Souvenir au pays du matin clair : les traces du passé dans le présent sud-coréen
Dans la continuité des échanges entre les universités Gustave Eiffel (Marne-la-Vallée) et Dong-Eui à Busan (Busan - Corée du Sud), nous avons besoin de vous ! Cette année nous sommes heureux de donner de nouveau vie à ce séjour d’étude en Corée du Sud effectué dans le cadre de la réalisation de notre projet documentaire interactif. Les équipes composées d’étudiants des deux formations partenaires auront pour objectif la réalisation d’un documentaire interactif autour des traces du passé sud-coréen dans son présent. Le pays du matin clair arbore aujourd’hui une image moderne et dynamique. La péninsule hyper connectée que l’on connaît suscite un fort intérêt dans l’esprit occidental. Et pourtant, qui connaît réellement ce pays à l’histoire si tourmentée ? À travers ces documentaires interactifs, nous souhaitons donner des connaissances mais aussi des clés de compréhension aux plus curieux. Ces projets traduisent une volonté de mettre en lumière le passé de la péninsule sous différents aspects, parfois méconnus en Occident, au plus grand nombre. Pour se faire, le format qui a été retenu consiste en un documentaire interactif permettant d’allier différents médias et techniques à travers une expérience unique. Par le biais de ces travaux, la promotion vous offre une immersion au cœur du souvenir et de la mémoire d’un pays à travers le prisme de son actualité. C’est pour nous l’occasion de nous plonger dans la culture coréenne… et de vous y transporter avec nous ! Cette année, nous explorerons différentes pistes : Le soulèvement de Gwangju, mai 1980 Une bobine de film 16 mm noir-et-blanc, d’origine inconnue, est sortie de l’oubli en 2018. C’est un témoignage muet des manifestations qui ont lieu dans les rues de la ville de Gwangju en mai 1980, et de la répression qu’ont exercé ensuite les militaires envoyés de Séoul. Que nous disent ces rares images sur les événements de 1980 à Gwangju, une étape essentielle de la marche du peuple coréen vers la liberté et la démocratie. Le souvenir des Halmoni Les « Halmoni », les grand-mères, sont les dernières « femmes de réconforts » encore en vie parmi ces dizaines de milliers d’esclaves sexuelles enrôlées par l’armée japonaise dans ses campagnes militaires entre 1931 et 1945. Elles ont plus de 90 ans. Depuis 1945, les autorités japonaises s’obstinent à refuser les excuses que les Coréens attendent. Mais qui s’est véritablement intéressé à la vie de ces femmes depuis que leur sort est au centre de multiples contentieux entre Japon et Corée du Sud ? Peut-être ce photographe japonais qui s’applique depuis deux décennies à enregistrer leur quotidien, leur vie et leur visage… ? Des traces de la Guerre dans la cuisine coréenne En explorant l’histoire de deux plats emblématiques de la cuisine coréenne actuelle, on voit ressurgir des souvenirs plus anciens. Le repas est traditionnellement un moment de partage et de convivialité pour les familles. Pourtant, le nom même du populaire « Budae-jjigae » renvoie directement aux heures sombres du « ragoût de la base militaire », et la recette du « Milmyeon », typique du nord de la péninsule, a dû être adaptée aux produits disponibles au Sud et à la division du Pays. Ces souvenirs difficiles de la Guerre de Corée sont-ils entièrement digérés ? Le Chamanisme coréen traverse les époques Les origines du chamanisme coréen sont probablement sibériennes et remontent à des temps très anciens. Les pratiques chamaniques ont perduré en Corée à travers les siècles, malgré les multiples tentatives d’éradication dont elles ont été l’objet au cours du XXe siècle. Les vieilles croyances perdurent de manière vivace et interrogent l’identité d’une société sud-coréenne qui se rêve en modèle de la modernité. Le « YeoSun Incident » à travers le regard d’un photographe américain Carl Mydans, photographe de guerre et correspondant de Life Magazine, accompagne quelques officiers américains dans la ville de Suncheon fin Octobre 1948. Il y saisit plusieurs centaines d’images de la violente répression d’une mutinerie de soldats par la jeune armée sud-coréenne. Il s’agit alors pour Séoul de purger la société et l’armée de leurs éléments « communistes ». Mais que nous racontent les images de Mydans, puisqu’elles ne comportent aucune légende ? Comment photographier l’horreur ? Pourquoi les seules images de l'événement sont-elles américaines ? Et comment identifier clairement les victimes, et donc les auteurs des massacres, quand les deux camps portent le même uniforme ? Ce sont les contours d’une authentique guerre civile qui se dessinent peu à peu sous nos yeux... Le Compound Hialeah, base militaire américaine à Busan En 2004, les États-Unis rétrocèdent à la municipalité de Busan un terrain de 50 hectares situé en plein cœur de la ville. L’ancienne base militaire américaine devient le Parc Citoyen de Busan, sur le modèle d’un Central Park symbole de l’ambiguïté des rapports qui lient la société sud-coréenne à son encombrant parrain. Ce jeu d’attraction-répulsion à l’égard de l’Amérique, de sa culture et de sa puissance, a profondément marqué le développement de la ville et de ses habitants. Les empreintes laissées par la présence du camp Hialeah sont-elles encore perceptibles aujourd’hui ? Yongdo Kangkangee : du chantier naval au village des arts La ville de Busan peaufine sa candidature à l’Exposition Universelle de 2030. Les anciens quartiers industriels sont peu à peu réhabilités sous la forte pression des promoteurs immobiliers ou avec des projets de développement artistiques ou touristiques. Ainsi, le voisinage des anciens chantiers navales de Kangkangee se transforme peu à peu. Mais que reste-t-il de la mémoire des anciens habitants, à l’époque où résonnait encore le claquement répétitif des marteaux sur la tôle des navires, ces « kang! kang! » qui ont donné leur nom au quartier ? Participez et donnez tout son sens à ce projet en nous permettant d'être présents sur le terrain pour réaliser les tournages et différentes prises de vues ! Vous participerez également au renforcement de l'association de deux universités séparées par près de 10 000 km, permettant ainsi la mise en commun de leurs compétences et savoir-faire. Nous avons besoin de vous pour cette fabuleuse aventure culturelle et humaine ! Nous sommes une trentaine d’étudiants du master Cultures et Métiers du Web, lequel est basé sur le campus de l’Université Gustave Eiffel, à Champs-sur-Marne. Notre formation se déroule en deux ans et nous prépare aux métiers de la conduite de projet digital. Dans le cadre de notre deuxième année de Master et du projet qui y est associé, nous serons amenés à séjourner à Busan du 29 avril au 20 mai 2023. À notre promotion s’ajoute, dans le cadre de ce projet, les étudiants coréens du Film & Visual Media Technology Department de l’université Dong-Eui. Ces étudiants nous ont rendu visite au mois de février et durant 1 semaine nous avons pu amorcer ce travail de collaboration.
Le projet vous intéresse ? Aidez-nous à récolter 4500€ pour nous permettre d’enrichir davantage nos webdocumentaires ! La majorité de notre séjour d’étude prendra place à Busan, capitale du cinéma coréen située au Sud-Est de la péninsule. Pour autant, le séjour ne se résumera pas à cette ville magnifique. Certains étudiants auront besoin de se déplacer à Séoul mais aussi dans d'autres villes telles que Gwangju dans le cadre de la réalisation de leur projet afin de vous proposer des documentaires aussi riches que possible. De plus à l’arrivée comme au départ, nous devrons effectuer une correspondance en train entre Séoul et Busan. Seulement, le billet revient à environ 100€ par personne aller/retour. 3500€ seront donc nécessaires pour financer ce transfert pour les 35 étudiants participant au séjour d’étude. Les 1000€ restants permettront de financer la rémunération du site KissKissBankBank, les excursions et visites (comprenant le transport ainsi que le coût de la nuit sur place), de répondre aux frais liés au crowdfunding mais aussi d’aider les étudiants du Master se trouvant en difficulté financière face au prix de ce séjour. Et enfin une partie de la somme restante nous permettra de confectionner et de mettre en place les contreparties que nous avons hâte de vous faire parvenir. Le paiement est complètement sécurisé et se fait par carte bancaire. Si nous n’atteignons pas la somme totale pour le projet, la cagnotte sera remise à zéro et vous serez automatiquement remboursés de l'intégralité du montant que vous aurez engagé mais le séjour sera mis à mal. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin de vous ! QUI PERCEVRA L’ARGENT À L’ISSUE DE LA CAGNOTTE ? Camille Lebarbenchon, trésorière de ce projet, percevra l’intégralité de la collecte. Après déduction des contreparties et différents frais, la somme sera répartie entre les groupes de travail. Si notre projet vous intéresse ou que vous avez une question à nous poser, n’hésitez pas à nous contacter à comCMW@gmail.com. VOUS ÊTES UN PROFESSIONNEL OU UNE ENTREPRISE ? Nous vous proposons d’être partenaire officiel de ce projet. Votre logo apparaîtra donc sur le site web et dans les crédits. Si notre projet vous intéresse ou que vous avez des interrogations, n'hésitez pas à nous contacter à comCMW@gmail.com. Nous avons hâte de travailler avec vous !