Le sursaut

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19/05/2018
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Le sursaut

<p><iframe src="https://cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2FVEWNzLnB07g%3Ffeature%3Doembed&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DVEWNzLnB07g&amp;image=https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FVEWNzLnB07g%2Fhqdefault.jpg&amp;key=8b7d8dd6504d41af9a77662672aabc2a&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="500" height="281" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p>PRESENTATION :</p><p>Rod Gayrard</p><p>Artistisan, auteur, parolier, metteur en sc&egrave;ne, &eacute;crivain. Originaire de la m&eacute;diterran&eacute;e, je r&eacute;side maintenant en Bretagne. Ethno-voyageur, c&#39;est au sein de la soci&eacute;t&eacute; que j&#39;ai men&eacute; mes exp&eacute;ditions. De m&eacute;tier en m&eacute;tier, d&#39;exp&eacute;rience en exp&eacute;rience, j&#39;ai voyag&eacute; dans de nombreux milieux et j&#39;en ai ramen&eacute; des quantit&eacute;s d&#39;impressions, de ressentis&nbsp;qui nourrissent mon &eacute;criture. L&#39;&eacute;criture est une pulsion pour moi, une sorte de fonction naturelle. Je vis et j&#39;&eacute;cris ce que j&#39;ai vu. Pour moi, l&#39;&eacute;criture porte en elle, intrins&egrave;quement, un encouragement, un progr&egrave;s &agrave; faire, une chose &agrave; voir.&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/504001/rod_trop_beau-1523009879.jpg" /></p><p>&nbsp;</p><p>LE PROJET :</p><p>Ce livre est d&eacute;di&eacute; &agrave; tous ceux des miens qui n&#39;ont pas su partir &agrave; temps. A tous ceux qui n&#39;ont pas su saisir leur vie &agrave; temps, qui ont laiss&eacute; passer les occasions. Le sursaut raconte la derni&egrave;re aventure de Georges, us&eacute; par une vie de routine, qui d&eacute;cide un jour, un des derniers, de vivre. Pour permettre &agrave; ce roman, qui a re&ccedil;u de nombreuses marques d&#39;int&eacute;r&ecirc;ts, de voir le jour, j&#39;ai pens&eacute; &agrave; faire appel au syst&egrave;me du crowfunding.&nbsp; Celui-ci me permettra de publier 200 exemplaires de l&#39;ouvrage et d&#39;en promouvoir la diffusion.</p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/503996/thumbnail_Couv_verso_Le_sursaut-1523009696.jpg" /></p><p>Extrait :</p><p><em><strong>Saloperies de chaussures&nbsp;!</strong></em></p><p><em>C&rsquo;est tout ce qui me passait par la t&ecirc;te &agrave; ce moment-l&agrave;. Trois heures que je crapahutais, les orteils au supplice. Les doigts de pieds ratatin&eacute;s, j&rsquo;avais l&rsquo;air de r&eacute;p&eacute;ter un pas de danse sur le trottoir. C&rsquo;est elle qui les avait choisies. Des mocassins rigides qu&rsquo;on ach&egrave;te &agrave; bas prix dans les grandes surfaces. Trop petites, comme d&rsquo;habitude. Quand on peut gagner une pointure&hellip;</em></p><p><em>Peu importe, je tenais bon. Tant que j&rsquo;aurais ces bo&icirc;tes de fer aux pieds, je ne serai pas de retour. M&ecirc;me si le doute me serrait la poitrine, elles seraient l&agrave; aussi. &Eacute;crasantes, broyeuses. La t&ecirc;te basse, j&rsquo;avisais mon chemin qui disparaissait sous la pluie. Ma vieille peau semblait boire la flotte des nuages. Je me sentais une plante verte qui palpite &agrave; nouveau sous l&rsquo;effet de la s&egrave;ve. Trois heures que j&rsquo;avais quitt&eacute; mon pot. Trois &eacute;ternit&eacute;s, qui me s&eacute;paraient toujours plus de la terre &eacute;troite sur laquelle j&rsquo;avais pouss&eacute;. Le regard plant&eacute; dans le gras de la nuit, je ressassais.</em></p><p><em>Auparavant, ce soir-l&agrave;, j&rsquo;&eacute;tais de retour chez moi, comme d&rsquo;habitude, vers 18&nbsp;h&nbsp;30. J&rsquo;avais salu&eacute; mes amis du bistrot, aval&eacute; le dernier pour la route, et les avais quitt&eacute;s, mollement. J&#39;&eacute;tais rentr&eacute;, pour laper ma soupe et me coucher comme une poule. Elle et moi nous n&rsquo;&eacute;changerions aucun mot. Tout avait &eacute;t&eacute; dit jadis. Le tendre ciel des engueulades s&rsquo;&eacute;tait &eacute;vanoui et ne restaient que les grognements en guise d&rsquo;averses. Du m&ecirc;me c&ocirc;t&eacute; de la table, chacun emplissait la solitude de l&rsquo;autre, en vidant sa gamelle. Nous avions r&eacute;ussi ce prodige de ne jamais croiser nos regards.</em></p><p><em>M&ecirc;me en passant les portes. Chacun de nous deux pouvait imaginer vivre seul. Autrefois, je so&ucirc;lais ma col&egrave;re et battais froid mon d&eacute;sespoir. Au Picon bi&egrave;re. Fallait voir la corrida. Je buvais d&rsquo;accord, mais je ne cognais pas. C&rsquo;est la rue que je tapissais d&rsquo;injures et de d&eacute;chets en tout genre. J&rsquo;avais le vin maussade. Et verbeux. Surtout la nuit, quand les gens heureux dorment. Sans savoir.</em></p><p><em>Durant plusieurs ann&eacute;es, j&rsquo;ai confi&eacute; &agrave; l&rsquo;alcool mes malheurs d&rsquo;homme mari&eacute;, sans compter. Quand on aime&hellip; Puis un jour, cela ne valait m&ecirc;me plus de boire. Je n&rsquo;avais plus le go&ucirc;t. Je n&rsquo;&eacute;tais plus en col&egrave;re. Juste quelques fois, une tache noire, tapie dans ma viande, coulait dans ma bouche comme du jus de pierre. Puis plus rien. L&rsquo;indiff&eacute;rence. La solitude b&eacute;ante. Insatiable.</em></p><p><em>Mais cette fin de vie hivernale avait connu un Printemps. Au d&eacute;but, nous &eacute;tions jeunes. R&eacute;flexion faite, j&rsquo;&eacute;tais jeune. Elle, elle avait toujours &eacute;t&eacute; comme &ccedil;a. Jolie, mais pas marrante. M&ecirc;me &agrave; vingt ans, pour notre mariage. Elle s&rsquo;emmerdait tellement en sa propre compagnie, qu&rsquo;elle d&eacute;tournait chaque seconde en taux horaire. Fallait faire. &Ecirc;tre actif, s&rsquo;oublier. Une fourmi. De la race des besogneuses. De celles qui ne donnent pas la vie.</em></p><p><em>Elle aurait pu, mais elle ne savait pas. Elle ne savait pas s&rsquo;arr&ecirc;ter pour bouquiner un truc ou respirer le matin. Alors, pensez&nbsp;! Gazouiller b&ecirc;tement, un b&eacute;b&eacute; dans ses bras, en regardant fleurir un amandier&hellip; &Ccedil;a empestait le bonheur. Et le temps perdu.</em></p><p><em>D&rsquo;ailleurs, elle commen&ccedil;ait ses journ&eacute;es en fanfare au chant du coq. Elle se lan&ccedil;ait &agrave; l&rsquo;ouvrage comme Mo&iuml;se ouvrant la mer Morte, d&#39;un auguste lev&eacute; de balai.</em></p><p><em>D&rsquo;abord, le caf&eacute; &agrave; faire, puis &agrave; boire. La vaisselle du caf&eacute;, puis les draps &agrave; &eacute;tendre. Le carrelage &agrave; cirer, les parquets &agrave; briquer, la poussi&egrave;re &agrave; &ocirc;ter. Les rideaux, les fen&ecirc;tres, les tapis, le repas, la vaisselle, re-caf&eacute;, re-vaisselle&hellip; Comme &ccedil;a jusqu&rsquo;au soir, toujours en robe de chambre, le regard de l&rsquo;alpiniste au fond des orbites. Une sorte de furia chimico-m&eacute;nag&egrave;re.</em></p><p><em>J&rsquo;ai v&eacute;cu cinquante ans dans un nuage, incontestablement frais, de Javel et autres d&eacute;tergents &agrave; la framboise. Jusqu&rsquo;aux pluies acides. Au matin, les fruits dans la cuisine brillaient du poison retomb&eacute; du plafond. Ils ne pourrissaient jamais, fig&eacute;s dans leur jeunesse. On les e&ucirc;t dits de cire. Au fait, peut-&ecirc;tre l&rsquo;&eacute;taient-ils&nbsp;? Je n&#39;y ai jamais go&ucirc;t&eacute;.</em></p><p><em>Le seul loisir officiel de cette femme, ma femme, c&rsquo;&eacute;tait les plantes. M&ecirc;me &ccedil;a, elle le faisait gravement, d&rsquo;une m&eacute;ticulosit&eacute; d&rsquo;O.H.Q. &Ccedil;a prenait des heures, mais c&rsquo;&eacute;tait sans amour. Pour s&rsquo;occuper les doigts. Les voir bouger. En hiver, quand tout &eacute;tait propre, que ses fleurs &eacute;taient cir&eacute;es, et qu&rsquo;elle avait tricot&eacute; cent paires de chaussettes, elle s&rsquo;abrutissait dans la confiture industrielle. Laquelle d&rsquo;ailleurs, trahissait toujours un arri&egrave;re-go&ucirc;t d&#39;encaustique.</em></p><p><em>Elle s&rsquo;&eacute;tourdissait dans la chose domestique d&rsquo;une mani&egrave;re arithm&eacute;tique. J&rsquo;affirme que nul homme que moi n&rsquo;a jamais eu maison si bien tenue. Je crois cependant que nul homme que moi n&rsquo;a jamais si peu rencontr&eacute; sa femme en cinquante ans.</em></p><p><em>Moi, j&rsquo;attendais qu&rsquo;elle s&rsquo;arr&ecirc;te pour la toucher, la renifler. Lui faire fleurir son jardinet, la r&eacute;chauffer sous mes aisselles, couver son c&oelig;ur et son petit corps. L&rsquo;aimer, quoi&nbsp;! Tu parles&nbsp;! Autant attendre que la lune me demande de lui gratter le ventre. Quel g&acirc;chis&nbsp;! Et puis tout cet amour je ne le donnais &agrave; personne, m&ecirc;me pas &agrave; un chien. Je le pissais.</em></p><p><em>Parce qu&rsquo;elle &eacute;tait quand m&ecirc;me belle dans sa jeunesse, ma femme. Les jambes pleines des filles de la terre, la m&acirc;choire massive et le nez fin, les seins orgueilleux et les fesses cuivr&eacute;es. Une chevelure plut&ocirc;t brune sur des yeux plut&ocirc;t durs et clairs. Elle valait le d&eacute;tour. Et moi, j&rsquo;&eacute;tais un bouc. Avant elle je foutais le feu &agrave; toutes les filles que je touchais. J&rsquo;&eacute;tais le ch&eacute;ri de ces dames, le gars qu&rsquo;il fallait conna&icirc;tre dans le bourg. Il avait fallu qu&rsquo;elle se sacrifie pour m&rsquo;attirer dans ses bras. Elle m&rsquo;avait fait le coup de la reine de Saba. J&rsquo;ai eu droit aux plus belles parties de jambes en l&rsquo;air jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;glise, jusqu&rsquo;&agrave; la bague au doigt. Mais apr&egrave;s, bernique&nbsp;! Le d&eacute;sert. Vingt ans, mari&eacute; et eunuque. M&ecirc;me la nuit de noce, elle ne me l&rsquo;avait pas donn&eacute;.</em></p><p><em>Alors au d&eacute;but, il m&rsquo;arrivait de me jeter sur elle, le dimanche. Comme poss&eacute;d&eacute;. Une sensation d&rsquo;&ecirc;tre fait de fer m&rsquo;envahissait et me donnait la force de trois bonshommes. J&rsquo;y arrachais la nuisette et essayais vainement de la prendre, l&agrave;, sans pr&eacute;ambule. Le casse-pipe. L&rsquo;assaut sous la mitraille au son des cornemuses. Beau, mais d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;.</em></p><p><em>-Non, mais &ccedil;a va pas&nbsp;! Qu&rsquo;est ce qui te prend&nbsp;? Esp&egrave;ce de malade obs&eacute;d&eacute;&hellip;</em></p><p><em>-Mais te f&acirc;che&nbsp;pas, voyons&nbsp;! Je voulais juste&hellip;</em></p><p><em>-Mais rien du tout, esp&egrave;ce de d&eacute;gueulasse. Pendant que je fais mon m&eacute;nage en plus&nbsp;! T&rsquo;es vraiment qu&rsquo;une b&ecirc;te&nbsp;!</em></p><p><em>-Mais tu fais toujours ton m&eacute;nage&nbsp;! C&rsquo;est tout le temps le m&eacute;nage&nbsp;! C&rsquo;est jamais l&rsquo;heure&nbsp;avec toi&hellip;</em></p><p><em>La derni&egrave;re r&eacute;plique &eacute;tait g&eacute;n&eacute;ralement sanctionn&eacute;e d&rsquo;un coup d&rsquo;aspirateur sur la t&ecirc;te, ou de ce qu&rsquo;elle avait dans les mains. C&rsquo;est vrai qu&rsquo;elle cognait dur. Elle n&rsquo;avait aucun talent pour la conciliation. Moi j&rsquo;aurais bien voulu m&rsquo;expliquer, lui dire que c&rsquo;est de son cul dont j&rsquo;avais envie, pas de vivre dans une salle d&rsquo;op&eacute;ration.</em></p><p><em>Qu&rsquo;il fallait qu&rsquo;elle me le donne, de temps en temps. Que je n&rsquo;&eacute;tais pas un obs&eacute;d&eacute;, juste un homme. Tout ce qui me venait, quoi&nbsp;! Elle n&rsquo;a jamais rien voulue entendre. L&rsquo;avait trop peur. Elle ne savait que cogner. Moi aussi, je lui ai bien foutu quelques racl&eacute;es, remarquez&nbsp;! Les premiers temps, mais je n&rsquo;ai pas continu&eacute;. Je ne go&ucirc;te pas de battre les femmes, fussent-elles rossables. &Ccedil;a me rend l&rsquo;&acirc;me mis&eacute;rable. Alors, j&rsquo;ai arr&ecirc;t&eacute; de lui sauter dessus et je me suis arrang&eacute; tout seul. J&rsquo;avais eu ma ration d&rsquo;amour, fallait plus y compter.</em></p><p><em>Abondance de l&rsquo;&acirc;nerie, je ne suis m&ecirc;me pas all&eacute; voir ailleurs. J&rsquo;attendais. &Eacute;tienne me pr&eacute;sentait r&eacute;guli&egrave;rement des filles mais je n&rsquo;en ai jamais voulu. Quand j&rsquo;y repense aujourd&rsquo;hui, je me botterais les fesses. &Ccedil;a aurait peut-&ecirc;tre sauv&eacute; ce mariage &agrave; la noix. Va savoir&nbsp;!</em></p><p><em>Non, moi mon opium, je me le procurais &agrave; l&rsquo;usine. Je me noyais dans le boulot. J&rsquo;&eacute;tais devenu un employ&eacute; exemplaire. Sur place avant tout le monde et chez moi le plus tard possible. B&eacute;nis soient ces temps o&ugrave; la bo&icirc;te marchait bien. Je faisais des heures suppl&eacute;mentaires avec un entrain qui me valait la grimace de mes camarades et la tendresse du patron. Dans cette usine, nous fabriquions des parapluies noirs. Un seul mod&egrave;le. Un temps j&rsquo;ai cru que &ccedil;a me portait malheur. &Agrave; force de les ouvrir pour les tester.</em></p><p><em>Mais je ne pouvais pas travailler tout le temps. On aurait jas&eacute;. Donc, apr&egrave;s le boulot, j&rsquo;&eacute;tais fourr&eacute; chez &Eacute;tienne, mon bistrot. Le samedi et le dimanche aussi, chez &Eacute;tienne. Quoi d&rsquo;autre&nbsp;? Je n&rsquo;avais pas de sorties, pas de cin&eacute;ma, pas d&rsquo;anniversaires, pas d&rsquo;amis, pas de famille&hellip; &Eacute;tienne.</em></p><p><em>Alors, le temps lentement s&rsquo;alliait &agrave; la vieillesse et poussait sur ma vie des nuages sans humeur. Au d&eacute;but, j&rsquo;avais travaill&eacute;. Apr&egrave;s la retraite, je vieillissais. &Ccedil;a m&rsquo;avait pris comme &ccedil;a. Un beau jour, j&rsquo;&eacute;tais vieux. Irr&eacute;m&eacute;diablement. Comme tous les vieux, j&rsquo;&eacute;tais malade. Mes os, mon sang, tout ce qui restait de viande, &eacute;taient boucan&eacute;s. Si le malheur a ses propres rides sur les joues, l&rsquo;ennui aussi y grave sa marque. Je les portais toutes.</em></p><p><em>&Eacute;tienne vieillissait aussi et chaque soir nous nous quittions en nous disant Adieu. Avidement. Ce serait peut-&ecirc;tre notre prochain rendez-vous. Mais le jour reviendrait obstin&eacute;ment, pareil &agrave; la veille. Chassant l&rsquo;homme de la torpeur de la nuit, il le jetterait dans la lumi&egrave;re pour finir de le griller. Le purgatoire &agrave; domicile, tous les matins &agrave; l&#39;aube. Comme si quelque chose restait &agrave; comprendre. Comme si chaque jour de cette vie &agrave; n&rsquo;en plus finir &eacute;tait une chance. Une opportunit&eacute; permanente de faire mieux. De vivre mieux. Le pouvoir de commencer ou de recommencer. Le pouvoir de faire de sa vie ce que l&rsquo;on souhaite qu&rsquo;elle soit. Tous les jours. Jusqu&rsquo;au dernier. Car il y a un dernier.</em></p><p><em>Tous les matins de Dieu, j&rsquo;accomplissais les multitudes de lenteurs de la vie d&rsquo;un vieillard. Et malgr&eacute; ses efforts pour se faire remarquer, le temps, contrariant, finissait par passer. Je devenais moi aussi un vieil automate affair&eacute;, attrapant les secondes pour les mettre en sachet, puis les minutes pour en faire les rouleaux de ma vie&hellip; Je ne gardais plus un instant &agrave; moi. C&rsquo;est facile quand on est vieux d&rsquo;occuper chaque seconde. Ouvrir un paquet de chewing-gum peut vous voler 20 bonnes minutes. M&ecirc;me si on ne peut plus les m&acirc;cher.</em></p><p><em>Le soir, r&eacute;gulier, je quittais mes amis &agrave; 18&nbsp;h&nbsp;30, en me souhaitant vivement une mort de dormeur. Je me mettais &agrave; table et mangeais le silence de ma femme jusqu&rsquo;au matin d&rsquo;apr&egrave;s.</em></p><p><em>&hellip; Ainsi se vidait la vie de Georges. Ma vie.</em></p>

Allocation of funds

<p>Cette collecte de fonds est destin&eacute;e &agrave; payer &agrave; l&#39;&eacute;diteur Prem&#39;&eacute;dit la fabrication de 200 exemplaires du roman Le sursaut. Le montant total, 1500 euros,&nbsp;comprend le co&ucirc;t de&nbsp;l&#39;impression des livres, l&#39;impression de flyers et le co&ucirc;t du transport.</p><p>&nbsp;</p><p>L&#39;int&eacute;gralit&eacute; de la collecte servira &agrave; l&#39;impression de ces livres.&nbsp;</p><p><img width="100%" alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/503994/thumbnail_Couv_recto_Le_sursaut-1523009658.jpg" /></p><p>&nbsp;</p><p><strong>Rodolphe Gayrard</strong></p><p><strong>Explorateur de mondes</strong></p><p>&nbsp;</p><p><strong>Le monde du pl&acirc;tre</strong></p><p>Ayant depuis mon jeune &acirc;ge une dent contre l&rsquo;&eacute;cole, j&rsquo;ai rapidement int&eacute;gr&eacute; l&rsquo;entreprise de proth&egrave;se dentaire que mon p&egrave;re avait cr&eacute;&eacute;. J&rsquo;y ai exerc&eacute; avec s&eacute;rieux mais sans passion. Quand mon p&egrave;re quitta ce monde, je tirai ma r&eacute;v&eacute;rence, pr&eacute;f&eacute;rant au monde du pl&acirc;tre un monde de papier et de planche .</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Le monde de papier</strong></p><p>D&egrave;s l&rsquo;&acirc;ge de huit ans, j&rsquo;ai pris la plume et elle ne m&rsquo;a jamais l&acirc;ch&eacute;. J&rsquo;ai &eacute;crit mon premier roman, <em>le Sursaut</em>, qui a pour th&egrave;me la derni&egrave;re &eacute;tincelle de la vie qui nous pousse au voyage. Mon deuxi&egrave;me roman sera publi&eacute; par <em>Les Tr&egrave;s Mal Entendus</em> au Qu&eacute;bec. Dans<em>&nbsp;Vagabond&nbsp;du travail</em>, je narre mes aventures laborieuses au service de la princesse Interim, en qu&ecirc;te de la d&eacute;esse C&eacute;d&eacute;hie. Entre temps, je travaillais avec un ami sur un roman &agrave; quatre main, <em>Le soleil d&rsquo;Eriblet</em>, en recherche d&#39;&eacute;diteur. Le monde apocalyptique que nous d&eacute;crivons dans ce livre est un d&eacute;sert d&rsquo;amour o&ugrave; hommes et femmes se livrent la guerre ultime.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Le monde des planches</strong></p><p>Mon oncle com&eacute;dien de th&eacute;&acirc;tre a fait r&eacute;sonner les trois coups en moi assez rapidement. Je cr&eacute;ai une premi&egrave;re compagnie &laquo;les Souris vertes&raquo; et devins auteur d&#39;une dizaine de pi&egrave;ces de th&eacute;&acirc;tre aujourd&rsquo;hui jou&eacute;es jusqu&rsquo;aux rives am&eacute;ricaines de l&#39;oc&eacute;an Atlantique. Ma pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e, <em>gueule de rue</em>, est un bout de vie picaresque de trois clochards c&eacute;lestes. L&rsquo;urne de Miel, jou&eacute;e dans le festival off d&rsquo;Avignon et &agrave; Paris est une com&eacute;die romantique sur les relations entre hommes et femmes. J&rsquo;ai &eacute;galement jou&eacute; quelques r&ocirc;les au cin&eacute;ma, un flic, un tueur de vampire, un photographe fou et tourn&eacute; quelques films en 8 mm, ce qui m&rsquo;a inspir&eacute; pour m&rsquo;essayer &agrave; l&rsquo;&eacute;criture sc&eacute;naristique avec <em>Nous marcherons</em>, road movie ayant pour h&eacute;ros un trio d&rsquo;octog&eacute;naire en qu&ecirc;te d&rsquo;un baroud d&rsquo;honneur. Mon amour du spectacle vivant me fit &eacute;galement tendre l&rsquo;oreille vers le monde des ondes et celui des accords</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Le monde des ondes</strong></p><p>Animateur producteur sur radio divergence FM dans le sud de la France, j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; &eacute;clectique dans mon mode de production, faisant &agrave; la fois de l&rsquo;information, les actualit&eacute;s culturelles et du th&eacute;&acirc;tre radiophonique. La radio est une de mes grandes passions pour laquelle j&#39;ai travaill&eacute; 6 ans et qui m&#39;a permis de rencontrer des artistes comme Fran&ccedil;ois Morel, Jean-Michel Ribes ou Romain bouteille.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Le monde des accords</strong></p><p>Inscrit &agrave; la SACEM, j&rsquo;ai &eacute;crit pr&egrave;s de 75 chansons. Les plus belles ont &eacute;t&eacute; jou&eacute;es et grav&eacute;es sur disque par les Barbeaux :<strong> A la cri&eacute;e, No Friture, Soleil, Le bal des Barbillons. </strong>J&#39;ai &eacute;crit aussi pour La Gata Negra, la Meute Rieuse. Une de mes chansons &agrave; &eacute;t&eacute; reprise par les Ogres de Barback (les saints &eacute;crits).</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Mon univers, c&#39;est la cr&eacute;ation artistique, l&#39;&eacute;criture et les mille exp&eacute;riences professionnelles de ma vie. Je suis un touche &agrave; tout et je me d&eacute;finis comme un </strong><em><strong>artistisan</strong></em><strong> autodidacte.</strong></p><p>&nbsp;</p><p><iframe src="https://cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2F_uTgR9WPVXM%3Ffeature%3Doembed&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3D_uTgR9WPVXM&amp;image=https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2F_uTgR9WPVXM%2Fhqdefault.jpg&amp;key=cb39d84f05d8439bbe96012f078e02b0&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="500" height="281" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p>&nbsp;</p>

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