Les Indiens d'Amazonie : La communauté de Timpia.

<p> Certains indiens d’Amazonie Péruvienne vivent encore en « isolement volontaire », selon l’expression consacrée. Leurs communautés sont inconnues du monde occidental, et même peu connues par le gouvernement péruvien lui-même.</p> <p>  </p> <p> Il n’existe aucun reportage, aucune percée, aucune étude, et parfois même aucune rencontre avec certains de ces indiens. On citera les Matsigengas, par exemple, dont on ne connait aujourd’hui que très peu de choses, et seulement par ouïe-dire. On ne sait même pas quelle est leur filiation exacte par rapport aux Incas, l’ancienne et illustre civilisation andine! Certains disent qu'ils en sont les descendants directs ; mais il est également possible qu'ils aient été un des peuples intégrés au système Inca, de type féodal.</p> <p>  </p> <p> Mon projet est de rejoindre la communauté de Timpia, avec qui j’ai déjà noué contact ; et durant un mois et demi, voire plus, de rencontrer les indiens Matsigengas, avec qui je compte parler (à l’aide d’un interprète de la communauté), marcher, peut-être chasser, et partager les rites.</p> <p>  </p> <p> J’ai décidé d’inscrire le projet dans le cadre de l’action déjà menée par l'association locale Inkari Cusco (<a href="http://www.instituto-inkari.org/index.php?id=140&amp;lang=fr" target="_blank">site internet de l'association</a>) pour la promotion des peuples indigènes. Je serai guidé et initié là-bas par Felipe Semperi Fernandez, le responsable de la communuté de Timpia vis-à-vis de l’extérieur, et José Casafranca Montes, le vice-président de l'association ; ainsi que par Herbert &amp; Nicole Cartagena (couple d’explorateurs ayant vécu plusieurs mois avec les indiens Matsingengas de Mameria, en 1979).</p> <p>  </p> <p> <img alt="Jos__avec_famille_ashaninca" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/101094/Jos__avec_famille_Ashaninca.jpg"></p> <p>  </p> <p> (photo ci-dessus :  José Casafranca Montes avec une famille de Timpia)</p> <p>  </p> <p> Je ne suis pas ethnologue ou anthropologue ; mais simplement passionné par ceux qu’on ne connait pas. Je pense qu’être explorateur, ce n’est pas chercher des ruines ou des trésors, c’est d’abord chercher l’autre, créer les conditions de sa rencontre, et surtout, l’écrire ou la filmer, la déposer sur un support pour qu’elle ne soit pas oubliée : c’est, je pense, ce qui fait qu’une civilisation est une civilisation. Ainsi je mettrai mes qualités de photographe/caméraman et de journaliste au service des internautes, en réalisant un reportage et des prises de vues avec ces indiens, et en tenant un carnet de route quotidien.</p> <p>  </p>