"Me, myself & us" - dernière ligne droite! Cie Tête d'Enfant
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¿Qui sont les<strong> "Tête d'Enfant"</strong>?</p>
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Ces trois-là, bientôt trentenaires, se connaissent déjà de très longue date, tant dans l’amitié que dans la pratique circassienne. <strong>Naël Jammal</strong> et <strong>Guillaume Biron</strong> se sont rencontrés à 15 ans sur les bancs de l’<strong>Ecole Nationale de Cirque de Châtellerault</strong> (France) où ils préparent ensemble un baccalauréat littéraire, option arts du cirque. En 2004, ils rejoignent l’<strong>Ecole Nationale de Cirque de Montréal</strong>, où ils font la connaissance de <strong>Florent Lestage</strong>, le troisième larron. L’alchimie artistique prend directement, en un mélange de disciplines (jonglerie, équilibre) et d’humour volontiers grinçant. « Les Indécis », première petite compagnie qu’ils fondent avec quelques comparses de l’école, convainc la troupe québécoise <strong>Les 7 Doigts de la Main</strong> de les engager pour créer le spectacle <strong>« Psy »</strong>, dont le succès s’étendra sur plusieurs saisons et sur plusieurs continents. Le trio connaît donc déjà les tournées – et le métier.</p>
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Aujourd’hui, Naël, Guillaume et Florent fondent la compagnie Tête d’Enfant comme d’autres bâtiraient des cabanes : un lieu à eux, pour expérimenter, jouer librement, vivre l’amitié artistique, s’inventer des histoires qui leur ressemblent. « <i>On ne veut pas grandir, on ne veut pas renoncer à nos émotions, à nos intuitions </i>», clame le trio, dont le nom est emprunté à une réplique du film «<strong> Les enfants du paradis </strong>», de Marcel Carné. <strong>« Me, myself and us »</strong>, leur premier spectacle, s’est écrit spontanément, avec une folle envie de créer, sans décider de sujet préalable, dans la liberté assumée. C’est logiquement la notion de groupe et d’individualité qui est apparue au fil du travail : les trois artistes, dont l’entente est puissante et dynamique, n’avait pas de plus beau sujet à offrir que celui de leurs connexions particulières, que cette féconde « connaissance invisible » qui les unit.</p>
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Photo: Frédéric Veilleux</p>
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<strong>Le spectacle</strong></p>
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Le Godot de Beckett n’est jamais loin. On attend quelque chose. Mais quoi ? Peu importe. <strong>Qu’est-ce que vivre ? Qu’est-ce qu’espérer ?</strong> Trois jeunes hommes, réunis par hasard en un lieu incertain, vont tenter l’impossible : cohabiter. Si l’on était sur la Lune, il s’agirait de trois cosmonautes attendant la fusée. Mais nous sommes sur Terre, cette bonne vieille boule où nous essayons tous d’avancer. Le trio de « Me, myself and us » va jongler avec les quilles et les sentiments, tenter l’envol par le trapèze, traquer son identité, se chamailler un brin, lutter pour sa place, s’étonner de l’autre comme de soi. Où est-on ? Sur scène peut-être, tout simplement, où trois artistes se jettent dans le vide, sans boussole ni récit préalable, pour vivre pleinement leur rencontre et leur complicité.<strong> Nulle coulisse où se réfugier : tout est donné à voir, les errances comme les soudaines performances</strong>. L’intensité est dans le lien.</p>
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Comme des turbines créent de l’électricité, c’est par le frottement de leurs personnalités que les trois interprètes-personnages vont donner corps au sujet du spectacle. Il y a cet être tombé dont ne sait où, grand manteau et cheveux frisés, <strong>Petit Prince qui aurait vieilli sans perdre ses incessantes questions</strong> et sa fureur de vivre. Il y a ce silencieux et lunaire jeune homme, <strong>Pierrot dégrisé, démaquillé mais toujours aérien</strong>, accroché à son trapèze comme à un rêve. Il y a ce troisième compère, <strong>tout costaud, qui se révèle suave et ambivalent</strong>, tandis qu’il fouille dans la malle aux vêtements pour se croquer une nouvelle identité féminine, tout en restant parfaitement lui-même.</p>
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« Me, myself and us » préfère l’authenticité à la technicité, la spontanéité de l’enfance à la maîtrise de la performance. Ce qui compte ici, c’est moins la massue qui tombe que ce qui se raconte du trio, de leur rage, de leur espoir.<strong> Les techniques de cirque sont les prolongements de ce qui s’échange entre eux – ç’aurait pu être des mots, ce sont des quilles, des cannes ou des portés acrobatiques.</strong> « <i>L’essence de la scène de la jonglerie est plus importante que la jonglerie elle-même</i> », estiment les artistes, qui assument « <i>tout ce qui peut se passer en scène, y compris les impuretés et les imprévus</i> ». Avec la compagnie Tête d’Enfant, les gestes ont remplacé les verbes. Son portrait de groupe, lieu de lutte et de croisement des individualités, y gagne une soufflante intensité. Et démontre que vivre, finalement, ne peut passer que par l’invention de nouvelles solidarités. <strong>Chacun, grand ou petit, y reconnaîtra ses propres essais, dans la cour de récréation ou au bureau, dans son cœur ou dans son âme.</strong></p>
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Photo: Frédéric Veilleux</p>
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<strong>Guillaume Biron</strong> (France, 1986) est venu au cirque par le sport, poussé par sa mère qui ne voulait pas qu’il lézarde le mercredi après-midi. D’abord gymnaste, il découvre les arts du cirque lorsque son club ferme ses portes. Touche-à-tout, très organisé dans la vie mais très sensitif en scène, Guillaume fera du monocycle, des acrobaties, de la jonglerie, se spécialisera comme voltigeur, mais c’est finalement le <strong>trapèze</strong> qu’il élira comme discipline centrale.</p>
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Photo: Frédéric Veilleux</p>
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<strong>Naël Jammal</strong> (France, 1985) rencontrera Guillaume au Lycée de Châtellerault, où tous deux étudient le cirque. Naël est lui aussi un enfant sportif. Comme « il a trop d’énergie » (dixit sa mère), il fait du foot, de la natation, du tennis, du karaté… Venu au cirque par la musique, à 11 ans, il touchera rapidement à tout : le main à main, la banquine, la barre russe, la jonglerie, mais c’est en <strong>équilibre sur les mains</strong> qu’il choisira de s’exprimer, en utilisant son bagage hip-hop, parkour et capoeira. C’est lors du cours de Jeu de Clown, à l’Ecole Nationale du Cirque de Montréal, qu’il se rapprochera de Florent.</p>
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Photo: Frédéric Veilleux</p>
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<strong>Florent Lestage</strong> (France, 1985). Florent est un étonnant alliage : il danse et <strong>jongle</strong> comme il respire, mais accepte volontiers le surnom de « Gaston Lagaffe ». Une (fausse ?) maladresse qui lui impose un challenge spécifique et lui offre un langage particulier. Florent puise son inspiration dans les films muets, la danse (du classique au hip-hop), la musique, tous les arts visuels, ses voyages, ses rencontres, les différences culturelles dans lesquelles il a grandi, ainsi que « dans ses rêves, ses déceptions ».</p>
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<strong>Nos collaborateurs</strong></p>
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Production: - Cie Tête d'Enfant (nous)</p>
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Co-production: -Espace Catastrophe, Centre International de Création des Arts du Cirque (Belgique)</p>
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-Tohu, Cité des Arts du cirque (Québec, Canada)</p>
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Avec le soutient de: -Ecole de cirque de Lomme, Centre Régional des arts du cirque de Lomme (France)</p>
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Crédit textes: Laurent Ancion</p>