Les Pianistes : un court-métrage des frères Guerin
<p><strong><u>Synopsis :</u></strong></p><p> </p><p>Nathan, adolescent de 17 ans, jeune pianiste brillant, s'apprête à prendre un cours de piano avec Emma, sa prof de huit ans son aînée. Pour préparer l'audition de fin d'année, les deux pianistes jouent ensemble "L'Apprenti Sorcier". Mais, alors qu'ils sont en train de jouer, leur attirance mutuelle se fait ressentir, chacun séduisant l'autre musicalement. À travers les notes et la musique, que se passe-t-il vraiment dans cette salle de répétition ? </p><p> </p><p>Petit à petit, la prof et l'élève finissent par se rejoindre dans une sorte d'orgasme musical. Mais, quand le morceau se terminera, les deux "amants" retourneront chacun à leur quotidien respectif...</p><p> </p><p> </p><p><strong> LE DÉBUT DE L'AVENTURE</strong></p><p> </p><p>Nous sommes deux frères réalisateurs ayant suivi les mêmes études de cinéma à l'ESRA Nice.</p><p> </p><p>Passionnés de cinéma depuis tout petits, nous réalisions déjà nos premiers films ensemble à l'âge de cinq et sept ans en animant images par images nos jouets...</p><p> </p><p>Depuis, nous avons réalisé plusieurs court-métrages, au sein de notre école de cinéma ou en dehors. Le court-métrage <em>Jazz Club</em> a d'ailleurs été <strong>sélectionné dans une vingtaine de festivals</strong>, et remporté plusieurs prix.</p><p> </p><p><a target="_blank" href="https://www.youtube.com/watch?v=4jGN5mAjUlo">CLIQUEZ ICI POUR VISIONNER "JAZZ CLUB", FILM DE FIN D'ETUDE</a></p><p> </p><p><a target="_blank" href="https://www.youtube.com/watch?v=pIWFV5Y6b1A">CLIQUEZ ICI POUR VISIONNER "LE PRIX DE L'EFFORT", FILM DE FIN DE DEUXIEME ANNEE</a></p><p> </p><p>Nous avons aussi travaillé sur de nombreux tournages, dont les séries <em>Riviera,</em> <em>Patriot, </em><em>The Marvelous Mrs Maisel, </em>ainsi que les films<em> </em><em>Mission Impossible Fallout</em>, <em>Arrêtez-moi là</em>, <em>Valérian</em>, <em>Alibi.com, Nicky Larson</em>...</p><p> </p><p>Il s'agit maintenant de réaliser notre premier projet en tant que frères, en rêvant de marcher sur les pas de bien d'autres fratries, des Coen aux Dardenne, en passant par les Farrelly, Safdie, Lumière...</p><p> </p><p>Ainsi ce court-métrage, inspiré d'un long-métrage que nous sommes en train d'écrire, est extrêmement important pour nous. Il serait un formidable tremplin pour la suite de notre carrière.</p><p> </p><p>Ceci dit, ce projet étant auto-produit, nous avons besoin de vous ! En effet, le <strong>Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris</strong> nous ouvrira ses portes pendant une semaine.</p><p>Or, le prestige du lieu a un coût : c'est pour cela que <strong>nous avons besoin de votre soutien ! </strong></p><p>Ce conservatoire donne un vrai cachet au film, avec ses couloirs colorés et ses grandes salles au charme particulier. Et, petite anecdote, c'est dans ce conservatoire qu'ont été tournées certaines scènes de... <em>La Cité de la Peur </em>!</p><p> </p><p>En bref, <strong>NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !</strong></p><p> </p><p> </p><p><strong> POURQUOI CE FILM ?</strong></p><p> </p><p>Jouer de la musique peut sembler simple et banal, et pourtant... nous avons tendance à penser qu'il se passe quelque chose d'autre. L'"orgasme musical" est quelque chose d'assez implanté dans l'imaginaire collectif, alors qu'en y réfléchissant, il est totalement mystérieux... et magique !</p><p> </p><p>À partir de ce postulat, l'idée de ce court-métrage est venue : filmer un moment musical particulier où deux musiciens se retrouvent comme des amants, se créant une bulle très particulière... puis retrouvant ensuite leurs vies respectives, comme si rien ne s'était passé.</p><p> </p><p>Nathan et Emma étaient nés. Nathan est un jeune musicien prodige au talent immense, et Emma est sa prof de piano, de sept ou huit ans son aînée, qui considère sans doute que l'élève dépassera bientôt le maître. Dans une ambiance de non-dits où rien n'est évident, l'évidence sera musicale. Ce qui nous intéresse ici, c'est de créer une parenthèse en-dehors du temps, une ambiance, où deux personnages répètent et jouent ensemble comme ils feraient l'amour : le désir et la musique étant étroitement liés dans cet “espace-temps” bien à eux.</p><p> </p><p>En tant que réalisateurs, il y a un concept ludique à mettre en place : filmer cette répétition comme une scène érotique ; imaginer des métaphores (un objet qui s'apprête à tomber au sol alors qu'ils jouent), des sensations physiques (de la buée), mettre en place un jeu de regards précis, entre la fascination mutuelle et la timidité de deux artistes... Tous ces éléments donneront un aspect à la fois décalé et mélancolique à cette répétition.</p><p> </p><p>Ce court-métrage est donc une chronique “quotidienne” mélancolique, étrange et poétique, où le langage cinématographique a toute son importance : quasi-muet, il s'agit de proposer une <em>impression</em>, comme un rêve éveillé.</p><p> </p><p> </p><p><strong> RÉFÉRENCES & ESTHÉTIQUE</strong></p><p> </p><p>Au cinéma, le piano (et l'art, de manière générale) a déjà permis d'exprimer des tensions “secrètes”. Par exemple, dans <em>Mort à Venise</em> de Luchino Visconti, il y a une scène où quelques notes de musique de la <em>Lettre à Elise</em>, jouées par le personnage de Tadzio (ci-dessous, à droite) suffisent à symboliser le rapprochement, le trouble amoureux, et peut-être plus... Rien n'est dit, les quelques notes de musique étranges et aiguës s'occupent de tout.</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/527780/Capture_d_e_cran_2018-06-20_a__13.24.19-1529493893.png" /></p><p> </p><p>La musique intradiégétique a ce pouvoir-là ! Autre exemple, dans <em>37°2 le matin</em>, film culte de Jean-Jacques Beineix, un échange au piano suffit à résumer la relation entre Betty et Zorg, lors d'une scène profondément mélancolique dans un magasin, de nuit.</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/527782/Capture_d_e_cran_2018-06-20_a__13.24.30-1529493908.png" /></p><p> </p><p>Jouant ensemble, ils semblent se parler bien plus qu'ils ne le font dans les séquences suivantes et précédentes.</p><p> </p><p>Ainsi, dans <em>Les Pianistes</em>, il s'agit d'extrapoler cette idée, de s'amuser avec l'idée d'une harmonie à la fois physique et musicale... tout en comportant une certaine tension.</p><p> </p><p>A propos de tension, parlons du choix du morceau : pourquoi <em>L'Apprenti Sorcier</em> de Paul Dukas ?</p><p><br /><br />Comme beaucoup de monde, nous avons découvert ce morceau très tôt dans le chef d'oeuvre de Walt Disney, <em>Fantasia</em>. La séquence de <em>L'Apprenti Sorcier</em> nous a toujours fascinés par son caractère magique, à la fois onirique et effrayant.</p><p> </p><p>Le morceau évoque un apprentissage de quelque chose qui « nous dépasse », qui s'installe sans que l'on sache vraiment ce qui nous arrive (l'histoire des balais). On pourrait dire qu'il s'agit exactement des effets des premiers émois à l'adolescence ! Le désir ayant sa part de fantastique et de mystère, le morceau peut évoquer la montée d'un désir quasi-incontrôlé...</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/527783/Capture_d_e_cran_2018-06-20_a__13.25.32-1529493946.png" /></p><p> </p><p>Ainsi, à la fois onirique mais aux accents « dangereux », le morceau symbolise parfaitement les vertiges du désir : écrit en crescendo, il a une valeur de suspense, comportant une certaine folie, comme une excitation bizarroïde.</p><p> </p><p>Car notre projet comporte une certaine tension. Tout d'abord, Emma est une prof originale qui parle en même temps qu'elle joue : tous deux semblent être de vrais équilibristes, comme “propulsés” puisqu'ils ne s'arrêtent pas de jouer.</p><p> </p><p>Nous avons un bon exemple d'une utilisation de la musique comme vecteur de stress et de suspense dans <em>Whiplash</em> de Damien Chazelle. Bien que le film ne parle pas ouvertement de désir, on ressent un certaine tension matérialisée par les éléments d'un cours de musique.</p><p> </p><p>Par exemple, dans les images ci-dessous (tirées du court-métrage), le prof vient d'annoncer le morceau répété : <em>Whiplash</em>. Tout le monde s'installe dans une atmosphère silencieuse, une armée de bras tourne les pages des partitions, on lit le « trac » sur les visages, découvrant les partitions complexes...</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/527784/Capture_d_e_cran_2018-06-20_a__13.26.21-1529493995.png" /></p><p> </p><p>Tout au long de ces plans, notons que la musique n'a pas encore commencé. Le silence des instruments qui s'apprêtent justement à faire « du bruit » donne une émotion particulière, comme un retard à l'allumage particulièrement saisissant.<br />Dans<em> Les Pianistes</em>, on pourrait imaginer une tension similaire avant que nos deux personnages jouent. Partitions, regards confus, derniers conseils...</p><p> </p><p>Puis ils commencent. S'ensuit un duel où le découpage aura toute son importance, alternant fixité et mouvements.</p><p> </p><p>À ce propos, <em>Whiplash</em> est un bon exemple de découpage concernant les mouvements de caméra, et les jeux de mise au point suivant la musique et la dramaturgie proposée. Exemple ci-dessous, où il s'agit de quatre captures d'écran du même plan : nous avons un travelling sur le prof qui, d'abord, est vu de face, puis vu de profil, pour finir uniquement visible par sa main tendue prête à donner le « top ». Or, à ce-moment là, c'est le personnage principal que nous voyons... Jusqu'à ce que la mise au point « bascule » sur sa main du prof qui lance le morceau.</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/527785/Capture_d_e_cran_2018-06-20_a__13.26.45-1529494024.png" /></p><p> </p><p>Exemple typique d'une mise en scène riche : jeux de mouvements, changements de regards, et plusieurs parties de plans dans le plan... Voilà ce que nous recherchons afin d'obtenir une certaine sensualité de mouvements, et une impression de connexion « dans l'air » entre les deux personnages.</p><p> </p><p>De plus, nous pensons aussi à l'importance des gros plans et très gros plans, notamment sur les yeux des pianistes ; mais aussi sur la partition qui défile. Celle-ci pourrait, par exemple, devenir totalement folle à la fin du morceau, comme pour symboliser l'état hypnotique dans lequel nos personnages se retrouveraient :</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/527709/Partition-1529486075.png" /></p><p> </p><p>Cela nous amène donc à l'importance des métaphores : il est aussi question de s'amuser avec les objets et leurs allégories. Suggérer la relation sexuelle est beaucoup plus intéressant pour nous que simplement la montrer telle quelle.</p><p> </p><p>Une scène est magistrale dans ce style : la partie d'échec de <em>L'Affaire Thomas Crown </em>de Norman Jewison.</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/527786/Capture_d_e_cran_2018-06-20_a__13.27.26-1529494060.png" /></p><p> </p><p>Dans ce face à face épique, on retrouve un jeu ludique de mise en scène où la moindre pièce du jeu d'échec est chargé d'érotisme. L'objet devient la projection de leurs sentiments.</p><p> </p><p>Dans notre court-métrage, en plus des notes de musique et des doigts qui pianotent, chargés de cet érotisme, nous avons aussi des éléments métaphoriques. Un crayon s'approche dangereusement du bord du piano jusqu'à tomber totalement... ce qui casse sa mine, comme une métaphore suprême.</p><p> </p><p>Il y aussi de la buée dans cette salle de répétition, connotant l'idée d'une chaleur étrange, comme celle qui se forme sur la vitre de la voiture de <em>Titanic</em> par exemple... Toutes ces idées accompagnées de la musique de Paul Dukas donneront un ensemble cohérent et original.</p><p> </p><p>Enfin, il est nécessaire d'évoquer la photographie du film. Nous sommes extrêmement attirés par les images avec une certaine saturation et un bon contraste.</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/527787/Capture_d_e_cran_2018-06-20_a__13.27.48-1529494081.png" /></p><p> </p><p>Voilà deux images venant de films tout à fait différents (<em>Inglorious Basterds</em> et <em>Big Fish</em>). Pourtant, on reconnaît des similitudes dans l'ambiance lumineuse : une certaine saturation, et un élément qui « sculpte » les images : des sources lumineuses à l'intérieur même du plan. On pourrait imaginer des lumières éclairant les partitions sur chaque piano, donnant un relief intéressant à cette salle de répétition. En tout cas, il s'agirait d'essayer de s'approcher de ces tons lumineux et de ces ambiances.</p><p> </p><p>À propos d'ambiance, le son de la pluie donnerait d'ailleurs un effet particulier, comme si l'intérieur était encore plus coupé du monde ; et que cette salle de répétition était “protégé” de l'extérieur.</p><p> </p><p>Chacun repartirait à la fin dans la pluie, avec une certaine dose de mélancolie...</p><p> </p><p>Ainsi, nous voudrions une mise en scène subtile, élégante, avec un découpage accompagnant l'idée d'une tension érotique sublimée par la musique de Dukas. Et tout cela, dans l'objectif de démontrer le pouvoir hypnotisant que peut avoir la musique sur les hommes, et sa capacité à faire s'exprimer certaines émotions ineffables.</p><p> </p><p> </p><p><strong> CASTING</strong></p><p> </p><p>La prépa du film étant déjà grandement avancée, nous sommes en mesure de vous annoncer les comédiens qui feront vivre cette histoire.</p><p> </p><p><strong>Emma</strong> : il s'agira de Hande Kodja, actrice belge, nommée deux fois aux <em>Magritte du cinéma</em>, ayant notamment joué dans <em>Marieke, Marieke</em>, <em>Des gens qui s'embrassent</em>, <em>Rosenn</em> ou <em>Le Bureau des Légendes</em>.</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/527788/Capture_d_e_cran_2018-06-20_a__13.32.07-1529494346.png" /></p><p> </p><p><strong>Nathan</strong> : il s'agira de Hugo Vitorino, jeune élève de CHAM du lycée La Fontaine, qui vivra sa première expérience de tournage. Son aisance au piano nous a fascinés !</p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/527789/Capture_d_e_cran_2018-06-20_a__13.33.08-1529494405.png" /></p><p> </p><p> </p><p><strong> L'ÉQUIPE</strong></p><p> </p><p>Notre équipe est composée de jeunes professionnels qui ont eu l'opportunité de travailler sur des longs-métrages (comme <em>Magic in the Moonlight </em>de Woody Allen, <em>Möbius </em>d'Eric Rochant, ou <em>Petit Paysan</em> de Hubert Charuel), des publicités (jeu vidéo FIFA 19, Nissan, Ubisoft...), des clips (Vitaa, Black M, Slimane, Zazie...) et bien d'autres projets.</p><p> </p><p>Le projet est d'ailleurs encadré par la jeune société <em>Louve Productions, </em>qui a produit récemment le court-métrage <em>Pendant que les champs brûlent </em>réalisé par Louve Dubuc-Babinet.</p><p> </p><p> </p><p><strong> L'APRÈS-FILM</strong></p><p> </p><p>"Les Pianistes" est un projet qui ne s'arrête pas là. En effet, nous portons une grande ambition pour ce film.</p><p>Le film sera envoyé dans un maximum de festivals, en France et à l'étranger. Nous sommes déjà en contact avec certains festivals suite aux sélections et aux prix de "Jazz Club", précédent court-métrage.</p><p>De plus, le film permettra de "teaser" le long-métrage que nous écrivons, et d'accélérer le début de notre carrière en se faisant connaître.</p><p> </p>