Martyr
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À l’automne prochain, nous créerons <em><strong>MARTYR</strong></em> de Marius von Mayenburg.</p>
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C’est un projet que nous portons depuis longtemps et nous sommes très heureux d’avoir trouvé un beau soutien auprès du Théâtre des Deux-Rives de Charenton-le-Pont (Val de Marne). Le spectacle sera ensuite joué au Théâtre de Belleville, à Paris.</p>
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<img alt="S_del-1465477350" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/328291/S_del-1465477350.png"></p>
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<strong><em>MARTYR</em></strong> raconte la dérive fanatique de Benjamin, jeune Chrétien dans notre Europe contemporaine qui use de sa foi comme d’un glaive pour affronter le monde des adultes qu’il voit s’ouvrir devant lui.</p>
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Par la force de la parole, l’adolescent qui cite abondamment la Bible, réussit à ébranler les convictions de tous ceux qui l’entourent – sa mère, le proviseur, ses copains, ses professeurs, y compris celui de théologie.</p>
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Les adultes, dépassés, se laissent peu à peu manipuler et finissent par capituler face à cet adolescent « fou de Dieu ». Seule la professeure de biologie tente réellement de s’opposer rationnellement à Benjamin. C’est pourtant elle que le proviseur choisira de renvoyer.</p>
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La pièce s’achève par le sacrifice annoncé dès le titre. Par la crucifixion de la Raison sur une estrade d’école.</p>
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<strong>Marius von Mayenburg</strong> mène son récit de façon brillante. Tour à tour drôle, effrayante et bouleversante, la pièce se déroule en 27 tableaux, comme autant d’étapes d’un chemin de croix moderne.</p>
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<img alt="Gatienne-1465291498" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/327030/Gatienne-1465291498.jpg"></p>
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L’écriture de Mayenburg m’a profondément touchée car en suivant le chemin d’un adolescent, elle met en lumière de manière crue et puissante les forces contradictoires qui traversent notre époque.</p>
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Un temps où le communiste et le prêtre ont perdu la foi.</p>
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<strong>MARTYR</strong> est pour moi à la fois une alerte sur les manifestations contemporaines du fondamentalisme religieux et un appel à engager le combat contre l’obscurantisme. Une pièce d'urgence pour retrouver le sens de la raison et qui veut provoquer en chacun de nous l’éveil de la conscience.</p>
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Face aux visages possibles de notre modernité, <strong>Benjamin</strong> incarne un projet politique de régénération du monde par le fondamentalisme chrétien.</p>
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La pièce m’a saisie car elle parvient à tisser l’intime et le politique, et montre comment tout pouvoir inscrit dans les corps son projet politique : le corps que l’on cache ou que l’on exhibe. Le corps défaillant. Le corps supplicié.</p>
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Je défends un théâtre où le corps de l’acteur, le corps dans l’espace, exprime autant que le verbe. Le texte doit toujours sortir d’un corps mis en jeu, en mouvement, en action. Un corps expressif. Un corps émouvant.</p>
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Les passions humaines sont également au cœur de la pièce. Bien sûr en référence avec la Passion (le supplice du Christ) mais également entendues comme mouvements de l’âme. Tous les personnages ont soif d’amour : amours enfouies, déçues, ruptures sentimentales, frustrations, quête de l’amitié, trahison, abandon.</p>
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<strong>MARTYR</strong> n’est pas une simple chronique sur l’adolescence. En empruntant au récit biblique ses grandes références Mayenburg pose sur la scène des personnages plus grands que le quotidien et qui atteignent par là-même le statut de figures mythiques. C’est pour cela que, selon moi, l’acteur doit chercher à atteindre, à partir de la réalité d’une situation, une dimension qui aille au-delà de l’anecdote.</p>
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Avec <em><strong>MARTYR</strong></em> nous faisons un double pari audacieux.</p>
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Un pari artistique, en montrant sur scène une pièce traitant de manière inattendue de la radicalisation religieuse.</p>
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Et un pari financier, en choisissant, une pièce avec <strong>huit</strong> comédiens.</p>
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Nous avons besoin de vous pour tenir ce double pari.</p>
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Nous vous proposons de soutenir ce projet en finançant la création de la scénographie. Vous nous permettrez ainsi d’aller au bout de notre proposition artistique.</p>
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Le financement participatif est en outre pour nous une manière originale d’aller à la rencontre d’un nouveau public.</p>
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Soyez-en d’avance remerciés.</p>
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Dans les lignes qui suivent vous pourrez découvrir plus précisément l’ensemble de la proposition scénographique.</p>
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L’équipe du <a href="http://www.theatredufrene.net/" target="_blank">Théâtre du Frêne</a></p>
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<img alt="Laurent_greslin-1465292537" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/327055/Laurent_Greslin-1465292537.jpg"></p>
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Pour affirmer la salle de classe comme lieu du conflit entre Foi et Raison, affirmer la place de l’institution scolaire qu’attaque Benjamin, nous avons opté pour un espace unique habité de murs noirs, comme d' immenses tableaux d’école sur lesquels en écrivant à la craie sur les murs, les personnages vont livrer leurs pensées, leurs révoltes, leurs rêves. Un espace qui impose au regard un paysage aride et rigoriste, reflet de l’univers mental de Benjamin, gamin de 15 ans.</p>
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Benjamin, « ce diamant brut assombri par la colère ».</p>
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<strong>Martyr, Une scénographie participative. </strong></p>
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Ou plus simplement une scénographie qui dépasserait son propre statut de décor pour devenir complice de l'acteur lui permettant de porter ces mots.</p>
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À ce stade du projet, j'imagine ces grands tableaux noirs délimitant un espace. Certains fixes et d'autres amovibles permettant à l'acteur de s'en emparer de le déplacer pour le mettre au-devant de la scène comme pour confirmer ou rappeler les mots qu'ils portent, pour lui permettre de continuer à dire tout en restant silencieux.</p>
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Le rôle de la lumière sera primordial. À la manière de <em>Chris Clavio</em> j'imagine la lumière comme un moyen d'orienter le regard et de partitionner l'espace. Projeter une scène dans la scène, un rectangle de lumière permettant de recentrer le propos, le regard. La lumière comme une matière permettant de donner à voir. Ce rectangle vis-à-vis du public pourra soit être de face, soit légèrement tourné. J'aimerais pouvoir exprimer cette nuance de voir frontalement une situation ou bien de la regarder dans le coin presque dans l'ombre, invisible.</p>
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<img alt="8_-1465405294" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/327921/8_-1465405294.jpg"></p>
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Les accessoires seront peu nombreux, principalement du matériel d'école. Il faut que le public puisse très rapidement les comprendre. J'imagine donc sélectionner des archétypes du mobilier scolaire à l'image de la chaise Mullca.</p>
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Cette scénographie doit être pensée pour pouvoir s'adapter à différents lieux. Il sera donc question d'imaginer des parois comme des murs, suffisamment légers pour être déplacé, manipulé.</p>
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À ce stade des matériaux comme du nid d'abeille plaqués où de grandes surfaces tendues sont envisageables. Cette scénographie devra être fonctionnelle, pratique permettant de porter et d'appuyer le rôle de l'acteur.</p>
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<img alt="Benjamin-1465475271" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/328277/Benjamin-1465475271.png"></p>
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<u><strong>BUDGET</strong></u></p>
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Salaire conception et construction : 2500 euros.</p>
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Achat matériaux : 1440 euros.</p>
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- panneau nid d'abeille</p>
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- vidéoprojecteur</p>
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- chaises</p>
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Commission KissKissBankBank : 360 euros.</p>
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Frais de communication : 200</p>
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<u><strong>ÉQUIPE DE CRÉATION</strong></u></p>
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Mise en scène :</p>
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<strong>Gatienne ENGÉLIBERT</strong></p>
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Assistant :</p>
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<strong>François ACCARD</strong></p>
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<em><strong>Martyr</strong> de Marius Von Mayenburg. Traduction de Laurent Muhleisen.</em></p>
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<em>Texte édité aux éditions de l'Arche.</em></p>
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<u><strong><img alt="18-1465395619" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/327776/18-1465395619.jpg"> </strong></u></p>
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Distribution :</p>
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<strong>Pierre ANDRAU</strong> : Benjamin.</p>
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<strong>Sylvie CAVÉ</strong> : Südel.</p>
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<strong>Victor GARREAU</strong> : Georg</p>
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<strong>Clara GUIPONT : </strong>Röth.</p>
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<strong>René HERNANDEZ</strong> : Batzler.</p>
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<strong>Gilles NICOLAS</strong> : Menrath.</p>
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<strong>Louise REBILLAUD</strong> : Lydia.</p>
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<strong>Rainer SIEVERT</strong> : Dörflinger.</p>
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Scénographie <strong>:</strong></p>
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<strong>Laurent GRESLIN</strong></p>
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Création musicale :</p>
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<strong>David CHEVALLIER</strong></p>
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Création lumière :</p>
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<strong>Pierre PEYRONNET</strong></p>
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Administration :</p>
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<strong>Perrine BRUDIEU</strong></p>
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<strong>Anaïs VIAND</strong></p>
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Chargée de diffusion :</p>
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<strong>Emmanuelle DANDREL</strong></p>
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<u><strong>BIOGRAPHIES</strong></u></p>
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<strong>Gatienne Engélibert – metteure en scène</strong>.</p>
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Après sa formation à l’école <strong>Jacques Lecoq</strong>, <strong>Gatienne Engélibert</strong> co-dirige de 1986 à 1988 la compagnie bilingue le Théâtre des 13 Lunes, basée à Neuchâtel (Suisse).</p>
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En 1989, elle rencontre <strong>Guy Freixe,</strong> et avec une équipe de comédiens, fonde avec lui le Théâtre du Frêne. Elle joue dans un grand nombre de ses créations (Shakespeare, Molière, Synge, Wedekind, Gogol, Friel, Belbel, Levin). Elle collabore avec lui dans son activité de création et de formation et depuis 2014 co-dirige la compagnie.</p>
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De 1996 à 2002, elle joue plusieurs années avec la compagnie de théâtre itinérant La Carriole, basée à Rennes et dirigée par <strong>Isabelle Tanguy</strong>.</p>
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Depuis plus de 10 ans, <strong>Gatienne Engélibert</strong> se partage entre le jeu et la mise en scène. Elle met en scène notamment une adaptation des «<em>Mille et une nuits</em>» jouée à Palerme avec la compagnie Mondo Théâtre, « <em>Cabaret insolite</em> » en 2003 et « <em>À ciel ouvert</em> », créé à Brest en 2007avec la compagnie Ailleurs c’est ici, « <em>C’est déjà bien assez</em> » d’après des textes de K.Valentin, créé à Rouen en 2010, « <em>Le Roi Carotte </em>», opéra-bouffe d’Offenbach en 2011. Elle est assistante à la mise en scène de Guy Freixe sur deux de ses dernières créations : « <em>Eugène O’Neill-tryptique</em> » en 2009 et « <em>Promesses-cabaret Levin</em> » en 2011.</p>
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<strong>Laurent Greslin</strong> <strong>– scénographe.</strong></p>
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<strong>Laurent Greslin</strong> a commencé son parcours par la découverte de la matière. Après avoir obtenu un diplôme des métiers d’art option ébénisterie, il travaille ensuite un an à la forge découvrant ainsi le métal et les arts du feu.</p>
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En 2002, il est diplômé d’un Master à l’école supérieure d’art et de design de Reims (ESAD). Puis, il retourne vers la flamme pour se former au verre soufflé à la canne pendant un an à l’ADAC, Paris.</p>
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De 2003 à 2010, il est responsable du design industriel pour le groupe SEB dans l’agence DELO LINDO.</p>
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En septembre 2011, <strong>Laurent Greslin</strong> ouvre son atelier de design, <strong>Z.I.lab</strong>. dans lequel il développe son activité autour de questions plus personnelles interrogeant les enjeux de son métier tout en articulant toutes les facettes de ses acquis, des métiers d’art à l’industrie de pointe.</p>
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<strong>Laurent Greslin</strong> allie aujourd’hui une vision du positionnement du designer et les interrogations cruciales sur nos modes de production:rapport entre excellence artisanale et production sérielle, souci de l’éco-conception, intégration de tous les échanges entre les différents acteurs.</p>
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<strong>Marius von Mayenburg - auteur.</strong></p>
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<img alt="Marius-1465292030" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/327042/marius-1465292030.png"></p>
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Né à Munich en 1972, <strong>Ma</strong><strong>rius von Mayenburg</strong> s’installe à Berlin en 1992, après avoir suivi des études de langue, littérature et civilisation allemandes anciennes.</p>
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Il assiste aux cours d’écriture scénique de Yaak Karsunke et Tankred Dorst au Conservatoire de Berlin. En 1996, il écrit, à partir d’un fait divers des années 1920, <em>Haarmann</em>, la chronique d’un tueur en série surnommé le «boucher de Hanovre», puis <em>Fräulein Danzer </em>et <em>Messerhelden </em>(<em>Rois du couteau</em>). Suivent en 1997, <em>Monsterdämmerung </em>(<em>Crépuscule des monstres</em>) et <em>Feuergesicht </em>(<em>Visage de feu</em>), pour laquelle il obtient, la même année, le prix Kleist d’encouragement aux jeunes auteurs dramatiques et le prix de la Fondation des auteurs de Francfort 1998) ; puis viennent <em>Psychopaten </em>(1998), <em>Parasiten </em>(1999), <em>Das kalte Kind </em>(<em>L’Enfant froid</em>, 2002).</p>
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Collaborateur de l’équipe artistique d’Ostermeier à la Baracke du Deutsches Theater à Berlin, Marius von Mayenburg rejoint la prestigieuse Schaubühne quand le metteur en scène en prend la direction en 1999. Il y travaille depuis comme auteur, dramaturge, traducteur et comme metteur en scène.</p>
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En 2012, il met en scène sa pièce <em>Märtyrer </em>(<em>Martyr</em>) puis en juin 2013, <em>Call me God</em>, une pièce écrite à quatre mains avec Gian Maria Cervo, Albert Ostermaier et Rafael Spregelburd au Deutsches Theater de Berlin, sur le thème des tireurs fous, les “snipers”.</p>
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Les œuvres de Marius Von Mayenburg sont jouées dans toute l’Europe et au-delà.</p>
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<img alt="R_th-1465476228" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/328283/R_th-1465476228.png"></p>
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