« Le 32 juin, Mon Amour » - Le prochain film de Harry Cleven
<h2 style="margin-left:80px"><strong>Petit mot d’introduction du réalisateur</strong></h2>
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<p>Cet été, nous allons tourner le teaser de mon prochain long-métrage. L’univers du film étant très particulier, il est crucial que je puisse en donner à voir des images du film afin de pouvoir le financer.</p>
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<p><strong>« Le 32 juin, Mon Amour » est un projet de film très exaltant que nous avons écrit en collaboration avec mon ami Thomas Gunzig. C’est un conte décalé, une sorte de « Brazil » belge délirant.</strong></p>
<p>Avec ce film, c’est la première fois que je partage la plume dès le début avec un scénariste. Thomas a apporté de la légèreté, de l’humour ainsi que de la lumière à mon univers un peu sombre. Et, paradoxalement, je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir un scénario aussi proche de moi.</p>
<p>Mon ambition pour ce film est de faire coexister la poésie, la comédie et le drame. Avec Thomas, nous nous sommes employés à ce que le scénario en contienne tous les ingrédients. J’aimerais que le spectateur frissonne autant de peur que de plaisir… J’aimerais qu’il soit tantôt bouleversé, tantôt émerveillé…</p>
<p><strong>Olivier Rausin</strong>, <strong>producteur de Climax Films,</strong> nous a soutenus dès la toute première idée du scénario et nous a suivis sans faillir pendant ces années intenses d’écriture, nous poussant toujours à aller plus loin. Aujourd’hui, nous arrivons au bout de nos possibilités d’investissements personnels.</p>
<p><strong>Nous avons besoin de financer le teaser du film - qui sera auto-produit. Voilà pourquoi je fais appel à un crowdfunding.</strong></p>
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<h2 style="margin-left:40px"><strong>LE CONTE - LA CRÉDIBILITÉ ET LE « VRAI FAUX »</strong></h2>
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<p>Il m’a semblé que la forme la plus appropriée pour raconter cette histoire d’amour un peu folle était le conte.</p>
<p><strong>C’est parce qu’on a envie d’y croire que le conte est possible… </strong>Dans <em>« Le 32 juin, Mon Amour »</em>, dès le prologue, une voix off scelle un pacte de licence poétique avec le spectateur afin qu’il se laisse emporter, je l’espère avec délice, dans l’atmosphère onirique, surréaliste du film et accepte que les choses les plus folles, les plus insensées puissent arriver. L’histoire commence dans un théâtre de marionnettes, les décors sont constitués de maquettes et d’images rétro projetées et les personnages sont incarnés, dans un premier temps, par des marionnettes. Mon intention n’est pas de faire un film sur des marionnettes, mais de faire entrer le spectateur dans l’histoire par un biais narratif résolument fictionnel, afin d’assumer d’entrée de jeu le « vrai faux ».</p>
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<h2 style="margin-left:200px"><strong> </strong><strong>L’HISTOIRE</strong></h2>
<p>Tout commence au bord d’une banquise…</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/596414/image1-1558437938.jpeg" width="100%" /></p>
<p>Au loin, on aperçoit une tâche rouge dans le paysage grandiose.</p>
<p>En s’approchant, on découvre un petit théâtre de marionnettes posé à même le sol gelé.</p>
<p>Quelques jeunes poulpes en forment les spectateurs.</p>
<p>Le rideau du théâtre se lève, manipulé par les tentacules du Poulpe…</p>
<p>La voix chaude, douce du poulpe raconte une histoire à ses enfants… </p>
<p>Derrière le rideau, surgissant d’un brouillard épais, apparaît l’Île de Grom…</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/596415/image2-1558438003.jpeg" width="100%" /></p>
<p>On découvre Sza Sza et Tomaz, deux enfants très amoureux l’un de l’autre.</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/593747/Sans_titre_2_2-1557679848.jpg" width="100%" /></p>
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<p>Mais le papa de Tomaz décide de séparer son fils de l’influence de Sza Sza, la veille de son anniversaire, le 32 juin 1950. Tomaz ne supporte pas d’être séparé de son amoureuse. Avant de se jeter dans le vide, Tomaz donne une lettre à Sza Sza… «Le 32 juin, Mon Amour… Si un jour quelqu’un te dit que je suis mort, ne le crois pas, je t’aime trop pour ça… »</p>
<p>50 ans plus tard, Ian, 20 ans, vit sur l’Île de Monhotton. Il ressemble comme deux gouttes d’eau au petit Tomaz.</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/593748/d_2-1557680067.jpg" width="100%" /></p>
<p>Un soir, il est assommé et perd connaissance. Il se réveille en 1950, dans un champ de blé sur l’Île de Grom. Un peu plus loin, au bord d’une falaise, Ian voit Sza Sza, une jeune femme magnifique, qui s’apprête à se jeter dans le vide… Ian revient à lui et s’aperçoit qu’il a un peu de blé accroché au bout des doigts… Ce voyage n’était pas un rêve ! Dans une course effrénée entre l’espace et le temps, Ian va tenter l’impossible pour sauver Sza Sza dont il est tombé éperdument amoureux… <img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/593756/d-1557680962.jpg" width="100%" /></p>
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<h2 style="margin-left:160px"><strong> </strong><strong>L’UNIVERS DU FILM</strong></h2>
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<p>Avec <strong>Thomas Gunzig</strong>, nous avons construit le monde dans lequel vivent nos héros de façon décalée, mi-cauchemardesque, mi-drôle, en espérant qu’il agisse comme une sorte de miroir déformant, une espèce de critique sociale en creux. Un monde absurde ou l’ultra-libéralisme aurait suivi sa logique de compétition jusqu’à n’avoir plus qu’un produit unique, jusqu’à remplacer les ouvriers par des poulpes génétiquement modifiés, jusqu’à couper la langue des récalcitrants ou les lobotomiser… Un monde sans lumière où le seul espoir pour nos héros est de vivre une éblouissante histoire d’amour.</p>
<p>Le fait que les personnages soient représentés par des marionnettes au début du film induit avec humour, sans qu’il soit nécessaire de le signifier littéralement, une sorte de critique sociale indirecte de notre société industrielle absurde dans laquelle nous perdons peu à peu notre âme dans notre représentation de nous-mêmes…</p>
<p>De plus, la marionnette provoque un effet d’inquiétante étrangeté par le fait qu’elle nous ressemble tout en étant différente. Jan Svankmajer, dont j’admire le travail, parle très bien de cet effet. Le trouble vient de l’ambiguïté générée par le fait que des objets inanimés semblent vivants… Notre imaginaire est stimulé et nous renvoie à des visions de l’enfance, mi-merveilleuses, mi-cauchemardesques… C’est pour cette raison que les marionnettes sont toujours un peu dérangeantes…</p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/593758/d_3-1557681086.jpg" width="100%" /></p>
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<p><strong>Je déclinerai cette ambiguïté entre le vivant et l’inanimé en rendant mes marionnettes peu à peu humaines</strong>. <strong>Les personnages seront incarnés progressivement par des acteurs maquillés à l’identique de leurs marionnettes.</strong> A certains moments, on ne saura plus s’il s’agit de marionnettes ou de personnes… En confondant ainsi le vivant (l’acteur) et l’inanimé (la marionnette), l’effet d’inquiétante étrangeté sera renforcé par le lien direct qu’il crée avec le rêve.</p>
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<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/593759/image9-1557681116.jpeg" width="100%" /></p>
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<p>Toujours dans la logique du « vrai faux », je tiens à assumer le côté visiblement faux de la rétro projection.</p>
<p><strong>La rétro projection</strong> est une technique ancienne du cinéma qui a été peu à peu délaissée pour faire place à la technologie plus moderne des fonds verts issue des progrès techniques du numérique.</p>
<p>Bertrand Mandico, un ami réalisateur dont j’aime énormément le travail, a redonné ses lettres de noblesse à cette technique, en particulier dans son long métrage <em>« Les garçons sauvages ».</em></p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/596418/yo-1558438739.jpg" width="100%" /></p>
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<p>Les décors seront constitués d’images filmées en mini-équipe dans les lieux les plus improbables pour être rétro projetés ensuite derrière les comédiens.</p>
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<p>Pour les maquettes des villes, je compte m’inspirer librement du travail d’Evol, un street artiste berlinois dont j’admire énormément le travail également.</p>
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<p><strong>Voici un lien qui vous permet de visionner un essai tout simple de marionnette filmée devant un décor de maquette rétro projeté. </strong></p>
<p><iframe allow="autoplay; fullscreen" allowfullscreen="true" frameborder="0" height="234" scrolling="no" src="https://cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=https%3A%2F%2Fplayer.vimeo.com%2Fvideo%2F337249781%3Fapp_id%3D122963&dntp=1&url=https%3A%2F%2Fvimeo.com%2F337249781&image=https%3A%2F%2Fi.vimeocdn.com%2Fvideo%2F784301896_295x166.jpg&key=8b7d8dd6504d41af9a77662672aabc2a&type=text%2Fhtml&schema=vimeo" width="426"></iframe></p>
<p>J’ai fait cet essai avec des moyens de fortune en utilisant une marionnette et une maquette fabriquée par mes soins. J’avais envie de vérifier le potentiel du procédé.<strong> Le tournage du teaser nous permettra d’aller évidemment beaucoup plus loin dans la qualité de la projection et de la manipulation des marionnettes.</strong></p>
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<h2 style="margin-left:160px"><strong> </strong><strong>ARTE POVERA</strong></h2>
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<p>Avec Olivier Rausin, mon producteur, nous avons résolument pris le parti de faire le film avec des moyens réduits. Cela rend possible le financement du film et me garantit une liberté totale de création.</p>
<p>Outre le fait que cela me stimule artistiquement, le tournage <em>« Arte Povera »</em> est un vrai choix esthétique. Pour <em>« Mon Ange »</em>, mon dernier long métrage, cela m’a poussé à radicaliser ma réalisation en adoptant le point de vue de la caméra subjective. Pour <em>« Le 32 juin, Mon Amour »</em>, cela m’a donné l’idée du dispositif des marionnettes, maquettes et rétro projections.</p>
<p>Ce dispositif nous permet de tourner quasiment tout le film dans un simple studio avec des maquettes et des rétro projections. Nous pourrons fabriquer les images de façon artisanale avec une équipe réduite au minimum - 3 personnes à l’image et 3 personnes à la déco - et davantage de temps de tournage… Un peu à la manière d’une troupe de théâtre en création, ou encore comme certains films d’animation…</p>
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<p>Ce type de dispositif rend « simple » le tournage de scènes qui semblent a priori démesurées, avec un résultat bien souvent plus poétique.</p>
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<h2 style="margin-left:160px"><strong> POUR CONCLURE</strong></h2>
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<p><strong>À travers ce conte, j’ai envie de transmettre cet élan vers l’absolu, vers l’irrationnel, cette énergie vitale positive que donne le sentiment amoureux.</strong></p>
<p><em>« Le cynique est quelqu’un qui connaît très bien le prix des choses, mais pas leur valeur »</em> (Oscar Wilde). Du point de vue des cyniques, les amoureux ont quelque chose d’agaçant, de puéril, de peu réaliste… d’un peu ridicule en fait… Mais, comme le disait Fernando Pessoa dans ses lettres à sa fiancée (je paraphrase) : <em>« les histoires d’amour sont ridicules, les gestes, les mots, les lettres, les regards des amoureux sont ridicules… Comme j’aimerais encore être ridicule un jour ».</em></p>
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<h2 style="margin-left:40px"><strong> </strong><strong>TEXTE D’UN AMI CHEF PEINTRE/DÉCORATEUR</strong></h2>
<h2><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/596472/kkk-1558445631.jpg" width="100%" /></h2>
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<p><strong>2° TEXTE DU MÊME AMI</strong></p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/596463/Sans_titre_2-1558445043.jpg" width="100%" /></p>
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<h2 style="margin-left:120px"><strong> </strong><strong>LETTRE DU PRODUCTEUR</strong></h2>
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<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/596471/llll-1558445602.jpg" width="100%" /></p>
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<h2 style="margin-left:120px"><strong> </strong><strong>LETTRE DU DISTRIBUTEUR</strong></h2>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/596470/nnn-1558445573.jpg" width="100%" /></p>
<p><img alt="" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/594019/d_4-1557757659.jpg" width="100%" /></p>
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