Cie Sans Sommeil - Violences Conjugales Paris 6-7 avril 2019
<p><strong>NEUF VOIX FORTES</strong></p>
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<p>Elles s’appellent Ramona, Kadja, Cathy, Jacqueline, Morgan, Florence, Lucile, Géraldine et Muriel. Elles ont accepté de poser en couverture de ELLE. Et cela leur a demandé un courage immense. <strong>Victimes de violences conjugales </strong>répétées, elles ont tu et caché leur sort pendant des années. Mais c’est fini. Elles ne veulent <strong>plus se taire</strong>, ne veulent <strong>plus être victimes </strong>(ce mot qu’elles détestent). Redresser la tête, l’urgence est là. Pour leurs enfants, leur entourage, elles-mêmes. Elles sont aussi le porte-voix de toutes celles qu’Isabelle Duriez et Catherine Robin, nos journalistes qui ont traité ce sujet ont contactées, rencontrées, interviewées et qui ont renoncées de peur des représailles de leur ex-conjoint, contre elles et leurs enfants. Ces drames intimes à visage découvert racontés par ces neuf femmes, avec difficultés ou au contraire, parfois avec une rage cathartique, libéreront, nous l’espérons, <strong>la parole d’autres victimes</strong>. Car <strong>le silence</strong>, celui dans lequel elles se murent et celui de la <strong>société</strong>, est l’un des problèmes majeurs, car même si le scandale Harvey Weinstein et la surexposition de Bertrand Cantat ont eu un très fort retentissement médiatique, la tolérance s’amenuise. Nous avons commencé à travailler sur ce numéro en septembre sans imaginer que l’actualité servirait à ce point la pertinence de sa parution. Ce qu’il souligne, c’est l’importance de <strong>multiplier les initiatives</strong> comme des structures de refuge et des lieux où <strong>les femmes seraient vraiment entendues</strong>, car <strong>la violence</strong> qu’elles endurent ne se résume pas aux coups reçus, aux <strong>brimades. La violence</strong> est aussi dans <strong>l’isolement</strong> où les confine leur conjoint, dans <strong>la guerre</strong> qu’il mène pendant <strong>le divorce</strong> dans la <strong>difficulté à retrouver un logement</strong> et <strong>un travail</strong>. <strong>Les violences conjugales</strong> doivent être placées au cœur d’un <strong>débat de société</strong> pour faire réagir <strong>l’opinion et le pouvoir</strong>, mais aussi <strong>changer les mentalités</strong>. </p>
<p>Ramona, Kadja, Cathy, Jacqueline, Morgan, Florence, Lucile, Géraldine et Muriel, vous avez forcé le respect de toute la rédaction en vous exposant ainsi « au nom de toutes ». Derrière vous, il y a toutes celles qui restent invisibles. Ce numéro est pour elles. » </p>
<p>Par Erin DOHERY. Directrice de la rédaction. ELLE Magazine. Hebdomadaire 3 novembre 2017. </p>
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