GARE DU SUD PROJET - PABLO MURGIER ENSEMBLE
GARE DU SUD ALBUM - PABLO MURGIER ENSEMBLE C'est un album composé de musiques originales, né de la rencontre entre le tango d’avant-garde et le jazz.
C’est un album pour quartet (piano, contrebasse, bandonéon, batterie) avec une base de musique instrumentale, et quelques invitées
J’ai ressenti le besoin d’exprimer une musique qui me représente avec toute mon histoire artistique et personnelle. Une histoire que je partage avec mes camarades du groupe, issus d’une génération qui « nage dans un estuaire » de croisements de genres, amplifié par le fait de vivre à l’étranger et le désir d’atténuer cette distance.
Il s’agit d’une production indépendante qui a été enregistrée en novembre 2021 à Paris, et on espère l’avoir terminée pour mai 2022.
LE GROUPE
Bien sûr, tout commence par la musique. Quoi jouer, comment, mais surtout : avec qui ?
Cette formation est née d’après la continuité du sextuor que j'ai créé en Argentine (le SEXTETO MURGIER) en 2017, avec lequel on a enregistré l'album MUY LEJOS (nommé aux GARDEL PRIX et vainqueur du FIRST WORLD TANGO ORCHESTRA PRIX). Une fois en France, j'ai senti le besoin d'incorporer une section rythmique et d’aller vers une formation qui s'approche au jazz, où l’on puisse improviser. Avec l’expérience de l'EP REFLETS en 2019, on a pu constater qu’on était dans la bonne direction et qu’il fallait continuer à creuser par là.
Plusieurs années ont passé jusqu'à arriver à la dream team idéale :
Simone Tolomeo (bandonéon) qui a intégré également le premier sextet, avec qui je partage un long et riche chemin et que je côtoie dans notre groupe de tango LOS MILONGUITAS ainsi que dans AZIMUT PROJET.
Romain Lecuyer (contrebasse), le contrebassiste idéal pour cette formation, au vue de sa connaissance de la richesse de la musique populaire de l’Amérique du sud et son exercice en tant que contrebassiste de jazz.
Le groupe a fini par se compléter avec l'arrivée du grand Minino Garay (percussion). À la recherche d’un batteur, je me suis permis de l’appeler et je suis encore surpris – non seulement qu’il ait accepté de nous rejoindre – mais aussi pour toute sa générosité et son professionnalisme.
Quand on a un groupe stable et motivé (le rêve de tout musicien) on n’écrit pas pour les instruments, on écrit pour les instrumentistes. J'ai essayé de composer une musique qui répond à l'alchimie créée par notre rencontre, et je me suis permis de revisiter quelques morceaux du premier album pour les mener à de nouvelles sonorités. J’espère vraiment parcourir un long chemin ensemble avec cette formation. Le désir est partagé, c’est pour cela que cet album est tellement important pour nous tous.
GARE DU SUD :
L’idée du titre GARE DU SUD m’est venue presque dès mon arrivée à Paris. Une gare inexistante mais présente dans mon esprit. Cette gare au croisement de l’Europe et de la culture de l’Amérique latine. La gare du soleil caché dans laquelle Cortazar aurait songé à La Maga (La Marelle) ou dans laquelle Piazzolla aurait sifflé la mélodie de Oblivion. L'image s'est projeté de façon très claire quand j'ai vu par hasard la magnifique photo de Chloe Debelle prise dans le cimetière des trains à Uyuni, Bolivie. Cette photo est la synthèse parfaite de l'univers musical qu'on voulait transmettre et elle est devenu de façon naturelle la pochette de l'album
Nous voulons capter à travers la musique cette idée de voyage et de rencontre. Un endroit imaginaire où l’on croise celles et ceux qui arrivent et partent. Un voyage musical qui nous transporte.
Le voyage nous amène à faire des nouvelles expériences et à nous découvrir nous-même. Les gares ne sont que des points de départ et d’arrivée mais elles sont très importantes car elles nous apportent le cadre de cette aventure. Voilà ce que représente pour moi Gare du Sud : le point d’arrivée de toutes mes expériences personnelles et musicales jusque-là ainsi que le point de départ vers ces nouvelles influences qui m’ont attirées dès mon arrivée en Europe.
L’équipe complète de GARE DU SUD :
PABLO MURGIER : piano, composition et production
SIMONE TOLOMEO : bandoneon et production
ROMAIN LECUTER : contrebasse et production
MININO GARAY : percussion et production
MACHIKO OZAWA : invitée au violon RACHEL TERRIEN : invitée aux trumpettes VANINA DE FRANCO : invitée au chant
STUDIO DE MEUDON : salle d’enregistrement
LUIS BACQUE : mixage et mastering
CREATIONS VISUELLES :
Manuel Sorroche
Maëlle Debelle
PHOTOS :
Chloé Debelle
GRAPHISME :
Emilio Laquidara
Avec le soutien de COLLECTIF ¿POR QUÉ NO ?
La collecte servira à financer toutes les étapes d’élaboration de l’album jusqu’à la fabrication des CDs, mais aussi l’élaboration d’un clip.
Le processus de l’élaboration d’un disque a plusieurs étapes :
PRÉPARATION :
Le chemin pour arriver au moment d’enregistrer un album est bien plus long qu’on ne le croit. Sans parler de la formation d’un.e instrumentiste, d’un.e arrangeur.euse ou d’un.e compositeur.trice, le temps pour écrire la musique, la développer, la tester, se l’approprier et la soigner est incommensurable. Surtout que dans une expérience comme celle-ci, on n’est pas tout seul. Le temps pour coordonner les répétitions, payer les salles des répétitions (entre autre pour ne pas avoir de problèmes avec les voisins…), imprimer mille fois la partition du même morceau parce qu’à chaque fois, on veut peaufiner un dernier détail...
Je raconte tout ça parce que rarement l'étape d’écriture et de répétitions est une étape rémunérée quand il s'agit de projets artistiques qui nous appartiennent. Je ne me plains car j’adore cette étape et je trouve que donner vie à la musique est un processus magique. J'ai eu la chance de pouvoir compter sur la volonté et le soutien total de mes camarades pour répéter, jouer et « tourner » le répertoire dans une situation où très souvent les musicien.e.s n’ont pas la possibilité de se salarier. Et pour ça ... Il faut y croire !
ENREGISTREMENT :
Nous avons senti que le moment de cristalliser cette étape est arrivé, et c'est pour ça que nous nous lançons dans une nouvelle aventure discographique. Autant excitante que chère, surtout dans le cas d’un disque autoproduit.
Un studio d'enregistrement avec les caractéristiques nécessaires pour un groupe comme le nôtre (un bon piano, différentes cabines....) coûte environ 800€ la journée. Pour l'exigence du répertoire et la quantité de morceaux, nous sommes partis sur la base de 3 jours d’enregistrement, heureusement on a reussi à finir dans le temps stimulé. Dans une deuxième étape, on a ajouté de séances pour enregistrer le violon et les trompettes invitées.
VIDÉO :
On vit dans une ère digitale et visuelle dans son expression maximale, et même le plus bel album a besoin d'un soutien d'images pour pouvoir arriver jusqu’au public. En général, les groupes profitent du moment de l'enregistrement pour faire des vidéos. Des vidéos de qualité (avec du matériel loué, la captation, le montage) coûtent au moins 2000€. Après si l'on veut la realisation d'un clip avec des differentes locations, deplacement, logistique, etc... on parle au moins dans l'ordre de 3000€. Pour cette expérience, on compte sur une équipe dirigée par les réalisateurs Manuel Sorroche et Maelle Debelle. On compte tourner un clip à Montpellier avec un danseur de flamenco et danse contemporanie invité, filmer des séances de studio et produire un EPK (exigences minimales pour postuler à un festival).
ÉDITION / MIXAGE / MASTERING :
Après l’enregistrement, il faut passer à l’étape de l’édition (sélection des meilleures prises, et mise en forme du matériel pour la suite). Nous la ferons par nous-même pour économiser du temps et de l’argent.
Ensuite vient le mixage, et il faut retourner au studio d’enregistrement où se trouvent les outils pour développer le meilleur son possible… Il y a des studios qui travaillent par heure et d’autres qui travaillent par morceau. Un studio demande environ 200€ par morceau dans le domaine du jazz. L'album compte avec 9 morceaux.
Après le mixage, la pincée de sel finale pour un album s'appelle le MASTERING, qui donne la rondeur et la profondeur finale à l'audio, et qui vous permet d’écouter la musique dans les conditions optimales, que ce soit dans une voiture, ou avec vos écouteurs. L'audio doit être d’excellente qualité dans toutes les circonstances et sur toutes les plateformes. Il faudra compter au minimum 500€ pour un mastering…
GRAPHISME :
Ca y est ! On a l'audio, mais comme vous le savez, un album, ça se touche, ça se voit...Malgré la crise du CD, on vit une période de transition dans laquelle c'est bien plus difficile à vendre (de moins en moins de gens ont des lecteurs de cd) mais les musicien.ne.s. sont obligés de les fabriquer car les organisateurs, programmateurs, et la presse leur demandent (On adore aussi avoir l'objet qui représente encore de façon symbolique l’aboutissement du projet). On décide de faire fabriquer l'album et on veut évidemment que ce soit beau. On demande une photo à un photographe qu'on aime. Ça demande un certain budget pour rémunérer le travail effectué. On a la photo, et on l'envoie au graphiste. Ca coute cher aussi (autour de 500€ pour le design d'un digipack (cd simple)). Et là, normalement on a tout.
FABRICATION :
Il ne manque plus que d'envoyer le tout à l'usine. Combien ça coûte la fabrication ? La fabrication de 1000 CDs représente environ 1200€, mais on doit payer des droits de fabrications (oui, même les musicien.e.nes) régulés pour la SACEM en France, soit environ 700€ dont nous revient une partie, si on est les compositeur.trices de la musique qu'on a enregistrée.
Si vous faites vos comptes, vous allez voir qu’il sagit de beaucoup d'argent, et tout ça, sans payer de cachets pour les musicien.nes, les répétitions et le temps d’écriture de la musique. Tout ça, c’est par amour à l'art !
Mais il ne s'agit pas que d'argent, le niveau d’énergie qu'on doit investir pour faire un album... c'est énorme, et c'est pour ça qu'on le fait seulement si on a un besoin très profond de faire sortir la musique et d’envoyer cette bouteille à la mer.
ET APRÈS ?
Croyez-le ou non, il faut savoir que ce n’est pas fini du tout ! Pour cette campagne nous n’avons pas pris en compte l’étape qui suit la fabrication de l’album, parce que oui, Si on veut aller au bout, un album est fini quand il arrive au public, au plus large public possible. Pour cela, il faut payer un attaché de presse, louer une salle pour faire une présentation, et actuellement cela devient de plus en plus important de payer un distributeur digital qui place l’album dans l’algorithme des plateformes de streaming (Spotify, Itunes, etc…). On ne va pas entrer dans les détails mais comme vous pouvez le deviner, tout ça… ça coûte très cher. Pour nous aujourd’hui, la priorité est de pouvoir enregistrer et fabriquer les albums, on verra la suite pas à pas.
MERCI À VOUS !!!
C’est pour tout ça qu’on a vraiment besoin de vous. Après la difficile période qu’on a vécu toutes et tous, le désir de nous exprimer et de canaliser notre musique dans un album se confronte à la réalité économique. Le seul fait d’acheter le cd en avance ou de souscrire à la contrepartie de votre choix et selon vos moyens est déterminant pour la réalisation du projet. Votre aide est indispensable pour y arriver, et nous vous serons toujours reconnaissants.
MERCI ! POR MAS MUSICA NUEVA !
équipe gare du sud