Wird, a sufi experience.

In pre-order the photo book on Sufism, Wird by Bruno Hadjih

Project visual Wird, a sufi experience.
Failed
2
Contributions
06/12/2020
End date
2 pre-orders
Out of 120
2 %

The publications

Article sur Bruno Hadjih et son travail sur le soufisme dans le cadre de l'exposition "Croyances, Faire et défaire l'invisible" en cours à l'Institut des Cultures d'Islam à Paris. Texte de l'article publié dasn Fisheye #43 et sur leur site web. "Tout a commencé avec une panne de voiture, sur les Hauts Plateaux d’Algérie. Bruno Hadjih est alors accueilli par une famille bienveillante, nullement choquée par son athéisme. Il apprendra par la suite qu’ils sont soufis. Le soufisme, cette dimension spirituelle de l’islam, pourrait se résumer par « l’extinction de l’égo dans l’autre, l’autre en l’occurrence est Dieu », schématise le photographe. Une succession de rencontres lors de ses voyages, des confréries du Sahel à Montreuil, l’amène à s’intéresser à cette métaphysique. Une approche documentaire commencée en 24×36 et en noir et blanc, qui rencontre vite ses limites. Un doute qui le conduit à une « halte » pour se consacrer à d’autres sujets. « Cette “halte”, que les soufis nomment “station”, est celle qui permet une remise en question et une introspection du travail. J’ai changé de format dans mon matériel : le 24×36 a été remplacé par le 6×7, le 6×6, et depuis deux ans par le 4×5 inches (10×12,5 cm). Le format est une partie intégrante du processus de maturation. La photographie devient d’abord une construction mentale », explique l'auteur. Faire corps avec l’obscurité Depuis plus de vingt ans, Bruno Hadjih poursuit cette quête, ce « cheminement dans la lenteur comme on cheminerait dans l’esprit. Avant de préciser : La rapidité d’exécution (bouillonnement) des premiers temps est remplacée par les résonances que les scènes vécues font naître en moi. Décanter les scènes comme on le ferait d’un vin, pour ne garder que le nectar. C’est à ce moment précis que j’ai rencontré enfin la grammaire et le vocabulaire qui accompagneront mon travail. » , jusqu’au 27 décembre 2020.Le temps lui a également permis de gagner la confiance de ces milieux discrets, dont les cérémonies se passent dans des lieux clos et obscurs, qui ne laissent passer que de timides rayons de lumière. « Dans le fond de la salle, dans un silence total se tient le préposé à la retraite. À travers ce silence que représente la khalwa [la retraite spirituelle, NDLR], l’image doit faire corps avec cette obscurité et en faire une alliée », poursuit-il. Et si ses premiers étaient en noir et blanc, la couleur s’est imposée par sa signification sur certaines scènes. « Savoir lire une couleur, provoquer certaines dominantes pour entrer en résonance avec mes sentiments. Dans le soufisme, on parle d’énergie, d’aura, de couleurs constituantes. Elles sont ce qui est inaudible et pourtant bruyant, ce qui matérialise l’invisible. Les dominantes représentent ce paroxysme », conclut le photographe, dont le travail est présenté à l’Institut des cultures d’islam, à Paris, dans le cadre de l’exposition :Croyances, faire et défaire l’invisible