FABRICATION ET VENTE AMBULANTE DE JUS DE FRUITS AU SENEGAL

<p> <strong>                                                                      </strong></p> <p> Anse vit à Saly, station balnéaire du Sénégal, et fatiguée de passer de petits boulots en petits boulots, elle désirait créer son propre petit « bizness ». Avec quelques amis nous avons réfléchi avec elle et l’idée a germé.  Nous étions alors au mois de septembre 2014.</p> <p>  </p> <p> Certaines femmes fabriquent du jus de fruits à domicile et, à l’aide d’une glacière, vont le vendre dans les rues. Or, Anse l’avait fait un temps voilà quelques années. Alors, pourquoi ne pas en faire une véritable activité professionnelle avec, un local dédié, du matériel et un petit véhicule pour la vente. Nous avons trouvé un local que nous avons réaménagé, acheté le matériel nécessaire à la fabrication, des glacières pour la vente, un congélateur et un conservateur de froid, tous deux d’occasion. Il  ne manquait  que  le véhicule et nous avons pensé qu’un petit engin du genre triporteur à moteur semblait  tout indiqué.</p> <p>  </p> <p> Mais voilà, malgré tout notre enthousiasme, nos poches étaient pratiquement vides et l’acquisition d’un engin motorisé s’est avérée impossible au vu de nos moyens financiers.</p> <p> Qu’à cela ne tienne et revoyons nos ambitions. Une petite charrette tirée par un vélo pourrait faire l’affaire. Qu’en penses-tu Anse ? Mais bien sur ! nous répond-elle. Après prise des mesures des glacières nous avons fait les plans de la charrette, acheté des roues de vélo et le ferronnier du quartier nous l’a fabriquée.</p> <p>  </p> <p> Il restait le vélo. Le problème avec le vélo est qu’avec le poids  de la charrette l’équilibre sera précaire, tant en stationnement qu’à chaque démarrage. Que faire ? Et bien la chance sourit parfois. Que ne voyons-nous pas arriver vers nous dans la rue ? Un jeune homme sur un vélo-tricycle.  Mais voilà ce qu’il nous faut ! A notre demande il s’arrête. Nous lui proposons d’acheter son engin. Affaire conclue !</p> <p>  </p> <p> <strong>Bilan : Les travaux et l’achat du matériel nous ont coûté  1300 €. </strong></p> <p>  </p> <p> Nous sommes en octobre 2014. Anse a démarré son activité. Elle l'a appelée "Bibi Coucou corporation". Bibi pour le « bi » de jus de bissape et  Coucou pour le « cou » de nomankoudji (jus de gingembre, en bambara). Nous lui avons proposé d’ajouter « corporation ». Sait-on jamais, pour une future cotation en bourse cela fait plus crédible.</p> <p>  </p> <p> Mais avant de poursuivre notre exposé nous vous invitons à visionner le petit résumé  qui suit.</p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2FO9sMr1u_Zew%3Fwmode%3Dopaque%26feature%3Doembed&amp;wmode=opaque&amp;url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DO9sMr1u_Zew&amp;image=http%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FO9sMr1u_Zew%2Fhqdefault.jpg&amp;key=ff2702755d9749cda571c6d6c2f3eb46&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=youtube" width="540"></iframe></p> <p>  </p> <p>                                                                                         </p> <p>                                                                                              </p> <p>                                                                                                </p> <p> Anse a donc commencé son activité. Elle fabrique du jus de bissape, du jus de gingembre, du jus de bouye (fruit du baobab), du jus de ditar. Elle fabrique également du tchacri, du lait caillé et différentes boissons lactées aromatisées.</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Le problème.</strong></p> <p>  </p> <p> Le problème tient au véhicule. En effet, non seulement le poids de la charrette chargée s’avère très lourd mais de plus, les rues de Saly, hormis les axes principaux, sont faites de sable et de terre et il  est impossible d’y  rouler avec l’ensemble tricycle-remorque.</p> <p>  </p> <p> Anse s’est ainsi résolue à laisser le tricycle pour pousser manuellement la charrette. Les tournées de ventes sont  épuisantes, beaucoup trop longues dans le temps et ne peuvent se faire que dans un périmètre restreint. La fabrication des jus de fruits prend également un temps considérable et du fait de la longueur des tournées, certaines journées ne sont  dédiées qu’à la production et non à la vente. Les recettes sont ainsi moins nombreuses que prévu et ce manque à gagner met en péril  la pérennité du projet.</p> <p>  </p> <p>                                                                                           <img alt="Charrette-1414311650" height="304" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/131574/charrette-1414311650.jpg" width="313"></p> <p>  </p> <p> Pourtant  les affaires semblent prometteuses. Les gens achètent, apprécient la qualité des produits et en viennent  déjà à  appeler Anse : Bibi Coucou.  A les entendre, c’est la première fois qu’ils voient une vente ambulante sous cette forme et les félicitations sont nombreuses. A la vue de la charrette, des voitures, des taxis, s’arrêtent pour acheter. </p> <p>                                                                                                                              </p> <p>  </p>