRUXELLES.</p> <p> <em>Copyright Alice Piemme/AML</em></p> <p> <img alt="Regis-jerome3_bis" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/72214/Regis-Jerome3_bis.jpg"></p> <p>  </p> <p> <u>Quelques critiques de Hors-la-loi</u></p> <p> <em>Christian Jade</em></p> <p> <a href="http://www.rtbf.be/culture/scene/detail_hors-la-loi-western-sexy-decalages-assures?id=7763742" target="_blank">Critique de Hors-la-loi par Christian Jade</a></p> <p>  </p> <p> <em>Catherine Makereel</em></p> <p> "Avec un humour fait de petits détails (...) Hors-la-loi se révèle hors pair"</p> <p> <u>Le Soir</u>, 22/12/2010</p> <p>  </p> <p> "S'il fallait choisir un seul spectacle à voir pour le réveillon, ce serait sans hésiter <em>Hors-la-loi</em>"</p> <p> <u>Le Soir</u>, 29/12/2010</p> <p>  </p> <p> <u>Quelques vidéos de Hors-la-loi</u></p> <p> <em>La bande-annonce de Hors-la-loi en 2010</em></p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2F8pI4MvZLeJY%3Fwmode%3Dopaque%26feature%3Doembed&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3D8pI4MvZLeJY&amp;image=http%3A%2F%2Fi1.ytimg.com%2Fvi%2F8pI4MvZLeJY%2Fhqdefault.jpg&amp;key=ff2702755d9749cda571c6d6c2f3eb46&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p> <em>La dernière de Hors-la-loi (création en 2010)</em></p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2FmJBs3Gx9krA%3Fwmode%3Dopaque%26feature%3Doembed&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DmJBs3Gx9krA&amp;image=http%3A%2F%2Fi1.ytimg.com%2Fvi%2FmJBs3Gx9krA%2Fhqdefault.jpg&amp;key=ff2702755d9749cda571c6d6c2f3eb46&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="540"></iframe>   </p> <p>  </p> <p> <u>L'affiche d'Hors-la-loi (création en 2010)</u></p> <p> <em>copyright Lucas Racasse</em></p> <p> <img alt="Hll_affiche_lq" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/72172/HLL_Affiche_LQ.jpeg"></p>

Allocation of funds

<p> Bonjour à tous,</p> <p>  </p> <p> Quatre ans après <em>Hors-la-loi</em> (création à Bruxelles, reprise au Théâtre des Doms pendant le festival d'Avignon, tournée en Belgique, en France et en Suisse, près de septante dates à ce jour et un Prix du meilleur auteur aux Prix de la critique 2011), nous sommes heureux de vous annoncer le fruit de notre nouvelle collaboration au Rideau de Bruxelles, en septembre prochain : <em>La Vraie vie</em>. Malheureusement, notre demande d'aide auprès de la Commission d'aide aux projets théâtraux (la CAPT), principale source de financement de la jeune (et moins jeune) création théâtrale francophone belge, a été refusée. Ce refus ne remet pas en cause la création de <em>La Vraie vie</em>, mais rend désormais le Rideau seul producteur du spectacle, qui ne peut financer la totalité des semaines de répétition initialement prévue.</p> <p>  </p> <p> C'est pourquoi nous lançons aujourd'hui cet appel de fonds, qui permettrait de <strong>financer </strong><strong> une sixième semaine de répétitions</strong> : une semaine de répétitions en plus, c'est la possibilité de vérifier une option de mise en scène générale, et de tester différents moments de mise en scène particuliers. Une semaine de répétions en plus, c’est la possibilité pour les acteurs d’occuper une réelle fonction de créateurs plutôt que de simples « faiseurs ». Une semaine de répétitions en plus, ce sont les quelques jours supplémentaires qui permettront au poulain de se hisser sur ses pattes, fragile encore mais prêt pour la rencontre publique!</p> <p>  </p> <p> <strong>L'argent récolté servira, dans son intégralité, à assurer les salaires des comédiens et du metteur en scène</strong> – le Rideau prenant en charge les frais de location de la salle de répétitions. En cas de dépassement de la somme espérée, n'ayez crainte : quelques jours de répétition en plus de la sixième semaine ne seront pas de refus!</p> <p>  </p> <p> En vous remerciant, déjà, de nous avoir suivis jusqu'ici,</p> <p>  </p> <p> Régis Duqué</p> <p> Auteur dramatique</p> <p>  </p> <p> Jérôme Nayer</p> <p> Metteur en scène</p>

Rewards

€5

  • 1 contribution
Nos remerciements du fond du coeur.

Estimated delivery: October 2014

€10

Une affiche du spectacle, signée par l'équipe.

Estimated delivery: October 2014

€25

  • 9 contributions
Une affiche du spectacle signée par l'équipe ET 1 Invitation à l'Avant-Première du spectacle.

€50

  • 18 contributions
Une affiche du spectacle, signée par l'équipe, ET 2 Invitations à l'Avant-Première du spectacle.

Estimated delivery: October 2014

€75

  • 4 contributions
Une affiche du spectacle, signée par l'équipe, ET 2 Invitations à l'Avant-Première du spectacle ET Le texte de la pièce dédicacé.

€100

  • 3 contributions
Une affiche du spectacle, signée par l'équipe, ET 2 Invitations au spectacle.

Estimated delivery: October 2014

€150

  • 1 contribution
Une affiche du spectacle signée par l'équipe, ET 2 invitations au spectacle, ET Le texte dédicacé de la pièce.

€200

  • 2 contributions
Une affiche du spectacle signée par l'équipe, ET 2 invitations au spectacle, ET Le texte dédicacé de la pièce, ET Un verre au bar avec des membres de l'équipe.

Estimated delivery: October 2014

€350

  • 1 contribution
Une affiche du spectacle signée par l'équipe, ET 2 invitations au spectacle, ET Le texte dédicacé de la pièce, ET Le privilège d'assister à un service de répétition durant le mois de septembre 2014.

Estimated delivery: October 2014

€500

  • 1 contribution
Une affiche du spectacle signée par l'équipe, ET 2 invitations au spectacle, ET Le texte dédicacé de la pièce, ET Le privilège d'assister à un service de répétition durant le mois de septembre 2014, ET votre Nom dans le programme en tant qu'Aide à la Création.

Estimated delivery: October 2014

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