Soutien au bar bonjour madame
Le bonjour madame Le bonjour madame est un bar militant féministe et queer ouvert il y a plus de 4 ans dans le 11e arrondissement de Paris. C'est un espace de rencontre, de lutte et de fête pour des habitué.e.x.s de longue date comme pour des camarades d'un soir. Nous y accueillons des évènements variés : conférences, rencontres littéraires, dragshow, effeuillage burlesque, ateliers d'écriture, club lecture... Un controle de police... Le 24 mai 2023, entre 20h30 et 21h un important dispositif policier de type CODAF s'est déployé dans notre établissement, avec les services d'hygiène, la douane, l'urssaf et des CRS, une vingtaine de personnes en tout. Suite à de multiples contrôles et sollicitations dans un climat intimidant et intrusif, il nous a finalement été indiqué un problème administratif : notre licence IV, bien qu'attachée à notre établissement et au bon numéro de SIRET, sur laquelle figure le nom de l'ancien gérant du lieu, qui n'a plus cette qualité depuis 4 ans, n’est pas reglementaire. Nous avons bien conscience qu’il s’agit d’une négligence de notre part : nous ne savions pas que cette démarche était nécessaire pour que la licence reste valide. Nous sommes cependant très choquées de cet événement qui nous semble complètement disproportionné, d'autant que nous n'avons jamais reçu d'avertissement ou de notification au sujet du défaut de licence au préalable. Celui-ci s'intègre également dans un contexte d'intimidation (passages réguliers), depuis plusieurs semaines, en particulier depuis l'arrestation de deux de nos client.e.s dans la soirée après la manifestation du 28 mars 2023, dans des circonstances violentes. Bien que nous n'ayons aucunes preuves, nous le vivons comme une forme d'acharnement contre les valeurs que nous portons, et ce à 10 jours du mois des fiertés. ...qui nous oblige à fermer au moins 3 semaines Nous avons lancé dès le lendemain les démarches pour régulariser la situation et pouvoir ainsi rouvrir dans les conditions habituelles mais nous savons qu’il faudra à minima 3 semaines pour que notre demande soit traitée par la préfecture nous obligeant donc à stopper nos activités et notre programmation militante durant cette période. Par ailleurs, nous avons pris la décision de ne pas ouvrir le bar avant cela, car nous ouvririons à perte sans boissons alcoolisées. Depuis le début du projet nous avons fait le choix de proposer des consommations aux prix les plus bas pour que le contenu militant du lieu reste accessible à toustes. Notre modèle économique fait que nous n’avons pas de trésorerie donc trois semaines de fermeture à cette période d’activité intense en temps normal peut fragiliser la structure et son économie. Pour vous donner un ordre de grandeur, nos charges fixes incompressibles pour un mois correspondent à 14 000 euros. C’est pourquoi nous faisons appel à vous, si vous le pouvez et dans la mesure de vos moyens bien entendu. Nous avons déjà recu beaucoup de messages de soutien et d'amour et cela nous donne enormement de force pour ne pas baisser les bras et sauvegarder notre lieu : merci à vous ! Les 3 gérantes du bonjour madame Karen, Esther, Hélène
Nos charges incompressibles sont d'environ 14 000 euros pour 1 mois comprenant : - le loyer de l'espace (3000 euros) - notre remboursement mensuel de crédit à la banque (2000 euros) - les charges d'eau, gaz et électricité (600 euros) - des charges administratives comme notre comptable, l'URSSAF, SACEM, les assurances, mutuelle (3000 euros) - divers abonnements comme la location du TPE, Internet, banque ... (1000 euros) - nos trois salaires (4500 euros) Avec 5 000 euros : on peut payer le loyer et le crédit. Avec 10 000 euros : on rajoute toutes les autres charges et abonnements. Avec 14 000 euros : on peut aussi rajouter nos trois salaires.