Les Rendez-vous

Cinq jeunes acteurs vous dévoileront le point de vue critique d'une génération sur ses propres conditions d'existence.

Project visual Les Rendez-vous
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6
Contributions
11/05/2013
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Les Rendez-vous

<p> <strong>LES RENDEZ-VOUS</strong></p> <p> <strong>Ex nihilo</strong></p> <p>  </p> <p> <img alt="P1000121-1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/11560/P1000121-1.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>AVEC</strong></p> <p>  </p> <p> <strong>Florelle Naneix  </strong><em>Lapines!</em></p> <p> <strong>Florian Kiriliuk  </strong><em>Le traceur de lignes</em></p> <p> <strong>Emilienne Tempels </strong> <em>Quand j'avais quinze ans je m'ai tué</em></p> <p> <strong>Pierre Haezaert</strong>  <em>Burning</em></p> <p> <strong>Frédérique Massinon</strong>  <em>Huit femmes</em></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Ex Nihilo</strong></p> <p>  </p> <p> Ex Nihilo est une plate-forme artistique. Les Rendez-vous est son premier projet. L'appellation se réclame de Cornélius Castoriadis, philosophe de l'autonomie sociale et cofondateur du mouvement <em>socialisme ou barbarie</em> (cfr. Fenêtre sur Chaos, recueil de textes écrits et oraux présentés par Castoriadis entre 1978 et 1992 sur  la question du sens et de l'avenir de la création artistique).</p> <p>  </p> <p> Extraits choisis :</p> <p>  </p> <p> <em>Je ne connais, dans toute la littérature universelle, qu’une seule œuvre qui prend en apparence tous ses matériaux dans ce monde-ci et, imposant à leur agencement et à leur « logique » une imperceptible et insaisissable altération, en fait un univers qui ne ressemble à aucun autre et dont nous découvrons grâce à elle, dans l’émerveillement et l’effroi, que nous l’avons, peut-être, depuis toujours habité en secret. C’est le Château, roman de forme classique, en fait banale. </em>(p.27)</p> <p>  </p> <p> <em>L'œuvre d'art n'existe qu'en supprimant le fonctionnel et le quotidien, dévoilant un Envers qui destitue de toute signification l’Endroit habituel, créant une déchirure par laquelle nous entrevoyons l’Abîme, le Sans-Fond, sur quoi nous vivons constamment en nous efforçant constamment de l’oublier. </em>(p.46)</p> <p>  </p> <p> <em>Cette forme, donc, comme telle, surgit, est posée, est crée, et je ne peux pas lui trouver d'antécédent. Son rapport avec ce qui la précède est un rapport d'altérité, ces formes sont autres, elles ne sont pas simplement différentes - la différence, c'est ce qui permet précisément de produire une forme à partir d'une autre. Considérées comme telle, cette forme surgit </em>ex nihilo<em>. </em>(p.160)</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>L'EQUIPE</strong></p> <p>  </p> <p> Huit intervenants diplômés des Ecoles Supérieures des Arts de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Belgique (INSAS, Conservatoire de Mons, Bruxelles et Liège (ESACT)) engagent leur paroles sur les thématiques, sensibles s'il en est, du travail, des rapports de force et de génération... Leur regard est critique mais non dénué d'humour.  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>LES DATES</strong></p> <p>  </p> <p> Au Varia <i>18,</i><i> </i><i>rue du Sceptre, 1050 Bruxelles</i> : 26 avril à 14H30 (jauge : 15 personnes) / 25 avril : générale ouverte (14h30).</p> <p>  </p> <p> Au KjBi <i>18, rue </i><i>Kessels, 1030 Bruxelles</i> :  5 mai à 18H30 (jauge : 65 personnes) / 4 mai : générale ouverte (16h30).</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Sur les notions de travail, d'ersatz et de système</strong></p> <p>  </p> <p> Le projet (et donc le texte) renvoie par nature aux notions de travail (emploi, chômage et organismes qui leur sont liés), d'erzats (ersatz de travail (travailler à la seule condition du chômage de masse et à la seule fin de son contrôle et/ou de sa régulation peut-il être réellement considéré comme un travail au sens noble du terme?), ersatz de choix (effondrement et dévalorisation du secteur non marchand)) et donc indirectement de système, c'est-à-dire de démocratie.</p> <p>  </p> <p> Voici, sur le premier thème (central s'il en est), quelques lignes choisies de notre cru, suivi d'un extrait du film <em>In girum imus nocte et consumimur igni</em> (G.Debord - 1978) en lien direct avec la notion de travail au sein d'une société donnée (sinon la nôtre du moins celle de nos parents) qui la conditionne.</p> <p>  </p> <p> <em>Contrairement à ce que l’on croit, l’homme/la femme se met naturellement au travail. Dans l’absolu, la paresse n’existe pas. Elle est une conséquence d’autre chose ; elle est déjà un acte de résistance. L’homme/la femme travaille comme il boit, mange ou fait l’amour. Le travail est un être au monde. Par conséquent, il est moins un devoir – au sens de sa transformation moderne (exploitation salariée) – qu’un droit fondamental – récupération individuelle de la notion de travail, reconsidération de ses enjeux, nouvelles perspectives (...)</em></p> <p>  </p> <p> <em>Si l’accès au travail n’est plus possible pour lui/elle, l’homme/la femme tournera en rond comme un animal en cage, tournant en rond dans la nuit, lentement consumé par le feu. Cette énergie vitale, sans destination, longtemps mise en attente, ou en veille définitive dans le pire des cas, finira inéluctablement par débordér, non seulement sans conscience des causes de son propre débordement, mais aussi de la manière la plus inappriée qui soit, soit en dedans soit en dehors, c’est-à-dire exercée contre l’homme lui-même ou aux dépens de la société qui l’entoure (...)</em></p> <p>  </p> <p> <em>In girum imus nocte et consumimur igni </em>(G. Debord)</p> <p> <a href="http://www.youtube.com/watch?v=i26iAjDmjqg" target="_blank">http://www.youtube.com/watch?v=i26iAjDmjqg</a></p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="http://www.youtube.com/embed/i26iAjDmjqg?wmode=opaque&amp;feature=oembed" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Sur la notion du rapport de pouvoir</strong></p> <p>  </p> <p> Maintes fois fut faite la constatation de se rendre au tribunal là où d'aucuns, peut-être naïvement, espéraient trouver sinon du travail ou de l'aide, au moins un minimum d'égards en comparaison de leur expérience ou de leur diplôme.</p> <p>  </p> <p> Les jeunes diplômés sortis des écoles supérieures et universitaires après 2008 l'ont appris à leurs dépens en venant grossir les rangs déjà bien fournis des vagues de licenciés et des personnes non qualifiées, les unes désireuses de remettre le pied à l'étrier, les autres à travailler maintenant tout de suite en dépit de la conjoncture défavorable.</p> <p>  </p> <p> Au moins une fois, généralement la première, tous sont traités sur un même pied, parfois avec condescendance ou exaspération. Il faut maintenant leur inculquer les bonnes valeurs du travail, ce à quoi ils ont droit (moyennant un stage d'attente extensible pour les plus jeunes) mais surtout ce dont ils doivent absolument s'acquitter malgré une situation bloquée et sans aucun avenir.</p> <p>  </p> <p> Les uns sont pris pour des crétins, les autres (la majorité) tout simplement pour des enfants. Ce premier entretien (dit collectif) est bien plus éprouvant qu'un examen sanctionnant un diplôme (quel qu'il soit) et d'autant plus humiliant que le mémoire ou TFE fût passé avec mention ; bien plus humiliiant encore pour les quinquagénaires déclassés par la crise, réprimandés par une personne (dite de conseil) jeune et inexpérimentée jouissant du mince pouvoir que notre société de contrôle lui a si judicieusement remis.</p> <p>  </p> <p> Entre autres fractures, existent non plus seulement celle entre ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent pas, mais plus exactement ici, parmi ceux possèdant du reste unanimement peu, celle qui sépare ceux qui ont du travail de ceux qui, probablement par leur faute, n'en ont pas.</p> <p>  </p> <p> Le symbole de cette facture, le plus évident, le plus répandu, mais aussi le plus simple, est un bureau parmi tant d'autres dans une salle qui, sans en prendre toutefois aucune des apparences communes, demeure tout à la fois un hôpital où l'on soigne, un commissariat où l'on contrôle, un tribunal où l'on condamne. </p> <p>  </p> <p> <em>A titre exceptionnel, Raymond Depardon a pu réaliser entre 2003 et 2004 un documentaire en milieu judiciaire. Il montre sans ajout ni commentaire son quotidien le plus brut. D'un point de vue strictement technique, ce document a influencé nos choix en matière de direction d'acteur.</em></p> <p>  </p> <p> <em>10ème chambre, instants d'audience </em>(R.Depardon)</p> <p> <a href="http://www.youtube.com/watch?v=vYVOOQp9rfo" target="_blank">http://www.youtube.com/watch?v=vYVOOQp9rfo</a></p> <p>  </p> <p>  <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="http://www.youtube.com/embed/vYVOOQp9rfo?wmode=opaque&amp;feature=oembed" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Génération et rapport générationnel</strong></p> <p>  </p> <p> <em>Le Destin des Générations </em>(L.Chauvel)</p> <p>  </p> <p> Publié pour la première fois en 1998, la réédition du <em>Destin des générations</em> offre une préface intitulée <em>Générations et déclassement systémique : le diagnostique des années 2010</em>. Cette préface, moins de cinquante page, et qui fonctionne pour moi de manière autonome, révèle bien l'état, déplorable et oublié, des conditions d'existence des jeunes générations.</p> <p>  </p> <p> En voici, moins qu'un résumé, l'abord condensé des principaux thémes étudiés.</p> <p>  </p> <p> Le salariat (nouveau diagnostic) :</p> <p>  </p> <p> <em>En 1975, les salariés de 50 ans gagnaient en moyenne 15% de plus que les salariés de 30 ans, les classes d'âge adultes vivant alors sur un pied d'égalité. En 2000, l'écart est de 40 %</em> entre les mêmes tranches d'âge. Les classes d'âge aînées ont continué de progresser, profitant à eux-seuls du fruit des maigres périodes de relance (fin 80 et 90, 2005). Quant aux classes les plus jeunes, elles n'ont pas seulement stagné, ils ont aussi régressé, subissant de plein fouet la dévalorisation des diplômes et les effets du chômage de masse sur la population active.</p> <p>  </p> <p> A peu de choses près, <em>les jeunes valorisés d'hier sont devenus les seniors valorisés du tournant du millénaire</em>, continuant de surfer sur les restes d'une vague dorée sans véritablement se soucier qu'elle se brise dans leur dos à la défaveur des générations puînées. De plus, cette génération, constamment privilégiée au fil du temps <em>et qui bascule aujourd'hui vers la retraite, tend à décider à son propre bénéfice de généreuses pensions sans réfléchir à ce qu'elle laisse au long terme.</em></p> <p>  </p> <p> Effet de scarification ou lecture longitudinale de la souffrance générationnelle :</p> <p>  </p> <p> L'effet de scarification, selon lequel un handicap consenti à l'entrée de la vie active n'est jamais rattrappé malgré les améliorations futures supposées, conteste par nature l'idée du <em>modèle d'une jeunesse qui s'arrête à 25 ans</em>, <em>fiction durablement entretenue par les décideurs publics amenés à signer des directives et à trancher dans la réalité continue (...)</em> <em>Le déclassement apparemment temporaire des jeunes générations devient alors le déclassement systémique d'une société tout entière (...).</em></p> <p>  </p> <p> Anomie et sursucuidité des "nouvelles générations" :</p> <p>  </p> <p> Le<em> gouffre profond et grandissant entre les valeurs et aspirations (à l'autonomie, la liberté individuelle, la consommation, au statut social réel ou supposé des classes moyennes, etc.) et les réalités tangibles (centralité du marché, hétéronomie, pénurie,...) </em>débouche sur la dyssocialisation (mauvaise socialisation) et l'anomie (dégradation des normes) avec pour principales conséquences la hausse du taux de suicide des "nouvelles générations" (née après 55) et la violence urbaine sous toutes ses formes.</p> <p>  </p> <p> Déprise politique des jeunes générations :</p> <p>  </p> <p> <em>Alors qu'en 1981, pour un député de moins de 40 ans, on en comptait un de plus de 60, ce rapport est passé à un junior pour neuf seniors en 2007. Ce record est inédit (...) </em><em>Les moins de 40 ans représentent près de 35% de l'Assemblée </em>(Nationale) <em>de 1946, contre 3,6 % aujourd'hui (...).</em></p> <p>  </p> <p> <em>La dissymétrie politique qui en résulte a de fortes chances de susciter des décisions défavorables à la jeunesse et à l'avenir qu'elle incarne : dette massive de consommation et non d'investissement, choix budgétaires sur les retraites favorables à la cohorte des sortants immédiats et réformes de fond dont le poids porte avant tout sur les générations ultérieures, acceptation d'un chômage de masse des jeunes sans indemnisation, les enjeux ne manquent pas où les convives ont oublié de consulter les prix sur le menu, où les payeurs ne sont pas invités au festin.</em></p> <p>  </p> <p> <img alt="Num_riser_2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/12936/Num_riser_2.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p>

Allocation of funds

<p> En Belgique francophone, le pouvoir subsidiant en matière culturelle échoit à la Fédération Wallonie Bruxelles (anciennement Communauté Française de Belgique).</p> <p> L'aide à la création y est allouée sur dossier.</p> <p> Dans la pratique, il est toutefois rare qu'un projet reçoive un soutien sans avoir jamais prouver sa valeur potentielle. Comme partout, il faut faire ses preuves. Les commissions les préférent de loin aux promesses.</p> <p> Afin de renforcer la crédibilité de notre candidature en juin porchain, nous avons donc choisi de présenter une première étape de travail (notez qu'il ne s'agit pas d'un brouillon mais bien d'un réel pré-spectacle : version écourtée, brute mais achevée).</p> <p> Or si nous acceptons le principe d'investissement (aucun membre de l'équipe artistique ne sera rémunéré sur cette période de pré-production), nous refusons catégoriquement l'idée de <u>devoir payer pour travailler</u>.</p> <p> La collecte sur le site kiss kiss bank bank pourvoira donc aux frais inhérents à toute entreprise artistique : </p> <p>  </p> <p> <strong>Déplacements : </strong>Liège-Bruxelles (train) 1 Rail Pass/semaine pour 4 semaine : 4*76 euros = 304 euros</p> <p>                                Louvain - Bruxelles (voiture) régime 5 jours/semaine : 20*9,32 euros = 186,4 euros</p> <p>  </p> <p> <strong>Matériel</strong> : Assurance/prêt FWB  moins d'un mois :  27, 50 euros</p> <p> <strong>Divers </strong>:<strong>  </strong>Costumes et accesoires/prêt sous caution : 0 euros</p> <p> <strong>TOTAL </strong>: 517,4 euros</p>

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