Bobby Sands / Belfast, mai 1981 / Yan Morvan
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/520767/irlande31195-38_0_16bit-1527527385.jpg" width="100%" /></p>
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<p><strong>Bobby Sands</strong> est mort le 5 mai 1981 à 1 heure et 17 minutes du matin.<br />
Bobby Sands est arrêté et condamné à 14 ans de prison pour possession d’armes à feu. Il commence le 1er mars 1981 une grève de la faim suivie par neuf autres prisonniers politiques membres de l’IRA (Armée Républicaine Irlandaise) et de l’INLA (Armée nationale de Libération irlandaise).<br />
Leurs revendications : obtenir le statut de prisonniers politiques auquel ils ont droit. Ils mourront tous, les derniers dans la presque indifférence générale.</p>
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<p>À l’époque je suis photographe pigiste à l’agence de presse Sipa, une des trois grandes agences de presse photographique parisienne des années 80. J’ai le profil du jeune reporter déterminé risque-tout qui convient à la situation d’émeutes qui règne en Irlande du Nord, je suis donc tout naturellement envoyé sur les affrontements de Londonderry en avril 1981. J’y resterais trois semaines et y retournais plusieurs fois pendant cette même année.</p>
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<p>Ces semaines que j’ai vécu à Derry et Belfast, vivant avec les émeutiers de quartiers catholiques, photographiant la tension, le désespoir, la foi et le courage des Irlandais, utilisant l’appareil photographique comme d’une arme servant leur cause, me persuadèrent à tout jamais du bien-fondé du témoignage photographique comme instrument de mémoire, d’émotion, de réflexion, gages d’un monde libre et démocratique.</p>
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<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/520510/03KKBB-1527504886.jpg" width="100%" /></p>
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<p>Il s’est trouvé que <strong>Sorj Chalandon</strong>, grand écrivain, amoureux et défenseur de l’Irlande et des causes justes, envoyé par le journal <em>Libération</em> se trouvait lui aussi à Belfast au même moment que moi, et, un grand merci à lui, il nous offre un texte écrit en 2004 et paru dans Libération, sur ce moment intense, extrait :<br />
<em>“ Respecte le silence”, avait dit notre accompagnateur. C’était la nuit du 7 mai 1981. Nous étions à Twinbrook, un quartier catholique du sud-ouest de Belfast. Au coin des rues, dans les jardinets, contre les murs, adossés aux réverbères orangés, assis à quatre dans des voitures mornes, des femmes et des hommes faisaient le guet. Des combattants de l’IRA, des amis, des gamins larmes aux yeux, des jeunes dents serrées, des mères en peignoir, des voisins. La maison des Sands était de brique. Pareille aux autres. Avec juste un ruban noir accroché sur le seuil. «Ne parle plus», avait dit l’homme. Il a frappé à la porte. Une entrée minuscule de papier peint, et l’escalier qui mène aux chambres. La chaleur, la maison. Ces endroits familiers où l’on se dit qu’on a la vie devant. Qu’il y aura des portes, et d’autres portes après, et des pièces à n’en plus finir jusqu’à croiser la mort. Et qu’on aura le temps. Le temps de s’y faire. Tout le temps. Et voilà que le salon s’ouvre. Et voilà que Bobby Sands est là.<br />
Que savons-nous de lui ? En fait, rien. Ou peu.</em></p>
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<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/520511/06KKBB-1527504911.jpg" width="100%" /></p>
<p><strong>Votre soutien</strong> nous permettra de réaliser ce livre en <strong>hommage à Bobby Sands</strong>, livre de très haute qualité, designé par Loïc Vincent, dont la photogravure est réalisée par Image et Texte. Et qui sera imprimé sur les presses d'un excellent imprimeur.</p>
<p>Aujourd’hui, nous travaillons sur la gravure de chaque image, dans le détail, afin de pouvoir réaliser un premier test d’impression fin juin, début juillet. Après validation de ce test et finalisation de la maquette, nous devrions être sur machine fin juillet, afin d’avoir les premiers exemplaires pour <strong>Visa pour l’Image</strong> <strong>à Perpignan</strong> où ce travail sera exposé.</p>
<p>Nous serons donc en mesure de vous envoyer vos contreparties courant du mois de septembre 2018.</p>
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<p><strong>Bobby Sands : </strong>208 pages, 22 x 30cm<br />
Couverture rigide, 112 images</p>
<p><strong>En précommandant le livre et en soutenant ce crowdfunding, <br />
vous nous aidez à couvrir les frais suivants :</strong><br />
Design graphique : 4 500 €<br />
Photogravure : 5 040 €<br />
Relecture et traduction : 1 000 €<br />
Frais relatifs à la maison d’éditions : 3 500 €<br />
Impression et façonnage (1 500 ex.) : 17 000 €<br />
Total : 31 040,00 €<br />
+ Commission KISSKISSBANKBANK</p>
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<p>Le <strong>C</strong>entre <strong>N</strong>ational des <strong>A</strong>rts <strong>P</strong>lastiques<br />
soutient le projet à hauteur de<br />
8 000,00 €</p>
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<p><strong>si nous atteignons 15 000,00 €</strong><br />
L’ouvrage Bobby Sands passera à 232 pages + 20 images<br />
et sera tiré à 2 000 exemplaires<br />
c’est ce que nous souhaitons.</p>
<p>L’association Ce qu’il nous reste à voir percevra l’intégralité de la collecte.</p>
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<strong>Yan Morvan</strong><br />
Yan Morvan est né à Paris en 1954. Après des études de mathématiques puis de cinéma, il effectue des reportages sur les Hells Angels de Paris, puis, sur les prostituées de Bangkok. En 1974, il publie sa première photographie dans le quotidien <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ration_%28journal%29"><em>Libération</em></a>. Jusqu’en 1976, il collabore à <em>l'agence Fotolib</em> de <em>Libération,</em> puis à <em>l'agence Norma</em>. La même année, paraît son premier livre sur les rockeurs, <em>Le Cuir et le Baston. </em><br />
De 1980 à 1988, il rejoint l’agence Sipa et devient correspondant permanent de l'hebdomadaire américain <em>Newsweek,</em> pour lequel il couvre les principaux conflits : Iran-Irak, Liban, Irlande du Nord, Philippines, Chute du mur de Berlin, Rwanda, Kosovo, Afghanistan, Cambodge, Sri-Lanka...</p>
<p>Yan Morvan est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands photojournalistes français. Depuis 2004, Yan Morvan s’est lancé dans une véritable campagne photographique, rassemblée dans <em>Champs de bataille</em>. Il parcourt sans fin le monde avec sa chambre 20 x 25 à la recherche de ces lieux qui ont fait l’histoire. Un livre « somme » est publié en novembre 2015, et le travail est exposé aux Rencontres d'Arles en 2016.</p>
<p>Présent dans de nombreuses collections photographiques en France et à l’International il travaille actuellement à une fresque racontant « Les Français » avec le soutien du ministère de la culture.</p>
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<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/520770/irlande31195-32_7a_16bit-1527527752.jpg" width="100%" /></p>
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<strong>Sorj Chalandon</strong><br />
Sorj Chalandon a été journaliste au quotidien <em>Libération</em> de 1973 à février 2007. Membre de la presse judiciaire, grand reporter, puis rédacteur en chef adjoint de ce quotidien, il est l’auteur de reportages sur l’Irlande du Nord et le procès de Klaus Barbie qui lui ont valu le prix Albert-Londres en 1982.<br />
Écrivain, il a aussi publié sept romans chez Grasset, dont <em>Une promesse</em>, qui a reçu le prix Médicis en 2006 et <em>Le Quatrième mur</em>, Prix Goncourt des lycéens 2013.<br />
Depuis août 2009, Sorj Chalandon est journaliste au <em>Canard enchaîné</em>, ainsi que critique cinéma.<br />
En 2017, il publie le roman <em>Le Jour d’avant</em>, sur la catastrophe minière de Liévin-Lens qui a fait 42 morts le 27 décembre 1974.</p>
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<strong>Loïc Vincent</strong><br />
Loïc Vincent est designer graphique et directeur artistique. Il a collaboré avec plusieurs institutions culturelles, maisons d’édition et autres entreprises telles que le 106 (Salle des musiques actuelles de Rouen), la Manufacture de livres, CNRS éditions, Armand Colin, Fleuve noir, La Musardine, Vinci... <em>Bobby Sands</em>, qu’il a initié, est le résultat d’un travail complice avec Yan Morvan, commencé plus tôt sur les ouvrages <em>Blousons Noirs</em> et <em>Gangs Story</em>. Ils préparent actuellement de nombreux autres projets de livres. Il vit et travaille aux Lilas.</p>
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<strong>Jean-Pascal LAUX</strong><br />
Débute comme photographe d’architecture et d’industrie, puis s’installe à son compte en 1998 en tant que tireur noir et blanc. Apprend en 1996 la technique du tirage Platine/Palladium et utilise aussi d’autres techniques alternatives.<br />
Travaille actuellement avec les outils traditionnels et numériques, dont la finalité est la mise en œuvre de savoir faire au service d’une réalisation de qualité.</p>
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<p><strong>André Frère Éditions</strong><br />
Cofondateur et éditeur chez Images En Manœuvres Éditions, André Frère crée en 2013 sa propre maison. André Frère Éditions édite des photographes de renom, comme : Antoine d’Agata, Jane Evelyn Atwood, Raymond Depardon, Claude Dityvon, H.J Engström, Alberto Garcia-Alix, Stanley Greene, Max Pam, Martin Parr, Anders Petersen, SMITH, mais aussi de nombreux photographes émergents.<br />
Il développe aussi une collection de livres d’entretiens <em>Juste entre nous</em> avec aujourd’hui six titres réalisés par : Christian Caujolle, Nicolas Combarro, Christine Delory-Momberger, Christine Ollier, Bernard Plossu. Il vient de publier avec Marie Sordat <em>Eyes Wild Open</em>, sur une photographie qui tremble avec près de 30 photographes de renom exposés au Botanique à Bruxelles.<br />
Ses réalisations sont très souvent remarquées et shortlistées et en 2017, l’ouvrage <em>Phenomena</em> à reçu le prix du jury à PHotoESPAÑA.</p>
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