Apprendre à sauver une vie dans un village sénégalais

Quelques euros, en cette période de fêtes, pour que demain et pour toujours, des vies puissent être sauvées dans un village au Sénégal.

Project visual Apprendre à sauver une vie dans un village sénégalais
Successful
35
Contributions
15/01/2020
End date
€1.310
Out of €1.000
131 %

Our commitments

The publications

<p>Bonjour à tous,</p> <p>Comme je vous en avais informés, tout le budget que vous avez bien voulu me confier n'a pas été consommé par notre journée de formation aux gestes de premiers secours. De plus, j'attends toujours confirmation de la part d'une instance régionale belge de sa participation financière : accord de principe mais ...</p> <p>J'ai beaucoup réfléchi à la façon d'honorer au mieux le geste de chacun de vous.</p> <p>L'expérience m'a rendue plus prudente pour des dons sans visée précise. Je préfère cibler quelques projets mais&nbsp;avec un objectif et une durée bien définis. Je vous proposerais donc d'aller dans ce sens. J'ai la chance d'avoir sur place quelques personnes relais qui me communiquent de vraies&nbsp;situations préoccupantes ou simplement des difficultés de la vie qu'une aide&nbsp;pourrait fortement alléger. Un enfant&nbsp;à opérer, des lunettes ou une chaise roulante à acheter, du lait bébé pour une maman qui allaite difficilement, un traitement ou du matériel médical onéreux, un repas scolaire quotidien pour un écolier qui ne mange pas à la maison, ...&nbsp;&nbsp;</p> <p>Si vous êtes d'accord avec cette démarche, je consacrerai&nbsp;le solde de vos dons à de vraies bonnes causes. Si vous préférez proposer une alternative, je suis à votre écoute et nous verrons ensemble comment avancer.</p> <p>Encore un très réel merci à chacun de vous</p> <p>Françoise</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p>
<p>Bonjour à tous,</p> <p>Je reviens par le vol de cette nuit de Somone. Toutes les contreparties sont sur la bonne voie : les arbres sont plantés, les bouteilles sont à la mer, les dessins sont dans les valises, et les photos dans mon PC. Laissez-moi juste le temps de me relever de ce choc culturel, sociologique, thermique, amical, méditationnel, écologique, philosophique, ....&nbsp;</p> <p>à très vite</p> <p>Françoise</p>
<p>Cette magnifique journée ne s’effacera jamais de ma mémoire. Je partagerai ici quelques moments avec vous, mais vous n’aurez ni la musique et les chants, ni les cris et les rires, ni la chaleur et le sable si envahissant qu’il fait crisser les dents.</p> <p>A moins de fermer les yeux et de vous laisser transporter jusque là….</p> <p>Ces quelques derniers jours, nous multiplions les annonces, la distribution d’affiches et de flyers dans tout le village. Somone est aux couleurs de l’événement. Tout le monde parcourt avec beaucoup d’intérêt le petit texte d’invitation que nous leur remettons, même ceux qui, de toute évidence, ne savent&nbsp;&nbsp;pas lire.</p> <p><img alt="Campagne_secours-1579430291" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/642446/Campagne_Secours-1579430291.jpg"></p> <p>&nbsp;</p> <p>On entre aussi dans chaque petite boutique. Là, ne vous fiez surtout pas aux apparences&nbsp;: vous ne verrez que rarement le commerçant derrière son comptoir. Penchez-vous par-dessus, faites juste un peu de bruit, insistez si rien ne se passe&nbsp;: il dort à même le sol, couché sur une paillasse, il suffit de le réveiller et il s’occupera de vous.</p> <p>&nbsp;</p> <p><img alt="Campagne_secours_2-1579430330" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/642447/Campagne_Secours_2-1579430330.jpg"></p> <p>Anta m’accompagne et, infatigable, explique et réexplique l’intérêt de la formation. Elle est jolie, les hommes font des commentaires et essaient de prolonger la rencontre. On continue courageusement dans les rues écrasées par le soleil. A la gendarmerie, à la mairie, au marché. Au collège, au lycée et dans les trois écoles primaires, on s‘adresse ainsi à près de deux mille enfants.</p> <p><strong>Samedi. </strong></p> <p>Dernières mises au point pour la journée de demain. Le directeur du stade est à l’heure, ce qui, ici, &nbsp;est déjà un miracle en soi. Les médecins formateurs auront accès à son bureau et à ses sanitaires. Il nous propose quelques tables rondes pour le matériel, mais elles ne conviendront pas&nbsp;: nous avons besoin de longues tables pour disposer les mannequins qui permettront de s’exercer aux gestes de réanimation. Quelques dizaines de chaises sont mises à notre disposition ainsi que de grands draps blancs que nous attacherons le longs des grilles, face aux gradins du stade, pour une projection de quelques dias.</p> <p><img alt="Img_20200126_112601-1580379421" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644745/IMG_20200126_112601-1580379421.jpg"></p> <p>Je passe à l’hôtel Africa 6, on m’a dit qu’ils louaient des tables. L’hôtel, en bord d’océan, accueille pour le moment une quinzaine d’européens. D’horribles toiles cirées aux couleurs délavées sur les tables, des fauteuils dont les tissus rappellent qu’on y a renversé, d’année en année, liquides et graisses diverses, sans oublier les brûlures de cigarettes&nbsp;: tout est crasseux et triste. Le patron n’est pas là, les patrons ne sont jamais là. Un «&nbsp;responsable&nbsp;» m’accueille dans un espace donnant sur la cuisine de l’hôtel&nbsp;: les résidents l’ont-ils vue&nbsp;? des déchets à même le sol, des bouteilles couvertes de poussière, des grilles qui suintes de graisse. Un seul mot «&nbsp;<em>dégueulasse</em>&nbsp;». Mais les tables dont nous avons besoin sont disponibles, on enverra un charretier les prendre demain matin&nbsp;; la plupart des matériels se transportent ici en charrette, tirée par un vieux cheval fatigué que la protection des animaux a oublié dans ce coin d’Afrique.</p> <p><img alt="Africa6-1580379447" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644746/africa6-1580379447.JPG"></p> <p>&nbsp;</p> <p>On appelle un «&nbsp;DJ&nbsp;» qui s’occupera du son. Après avoir simulé un agenda trop rempli ce dimanche, argument lui permettant d’augmenter ses tarifs, il accepte les conditions.</p> <p>Depuis plusieurs jours, j’essaie vainement de savoir qui logera à la maison et qui y prendra les repas, je voudrais pouvoir régler les questions logistiques, en «&nbsp;parfaite maîtresse de maison&nbsp;». Appels téléphoniques, WhatsApp, mail et Skype&nbsp;: quelque soit le canal utilisé, la réponse reste la même&nbsp;: «&nbsp;on doit encore s’organiser». C’est difficile de quitter nos réflexes européens&nbsp;: vouloir tout programmer, tout maîtriser, tout gérer. Faute de plus d’informations, on prépare toutes les chambres, Nabou me fait la liste des achats à faire pour les différents repas. Le poisson à aller chercher à la descente des pirogues. La viande que je préfère acheter dans un supermarché Auchan, puis les fruits et légumes du marché. 17 kilos au total&nbsp;: navets, courgettes, carottes, oignons, aubergines, pommes de terre, melons, ananas, pommes, oranges et citrons, bananes. Les boissons aussi, un peu de tout.</p> <p><img alt="Img_20200127_122543-1580379501" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644747/IMG_20200127_122543-1580379501.jpg"></p> <p>Une manifestation imprévue est annoncée à Dakar&nbsp;: les médecins doivent rester disponibles sur place. Ils n’arriveront que dimanche matin. Avec Nabou, nous changeons les menus.</p> <p><strong>Dimanche</strong>.</p> <p>La tempête s’est levée cette nuit. Une tempête impressionnante qui soulève d’immenses vagues de sable balayant tout. En quelques minutes, toutes les pièces de la villa sont couvertes de sable, les gens marchent courbés dans les rues du village, essayant de se protéger le visage. J’ai rendez-vous à 11h00 au stade pour prendre les clefs et régler les derniers détails. A 8h30, Sega Diallo, le médecin urgentiste - qui a fait sa spécialisation à Saint-Luc à Bruxelles où je l’ai connu-, attend déjà l’équipe du Samu National Sénégal. Ils devraient bientôt prendre la route de Somone.</p> <p>A 10h15, ils annoncent seulement prendre la route, je vais donc voir seule le directeur du stade. Le constat est implacable : impossible de faire les ateliers dans le stade. C’est un véritable tsunami de sable qui balaie par vagues successives l’ensemble du terrain. Les yeux piquent, il est difficile de respirer, il fait plus de 35 degrés et il n’est que 11h00.</p> <p><img alt="Img_20200126_112551-1580379530" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644748/IMG_20200126_112551-1580379530.jpg"></p> <p>&nbsp;</p> <p>Nous nous réfugions dans le bureau du directeur et décidons de contacter le Maire pour obtenir l’autorisation d’occuper la salle attenante au stade. Le Maire accepte et annonce prendre les frais de la location de la salle à sa charge. Je découvre une salle assez spacieuse, relativement propre, lumineuse et équipée de ventilateurs au plafond. Ce sera parfait. Les derniers détails sont réglés.</p> <p>Les médecins m’appellent, ils sont arrivés à Somone mais ne trouvent pas la villa, même si Sega y est venu déjà à plusieurs reprises. Je lui donne rendez-vous devant le poste de santé&nbsp;: ils sont venus avec une grosse ambulance de réanimation. Il y a Sega, mais aussi le Dr Abdallah Wade, urgentiste-anesthésiste-réanimateur, et Mr Diouf, le gestionnaire du parc d’ambulances. Le Dr Mamadou Beye, Professeur-Directeur du Samu National Sénégal, arrivera avec sa voiture, mais trop tard pour le déjeuner&nbsp;; il avait une fête la veille à Kaolack. On s’installe sur la terrasse avec quelques rafraîchissements pour discuter de l’organisation de la formation. Les médecins montent dans les chambres dormir un peu. C’est une habitude que j’ai dû apprendre ici : vos invités, même s’ils ne restent que quelques heures chez vous, feront une sieste qui peut durer parfois plusieurs heures.</p> <p><img alt="Img_20200126_152202-1580379819" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644753/IMG_20200126_152202-1580379819.jpg"></p> <p>La formation est prévue de 15h00 et 18h00, pour éviter les heures trop chaudes, mais elle ne devrait commencer que vers 16h00, au plus tôt. La notion de l’heure n’est pas la même ici. Si on vous donne rendez-vous, ajoutez une heure et vous attendrez encore. Si on vous dit qu’on viendra l’après-midi, cela signifie au-delà de 18h00, parfois bien plus tard. Youssou Ndour donne un concert chaque année Mbour, à quelques kilomètres de Somone. Ce 1er janvier 2020, le concert était annoncé à 21h00, le public s’est entassé dans le stade de Mbour dès 19h00, debout et en plein soleil. Le concert a débuté à 01h00 du matin.&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p><img alt="Youssou-1580379551" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644749/youssou-1580379551.JPG"></p> <p>Mais nous devons être au stade au plus tard à 14h30 pour préparer le salle et la projection. Nabou et Kenn annoncent que le repas va être servi, je frappe donc aux portes des chambres pour réveiller ce petit monde. Nabou a préparé un très bon poulet Yassah accompagné de légumes sautés, de riz et de sauce aux oignons. Une salade de fruits frais comme dessert. Mr Diouf annonce, juste au moment de passer à table, qu’il doit au moment même aller faire signer un ordre de mission à la gendarmerie. Anta l’accompagne, je décide qu’on commencera le repas sans eux. Ils feront face à une totale absence de réactivité à la gendarmerie de Somone – le dimanche est un jour de repos – et devront aller jusque Ngaparou. A leur retour, deuxième service. Le Dr M.Beye annonce être arrivé à Somone, je vais le chercher pour lui montrer la route&nbsp;; il est accompagné de la gestionnaire du Samu. Troisième service. Il est plus de 14h00, il est temps de se rendre au stade pour préparer la salle.&nbsp; Je viendrai rechercher les retardataires ensuite pour les laisser le temps de prendre leur repas calmement.</p> <p>Arrivée au stade, je frappe à la porte de la salle. Il fait 40°. Personne de répond. Pas plus de succès à la porte du bureau du directeur dans le bâtiment voisin. La porte de la salle s’ouvre enfin, le gardien faisait la sieste. On débarque le matériel, on installe les chaises et les tables, la sono et le projecteur.</p> <p>Anta me dit qu’il fait trop chaud, qu’il faut aller chercher de l’eau. Mais heureusement, j’ai prévu un frigo box avec quelques boissons fraîches pour les orateurs. Mais Anta précise que l’eau, c’est pour les participants à la formation. Tous&nbsp;? on part alors dans une boutique acheter des centaines de berlingots plastiques. Il faut les mettre dans de la glace, on va ensuite dans la maison familiale de Nabou. Pour se faire un peu d’argent, sa maman surgèle des blocs de glace qu’un boulanger vient chercher un jour sur deux. On porte ainsi 24 blocs de glace dans des bassines que Ousmane nous aide à porter.</p> <p><img alt="Img_20200126_144039-1580379616" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644750/IMG_20200126_144039-1580379616.jpg"></p> <p>Je demanderai quelques jours plus tard à Nabou si cette vente de glace est rentable. 100 CFA par bloc de glace, donc 3 euros environs pour 24 blocs. Le prix de l’électricité est tellement élevé au Sénégal que l’opération est déficitaire. Mais Nabou m’explique que l’argent de la vente de la glace est pour sa maman, tandis que la facture d’électricité est payée par Nabou. Donc sa maman continue ce petit commerce parfaitement rentable pour elle-seule.&nbsp;</p> <p>Les premiers arrivants sont un peu perdus puisqu’ils ne voient personne dans le stade même. Je me poste alors sur la place devant le stade, en plein soleil, à plus de 40°. Dès que les haut-parleurs commencent à émettre, l’orientation du public vers la salle se fait toute seule. Beaucoup d’enfants arrivent, par petits groupes, très rarement mixtes, quelques adultes aussi mais moins nombreux. Très vite, il manque des chaises. Cheikh et Anta repartent louer 160 chaises supplémentaires, qui seront vite, elles aussi, occupées, même si nous demandons aux plus petits de s’assoir par terre tout devant. Plus de place, nous devons refuser davantage d’entrées. Mélanie, la représentante de Fédération Wallonie Bruxelles est arrivée, le Maire nous rejoindra plus tard. Entretemps, je serai allée chercher le Dr A.Beye et sa collègue. Puis Maman un peu plus tard. Il y a quelques européens aussi dans la salle, dont la directrice de la crèche.</p> <p><img alt="Img_20200126_155734-1580379685" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644751/IMG_20200126_155734-1580379685.jpg"></p> <p>&nbsp;</p> <p>Le début de la présentation est un peu long pour un public composé en majorité d’écoliers.&nbsp; On rappelle les principes d’une intervention, les n° d’appels des secours et informations à transmettre, la protection des secouristes pour éviter le suraccident. Mais très vite, les médecins s’adaptent à leur public beaucoup plus jeune que leur auditoire habituel. Les questions-réponses s’enchaînent et des centaines de doigts se lèvent à chaque fois. Disciplinés mais enthousiastes, tous regardent fixement le Dr Mamadou Beye qui anime la présentation, espérant être désignés et prendre le micro pour donner leur réponse. Question&nbsp;: «&nbsp;Où peut-on se noyer&nbsp;?&nbsp;». Réponses&nbsp;: «&nbsp;Dans la mer&nbsp;». Applaudissements. «&nbsp;Dans un fleuve&nbsp;». Applaudissements. «&nbsp;Dans un arbre&nbsp;». Eclats de rire.&nbsp;</p> <p><img alt="Img_20200126_160840-1580379737" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644752/IMG_20200126_160840-1580379737.jpg"></p> <p>Quelques ados dans le fond de la salle bavardent entre eux et doivent être rappelés à l’ordre par Anta. Des petits bouts de 5, 6 ans arrivent encore et parviennent à se glisser jusque devant. Les plus grands ne peuvent plus entrer pour question de sécurité.</p> <p>Un public d’enfants est toujours particulièrement exigeant. Les magiciens vous diront d’ailleurs que c’est le public le plus difficile, ne se laissant pas distraire par quelques bavardages, totalement concentrés sur chacun des mouvements et gestes. Les médecins prennent la parole à tour de rôle&nbsp;et adaptent leur langage, tout en restant clair et complet dans un domaine de connaissances qui tolère peu les «&nbsp;à peu près&nbsp;».&nbsp;</p> <p><img alt="Img_20200126_153644-1580380145" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644761/IMG_20200126_153644-1580380145.jpg"></p> <p>&nbsp;</p> <p>La démonstration de mise en position latérale de sécurité (PSS) remporte beaucoup de succès. D’abord sur un mannequin, ensuite en prenant des volontaires deux par deux. Tous veulent essayer, appellent, font signe. Alassane est le premier et c’est normal&nbsp;: il est Ministre de la Santé au sein du gouvernement de son école. Les enfants apprennent très vite&nbsp;: ils ont enregistré chaque geste, chaque point d’attention, chaque erreur à éviter. Ils sont ainsi étonnés de découvrir qu’un enfant est capable de mettre un adulte de plus de 100 kilos en PLS sans aucune difficulté. Quelques adultes s’y essaient également.</p> <p><img alt="Img_20200126_173535-1580380040" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644757/IMG_20200126_173535-1580380040.jpg"></p> <p>&nbsp;</p> <p>Un garçon d’une dizaine d’années, un peu lourd et maladroit, s’avance pour faire l’exercice. Il est appliqué, sérieux et réussit haut la main la mise en PLS du Dr M.Beye sans aucune erreur, sous un tonnerre d’applaudissements. Ses yeux brillent quand il revient à sa place&nbsp;: il ne quittera plus le médecin des yeux, heureux, passionné, hochant la tête doucement pour se confirmer à lui-même avoir bien mémorisé chaque instruction. Lors des exercices de massage cardiaque, à chaque battement permettant d’apprendre le rythme à respecter, c’est tout son corps qui bougera en suivant la cadence.&nbsp;</p> <p>Il sortira de la salle les yeux brillants et très probablement avec le rêve de devenir médecin.</p> <p>Quelques Mamans posent des questions. «&nbsp;On a l’habitude de gifler une personne évanouie, parfois même de lui jeter de l’eau au visage. Est-ce une bonne méthode&nbsp;?&nbsp;» ou «&nbsp;doit -on enlever les chaussures d’une personne inconsciente&nbsp;? ». Une Maman intervient racontant qu’elle a appris les gestes de premiers secours mais qu’en situation réelle, elle panique et ne se souvient de rien.</p> <p>Le Dr M. Beye répond à chacun avec humour et persuasion. Il insiste aussi beaucoup sur les réactions à avoir face à une crise d’épilepsie, car la croyance est que, si on touche de la bave, on meurt.&nbsp;</p> <p><img alt="Img_20200126_161329-1580379965" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644756/IMG_20200126_161329-1580379965.jpg"></p> <p>Les exercices s’enchaînent, mais les plus petits commencent à être fatigués. La formation a commencé il y a plus de deux heures, il fait terriblement chaud et malgré la distribution des pochettes d’eau, certains commencent à montrer des signes de faiblesse. Il y a école demain, on décide alors de conclure. Les médecins prennent la parole, remercient les organisateurs et l’assistance. Le Maire de Somone, Boubacar Sadji, prononce un court discours. Impressionné, il avoue n’avoir pas envisagé que cette formation aurait ce niveau et un tel public. Il a d’ailleurs déjà téléphoné aux directeurs des écoles non représentées pour les sermonner, avant même la fin de la journée. Il annonce que ceci n’est qu’une première, et que nous organiserons une deuxième session avec encore plus de ressources, plus de moyens logistiques et plus de participants.</p> <p><img alt="Img_20200126_155904-1580380191" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644762/IMG_20200126_155904-1580380191.jpg"></p> <p>&nbsp;</p> <p>A la sortie, le public découvre l’intérieur de l’ambulance de réanimation, garée à l’entrée du stade. Ils y montent les uns après les autres et écoutent avec passion les explications du Dr. A.Wade. Il faudra toute sa force de persuasion et surtout quelques rappels à l’ordre pour qu’ils se décident à quitter le stade et rentrer chez eux.</p> <p>Une fois vide, la salle apparaît jonchée de centaines de sachets pastiques déchiquetés, trempant dans un mélange d’eau et de sable. Le type de la sono remballe son matériel, trop content de voir sa journée finie. Anta prend les choses en mains&nbsp;: les chaises s’empilent à toute allure, la charrette arrive chercher les tables pour les reporter à Africa 6, des enfants nous aident à tout ramasser. Mr Diouf replace le matériel dans l’ambulance. En une demi-heure, tout est terminé. J’accompagne le Dr M.Beye qui ne se souvient plus de la route jusqu’à la villa, l’ambulance, tous feux allumés, nous suivra.&nbsp; Nous faisons un détour vers la lagune pour que Mamadou puisse me montrer la villa qu’il fait construire. L’ambulance nous suit toujours, son équipage pensant que je ne retrouve plus ma route. On décide de passer par la lagune mais très vite, l’ambulance ne nous suit plus. Demi-tour et, après quelques culs-de-sac, on rejoint enfin la maison.</p> <p><img alt="Lagune-1580380224" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644764/lagune-1580380224.JPG"></p> <p>Nabou a dressé une magnifique table. Chacun se rafraîchit et nous passons rapidement à table pour un retour vers Dakar pas trop tardif. Couscous de poulet et merguez. Glace et tarte aux fruits frais faite maison. Nous bavardons, comparons l’organisation de nos Smur, des hôpitaux, des assurances. Le DPI est un grand projet depuis trois ans au Sénégal, mais encore seulement dans les cartons. La journée est finie, et chacun a le regret qu’elle soit passée trop vite.</p> <p><img alt="Repas-1580380242" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/644765/repas-1580380242.JPG"></p> <p>Les médecins resteront impressionnés pars la facilité avec laquelle les enfants auront mémorisé chaque instruction et chaque geste, avec un sérieux et une attention difficile à obtenir auprès des adultes. Ils en garderont également un souvenir inoubliable.</p> <p>Cette journée, nous la devons à chacun de vous qui avez crû en nous, qui nous avez soutenus. Outre les quelques arbres plantés en votre nom, les bouteilles à la mer, les dessins et photos, c’est la fierté de ce que vous avez permis de réaliser que nous tenons à vous offrir. Avec un infini Merci.</p> <p>Françoise</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p>
<p>Bonjour à tous,</p> <p>Hier a été lancée la campagne de pub pour notre journée du 26. Les grands affiches avaient déjà été apposées&nbsp;à la Mairie, à la Gendarmerie, au poste de santé et au marché et dans quelques commerces. Mais j'attendais le samedi pour qu'Anta, en congé,&nbsp;puisse m'accompagner et expliquer&nbsp;en wolof de quoi il s'agissait.</p> <p>Nous commençons par le collège et le lycée. Il est&nbsp;midi, pleine chaleur, et des centaines d'étudiants, en uniforme, sortent des bâtiments, heureux et bavards. Le plus souvent, ce sont de petits groupes de filles d'un côté, et d'autres de&nbsp;garçons. Ils se chamaillent, rient beaucoup. Certains ont une très longue marche à faire jusque chez eux. Ils se montrent intéressés par la journée.</p> <p>Anta mène ça comme une femme politique en campagne. Dans tout le village, elle va rapidement d'un groupe à l'autre : jeunes, vieux, hommes ou femmes, elle répète inlassablement, et toujours avec autant de conviction, ses longues explications. Pourquoi la formation, ce qu'on va y apprendre, leurs responsabilités en tant que parents, et la gratuité de la formation. Notre flyer, très coloré, fait son petit effet aussi.</p> <p>Nous terminons par le marché. A cette heure, les femmes font leurs comptes, nettoient, s'achètent l'une à l'autre un oignon, une tomate, un cube de bouillon, avec les quelques pièces gagnées durement&nbsp;ce matin. Beaucoup ne savent pas lire, mais font mine de prendre connaissance du contenu de nos flyers. Elles ont le plus souvent de très nombreux enfants, les avoir à notre formation est donc la priorité.&nbsp;</p> <p>Cela fait trois heures que nous arpentons les rues, à cette heure où le soleil est brûlant. Le vent s'est levé, soulevant d'immenses vagues de sable qui envahit tout et nous&nbsp;pique les yeux. Le village se vide peu à peu, chacun s'abritant du soleil et partageant le repas familial. La vie ne reprendra que vers 16h00.&nbsp; Nous reprendrons la campagne demain.<img alt="Campagne_secours-1579430291" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/642446/Campagne_Secours-1579430291.jpg"> <img alt="Campagne_secours_2-1579430330" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/642447/Campagne_Secours_2-1579430330.jpg"> <img alt="Campagne_secours_3-1579430354" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/642448/Campagne_Secours_3-1579430354.jpg"></p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>-+</p> <p>&nbsp;</p>
<p>Ce soir à minuit, ce projet sera clôturé, mais uniquement&nbsp;sur KissKissBankBank. Au Sénégal, à Somone, l'aventure ne fait que commencer.</p> <p>Aujourd'hui, c'est un sentiment étrange et fantastique, si difficile à expliquer. Des proches, des amis mais aussi des anonymes m'ont fait pleinement confiance, en versant un montant qui, pour certains, représente&nbsp;une dépense plus que conséquente.&nbsp;Je travaille le plus souvent en solo au Sénégal, car je veux&nbsp; garder la maîtrise du moindre euro dépensé, mais aussi du choix des projets pour qu'ils servent exclusivement ceux qui en ont vraiment besoin. Je m'entoure alors des personnes les plus à mêmes de m'aider, de me conseiller et de faire en sorte que je ne me trompe ni de chemin ni de destination.&nbsp;</p> <p>A chacun de vous qui&nbsp;m'avez ainsi soutenue dans cette belle aventure, je veux dire un immense <strong>MERCI.</strong> Je vous donnerai bien évidemment des nouvelles de cette journée qui s'annonce déjà comme un événement au village. Je vous contacterai pour votre "<em>contrepartie</em>", même si modeste mais qui sera pour vous un souvenir de ce moment d'échange humain.&nbsp;</p> <p>Dormez bien, souriez au moment même de vous endormir, en pensant que, quelque part en Afrique, au Sénégal, grâce à vous une vie sera certainement sauvée.</p> <p><strong>Merci,&nbsp;</strong></p> <p>Françoise</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p>
<p>J'ai atteint l'objectif ... &nbsp;et cette journée risque bien d'être un super événement dans le village de Somone. J'arrive de Bruxelles, et je m'y mets dès demain.</p> <p>Il faut que je voie notamment comment atteindre des campements un peu éloignés : ce sont eux, en tout premier lieu, qui ne viendraient jamais dans un dispensaire ou une pharmacie. Donc les plus susceptibles d'apprendre quelques gestes précieux. Si on leur explique bien l'objectif de cette journée, si on assure leur transport pour&nbsp;qu'ils n'aient pas à traverser les kilomètres de lagune et de brousse, on devait réussir à les convaincre.&nbsp;</p> <p>Je vous tiens au courant. Mais encore Merci, merci à chacun de vous, à tous les anonymes à qui je n'ai pas pu envoyer un petit message personnel.</p> <p>Vous avez fait quelques chose de ... réellement bien !</p> <p>&nbsp;</p> <p>Françoise</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p>
<p>Le GHdC, Grand Hôpital de Charleroi, a bien voulu réaliser gracieusement cette affiche, qui pourra être ainsi placée dans les endroits stratégiques du village : poste de santé, marché, mairie, gendarmerie, stade et commerces.</p> <p><em>Espérons que la compagnie aérienne ne m'ennuie pas pour le transport de ces affiches.</em></p> <p>Bon après midi</p> <p>Françoise<img alt="Affiche_ghdc_secours_somone-1578489081" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/640366/Affiche_GHdC_Secours_Somone-1578489081.JPG"></p>
<p>Encore un tout grand merci à ceux qui m'aident, sur cette dernière ligne droite, à réussir cette collecte de fonds. Encore quelques jours et le résultat s'affichera "tout ou rien".</p> <p>Que chacun de vous sache qu'il aura fait un vrai, beau et grand cadeau, quelque soit le montant. Cette formation aux premiers gestes de secours&nbsp; serait une journée vraiment marquante pour tout le village de Somone, et probablement le début d'une aventure à plus long terme, qui donnerait plus de chances aux "accidentés" de la vie.</p> <p>Et merci aussi à ceux qui ont bien voulu envoyer le message à leurs proches, famille et amis. Une chaîne de solidarité qui fait du bien.</p> <p>&nbsp;</p> <p>Je vous tiens au courant, et encore Merci ++++</p> <p>&nbsp;</p>
<p><img alt="Nv_an_projet-1577796431" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/639435/Nv_An_Projet-1577796431.JPG"></p>
<p>Nous avons la chance de voir notre équipe d'organisateurs s'agrandir avec l'arrivée d'Alassane. Un allié de choix puisqu'il est Ministre de la santé du gouvernement de son école, Jamm la Paix. Il prendra en charge tout particulièrement la communication au sein des écoles de Somone et l'accueil des plus jeunes lors de la journée du 26 janvier.</p> <p><img alt="Alassane_ministre-1577703629" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/639365/Alassane_Ministre-1577703629.jpg"></p> <p>&nbsp;</p>
<p>C'est avec une joie "+++" que je viens de voir apparaître, sur le compte du projet, des dons anonymes.</p> <p>Je tenais à remercier leurs auteurs, tout particulièrement, pour ce magnifique geste. Outre le cadeau que cela représente en argent et qui servira jusqu'au dernier centime à ce que des vies puissent être sauvées ou moins abîmées, votre contribution est un&nbsp;réconfort, une note d'espoir tellement harmonieuse dans cette symphonie qu'est la&nbsp;vie humaine. Merci à chacun, et que 2020 vous offre tout le bonheur du monde.</p> <p>&nbsp;</p> <p>Françoise</p>
<p>Merci, et encore merci, à ceux qui ont&nbsp; déjà participé à cette collecte de fonds. Diffusez la à un maximum d'amis : en ces temps de préparation des cadeaux et des repas de fêtes, il devrait être possible d'en sensibiliser encore. Les magasins sont bondés, les sites de commerce en ligne à plein régime ...</p> <p>J'espère que la nuit de Noël permettra d'envoyer quelques étoiles de plus dan le ciel du Sénégal .</p> <p>Bonne fin de semaine à tous</p> <p>Françoise</p> <p>&nbsp;</p>
<p>Nous attendons plus de 1.000 participants à cette journée événement. Des femmes, des hommes, des enfants ... tous apprendront, atelier par atelier, ce qu'il faut faire si l'eau bouillante d'une marmite est renversée sur un pied ou une main, si un bébé étouffe avec un morceau de mangue, si un pêcheur se noie au retour de sa journée, si le jeune passionné de foot s'écroule en plein soleil.</p> <p>1 euro pour qu'une personne puisse être formée&nbsp;à chacun de ces ateliers. 1 euro pour changer une vie ou pour la sauver. C'est le prix de ... quelques tranches de votre pain de mie. Un bâton de chocolat. D'une bouteille et demi de coca. De deux oeufs. Et dans quelques jours, c'est Noël</p>
<p><strong>M E R C I </strong>pour cette première contribution encourageante, moins de 24 heures après la mise en ligne du projet. Encore 29 jours pour y arriver !</p> <p>&nbsp;</p> <p>Hier, la caserne de pompiers de Saly, tout près de Somone, a accepté de venir à notre journée de formation : ils feront une simulation d'intervention avec un véhicule d'urgence. De quoi créer des vocations ...</p>