BONAPARTE 607

<p> Le court-métrage d'une durée de 10 minutes se compose de saynètes entre Eva, la protagoniste, et d'autres caractères qui s'invitent dans sa chambre étudiante. Le film décrit des rencontres distrayantes, provoquées par une jeune femme qui comble le vide et le non-sens de son existence. Il montre l'agitation subjective des personnages qui, conscients de leur condition éphémère, s'apaisent dans des festivités et une certaine insouciance. La présence perpétuelle de paroles, musique, bruit, finit par s'épuiser dans une mécanique oppressante qui tourne à vide. Le huit-clos se brise : Eva sort dehors pour affronter sa liberté.</p> <p>  </p> <p> Le film <em>Les Petites Marguerites</em> de Věra Chytilová (1966) est une première inspiration, dans son parti-pris plastique et ludique.  </p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_2-1464216169" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321212/Sans_titre_2-1464216169.png"></p> <p>  </p> <p> Également <em>The Doom Generation</em> où Gregg Araki use des motifs suréalistes</p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_1-1464217443" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321241/Sans_titre_1-1464217443.jpg"></p> <p>  </p> <p> Plus récemment <em>Summer </em>de Alanté Kavaïté (2015)</p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_2-1464217437" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321240/Sans_titre_2-1464217437.jpg"></p> <p>  </p> <p> <em>Bad Girl</em> de Arnaud Khayadjanian (2015) pour les variations de format, du 4/3 au 16/9</p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_3-1464217418" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321238/Sans_titre_3-1464217418.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_4-1464217422" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321239/Sans_titre_4-1464217422.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p> Les formats varieront en effet du 16/9 au 4/3 durant le film. Le décor du film, étant un espace très petit, nécessitera tantôt un objectif grand angle, tantôt un objectif en longue focale, pour filmer des gros plans des visages sans les déformer. Ainsi, les plans en 16/9, souvent filmés en grand angle permettront de présenter le lieu en laissant la place au vide, tandis que le cadrage 4/3 permettra d'avoir des visages isolés en gros plan, sans vide sur les côtés du cadre.</p> <p>  </p> <p> La référence principale pour la lumière est la peinture du Caravage, ses jeux sur le clair-obscur et l'organisation spatiale qui réduit à rien la distance séparant le spectateur de la scène du tableau.</p> <p>  </p> <p> <em>Le souper à Emmaüs</em>, Le Caravage, 1601</p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_5-1464217405" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321237/Sans_titre_5-1464217405.jpg"></p> <p>  </p> <p> <em>Le sacrifice d'Isaac</em>, Le Caravage, 1598</p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_6-1464217398" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321236/Sans_titre_6-1464217398.jpg"></p> <p>  </p> <p> Les accessoires festifs seront redondant dans les différentes séquences : des tubes fluorescents, une boule à facette, des coussins à plumes ou à paillettes, ainsi que l'utilisation de la lumière noire... Ces derniers permettront de rendre compte d'un rapport au divertissement absurde puisqu'il est permanent, et qu'il découle d'une volonté de fuir la réalité.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_7-1464217384" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321235/Sans_titre_7-1464217384.jpg"></p> <p>  </p> <p> <em>Millenium Mambo</em>, Hou Hsiao-Hsien, 2001</p> <p>  </p> <p> Afin de rendre compte de l'ambivalence cocon rassurant/terrier oppressant de l'appartement d'Eva, le film s'inscrit dans une chambre à l'architecture particulière. Il y a en par exemple une mezzanine avec une très faible hauteur sous plafond, qui permet d'avoir un lieu aux dimensions irréelles s'il est filmé en grand angle.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_8-1464217373" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321234/Sans_titre_8-1464217373.jpg"></p> <p>  </p> <p> Durant une séquence dans le film, Lucie et Eva qui sont amies discutent et se détendent. Lucie découvre à ce moment un élevage de cristaux magiques sur une table de chevet. Elle les observe de très près, des images des cristaux parviendront au spectateur.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_9-1464217251" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321230/Sans_titre_9-1464217251.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_10-1464217256" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321231/Sans_titre_10-1464217256.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_11-1464217260" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321232/Sans_titre_11-1464217260.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_12-1464217263" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321233/Sans_titre_12-1464217263.jpg"></p> <p>  </p> <p> Dans une autre séquence Bruno, Eva, et Lucie sont à nouveau en train de rire et discuter quand Bruno a l'idée de se scanner le visage. Les scanographies apparaîtront grâce à un effet spécial en postproduction.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Sans_titre_13-1464217218" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321228/Sans_titre_13-1464217218.png"></p> <p>  </p> <p> Eva le personnage principal sera incarné par Charlotte.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Img_0122-1464217143" height="376" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321225/IMG_0122-1464217143.JPG" width="262"><img alt="Img_0099-1464217150" height="376" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321226/IMG_0099-1464217150.JPG" width="253"></p> <p>  </p> <p> Lucie le personnage secondaire par Zoé.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Img_0107-1464217089" height="388" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321223/IMG_0107-1464217089.JPG" width="260"><img alt="Img_0116-1464217101" height="389" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321224/IMG_0116-1464217101.JPG" width="259"></p> <p>  </p> <p> Les deux filles, amies de longue date, sont très complices. Cette familiarité permet d'intégrer de l'improvisation dans les scènes. Les deux actrices ne sont pas professionnelles ce qui produit un jeu moins contrôlé, plus insolent, et donc des irruptions du réel pendant les séquences.</p> <p>  </p> <p> Elles ont d'ores et déjà prouvé durant le tournage du film SAINT-PAUL, leur capacité de concentration et de lâcher prise, combo gagnant pour interpréter une scène.</p> <p>  </p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2Fk8FJP7A9VE8%3Fwmode%3Dopaque%26feature%3Doembed&amp;wmode=opaque&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3Dk8FJP7A9VE8&amp;image=https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2Fk8FJP7A9VE8%2Fhqdefault.jpg&amp;key=ff2702755d9749cda571c6d6c2f3eb46&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="540"></iframe> <p>  </p> <p> Finalement l'amateurisme au sens noble, confère non seulement une dimension documentaire au film, mais surtout, une énergie spontanée et authentique.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Img_0237-1464216977" height="389" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321219/IMG_0237-1464216977.JPG" width="261"><img alt="Img_0281-1464217000" height="387" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/321220/IMG_0281-1464217000.JPG" width="260"></p>